Près de quatre ans avant la prochaine “échéance électorale” en Tunisie, les modalités pour faire adopter une nouvelle et énième révision de la Constitution divisent les conseillers de la présidence.

Si tous s’accordent déjà sur la suppression de la limite d’âge pour se présenter au poste suprême de l’État, qui est aujourd’hui fixée à 75 ans, et ne permet donc pas à l’actuel chef de l’État, Zine el Abidine Ben Ali, de briguer un nouveau mandat en 2014 (date à laquelle il aura 78 ans), un véritable casse-tête les oppose au sujet de la durée du mandat présidentiel.

En effet, le ministre conseiller porte-parole de la présidence, Abdelaziz Ben Dhia, est favorable au maintien du quinquennat, tandis que le conseiller politique, Abdelwaheb Abdallah, souhaiterait l’institution d’un septennat, afin d’assurer «plus de stabilité et éviter les révisions constitutionnelles à chaque scrutin présidentiel».

Le même Abdallah, très proche du clan de l’épouse du Président, Leïla Ben Ali, et de son frère Belhassen Trabelsi, qui commence à avoir des ambitions politiques, souhaite, à l’occasion de cette révision, introduire le principe d’instauration d’un directoire en cas d’empêchement du Président de la République (décès, maladie grave…) pour lui succéder provisoirement.

Selon les dispositions constitutionnelles actuelles, cette tâche incombe au président de la Chambre des députés (poste actuellement occupé par Fouad Mebazaâ). Leila Ben Ali est, pour sa part, favorable à cette deuxième option. Mais son époux n’a pas encore tranché la question.

(Source: “TTU-Monde Arabe” (Lettre hebdomadaire d’informations politiques et stratégiques) Numéro 671, Jeudi 16 Décembre 2010)