© AFP/ Fethi Belaid
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Mise à jour 17h40
M. Hamadi Jebali va faire une allocution à 19h45 sur la chaîne nationale 1

Le 19 février, le Chef du gouvernement Hamadi Jebali a annoncé sa démission de son poste suite à l’échec de son initiative d’un gouvernement n’appartenant à aucun parti, constitué de ministres technocrates dont la mission serait de sauver le pays du naufrage. Le chef du Conseil de la Choura, Fathi Ayadi, a exprimé le lendemain l’intention d’Ennahdha de le présenter à nouveau comme candidat pour le même portefeuille. Après trois jours de son annonce, M. Jebali affirme, par le biais d’un communiqué de son parti, qu’il ne sera pas candidat pour être à nouveau Chef de gouvernement.

M. Jebali a tenu sa promesse pour sa démission le 19 février et a pris de court ceux qui pensaient que ce n’était qu’une manœuvre pour amadouer l’opinion publique. Après le choc de son annonce, le 6 février, d’un gouvernement technocrates pour les partisans d’Ennahdha, tel que le décrit Sahbi Atig à l’ANC, M. Jebali désobéit à la décision du mouvement islamiste en concrétisant sa démission puis fait tomber à l’eau, aujour’d’hui, le plan A d’Ennahdha qui comptait le présenter à nouveau comme Chef de gouvernement.

Ainsi, Ennahdha passe au “plan B” tel que l’a annoncé M. Fathi Ayadi en passant aux élections pour un nouveau Chef de gouvernement. Selon le journaliste Elyes Gharbi, les nouveaux candidats qui ont eu le plus de votes sont Noureddine Bhiri (actuel ministre de la Justice), Ali Larayadh (Ministre de l’Intérieur) et Mohammed Ben Salem (ministre de l’Agriculture).

Tel que le prévoit la loi provisoire de l’organisation des pouvoirs publics, surnommée “la petite constitution”, la Tunisie aura son nouveau Chef de gouvernement au bout de 15 jours maximum (à compter de la date de démission de M. Jebali dans le contexte actuel), ce qui veut dire que l’ultime date des négociations en cours devront prendre fin au plus tard le 5 mars 2013. Le candidat à la présidence du gouvernement devra aussi préparer et présenter son programme à l’Assemblée Constituante, lors d’une séance plénière présidée par le Président de l’ANC pour recevoir l’approbation de la majorité absolue des députés. S’il n’obtient pas la confiance des élus du peuple, le Président de l’Assemblée, notamment M. Mostapha Ben Jaafer, devra entamer des consultations avec les partis politiques et les blocs parlementaires.

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