Sayida Ounissi 4

Après l’attentat de Sousse, quand la guerre contre le terrorisme rime avec restriction des libertés

Dans une démarche plus qu’attendue, le président de la République, Béji Caid Essebdi a décrété, le 4 juillet dernier, l’état d’urgence suite à la dernière attaque terroriste perpétrée à Sousse. Avant lui, Habib Essid, Premier ministre, a annoncé des mesures exceptionnelles de sécurité dans ce que les deux ont appelé « une guerre ouverte contre le terrorisme ». Le Parlement, de son côté, promet d’accélérer les discussions sur la nouvelle loi anti-terroriste afin de l’adopter dans les prochains jours. Entre temps, la société civile tire la sonnette d’alarme et prévient le pouvoir du danger de la répression généralisée sur les droits et les libertés fraîchement acquis en Tunisie.

Counterterrorism Law: looking beyond laxity vs. despotism, security vs. human rights

Amidst the distilled information and tones of alarmism and pessimism that stifle quality discussions on terrorism in mainstream media, one finds the insight and information provided by members of civil society, activists, government officials active on social media platforms. Such a plurality of perspectives is important for fleshing out and expanding a discussion that is commonly portrayed as a two-sided debate between human rights advocates who demand the protection of civil liberties at the expense of effective security measures, and conservative political figures whose rhetoric of national security and unity in the face of terrorism is construed to harbor power and by extension repress fundamental rights.