Crise politique 14

Edito : Kais Saied, seul au monde

A l’échelle nationale, comme sur le plan international, il est plus que jamais isolé. Bien avant ses scandaleux propos sur les migrants subsahariens, il a érigé les murailles de sa propre cellule, forgé ses barreaux et s’y est installé. Et avec cet isolement, il condamne la Tunisie à une paralysie dévastatrice.

Rétrospective 2021: De la répression sous Mechichi à l’autoritarisme de Saied

L’année 2021 a d’abord été marquée par les mesures exceptionnelles décrétées par le président Kais Saied le 25 juillet dernier. Cependant, la Tunisie assistera également en 2021 à la réémergence de l’Etat policier sous le gouvernement Mechichi, avec son lot de violences endémiques. Une flambée protestataire répondra à l’aggravation de la situation sociale et économique. La crise politique et parlementaire éclatera en parallèle du déclenchement de la pandémie du Covid-19. Tandis que le gouvernement ne parviendra pas à répondre à la crise sanitaire, ni à fournir les vaccins. Dans ces conditions, les mesures du 25 juillet basées sur une interprétation de l’article 80 de la constitution, sont d’abord apparues comme une opportunité de surmonter les difficultés accumulées. Avant que Saied ne s’arroge progressivement le monopole du pouvoir, faisant passer la Tunisie du joug d’une démocratie corrompue, à celui d’un autoritarisme mâtiné de populisme.

En Tunisie, la classe politique est en plein désarroi

L’état d’instabilité et de décomposition totale de l’ensemble de la classe politique tunisienne, (à part le parti islamiste Ennahdha), complique un peu plus le très difficile processus de transition démocratique en cours. Les bouleversements récents et continus au sein des partis et des blocs parlementaires annoncent une transformation imminente et imprévisible de la scène politique nationale. Ce qui pourrait devenir une donnée importante et déterminante dans toute entreprise de changement à venir. On le sait, dans un état de délabrement total, tout devient possible.

Le «débat public» en cours, avant-goût de la campagne électorale de 2019

Depuis quelques temps, tout esprit éclairé et clairvoyant ne peut qu’être indigné par l’indigence et l’insignifiance du « débat public » qui agite les sphères du pouvoir, des élites, des médias : Pour ou contre la décision du limogeage des ministres de l’Energie et de l’Intérieur, sans que le commun des Tunisiens n’apprenne les véritables raisons de ces limogeages et à qui profite véritablement ces évictions ? Pour ou contre le maintien de l’actuel chef du gouvernement à son poste ? Pour ou contre les conciliabules et tergiversations au sein du parti au pouvoir ? Pour ou contre l’alliance avec Ennahdha ?….etc

Psycaricatures de -Z- : Mohsen Marzouk

Ses connexions internationales ont toujours fait de lui un personnage controversé, encore plus depuis sa critique de « l’incapacité d’anticipation de la diplomatie tunisienne », fin décembre, en marge de la crise entre la Tunisie et les Emirats Arabes Unis. Mohsen Marzouk a également défrayé la chronique suite à l’annonce, le 26 décembre, d’une coalition électorale rassemblant 10 partis politiques dont le sien, Machrouû Tounes, à l’approche des Municipales. Notre psycaricaturiste -Z- l’a ausculté pour vous.

Le trou de mémoire présidentiel

C’est un peu comme si notre président avait prévu de dire quelque chose d’extrêmement important mais qu’il avait eu brusquement un trou de mémoire. Moi aussi, ça m’arrive depuis quelques années. Si l’on ne retient pas l’hypothèse de l’amnésie momentanée, il faut donc croire qu’un autre discours était prévu et qu’il y a eu un revirement de dernière minute. Lié à l’affaire Sarsar ? A des inquiétudes au sein d’une des forces qui sont parties prenantes du pouvoir, comme par exemple Ennahdha ?

La politique faits divers

Si vous n’êtes pas trop puritains et que vous avez atteint l’âge de raison, allez jeter un coup d’œil sur certaines proses du Marquis de Sade, par exemple les dernières pages de « La philosophie dans le boudoir ». Vous y trouverez, sous une forme métaphorique qui donne des haut-le-cœur, un tableau assez fidèle des rapports – politiques…. – qui unissent et désunissent les responsables des états-majors qui président hélas à nos destinées.

Toute la vérité sur le gouvernement d’union nationale

On nous avait promis pour l’Aïd un gouvernement d’union nationale qui aurait la lourde tâche et la gloire de sauver le pays du désastre. A la veille de l’Aïd, j’espérais enfin être libéré de mon attente impatiente, et voilà qu’on nous annonce que les négociations avancent tellement vite qu’elles n’ont pas progressé d’un pouce ! Amère déception. Ça m’a gâché les fêtes.

Nessma au service des élucubrations politiques de Nabil Karoui

Désormais médiatisé en tant que dirigeant de Nida Tounes, Nabil Karoui ne se contente pas des titres de presse qui font sa propagande. Nessma, chaîne dont il est copropriétaire, est instrumentalisé au gré de ses soubresauts de novice de la politique. Ne pouvant pas occuper tout le temps d’antenne, la rédaction de la chaîne en consacre une bonne partie aux collaborateurs de « Si Nabil » invités à jouer ses copies pâles.

Tunisie : plaidoyer pour la vertu politique

Malheureusement, dans leurs visions déformées, nombres de politiciens tunisiens pensent que faire de la politique signifie se déposséder de toute morale. Flirter avec l’adversaire, s’attirer ses bonnes faveurs, lui laisser le champ libre pour réaliser ses desseins jusqu’à aller à l’encontre de la république et de la démocratie. Toutes ces pratiques font d’une partie de notre classe politique rien de plus qu’un amas d’individus vaniteux sans aucune connaissance de la chose politique.

Quels chemins pour la Tunisie ?

La Tunisie se trouve aujourd’hui à un carrefour décisif, où elle se doit de décider quelle direction prendre ? Plusieurs obstacles se montrent de plus en plus infranchissables, voire mêmes d’une certaine agressivité généralisée, accompagnée de menaces inadmissibles et susceptibles de poursuites pénales. Le constat qu’on pourrait faire sur le Pays n’échappe à personne.