La dangerosité de cette dette ne réside pas dans sa valeur intrinsèque ou relative au PIB. Elle réside surtout dans sa nature. Le fait que la majorité de la dette tunisienne soit détenue par des partenaires étrangers met la Tunisie dans une situation de tutelle. Cette situation, au-delà de sa gravité réelle, représente un traumatisme dans la mémoire collective liée à l’instauration du protectorat français en 1881, à cause justement de l’endettement.
Dévaluation du dinar : vers une récession à court-terme ?
Au lieu d’engager un moratoire sur la dette odieuse, ou de rapatrier les fonds détenus à l’étranger par le clan du dictateur déchu, le gouvernement tunisien a décidé de s’engager sur la voie de l’endettement en signant avec le FMI un certain nombre d’engagement contraignants. Or les politiques d’austérité du FMI ont été un échec par le passé, elles ont même prouvé des effets pervers sur certaines économies en difficulté. Cette politique de dévaluation risque de provoquer une récession à court-terme en Tunisie. Analyse.
Tunisia 2020 : qu’en est-il de la générosité du Qatar et de la France ?
Elaborée par le gouvernement tunisien avec un co-parrainage du Qatar et de la France, la conférence internationale sur l’investissement Tunisia 2020 a pu récolter 15 milliards de dinars d’engagements fermes sur les 64 milliards espérés. Loin des projecteurs, la générosité affichée du Qatar et de la France intéressée. Explications.
France/Tunisie : Ces couacs diplomatiques et médiatiques qui n’en finissent pas !
Au lendemain de l’attentat du musée du Bardo, il s’avère que la coopération proposée par le gouvernement français au « pays qui a engagé le printemps arabe » vise des contrats financiers en matière de sécurité et de renseignement, de plus est, payés par un tiers, à savoir les Emirats Arabes Unis. Quant aux dettes tunisiennes, il ne s’agit nullement de les éponger, aussi odieuses soient-elles, mais de faire semblant de les convertir à nouveau pour les beaux yeux de la Tunisie. A quelques exceptions près, le traitement médiatique français de ce ratage politique annoncé fut étonnamment consensuel.
Le surendettement menace la souveraineté de la Tunisie.
Dans son dernier rapport sur la Tunisie, le comité pour l’annulation de la dette du tiers monde (CADTM) constate que la loi des finances de 2015 accorde à nouveau la priorité « au remboursement de la dette et à l’application des recettes néo-libérales sous la houlette des institutions financières internationales ». A cet effet les fonds alloués au remboursement de l’endettement intérieur et extérieur s’élèvent à 5 130 000 000 de dinars (2,3 milliards d’euros) alors que le total des emprunts programmés au titre de la même année s’élève à 7,5 milliards de dinars qui s’ajoutent aux 13 milliards de dinars de l’année 2014.
A qui profite la dette odieuse ?
« Si un pouvoir despotique contracte une dette, non pas selon les besoins et les intérêts de l’Etat, mais pour fortifier son régime despotique, pour réprimer la population qui le combat, cette dette est odieuse pour la population de l’Etat entier. Cette dette n’est pas obligatoire pour la nation : c’est une dette de régime, dette personnelle du pouvoir qui l’a contractée ; par conséquent, elle tombe avec la chute de ce pouvoir…»
Mehdi Jomaa à Paris ou le triomphe de la politique de l’image
Entre une ballade à pied pour rejoindre Matignon, à la rencontre du premier ministre français Emmanuel Valls, ses déambulations dans le métro parisien et son appétit de « fricassé », relayées avec frénésie et délectation par les médias et les réseaux sociaux, on en oublierait presque les raisons de la visite du chef du gouvernement à Paris.
Tunisie : Pourquoi Mustapha Kamel Nabli ne doit pas être à la tête du gouvernement ?
Le nom de Moustapha Kamel Nabli a été cité par plusieurs medias, le présentant comme candidat à la tête d’un gouvernement d’union nationale. En ces temps difficiles Nabli est peint comme un héro national, un révolutionnaire et un génie en économie qui saurait sauver le pays. Mais qui est donc ce personnage ?
La grande difficulté des économistes souverainistes : Les forces du mal (développement) ne peuvent être qu’étrangères
Nous nous cantonnerons à esquisser les contours de l’espace « théorique » dans lequel s’exprime la « pensée » économique du moment. De manière forcément schématique, on peut identifier, trois sensibilités qui coexistent dans les discours et se partagent les écrits, dans le paysage post 14 Janvier.
Réflexion sur le dernier round de “dialogue national” en Tunisie
La bureaucratie de l’UGTT, en s’engouffrant dans ce dialogue, voulait mettre un frein à cette poussée fiévreuse du monde du travail parce qu’elle craint comme la peste que le phénomène dans la durée ne donnent des idées à ses protagonistes.
L’économie tunisienne : le sujet tabou !
Il y a aujourd’hui consensus autour de la reconnaissance que les injustices sociales sont à l’origine de la révolution du 14 janvier. Ça n’a pas toujours été le cas. Durant l’ère Ben Ali, il était courant d’entendre les discours apologétiques du régime sur le miracle économique tunisien même en dehors des canaux de propagande habituels.
Adresse du peuple de Tunisie à l’ami de France
À l’occasion de la visite en Tunisie du président français, annoncée puis reportée, j’ai pu recueillir auprès de notre peuple, depuis quelque temps, son sentiment sur cette visite et le message qu’il souhaitait transmettre lors de sa visite à l’ami de France.
L’Eco-Revue: Société Civile à Vendre
Chaque semaine, nous essayerons, dans cette chronique, de résumer l’actualité économique nationale, afin d’avoir une vue d’ensemble et ne pas se noyer dans la masse gigantesque d’informations disponibles et de pouvoir, assurer ainsi, le suivi des projets annoncés.
Leak – Prêt du FMI : Derrière les murs d’El Kasbah, ce qu’on pense et qu’on ne dit pas
Le FMI propose un plan d’austérité qui inclut un programme d’ajustement structurel aux conséquences sociales néfastes visant à diminuer les subventions sur l’énergie, pour toucher ensuite les produits de premières nécessités tel que le pain.
L’Eco-Revue: Greenwashing, FMI-Gate et l’espoir de l’altermondialisme
Chaque semaine, nous essayerons, dans cette chronique, de résumer l’actualité économique nationale, afin d’avoir une vue d’ensemble et ne pas se noyer dans la masse gigantesque d’informations disponibles et de pouvoir, assurer ainsi, le suivi des projets annoncés.
Analyse de La Lettre d’intention de la Tunisie envers le FMI : Dernière étape avant la colonisation
Comme nous l’avons analysé dans notre article « Prêts en échange de réformes libérales », Le gouvernement tunisien, qui s’est décidé à se financer auprès du FMI, après la dégradation de notre note souveraine par la plupart des agences de notations internationales et l’épuisement de toutes les garanties de nos partenaires, est officiellement en pourparlers avec l’institution de Washington dans le cadre du prêt de précaution d’un montant de 2,7 Milliards de Dinars ( 3.92% du PIB).
La dette extérieure de la Tunisie 1970 – 2010. Par II : Du Mensonge à l’appauvrissement de la Tunisie
La seconde partie, éminemment plus technique aborde désormais les mécanismes d’appauvrissement par la dette extérieure sous et après le régime dictatorial de Ben Ali. Il est également question de révéler, outre les responsabilités du despote, de pointer du doigt les créanciers qui se sont outrageusement enrichi sur le compte des tunisien.
La dette extérieure de la Tunisie 1970 – 2011. Part I : Du Mensonge à la vérité
Le gouvernement de Beji Caid Essebsi, suivi de celui dominé par Ennahdha ont tous les deux poursuivi inexorablement les crimes de la dictature en matière d’endettement. Ils ont tous les deux ignoré la volonté du peuple tunisien et les objectifs de sa révolution qui lui a été confisquée dans une stratégie de choc sociaal et de contre révolution. Ben Ali en a rêvé, Beji Caid Essebsi et les salafistes d’Ennahda l’ont fait.