Etudiants subsahariens 11

Subsahariens en Tunisie : Les contre-vérités de Saied

Le chef de l’Etat accuse la société civile de fomenter une colonisation de peuplement menée en Tunisie par des sans-papiers subsahariens. Kais Saied dénonce ceux qui veulent «changer la composition démographique» du pays, en évoquant «la violence et la criminalité». Ses preuves ? Le ministère de l’Intérieur, contacté par Nawaat, affirme ne pas disposer de statistiques sur le nombre de migrants impliqués dans des affaires criminelles. Et les faits balayent les fantasmes xénophobes.

حملة عنصرية مناهضة لأفارقة جنوب الصحراء بتونس: حوار مع رمضان بن عمر

أثار بلاغ رئاسة الجمهورية بعد اجتماع مجلس الأمن القومي مساء 21 فيفري 2023 جدلا واسعا داخل المجتمع. نواة التقت رمضان بن عمر المكلف بملف الهجرة بالمنتدى التونسي للحقوق الاقتصادية والاجتماعية للعودة على فحوى البلاغ الرئاسي و ارتداداته على وضعية مهاجري جنوب الصحراء في تونس.

Nawaat Debates : Migrants subsahariens en Tunisie, transit ou terminus ?

Pour des milliers de migrants subsahariens aspirant à rejoindre l’Europe, la Tunisie est devenue l’un des principaux pays de transit. Près de 57 mille migrants subsahariens vivent actuellement dans notre pays, selon les estimations du département des affaires économiques et sociales des Nations Unies (UNDESA). Et on compte désormais 4200 demandeurs d’asile et 7000 étudiants originaires d’Afrique subsaharienne, d’après les chiffres officiels de l’Observatoire national de la migration. L’Europe étant devenue une forteresse inexpugnable, avec des restrictions d’accès toujours plus draconiennes, la station Tunis a pris peu à peu des allures de terminus.

Migrants subsahariens en Tunisie: Marginalité d’une main d’œuvre de substitution

Environ 57 mille migrants subsahariens résident en Tunisie, d’après les estimations du département des affaires économiques et sociales des Nations Unies (UNDESA). Pour subvenir à leurs besoins, ils se livrent à des travaux peu rémunérés et précaires. Ils sont maçons, serveurs, ouvriers agricoles. Ils se substituent à une main d’œuvre tunisienne qui boude ces emplois. Cependant, la législation tunisienne fait fi de cet enjeu socio-économique de plus en plus pressant, laissant libre cours à toutes sortes d’abus, faute d’une politique claire.

نواة في دقيقة: الحجر الصحي يعمق معاناة الأفارقة في تونس

تضرر المهاجرون الافارقة من دول جنوب الصحراء في تونس كثيرا جراء اجراءات الحجر الصحي الشامل الهادفة الى محاصرة تفشي فيروس كورونا، مثلهم مثل عديد الفئات الاخرى في تونس سواءا من المواطنين او المقيمين او الغير نظاميين. حيث فقد العديد منهم عملهم وبات آخرون في العراء بسبب عدم قدرتهم على خلاص ايجار السكن، بالإضافة الى صعوبة التعامل مع فئة من الافارقة جنوب الصحراء والذين لا يملكون اوراقا ثبوتية او ممن ينتظرون اجراءات اللجوء الى أوروبا. رغم مبادرات الحكومة والمجتمع المدني لفائدة هؤلاء المهاجرين الا أن وضعيتهم لا تزال صعبة خاصة بالنسبة للفئة الأكثر هشاشة.

Confinement: In Tunisia, Sub-Saharan migrants in distress

Sub-Saharan Africans in Tunisia number 4,200 asylum seekers and 7,000 students, according to the National Observatory of Migration. Since the beginning of the confinement period, many of these migrants, both declared and irregular, are living in extreme precarity. Some of their stories have circulated on social media alerting the public to the vulnerability of those unable to afford rent and meet their most basic needs.

Eric, Ivorian and illegal in Tunisia

On December 23, 2018, Falikou Coulibaly, president of the Association of Ivorians in Tunisia, was killed during a robbery in Soukra (Greater Tunis). As protests led by the Subsaharian community multiplied across the capital, Nawaat met Eric. Settled in Tunisia since March 2017, the 31 year old Ivorian—like hundreds of his compatriots, has found himself uncapable of regularizing his status. Forced to relinquish his studies, Eric got a job as a construction worker. Racist acts of aggression, a lack of medical care and an exploitative work situation are some of the challenges he faces on a daily basis.

Eric, un Ivoirien hors-la-loi malgré lui en Tunisie

Au moment où les actions de contestation des membres de la communauté subsaharienne à Tunis se multiplient suite au meurtre du président de l’Association des Ivoiriens de Tunisie Falikou Coulibaly dimanche lors d’un braquage à la Soukra, Nawaat est parti à la rencontre d’Eric. Installé en Tunisie depuis mars 2017, ce jeune ivoirien de 31 ans s’est retrouvé dans l’incapacité de régulariser sa situation, comme des centaines de ses compatriotes. Contraint à renoncer à ses études, Eric travaille comme ouvrier de bâtiment. Il est confronté à différentes difficultés : agressions racistes, problèmes d’accès aux soins, exploitation au travail…

Reportage dans un maquis subsaharien à Tunis: Clandestinité et chaleur humaine!

Si certains Tunisiens mangent dans des établissements clandestins durant ramadan, beaucoup de subsahariens résidents à Tunis le font tout au long de l’année. Par rapport au nombre de personnes originaires d’Afrique subsaharienne résidant à Tunis, le nombre de restaurants subsahariens dans la ville est très bas. Cette absence de la nourriture ouest-africaine dans l’espace public, dans une ville qui depuis des décennies accueille d’importantes communautés subsahariennes interroge. Nos rencontres nous ont menées à un maquis, soit une maison qui se transforme tous les soirs en restaurant informel.

Des étudiants subsahariens toujours sans carte de séjour

La fin de l’année scolaire et universitaire est là, pour les étudiants étrangers venus étudier en Tunisie c’est le moment de prendre son billet d’avion et de rentrer au pays passer des vacances. Sauf que pour bon nombre d’entre eux le passage à la police des frontières va coûter cher, faute de carte de séjour ils vont devoir s’acquitter d’une amende.