laïcité 28

Minorités en Tunisie : Le cimetière de Borgel, une mémoire en perdition

Borgel est la dernière demeure de grands noms de la chanson tunisienne, comme Habiba Msika et Cheikh El Afrit. Divisé en une partie dédiée aux juifs et une autre aux chrétiens, le cimetière abrite aussi les dépouilles de personnalités laïques, cantonnées dans un carré séparé. Et ces hauts lieux de la mémoire tunisienne attestent de l’évolution de la présence des minorités en Tunisie.

Psycaricatures de -Z- : Rached Ghannouchi

Il a beau à clamer haut et fort qu’Ennahdha est un parti « musulman démocrate » et non pas islamiste. Il a beau à répéter qu’Ennahdha a séparé la prédication de l’action politique. Avec la publication du rapport de la Commission des Libertés Individuelles et de la Liberté (COLIBE), Rached Ghannouchi et Ennahdha se retrouvent face à un moment politique crucial et révélateur de la véritable identité du parti qui défendait en 2012 l’adoption de la charia comme principale source des lois constitutionnelles. Notre psycaricaturiste –Z- l’a ausculté. Et le diagnostic n’est pas rassurant.

Le « je » colonial de Michel Onfray

Le pire, c’est qu’il y a chez nous des gens qui prennent les insultes d’Onfray pour des compliments ! Le pire du pire, c’est qu’il s’en trouve d’autres pour abonder sans s’en apercevoir dans son sens en lui reprochant de négliger que nous aussi nous aurions eu « nos » Descartes. Et le pire du pire du pire, c’est que la majorité d’entre nous partage la conception coloniale de l’histoire comme réalisation du « progrès » dont la modernité, inventé et répandue généreusement par l’Europe, serait le passage obligé voire carrément, pour certains, le but à atteindre.

Kamel Daoud et le gardien de son sommeil 

La rhétorique onirique de Kamel Daoud cherche à évincer le sommeil dans un récit national qui pourtant l’impose. Mais par le procédé d’identification imaginaire, il fixe bien le rétroviseur. C’est qu’en déposant des œillères sur le présent de la transition tunisienne, Daoud pense au refoulé algérien, pris en tenaille entre les fantasmes nostalgiques et les incertitudes du futur.

Géopolitique d’« un » Printemps Arabe : les présidentielles devant le miroir de la presse internationale.

La presse internationale s’est délectée, ces deux derniers jours, à analyser le second tour de la présidentielle tunisienne. Congratulations et présentations intéressées de la victoire de Béji Caid Essebsi par certains médias et formulation d’un pragmatisme par d’autres, c’est une image différenciée de la transition démocratique qui émerge selon les pays.

La Tunisie n’est pas laïque

L’image rendue par les média étrangers – essentiellement les média français – de la société tunisienne et de sa scène politique est une image déformée, simpliste, fausse. La Tunisie est dépeinte comme étant cette évidente dichotomie : laïcs contre islamistes, éclairés contre obscurantistes. La France se débattant vainement pour défendre sa définition de la laïcité se sent dans l’obligation d’exporter ce concept inadapté et de l’imposer à une société, autrefois dominée, aujourd’hui indépendante. Est-il nécessaire de le rappeler ?

Gangrène tunisienne

Aujourd’hui, ce n’est plus contre Ennahda que j’ai la haine – ils ont dépassés les bornes et ils savent qu’ils jouent aux cons et qu’ils le paieront un jour, tant pis pour eux. Par contre, ceux à qui j’ai envie d’explorer le cerveau pour voir ce qu’il y a dedans, ce sont les 40% de personnes qui n’auraient pas du se déplacer ce jour-là et que j’accuse d’avoir trahi la Tunisie et ces acquis et de l’avoir plongé dans le chaos en élisant ces héros de pacotille.

Derrière la laïcité, des débats nécessaires

Laïcité. Le mot a enflammé les débats politiques. Diabolisé par ceux qui y voit le synonyme de l’impiété, de la débauche et de la corruption. Fétichisé par ceux qui y voient l’antithèse de la dictature religieuse. Les plus sages préfèrent s’attacher davantage à la chose qu’à son nom. Mais alors que la question de la référence islamique dans la Constitution et le Droit est débattue à l’Assemblée Constituante, la notion revient dans une réflexion qui ne cesse de s’approfondir.

Parlons un peu d’une autre laïcité

La polémique autour de la laïcité de l’état et du premier article de la constitution bat son plein en Tunisie après la révolution. Une grande partie des tunisiens considèrent que la laïcité s’oppose à l’islam. Par conséquent, ils s’y opposent systématiquement et la considèrent souvent comme la cause des maux de la Tunisie à l‘époque de Bourguiba et de Ben Ali.