Santé publique 32

Don d’organes en Tunisie : Des reins pas si solides

Alors que les centres de dialyse sont en crise et que les professionnels de santé multiplient les alertes, 12 mille malades souffrant d’insuffisance rénale sont habitués à subir une dialyse 3 à 4 fois par semaine pour survivre. De quoi nous pousser à nous pencher sur l’état des lieux des transplantations rénales, et du don d’organes en général.

Mer en péril: Attention excréments et déchets industriels

La bande côtière de la Tunisie s’étendant sur 1.300 km est l’une des premières richesses du pays. Une ressource mise en péril par la pollution. Chaque année, le ministère de la Santé publie une liste de plages interdites à la baignade. L’ONAS est pointée du doigt. Des analyses révèlent la présence  de germes fécaux à des concentrations importantes. Et le laisser-faire n’incite guère les unités industrielles à limiter leurs rejets polluants.

Le coronavirus n’a pas dit son dernier mot

« La connaissance des maladies infectieuses enseigne aux hommes qu’ils sont frères et solidaires. Nous sommes frères parce que le même danger nous menace, solidaires parce que la contagion nous vient le plus souvent de nos semblables». Une citation de Charles Nicolle qui devrait inciter les responsables mondiaux à opter pour un nouvel ordre économique basé sur plus de solidarité et de coopération entre les peuples. Et il s’agit d’une nécessité absolue, car le coronavirus n’a pas dit son dernier mot.

Santé publique : la débandade du préservatif

Des enquêtes révèlent que l’usage du préservatif est en régression en Tunisie. Et les filles seraient plus nombreuses à le rejeter. L’habitude des rapports sexuels non protégés relèverait-elle de considérations d’ordre culturel ? Un problème de santé publique puisque le rejet du préservatif est un des facteurs conduisant à la hausse du nombre des avortements et des personnes atteintes du VIH.

Médecine en Tunisie : la lutte des strates

En médecine, on trouve deux grandes familles : jeunes médecins et seniors. La différence, l’orpheline, entre les deux est le nombre d’années après le résidanat. Cette stratification, bien que des fois banalisée, est d’une importance capitale au point qu’elle conditionne le vécu et l’avenir des jeunes médecins.

Crise du système de santé tunisien : Défaillances et voies de sortie (II)

L’histoire du système de santé en Tunisie remonte à Carthage. Cette époque avait connu 55 médecins carthaginois dont plusieurs femmes. Le 8éme siècle a connu l’école Kairouanaise de médecine, avec Ibn Al Jazzar qui a rédigé plusieurs ouvrages de médecine dénotant un souci social peu commun à l’époque, notamment avec son ouvrage de médecine destiné aux pauvres.
*Article rédigé avec la précieuse contribution de Dr Abdelwahed Abbassi et Dr Mohamed Salah Ben Ammar.

Crise du système de santé tunisien : Défaillances et voies de sortie (I)

Le système de santé tunisien présente un rendement décroissant depuis les années 90. Actuellement, il traverse une crise grave et durable dont les manifestations sont de plus fréquentes et visibles. L’épidémie SARS – COV 2 communément appelé COVID a brutalement dévoilé les défaillances préexistantes mettant ainsi à nu les limites, l’archaïsme et les blocages du système de santé.

Covid-19 en Tunisie : Ce que révèlent les chiffres de la deuxième vague

Tous les jours des dizaines de nouveaux cas de contamination par le coronavirus sont annoncés en Tunisie. Ayant ouvert les frontières le 27 juin après une période de chute de nombre de personnes atteintes par le Covid-19, la Tunisie connait actuellement une recrudescence alarmante des cas de contamination. Une deuxième vague touche le pays de plein fouet. Et la baisse de la vigilance des citoyens inquiète de plus en plus les autorités.

Le dossier de Nawaat : les 15(?) bébés, les infections nosocomiales, les erreurs médicales et la sécurité des patients.

Non seulement la tragédie des 15(?) bébés de la Rabta était prévisible, mais de nombreux intervenants dans le champ de la santé publique tiraient la sonnette d’alarme depuis quelque temps déjà, notamment en ce qui concerne les infections nosocomiales. Mais le laisser-aller ne faisait que s’aggraver. Et lorsque le drame nosocomial survient, il en devient un révélateur médiatiquement spectaculaire des défaillances accumulées. L’électrochoc induit, relayé par les médias, a installé la panique parmi ceux qui, à défaut de réformer, ne s’occupaient plus que de l’intendance du laisser-aller. La panique du gouvernement Chahed, aggravée par un contexte préélectoral, fut éminemment perceptible au travers d’une gestion de la crise calamiteuse.

Drogues en Tunisie : Les consommateurs, en taule ou livrés à eux-mêmes !

Avec un poids démographique de plus en plus important, un taux de chômage alarmant et une succession rapide de bouleversements socio-politiques, les jeunes tunisiens sont confrontés à de grandissants problèmes d’inclusion sociale. Une situation qui les rend vulnérables à un usage addictif des drogues. La descente aux enfers s’avère facile surtout avec la stigmatisation sociale étouffante et un cadre légal qui a prouvé son échec. Pour sa part, l’Etat n’a que l’approche répressive comme réponse et tarde à recourir aux traitements de substitution aux opiacés.

Pénurie de médicaments en Tunisie: Aux origines d’une maladie sans docteurs

Depuis quelques mois, un spectre agite le pays : la pénurie de médicaments. En effet, que ce soit de la part de patients atteints de maladies chroniques ou passagères, ou de la part de médecins ou de pharmaciens, la sonnette d’alarme retentit, toujours plus insistante. A cette crise sanitaire, la réponse gouvernementale est ambiguë, entre déni de la crise et annonces de mesures d’urgence.

Centres de planning familial : La pilule ne passe plus

Une centaine d’employées des centres de planning familial régionaux, venues principalement de Kasserine et Gafsa, ont manifesté mercredi 14 mars au siège de l’Office National de la Famille et de la Population (ONFP) à Tunis. Contractuelles, elles protestent contre leurs conditions de travail en dégradation permanente. Une colère révélatrice des dysfonctionnements internes qui affectent directement l’accès à la santé reproductive des femmes dans le Centre et le Sud de la Tunisie et reflète le manque de stratégie et de stabilité au sein de l’ONFP.

Importation des préservatifs en Tunisie : Séparer le vrai du faux

Nombreux sont les médias nationaux* et internationaux** à avoir informé d’une interdiction de l’importation des préservatifs par la Banque Centrale de Tunisie (BCT). Une approximation, puisqu’il s’agit d’une restriction procédurale concernant une catégorie bien déterminée à savoir « les préservatifs en caoutchouc vulcanisé non durci ». Et même pour ce type de condoms, la restriction n’est pas absolue. C’est juste que la (BCT) a supprimé les lignes de crédit d’importation pour 604 produits « non-nécessaires » dont ceux de ce type.