Union Européenne 67

Pour un vrai partenariat entre la Tunisie et l’Union Européenne

De nombreuses franges de l’opposition et de la société civile critiquent le caractère totalement déséquilibré et inéquitable des échanges entre l’ensemble européen, fort de ses 500 millions d’habitants – qui constitue l’une des principales puissances économiques de la planète – et la petite Tunisie, pays sous développé à l’économie primaire et désarticulée, croulant sous le poids du surendettement nocif et suicidaire, tout en étant confrontée à l’une des pires crises économiques de son histoire.

L’Europe, un humanisme au-dessus de tout soupçon ?

Si l’immigration clandestine a toujours été, depuis la chute du Mur de Berlin en 1989, l’une des préoccupations essentielles des hommes politiques composant l’Union européenne, et notamment la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne, il n’en demeure pas moins vrai que l’encouragement, à peine voilé, apporté aux « Républiques scissionnistes » pour sortir de l’Union soviétique était l’un des moteurs essentiels, le catalyseur déterminant qui a permis à cette nouvelle immigration de s’amplifier et de prendre l’ampleur que nous connaissons aujourd’hui.

L’Europe dévoile son agenda sur la migration, la Tunisie tarde à réaliser le sien

Le 13 mai 2015, la Commission européenne a publié un agenda européen de la migration en réponse aux milliers de vies perdues en mer au cours des deux dernières années: en 2014, plus de 3.500 personnes sont mortes en traversant la Méditerranée, et de 1000 à 1500 depuis le début de la année, selon la Commission. Le président Jean Claude Juncker, les vices présidents Frans Timmermans et Frederica Mogherini et le commissaire Dmirtris Avramopoulos ont dévoilé, le 13 mai dernier, à Bruxelles l’ordre du jour de la Commission Européenne, composés d’une série d’actions immédiates pour gérer au mieux la migration dans tous ses aspects sur le long terme.

La Tunisie évalue-t-elle correctement les prêts et les dons ?

Depuis plus de 4 ans, nous ne cessons d’entendre l’attribution à la Tunisie de divers prêts et dons. Si certains sont issus d’accords bilatéraux, d’autres rentrent dans le cadre de projets de développement d’organisations internationales. Au-delà des problématiques de la souveraineté des dettes engendrées ou simplement du montant –parfois mirobolant-, c’est leurs critères d’évaluation qui posent problème. Comment ces organisations internationales évaluent-elles leurs aides à la Tunisie ? Comment ces aides sont-elles attribuées ? Et sur quoi se basent-elles ?

Monsieur Baccouche, la levée du visa c’est pour maintenant ou jamais !

Monsieur le ministre de Affaires étrangères, vous venez de déclarer sur les ondes, vendredi 3 avril 2015, que a Tunisie était en négociations avec l’Union Européenne en vue d’annuler le visa d’entrée dans l’Espace Schengen pour les ressortissants tunisiens. Vous n’avez fait, en l’occurrence, consciemment ou inconsciemment, que participer à la désinformation européenne en la matière.

Le surendettement menace la souveraineté de la Tunisie.

Dans son dernier rapport sur la Tunisie, le comité pour l’annulation de la dette du tiers monde (CADTM) constate que la loi des finances de 2015 accorde à nouveau la priorité « au remboursement de la dette et à l’application des recettes néo-libérales sous la houlette des institutions financières internationales ». A cet effet les fonds alloués au remboursement de l’endettement intérieur et extérieur s’élèvent à 5 130 000 000 de dinars (2,3 milliards d’euros) alors que le total des emprunts programmés au titre de la même année s’élève à 7,5 milliards de dinars qui s’ajoutent aux 13 milliards de dinars de l’année 2014.

Une « excellente année pour l’huile d’olive tunisienne » : l’Union Européenne et les USA, prêts à s’y assaisonner

Les articles et reportages de médias étrangers sur l’huile d’olive tunisienne n’ont cessé de fleurir en ce début d’année 2015, s’appuyant sur la facilitation accordée par l’Union Européenne à l’exportation de l’huile d’olive tunisienne mais aussi à travers l’intérêt américain dans la promotion et la facilitation à l’export de celle-ci.

Partenariat pour un espace méditerranéen de démocratie

Madame Federica Mogherini, plus haute responsable de la diplomatie européenne, était à Tunisie le week-end dernier pour préparer le terrain à un nouveau round de négociations s’annonçant stratégiques, devant se tenir en mars à Bruxelles après ceux engagés avec le Maroc. L’Union entend faire ainsi le forcing pour transformer l’essai de la conclusion d’un protocole déjà signé par la Tunisie d’un accord de réadmission léonin, n’étant qu’au service des intérêts européens. Pourtant, le but des prochaines négociations est de signer un tel accord qui serait bien dramatique pour la Tunisie. D’ailleurs, aussi bien l’accord non signé encore que le protocole déjà signé sont dénoncés par toutes les associations chargées du dossier migratoire.

Pour une nouvelle frontière en Méditerranée

Monsieur Essid, nouveau chef de gouvernement a été concis et s’est voulu déterminé en entrant officiellement en fonction. Ne détaillant pas encore son programme, il a juste dit que ce sera celui de l’action, affirmant qu’il dédaignera les solutions classiques faits de recettes analgésiques et soporifiques sans nulle utilité réelle.

J’accuse…! Lettre aux responsables humainement irresponsables d’Europe

Le rayonnement de l’Europe hors ses frontières a couronné sa vocation incarnée par un grand siècle de travail, de vérité et de liberté malgré les affres de la colonisation. Mais quelle tache de boue sur son nom — j’allais dire sur celui de chaque Européen — que ce qui se passe à Gaza, camp de concentration postmoderne où le capitalisme financier avide et rapace se fait apocalypse.

Responsabilité du Sud dans le délitement des valeurs libérales en Méditerranée et nécessité du visa biométrique de circulation : un autre regard sur les élections européennes

Le verdict des élections européennes est tombé marquant l’irrésistible dérive vers le populisme et la xénophobie qu’on attendait. Certes, il souligne surtout le ras-le-bol populaire d’une politique écervelée des élites au pouvoir, plus préoccupées de leurs intérêts de carrière et de ceux d’un marché réduit aux marchandises que des humains, premiers acteurs de ce marché.

Tunisie/U.E : Quid de l’accord sur l’Assistance Macrofinancière (AMF)

Une proposition de décision quant à l’octroi d’une assistance macrofinancière à la Tunisie a été émise par la Commission européenne au Parlement et au Conseil de l’Union Européenne dont en voici la teneur. Il convient de rappeler que cette « proposition de décision » a émané du gouvernement tunisien lui-même sous l’égide de l’ex-premier ministre Ali Laarayedh.