Je n’ai jamais souhaité m’exprimer sur un sujet politique. La musique est mon domaine, le moyen par lequel je communique avec mes contemporains et il me suffit amplement. Pourtant, si je cède aujourd’hui au besoin de partager mes réflexions, c’est que je m’en voudrais de ne pas avoir fait entendre une voix que je crois raisonnable, quand la Tunisie se trouve à l’un des tournants décisifs de son histoire. Le 13 octobre, jour du deuxième tour des élections présidentielles, les Tunisiens seront devant un choix dont les conséquences se répercuteront pendant plusieurs années.
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Cinéma Révolution Transition démocratique Elections municipales Culture alternative musique 14 Janvier Ministère de la Culture ArtPersonnes trouvées
Ben Ali Chafik Sarsar Néjib Belkadhi Mourad Sakli Anouar Brahem Béji Caid Essebsi Baadia Bouhrizi Moncef Dhouib Kais Saied Lamia Zargouni Mohamed Tlili MansriRégion trouvées
Sidi Bouzid Kasserine Menzel Bouzaiene Ettadhamen Regueb Meknassi Douar Hicher Le Kefرئاسيات 2019: التصويت، تعبير عن مبدأ لا عن تنازل
لم أرغب أبدا في التحدث عن موضوع سياسي. فالموسيقى هي مجالي، وهي الوسيلة التي أتواصل بها مع معاصريّ والتّي طالما كانت كافية بالنسبة لي. ولكن، وإن كنت استسلمت اليوم للحاجة إلى مشاركة أفكاري، فذلك لأنني سأكون مقصرا إذا لم أصدح بصوت أظنّه عقلانيّا، في واحدة من أهم اللحظات المصيرية التي تواجهها تونس في تاريخها. ففي 13 أكتوبر الجاري، تاريخ الدور الثاني من الإنتخابات الرئاسيّة، سيجد التونسيين أنفسهم أمام خيار ستتواصل انعكاساته لسنوات كثيرة قادمة.
Interview avec Anouar Brahem: « Devenir musicien… c’est vivre la liberté absolue !»
Après une tournée dans les plus prestigieuses salles européennes en avril avec son nouvel album « Blue Maqams », Anouar Brahem est de retour à son atelier à Tunis où Nawaat l’a récemment rencontré. Un entretien riche avec un compositeur et maître d’oud tunisien ayant su imposé une nouvelle vision de la musique arabe à travers une approche subtile mêlant sa virtuosité à l’univers jazz débridé et au caractère innovant de la musique contemporaine. Dans cette interview, Anouar Brahem nous a permis une immersion inédite dans son monde créatif et ses spécificités.
Crise de l’ISIE et tractations parlementaires : Chronologie des faits
Mohamed Tlili Mansri a été élu, hier mardi 14 novembre, à la tête de l’Instance Supérieure Indépendante des Elections (ISIE) avec 115 voix. Depuis la démission de Chafik Sarsar de ce poste en mai dernier, les conflits et tergiversations des blocs parlementaires majoritaires ont empêché l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) de remplacer le président et de combler les autres vacances au sein du conseil de l’ISIE. Retour sur les principales étapes qui ont marqué ce processus.
The complex ideology of Tunisia’s Truth and Dignity Commission
The Tunisian TDC will be praised and it will be blamed as it has been the case with previous renewed Truth and Reconciliation Commission worldwide. The high stakes that the TDCT carry within an ongoing unstable political and economic local and regional contexts insure that the established ideals of justice and social and political restoration will be scrutinized according to one’s subjective view of what the post-revolution Tunisia should be like.
TrackTour #3 : Hommage aux villes révoltées
TrackTour se veut une locomotive médiatique pour la musique tunisienne émergente. Qu’elles viennent des milieux underground, des formations expérimentales ou tout simplement des musiques actuelles, les playlists proposées ont l’ambition d’être l’écho d’une scène productive et riche en diversité évoluant davantage sur le web plutôt que dans les médias dominants. Chaque semaine, nous vous proposons une playlist thématique de cinq titres, au gré de l’actualité.
Revolution, My Love
On 17 December 2010, a young Tunisian in Sidi Bouzid sets himself ablaze. One by one, the country’s regions rise up. On 14 January 2011, after 23 years of dictatorship, Ben Ali leaves the country. Like so many other Tunisians, Karim Rmadi, Olfa Lamloum, Ghassen Amami and Selim Kharrat decide to return home after many years abroad. Four stories that tell of revolutionary fervor, the challenges of transition, and an unshakable faith in the future.
Révolution mon amour
Le 17 décembre 2010, un jeune tunisien s’immole par le feu. Les régions se soulèvent une à une. Après 23 ans de dictature, le 14 janvier 2011, Ben Ali quitte la Tunisie. Comme tant d’autres tunisiens, Karim Rmadi, Olfa Lamloum, Ghassen Amami et Selim Kharrat décident de revenir au bercail. A chacun des raisons, une réinsertion dans cette « nouvelle » Tunisie et un avenir qu’il lui imagine.
Tunisie : Pour la fin du monopole de la politique culturelle
Alors que la raison d’être même de la veille étatique sur l’art est mise en question dans le monde entier, la Tunisie, qui fait la course de privatisation dans tous les secteurs, s’obstine à garder ses anciennes politiques socialistes de monopole de la culture. Le nombre de festivals internationaux diminue au même rythme que la disparition progressive des espaces culturels opérationnels et des salles de cinéma. Ces disparitions causent, directement, la régression permanente des créations artistiques et ne facilitent pas la rencontre entre artistes et publics.
Au-delà du Oud, l’interview “Souvenance” d’Anouar Brahem…
« Les artistes imitent, les génies s’approprient », disait Picasso. Et comme Anouar Brahem, ils ne sont que quelques-uns sur la scène mondiale à s’être approprié leurs instruments d’une façon aussi exceptionnelle. À l’instar d’un Stéphane Grappelli et son violon, Éric Galliano et son accordéon, Petruciani et son piano, Miles Davis et sa trompette, Jo Jones et sa batterie, Django Reinhardt, Frank Zappa ou Joe Satriani et leurs guitares…, ils ne sont, en effet, que quelques-uns à avoir su marier la virtuosité instrumentale avec le génie musical. Des enfants prodiges qui ont maîtrisé les 24 caprices de Paganini, il y a eu et il y en aura encore. Mais rares seront ceux qui laisseront une créativité musicale défiant le temps.
Anouar Brahem décentralise par son art et redonne de l’espoir au Kef
Le samedi 1er mars 2014, le Café-Théâtre du Nord a ouvert ses rencontres culturelles du Kef au centre Dramatique et Scénique avec le concert du Quartet Anouar Brahem, un vernissage d’exposition photographique « Le Kef & Alentours ». Le lendemain, dimanche 2 mars, les participants ont visité la Table de Jugurtha et ont passé l’après-midi au centre Café Théâtre du Nord à Tejerouine.
“Bastardo”, ou l’indigence de la nature humaine telle que dépeinte par Néjib Belkadhi
Quel rapport y a-t-il entre Wim Wenders, Abel Ferrara, Ettore Scola ou Quentin Tarantino avec le cinéaste Tunisien Néjib Belkadhi ? Probablement cette capacité à sonder, chacun à sa manière, la nature humaine pour la retranscrire formidablement dans une œuvre, à l’univers si particulier, qui ne laisse guère indifférent.