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Par Karim Nabli,

Certains dignitaires de l’ancien régime ne sont pas du tout inquiets de leurs passés de “collaborateur” corrompus et vivent aujourd’hui une retraite paisible à l’instar de Saida Chtioui ou du docteur Guediche, médecin personnel du président déchu, qui a été vu déjeuner à maintes reprises par des témoins oculaires du coté du lac.

Saida Chtioui, qui ne doit ce qu’elle est qu’a Leilla Ben Ali, n’est autre que l’ancienne secrétaire d’état aux affaires étrangères chargée des Affaires américaines et asiatiques, elle avait en outre convoqué Gordon Gray, ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique à Tunis peu avant le 14 janvier pour lui signifier son étonnement sur l’inquiétude américaine suite aux violences policières qui avaient fait des centaines morts. Outre son amitié avec Leila Ben Ali, elle était la protégé de son homme à tout faire, Abdelwaheb Abdallah, quand celui-ci était ministre des affaires étrangères de 2005 à 2010.

Madame Saida Chtioui avant d’avoir été secrétaire d’état et ambassadrice, a été pendant plusieurs années la traductrice personnelle d’anglais de Leila Ben Ali d’où une profonde amitié est née. Saida Chtioui a également été ambassadrice à Varsovie, à Londres et à Berne. Malheureusement, elle n’a laissé que des mauvais souvenirs. Certains diplomates la qualifient comme le diable en personne ou voir une Leila Bis, sans aucun gramme d’humanité et souffrant d’un dédoublement de la personnalité. Plusieurs carrières de diplomates, servant leurs pays, ont été détruites suite à leurs rencontres avec celle-ci. Les diplomates qui l’ont connu à Varsovie, Londres et Berne ont tous eu d’énormes difficultés dans la suite de leurs carrière ou ont du voir celle ci pour certains définitivement interrompue.

L’ancienne amie de Leila, ne supportait pas qu’un membre de son ambassade soit plus compétent qu’elle n’hésitait pas a appelé le cabinet du président pour se plaindre. Au ministère des affaires étrangère, tout le monde avait une peur de Saida Chtioui à cause de son amitié avec Leila Ben Ali. Elle s’en est également pris aussi aux membres du personnels des ambassades. Elle a ainsi licencié sans aucune raison à Berne un membre du personnel alors qu’il travaillait depuis plus de 20 ans, celui-ci mourut quelques mois plus tard. Il faut savoir que Saida Chtioui a été nommée à Berne pour ouvrir et gérer les comptes des Trabelsi. Elle a effectuée d’importants travaux durant plusieurs mois au sein de la résidence à coups de plusieurs milliers de francs suisses et pendant plusieurs mois elle séjournait dans un luxueux palace suisse. Il est inutile de dire que tout ces frais sont au frais du contribuable tunisien.

Comment une ancienne secrétaire d’état et proche du sérail ne figure pas dans la liste des interdits de voyage ? Pire comment cela fait il qu’elle ait encore en sa possession son passeport diplomatique ? Le gouvernement est il si transparent qu’il veut nous faire croire ? La justice tunisienne est elle si indépendante et efficace qu’elle le prétend ? Tout laisse malheureusement a croire le contraire. Saida Chtioui profite aujourd’hui d’une retraite paisible entre la Suisse où son fils est installé et sa grande villa du coté de Menzah pendant que le quart de la population vit sous le seuil de pauvreté.