Le 15 février 2012, Nasreddine Ben Saïda, directeur du journal Attounsia a été arrêté et emprisonné pour “atteinte aux bonnes mœurs et trouble à l’ordre public” selon l’article 121 du code pénal. Cette arrestation a été faite à la suite d’une publication à la Une du même journal d’une photographie du footballeur Sami Khedira avec son épouse mannequin Lena Gercke dénudée. Rappelons que la même photo a été aussi publiée en Tunisie dans le magazine allemand GQ sans que cela dérange qui que ce soit et que M.Khedira s’expose tout le temps aux photographes du monde entier en compagnie du mannequin.
Le même jour, tous les exemplaires d’Attounsia ont été saisis par les autorités. Habib Guizani, rédacteur en chef du même journal a déclaré dans une interview faite par Tekiano que l’un des avocats de la défense avait dit que « le procureur de la République tenait à donner une leçon au reste des journalistes ». Le directeur du journal encourt une peine allant de six mois à cinq ans d’emprisonnement ainsi qu’une amende variant de 120 à 1 200dt.
70 avocats se sont mobilisés pour défendre le journal Attounisia ainsi que la liberté d’expression de plus en plus attaquée depuis la Révolution pour des motifs religieux.
Réaction de Réporters Sans Frontières :
Reporters sans frontières condamne fermement le recours au code pénal alors même que le nouveau code de la presse vient d’entrer en vigueur et prévoit dans son article 13 que un journaliste “ne peut être poursuivi pour son travail à moins que la violation des dispositions du présent décret-loi ne soit prouvée”. Pourtant les poursuites ne se fondent pas sur ce texte mais sur l’article 121 paragraphe 3 du code pénal (ajouté par la loi organique n° 2001-43 du 3 mai 2001, portant modification de -l’ancien- code de la presse). Il dispose que “sont interdites la distribution, la mise en vente, l’exposition aux regards du public et la détention en vue de la distribution, de la vente, de l’exposition dans un but de propagande, de tracts, bulletins et papillons d’origine étrangère ou non, de nature à nuire à l’ordre public ou aux bonnes mœurs”. Le fait de présenter les délits de presse comme des délits de droit commun rappelle de manière inquiétante les machinations politico-administratives employées sous Zine El-Abidine Ben Ali afin de condamner des journalistes et museler les médias.
Jeudi 23 février 2012 Tunis Palais de Justice Salle 2
Au cours de l’audience d’aujourd’hui, la défense s’est concentrée sur le texte de la plainte pénale présenté par l’avocat Chaker Alouene au Procureur de la République, où il a désigné le directeur du journal d « obsédé » et la rédaction du journal de « groupe de débauchés ». Anouar Basti, avocat de la défense a blâmé le Procureur qui a accepté une plainte contenant de tels propos.
Le juge Faouizi Jebali a interrompu de suite l’audience pour annoncer son report au 8 mars 2012.
Ps: Maitre Chaker Alouene qui a déposé la plainte pénale contre Attounisia était absent de l’audience
Propos recueillis par Emine Mtiraoui
procès ,vous voulez dire scandalle ,monsieur tout les tunisiens libre et engagé sont derrière vous ,ont va pas laisser cet deuxième dictature s’installer .
heureusement Sami Khedira un ALLEMAND
sinon sera 20 ans au prison .
@ops
Khedira a bien raison de refuser d’intégrer l’équipe nationale tunisienne il a choisie de jouer avec l’Allemagne tant mieux pour lui,honte d’appartenir à un pays de nul d’ennahda.
[…] Ben Saïda, directeur du journal Attounoussia à été condamné le 8 mars 2012 à verser une amende de 1000 dinars et à détruire toutes les copies du numéro où on voit à sa […]
[…] critique de la révolution iranienne, il ne se prononce pas. Et puis il y a eu la semaine dernière l’affaire Attounissia il regrette de façon évasive que la justice fasse complètement appel à des lois dépassées qui […]
[…] rapidité avec laquelle s’est déroulée l’arrestation de Nassereddine Ben Saida, directeur du journal Attounissia, de son rédacteur en chef Habib Guizani et du journaliste Hedi […]
[…] Pourtant, cette avocate spécialisée en droit des affaires, qui a remis sa robe pour défendre le patron du journal Attounissia[10], ne s’embarrasse pas de « principes constitutionnels », quand des journalistes sont […]
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