Demain, 10 avril 2013, le juge du tribunal de première instance de Gabès, chargé de l’affaire Zwewla, donnera son verdict.
Le 3 novembre dernier, à Gabès, deux jeunes artistes, Oussema Bouagila et Chahine Berriche, du mouvement« Zwewla » (zwewla : les pauvres) ont tagué un mur à Gabès. Arrêtés pour ce fait, ils sont accusés :
– d’avoir tagué sans autorisation des murs de bâtiments publics,
– d’avoir violé l’état d’urgence,
– et de propager de fausses informations portant atteinte à l’ordre public
Ces « fausses informations portant atteinte à l’ordre public » sont des slogans tagués où figurent des phrases comme « Le pauvre est un mort-vivant en Tunisie » ou d’autres slogans sur la triste existence des plus démunis.
Ce procès est une atteinte à la liberté d’expression, un moyen d’intimider les artistes qu’ils soient graffeurs, rappeurs, plasticiens, dessinateurs. Si une peine de prison est prononcée (sursis ou ferme), le message lancé par la justice sera clair : les artistes n’ont plus le droit de s’exprimer librement.
C’est un procès politique qui nous rappelle les méthodes employées sous Ben Ali (propagation de fausses informations …) pour nous faire taire.
Si Oussema et Chahine sont condamnés demain, après demain cela pourra être vous, cela pourra être moi.
Le 9 avril 2013
Comité de soutien à Zwewla
Les infos sur le blog du comité de soutien
https://sites.google.com/site/freezwewla
[…] Arrêté en novembre 2012 à Gabès pour avoir inscrit sur un mur « les pauvres sont des morts vivants », le jeune homme a été accusé de diffusion de fausses informations portant atteinte à l’ordre public, de violation de l’Etat d’urgence et d’écriture sans autorisation sur des bâtiments publics. Face au tollé suscité par de si lourdes charges, un non-lieu a finalement été établi pour les deux premiers chefs d’accusation, et une amende de 100 dinars a été retenue pour le dernier. […]
[…] false information that undermines public order. The day before their trial last April, a letter from the Committee of Support #FreeZwewla was published on Nawaat, anticipating the implications of […]
[…] vouloir s’arrêter, surtout dans un contexte sécuritaire complexe et délicat. Après le rap, le graffiti et l’engagement de la société civile, la police s’acharne, à présent, sur le théâtre […]