L’organisation de lutte contre la corruption Transparency International vient de publier l’édition 2013 du Baromètre sur la corruption. Un sondage a été fait en Tunisie. Sept questions ont été posées à mille personnes, interrogées par un organisme de sondage lors d’entretiens individuels. Il apparaît de manière générale que les Tunisiens considèrent que la corruption a augmenté et que les actions entreprises pas le gouvernement ne sont pas efficaces.
1- Durant les deux dernières années, comment le niveau de corruption a-t-il changé dans le pays ?
A cette question, 61 % des Tunisiens interrogés jugent que le niveau de corruption a beaucoup augmenté. A l’opposé, 2 % jugent qu’il a beaucoup diminué.
2- A quel point jugez-vous que la corruption est un problème qui affecte le service public ?
67 % des personnes interrogées jugent qu’il s’agit d’un sérieux problème, et 3 % que ce n’est pas un problème du tout.
3- A quel point le gouvernement est-il géré par quelques grandes entités qui oeuvrent pour leurs propres intérêts ?
37 % des personnes interrogées répondent que c’est le cas de manière limitée, et 11 % jugent que c’est entièrement le cas.
4- Quelle est l’efficacité des actions entreprises par le gouvernement pour lutter contre la corruption ?
57 % des sondés estiment que ces actions ne sont pas efficaces, et 2 % les trouvent très efficaces.
5- A quel point pensez-vous que ces institutions sont touchées par la corruption ?
La police arrive en tête, avec 69 % des sondés ayant le sentiment que la police est touchée par la corruption. 66 % des sondés jugent que les partis politiques sont touchés par la corruption, et ils sont 56 % à juger que le secteur de la justice est lui aussi affecté.
A l’inverse, ils sont seulement 14 % à juger que l’institution militaire est touchée par la corruption, 27 % en ce qui concerne le corps religieux, et enfin 33 % en ce qui concerne le secteur médical.
6- Est-ce que vous, ou l’un de vos proches, a payé un pot-de-vin à un de ces secteurs durant les douze derniers mois ?
La plus grande part de réponse touche le secteur de la fiscalité : 58 % des personnes interrogées ont payé, ou connaissent quelqu’un qui a payé, un pot-de-vin à l’administration fiscale. Le taux le plus bas concerne le secteur de l’éducation, avec 26 % de personnes concernées.
8- Dans quelle mesure êtes-vous d’accord avec l’idée que les gens peuvent avoir un impact dans la lutte contre la corruption ?
57 % des personnes interrogées ne sont pas d’accord, alors que 24 % sont d’accord avec cette affirmation.
Tranparency International est un mouvement qui est né en 1993 et qui est présent dans plus de 100 pays. Le mouvement travaille à « éveiller la conscience collective et faire changer les choses. » Il a permis la création de conventions internationales contre la corruption, la poursuite en justice de leaders corrompus, ou encore le renforcement de la responsabilité des entreprises dans leur comportement.
Le Baromètre global de la corruption est « le seul sondage d’opinion public mondial » sur la perception de la corruption.
[…] gens se disent qu'ils n'ont pas le choix"L’ExpressLibération -RTS.ch -Nawaat19 autres […]
la corruption a touche et touche encore le monde educatif, chose tres grave car la richesse de la tunisie reside dans son capital humain; que faire si on biaise les niveaux; si on detruit le potentiel humain par differents moyens; syteme educatif;systeme d’évaluation…..
Tunisie, la corruption est un état d’esprit et un mode de faire et d’affaire. La place de la révolution ?
Devant ce phénomène de la corruption, qui est devenue de l’ordre du naturel, voir même du nécessaire pour défendre ses intérêts (police, justice, douane), pour accéder à des droits (le droit de commercer, d’investir, de circuler, d’importer, droit de se plaindre et de dénoncer, droit à la sécurité, droit à un avocat non corrompu…), on trouve plusieurs institutions publiques impliquées, (chambres de commerce -…-, police, justice, douane …
Le secteur des affaires chez les acteurs privés (prometteurs immobiliers… et hommes d’affaires en général).
Somme tout, aujourd’hui en Tunisie, la corruption ne plus une chose qui se cache, c’est de l’ordre de la pratique sociale et économique.
Le tunisien, après l’acte de corruption (on dit rabby maak) (Dieu est avec toi). Franchement cela me fait rire. Ce qui me fait rire aussi, mais me sidère au même temps, ces sont les lois anti corruption.
– Déjà, pour commencer la lutte contre ce fléau, il faut sécuriser la personne qui ose se plaindre et dénoncer cette pratique.
– La bureaucratie au niveau de nos administrations publiques, favorise ce fléau, cette pratique devenue ordinaire. Comment s’attaquer à ce mode d’administrer et de traiter les dossiers en dehors de la multiplication des circuits d’une échelle à l’autre, d’une administration à l’autre, le va et le vient d’un ministère à l’autre… ?
– Et puis le responsable qui n’accepte pas de passer un dossier (particulièrement faux avec usage du faux, de mauvaise foi…), la personne pourra le contourner par sa propre hiérarchie. S’il s’agit d’un directeur général qui refuse, ce sera son ministre directe qui traitera le dossier. On donne la corruption pour gagner du temps, pour gagner la priorité…
– Nombreux sont les directeurs généraux dans la fonction publique à l’époque de Zaba, qui ont refusé des pots de vin, le traitement favoritiste des certains dossiers. Les demandeurs les ont contourné par la hiérarchie (leur ministre de référence), par (la représentation politique –rcd-), par l’alliance familiale. Si tu n’accepte pas je dirai à mon oncle, à ma sœur, à ma tata. Ben Ali était l’oncle, le beau père… Leila la coiffeuse était la sœur, la tante… Ces directeurs généraux qui refusent ne se sont pas enrichis par la corruption, ni par l’abus du pouvoir, ni ils ont développé des systèmes de défense et des capacités de (tamalkite), pour échapper aux (traitements disciplinaires, à la justice en final). Plusieurs de ces DG ont payé les frais après la révolution, car les corrompu-e-s qui travaillaient sous leurs responsabilités (directeurs, chefs des services, fonctionnaires, simple agent d’accueil –chaouiche-…), ont su manipuler les nouveaux ministres –après les élections du 23 octobre 2011-. (la réalité on la connait tous). La souffrance de ces DG, se cache derrière leur force d’encaisser qui ont développé lors de la dictature.
– La corruption en tunisie est devenue le moteur qui fait fonctionner les mécanismes de la spoliation, du favoritisme, de l’abus de pouvoir, de profiter toujours et à chaque occasions (…), donc de la dictature et de l’injustice.
– Personnellement je demande à nos actuels gouvernants de s’attaquer déjà au fonctionnement bureaucratique qui aide et pousse au développement de l’outil corruption,
– D’apporter toute sécurisation à ceux et celles qui constatent des pratiques à caractère corruption, ceux et celles qui veulent porter plaine (…). La corruption est un fléau social, culturel (culture de faire), la corruption est au cœur du mental des individus et du monde des affaires, et elle est devenue un des éléments du socle des valeurs qui régie l’administration publique. Une loi, noir sur blanc, promulguée et publiée au JO, ne suffit pas.
– Ce que j’avance n’est pas une dénigrassions à qui que ce soit, ni une défiguration au vécu collectif. La réalité parle d’elle-même et au vu de tout le monde. Donc il faut travailler sur la sécurisation de nos relations, par des grandes reformes (simplifier les circuits) (…). Et puis sur la sécurisation des ceux et celles qui souhaitent dénoncer et porter plainte.
Dans le ministère de la fonction publique, monsieur Abbou, en sait pas mal. Dans le ministère de l’agriculture, Mohamed ben Salem est bien servi. Mais le ministère (amlek eddaoula) les propriétés de l’état, l’actuel ministre CPR se trouve devant une énorme responsabilité, pour donner à césar ce qui est à césar, et pour ce qui est à Dieu, qu’il revient à Dieu. Mais surtout, ce ministre ne doit pas créer d’autres injustices qui touchent l’humain, l’individu et la famille.
– J’invite nos gouvernants de revoir certaines punitions envers certains DG. La révolution n’a pas besoin de KABCHE FIDA, pour rien. La révolution est synonyme des grandes et vraies reformes et acquisition des nouveaux droits. Ben Ali HARAB. Mandhouj Tarek.
[…] sondage de Transparency International estime que pour 61% des tunisiens, la corruption a augmenté depuis 2011 . Le ministère de l’intérieur vient en tête des institutions suspectées de corruption puisque […]