La journée de Samar commence par une réunion de planification de la marche, tenue dans les locaux du Forum Tunisien des Droits Economiques et Sociaux. Durant celle-ci, la jeune militante évoque la nature et les buts de ce mouvement qui tente de faire pression sur le gouvernement afin de retirer ce projet de « blanchiment de corruption et de corrompus », comme elle l’appelle. Selon la jeune fille, la reddition des comptes, de ceux qui sont impliqués dans la corruption financière et politique, durant les dernières décennies, est une nécessité.
D’après Samar, l’évolution du mouvement et sa propagation dans plusieurs régions schématisent la réussite de la campagne. En effet, elle estime qu’à travers cette expansion régionale, #Manich_Msamah s’est facilement décentralisée, impliquant, ainsi, les régions les plus touchées par la corruption, propagée dans le pays.
Samar n’a pas manqué la manifestation, mais elle a devancé ses alliés. La marche qui a démarré des escaliers du théâtre municipal à l’avenue Habib Bourguiba, s’est poursuivie jusqu’au ministère de l’Intérieur. La jeune fille précise que cette campagne a couronné les mouvements qui militent, encore, pour les revendications du soulèvement populaire du 17 décembre.
Samar n’a pas manqué de rappeler que #Manich_Msamah n’est ni partisane, ni soumise à un quelconque type de tutelle, rappelant ses spécificités, comme l’indépendance, l’horizontalité, la parité et la transparence, ainsi que son ouverture à tous et pour tous. En effet, elle explique que #Manich_Msamah est ouvert à l’ensemble des composants de la société civile qui croient en la nécessité d’honorer les véritables revendications pour lesquelles se sont soulevés les Tunisiens, durant l’hiver de 2010.
La description decetteforme de militantisme montre clairement que les 2 traits dominantssont lanaiveté et l’amateurisme? 1)Naiveté. Parce que l’indépendanceet la neutralité sont une pure illusion? Si on est contre, onl’est contre quelque chose de précis et de concret.2) Amateurisme. Parce qu’on ne peut convaincre les ignorants et les indecis avecseulement des slogans abstraits.Il aurait fallu divulguer des faits et des chiffres, que les médias doivent en principe posséder?