Au moment où le gouvernement tunisien œuvre pour le retrait de notre pays de la liste noire des paradis fiscaux établie par le conseil des ministres des finances européens, nous avons rencontré Patrice Bergamini, ambassadeur de l’Union Européenne en Tunisie. Ses priorités, les dysfonctionnements de la coopération tuniso-européenne et autres dossiers polémiques à l’instar de l’Accord de Libre Echange Complet et Approfondi (ALECA) ont été à l’ordre du jour dans cette première partie. Interview.
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Monsieur l’Ambassadeur
C’est bien beau ce que vous dites, mais nous voyons aucun effet des projets européens sur le terrain. La démocratie recule,la presse n’est plus libre totalement, la torture et la maltraitance policière continue, que fait l’Union Européenne, pourquoi les dirigeants tunisiens ne tiennent aucun compte des recommandations européennes ?
(9:15) la Tunisie européenne ??
hmmm … ce n’est pas l’avis de vos concitoyens, qui la considère très éloignée de l’Europe.
la preuve: votre pays, la France acceuille les Polonais, Burgares … à bras overts. ils viennent san visa. ils peuvent y travailler
alors qu’ils ne parlent pas français, et leur système d’enseignement diffère de la France !!!
(23:55) en effet, les produits tunisiens sont pas compétitifs. la libre échange ne fonctionne pas.
le pays importe TOUT, et exporte peu.
soyez cohérent, M. l’ambassadeur !!
La vie en général, les rapports humains ou entre Etats reposent sur les rapports de force, le plus fort impose sa loi, “la raison du plus fort est toujours la meilleure” disait Jean de La Fontaine. La Tunisie est un pays assisté économiquement et militairement, faible, pauvre, sans ressources naturelles importantes, en retard technologique et industriel, corrompu, démocratiquement balbutiant, mondialement mal classé, léger démographiquement. Mais la Tunisie est rîche de son patrimoine de son histoire, de la vitalité de sa jeunesse, et forte de sa position géographique et de son appartenance au Monde Arabe.
Que peut imposer la Tunisie à la France, ou à l’Europe ? RIEN DU TOUT !!! Tant que la Tunisie ne compte pas sur elle-même, sur ses classes populaires et leur travail, l’Europe lui imposera ses lois.
Pour s’en sortir la Tunisie doit sortir des accords de Bretton Woods, de l’OMC, l’Organisation Mondiale du Commerce, du FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL ET DE LA BANQUE MONDIAL qui l’obligent à emprunter avec des intérêts élevés pour acheter les produits occidentaux.
Mais les classes populaires tunisiennes, qui décident par ses soulèvements populaires, par ses révolutions, par ses luttes, par ses martyres de tout changement de régime politique, accepteraient-elles de payer le prix du pain plus cher, de ne plus manger de bananes, de ketchup, de mayonnaise ( la Tunisie en importe pour 170 millions de dinars par an ) de ne plus importer de voitures individuelles ( la Tunisie en importe pour 3000 millions de dinars par an ) et de manger nos produits locaux, nos fruits locaux à leur saison, de se déplacer en bus et de limiter ses importations aux médicaments, aux machines outils aux équipements médicaux ou informatiques ? -Tunisie acceptera -t-elle d’investir dans les recherches médicale, technologique,agricole et industrielle comme le fait Israël. Si le peuple accepte ces sacrifices nous pourrions décoller en mangeant notre pain d’orge et de blé dur, en consommant notre huile d’olive au lieu de l’huile de soja importé du Brésil, nos fruits de mer au lieu de la viande congelée importée d’Argentine. Notre salut passe par l’arrêt de l’importation des produits non indispensable, comme les voitures individuelles et des “saloperies’ chinoises. Pour cela quittons les accords passés avec l’Union Européenne, le FMI, l’OMC et la BM. Comptons sur nous-même, NON A LA CHARITE de l’Union Européenne et mondiale.