Le 24 juillet prochain, les Tunisiens seront appelés aux urnes pour élire une Assemblée constituante, et ce au suffrage universel et selon un code électoral spécifique qui sera promulgué par décret présidentiel avant fin mars. Ce sera là le premier véritable exercice pratique de démocratie sur lequel les Tunisiens auront à plancher, et son enjeu est énorme, car l’avenir de la démocratie en Tunisie dépendra en grande partie des résultats de ce premier test.
Il est donc essentiel que chaque citoyen non seulement participe au scrutin (cela va de soi !), mais surtout qu’il s’y prépare comme si sa vie en dépendait (en fait, sa vie en tant que citoyen libre en dépendra). Plus spécifiquement, il y a un certain nombre de questions au sujet desquelles un citoyen devrait particulièrement chercher à s’informer, se faire une opinion, et faire part de son avis, en particulier : (1) le nombre de sièges à l’Assemblée constituante et la méthode de leur attribution ; (2) le profil idéal d’un délégué potentiel, les critères spécifiques appliqués pour déterminer l’éligibilité d’un candidat à la Constituante, et les bases sur lesquelles un électeur devrait faire son choix entre les candidats ; (3) enfin, le déroulement et le financement de la campagne électorale.
Les propositions que je voudrais soumettre supposent l’existence d’un consensus préalable sur certains points qui me paraissent essentiels. Le premier concerne les tâches que la Constituante sera appelée à accomplir et qui, à mon avis, sont au nombre de trois. Il y a d’abord la rédaction de la Constitution. Or, cet objectif sera inéluctablement l’aboutissement d’un processus politique en ce sens que le produit final sera le résultat de négociations, tractations, compromis, et échange de concessions. De plus, une constitution ne saurait être un texte immuable, et devrait rester ouverte à des modifications lorsque les circonstances l’exigent. Cependant, il y a des sujets qui devraient être considérés comme immuables et non négociables. C’est le cas, en particulier, des libertés fondamentales (liberté d’expression, de réunion, d’association, etc.), de l’égalité, de certains droits essentiels (droit à l’éducation, à la santé, etc.).
Il est vrai que de tels éléments peuvent être incorporés dans la Constitution tout en spécifiant, par mesure de sécurité, qu’ils ne pourraient être modifiés, suspendus, ou soumis à une quelconque conditionnalité. Mais la prudence et l’expérience passée militeraient en faveur d’une autre approche. Je suggère qu’un large débat soit ouvert pour élaborer un document (qu’on appellerait charte, déclaration, loi fondamentale ou autre) qui contiendrait les droits que les Tunisiens considèrent comme essentiels et dont ils voudraient jouir en permanence. Le débat déterminera également l’instance qui sera chargée d’élaborer ce document. Les sujets qui auront été inclus dans ce document ne seront plus débattus par l’Assemblée constituante.
Néanmoins, celle-ci devra attacher ce document au texte final de la Constitution en spécifiant qu’il en est un élément intégral et fondamental.
S’il y a des sujets qui, pour une raison ou une autre, n’auront pas été inclus dans cette charte ou déclaration, même s’ils sont considérés comme des acquis essentiels (je pense en particulier au Code du Statut Personnel), on pourrait soit en faire un document autonome qui sera annexé à la Constitution au même titre que la charte susmentionnée, soit leur consacrer un chapitre de la Constitution tout en spécifiant qu’ils pourraient éventuellement être améliorés mais qu’ils ne pourraient en aucun cas être réduits.
La deuxième tâche que la Constituante sera appelée à accomplir sera de choisir son président. Une fois choisi, il devrait, à mon avis, être chargé des fonctions de Président de la République et serait alors chargé de former un gouvernement dont les membres seraient issus de l’Assemblée constituante. Enfin, la Constituante tiendrait lieu de parlement. Il est entendu que ces deux branches du pouvoir resteraient en place jusqu’à la proclamation de la nouvelle Constitution et l’organisation des premières élections présidentielles et législatives de la nouvelle ère. A ce propos, et pour éviter que la Constituante ne soit exploitée en tant que plateforme pour entamer des campagnes électorales anticipées, on pourrait demander aux candidats à l’Assemblée constituante de s’engager à renoncer, en cas de succès, à toute candidature aux premières élections législatives et présidentielles.
Compte tenu de l’importance de la Constituante, il incombe aux électeurs d’en choisir les membres avec le plus grand soin. Avant de voter, nous devrions donc chercher à connaître les positions des candidats sur un certain nombre de points dont : la nature du régime qu’ils préconisent (présidentiel, parlementaire, mixte) ; le rôle et les attributions des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire ; autonomie, interdépendance et équilibre de ces pouvoirs ; etc.
Accessoirement, et dans la mesure où les délégués seraient potentiellement présidentiables ou ministrables, on pourrait évaluer les candidats sur leurs aptitudes à remplir ces fonctions.
Si on arrive à définir à l’avance les tâches que la Constituante doit accomplir, et les principaux thèmes qui doivent être abordés par la nouvelle constitution, on pourrait alors se concentrer sur les aspects pratiques ou « mécaniques » de la création de l’Assemblée. Le Code électoral régissant les élections du 24 juillet doit être présenté avant la fin du mois courant, mais à ma connaissance aucune information n’a été communiquée à ce sujet jusqu’à ce jour. Que faut-il en déduire ? Est-ce que le gouvernement considère qu’il s’agit d’une question technique, et a décidé de la confier à des spécialistes sans autre forme de procès ?
Ou bien a-t-il engagé des consultations sur la question, tout en préférant rester discret sur les parties (dont les partis ?) consultées et le processus de consultation ? Dans un cas comme dans l’autre, ce ne serait pas de bonne augure pour la démocratie ! En tout état de cause, et à toute fin utile, je me permets de soumettre à la discussion quelques suggestions relatives à la candidature à la Constituante et la méthode d’élection de ses délégués, étant entendu que ces suggestions tiennent compte des propositions faites plus haut et avancées comme prémisses à mon argument.
En principe, tout citoyen qui a le droit d’élire a aussi le droit d’être élu. Mais étant la nature de la mission que la Constituante est appelée accomplir, ses membres devraient avoir un minimum de compétences. Par exemple, ils devraient avoir des connaissances et/ou de l’expérience dans des domaines tels que le droit constitutionnel, les institutions politiques, et les structures des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. Ils devraient également avoir des aptitudes d’analyse, d’évaluation et de critique de concepts parfois abstraits, souvent complexes. Ils devraient aussi être des négociateurs habiles et des communicateurs efficients et efficaces. Bien d’autres talents seraient souhaitables, mais les électeurs en établiront sans doute, le moment venu, une liste qui leur paraîtrait appropriée. En attendant, et en l’absence de critères d’éligibilité prédéfinis (qui, outre les critères légaux habituels, seraient de toute manière arbitraires, discriminatoires, voire illégitimes), il faudra compter sur les candidats eux-mêmes pour déterminer honnêtement s’ils détiennent assez d’atouts pour retenir l’attention des électeurs et en obtenir éventuellement le soutien. Autant il est légitimement du droit de tout citoyen d’aspirer à contribuer à la mission historique qui attend la Constituante, autant il est de son devoir d’accepter qu’il ne puisse exercer ce droit personnellement et directement.
D’autre part, on ne sait pas encore qui sera chargé d’établir la liste de candidatures et les conditions qui doivent être remplies pour figurer sur cette liste. Le Code électoral répondra probablement à cette question. En général, ce sont les partis politiques qui proposent des candidats, mais le Code électoral devra veiller à ne pas fermer la voie aux candidats indépendants. Ce faisant, les conditions d’inscription ne devraient être ni trop laxistes pour permettre les candidatures fantaisistes, ni trop sévères pour décourager les candidats crédibles mais sans affiliation politique.
J’en arrive maintenant aux questions ayant trait au nombre de sièges de la Constituante et à la méthode de leur attribution. En ce qui concerne le premier point, des membres trop nombreux risquent de rendre l’Assemblée ingérable. De plus, et vu l’importance et la nature litigeuse de la plupart des sujets devant être abordés, on peut s’attendre à ce que chaque membre veuille donner son avis sur chaque section, chaque phrase ou même chaque mot de la future constitution. Par conséquent, les séances plénières risquent de risquent de se transformer en joutes oratoires houleuses et surtout interminables. D’autre part, une bonne partie des travaux devra se faire en commission par soucis d’efficacité et de productivité. Il en découle que le nombre de délégués devra être suffisamment réduit pour que les travaux se déroulent dans la sérénité et avec célérité, et suffisamment important pour permettre la constitution d’un nombre adéquat de commissions et, si besoin est, de sous-commissions.
Par ailleurs, la Constituante devrait représenter aussi fidèlement que possible les électeurs tunisiens, leurs sensibilités politiques, leurs appartenances économiques et sociales, leurs situations géographiques, leurs priorités et leurs aspirations. Evidemment, aucune institution représentative ne peut être un reflet exact de la société, et nous sommes tous appelés à composer avec cette réalité, et à admettre que nous ne pouvons pas exiger la satisfaction de tous nos désirs.
Concrètement, ces principes généraux impliquent ce qui suit. Tout d’abord, le nombre de membres de la Constituante devrait être proportionnel à la population. On pourrait opter pour un ratio d’un représentant pour 30.000 ou 40.000 habitants. Le nombre de délégués serait alors d’environ 330 dans le premier cas, et 250 dans le deuxième (pour une population de 10 millions). Un nombre équivalent de circonscriptions électorales serait alors créé, probablement en ajustant les divisions administratives déjà en place. Chaque circonscription disposerait d’un siège, et les candidats à ce siège doivent impérativement être des résidents de la circonscription où ils se présentent. Ainsi, l’élu aura des instructions spécifiques pour l’accomplissement de sa mission, et les électeurs pourront vérifier si le comportement de leurs élus est conforme aux mandats confiés.
Quant au mode de scrutin qui devrait être adopté, il s’impose de lui-même si l’on accepte les principes proposés : le scrutin uninominal à deux tours me paraît le plus indiqué pour élire des représentants qui soient à la fois clairement informés sur les attentes de leurs électeurs, et hautement conscients de leur responsabilité directe et personnelle envers ces électeurs.
Lors du premier tour, l’électeur a toute la latitude de choisir le candidat qui reflète le plus fidèlement possible ses positions ou opinions. Si aucun candidat n’obtient plus de la moitié des voix exprimées, un deuxième tour sera alors organisé pour départager les deux candidats ayant obtenu les deux meilleurs scores au premier tour. Les autres candidats peuvent à cette occasion donner leur soutien à l’un ou l’autre des concurrents, et donner à leurs supporters des instructions de vote allant dans ce sens.
Reste enfin la question du déroulement de la campagne électorale, et surtout de son financement. Comme déjà indiqué, les partis politiques pourraient parrainer des candidats, et donc prendre en charge le financement de leurs campagnes. Mais cela ne résout pas le problème des candidatures indépendantes. Certes, des solutions sont disponibles pour résoudre ce problème, mais je pense avoir suffisamment abusé de la patience du lecteur pour aborder ici cette question ou, d’ailleurs, d’autres questions connexes liées aux aspects logistiques de la campagne électorale. J’espère, néanmoins, que cette modeste (par le contenu, sinon par la longueur !) contribution sera le point de départ d’un débat qu’il me tarde de voir ouvert, et qui débouchera sur l’élection d’une Assemblée Constituante qui sera chargée d’exaucer le vœu le plus cher de la Révolution du 14 janvier : la création d’une nouvelle république fondée sur la liberté, la justice et l’équité.
les RCDst seront votez pour les islamistes pour mettre le pay en KAOs !!!
et apres un coup d’Etat = un nouveau DICTATURE !!!! s’acoute cher..
les Tunisiens Libres doivent sortir Solidaires contre les islamistes RADICALE (FAIT D’ABORD LA DIFFERENCE ENTRE L’ISLAM et l’ISLAMISATION ou PALESTINISATION de la REVOLUTION UNE GRANDE FAUTE)
les islamistes RADICALE N’ONT PAS LE DROIT DE PARLER SUR LE DROIT POLITIQUE.
LE FASCISME NE PASSERA PAS EN TUNISIE
B.rgrds
NIGHT HUNTER
Est-il dans les projets de Nawaat de créer un journal ( presse écrite) ? En Tunisie, en France…
Bonjour Mr Bechir
J’attends le prochain article concernant le financement,le déroulement et les aspects logistiques de la compagne.
J’adore cette nouvelle TUNISIE interactive et constructive.
c’est comme ça qu’on peut avancer ensemble.
VIVE LA TUNISIE
La transparence des financements des partis sils sont autorisés à soutenir les candidats est ESSENTIELLE. les sources de financements des candidats est ULTRA importante. C’est le cœur du débat pour partir sur des bases saines et honnêtes et fondamentalement démocratiques.
100% raison… une évidence, lorsque l’on sait ce qui a été détourné, tout n’a pas exporté, et c’est égallement valable pour les sponsors éxterieurs…
Oui, oui, oui ou trois fois oui !
Hello, attention, la représentation de tous les courants bien sûr, mais aussi de toutes les régions et toutes les couches sociales sans oublier les extremes diverses, cella n’est pas evident. Sans être négatif, je ne pense pas que le systeme a venir respectera tous les parametres, malheureusement. Je ne connais que les systèmes parlementaires féderaux par exemple allemand, suisse ou malaisien, ils ne sont pas parfait, mais ce sont les plus représentatifs de la démocratie. Sans être un spécialiste, je ne peux rien proposer de mieux car ayant pu comparer, je pense que c’est une formule qui marche bien meme si elle est laborieuse. en tout cas merci pour cet article et merci à ce site “NAWAT”, j’en ai appris plus sur mon pays en quelques semaines qu’en un demi siècle…
on a vu d’autres régimes manifester pour la démocratie comme au liban, pour finalement être gouverné après cinq ans par le hezbollah, et au lieu d’avoir plus de liberté, ils ont été encore plus opprimé que jamais, c’est à espérér qu’ils votent pour des libéraux lors des éléctions prochains
les radicaux islamistes en tunisie, ouais bon on vous attend sur la plage avec nos bikinis, apportez vos crèmes solaires…
j’espere que le BON dieu pousse la TUNISIE apres une GRANDE TREMBLEMENT DE TERRE au Mediterranee’ vers l’Ile Sardegna et Corse. et apres NO MORE ISLAM NO MORE GADDAFI Problems
Vraiment débile toi….
CHAMEUAX
heureusement que la connerie ne tue pas !!
heureusemet que la connerie ne tue pas !!
ils ne savent pas nager
Le Liban est deja une democratie. Hizboallah n a jamais gouverne et il est soutene meme par des chretiens tellement son ideologie tient la route, c est le parti le plus clean et democrate du liban..
Les libanais n ont jamais ete opprimes cher ami..
Il vaut mieux avoir un minimum de culture politique quand on debat de politique et bien choisir les bons exemples
Qu’est-ce que vous faites de la laïcité ?
@francis n
la laicite’:une devevelopement metre a venir avec les moyens les plus ingenieux de faire caler le processus de paix ,une balance ou un platform :
-geo-politique
-social
-egalite’
pour garantir le devoir et droit pour tous le monde
laicite’ c’est une architecture pour mieux servire les bases solides d’un societe’.
Cher Monsieur,
Il est heureux d’avoir abordé les questions pratiques de cette Constituante avec autant de justesse, de connaissance, et de compétence. Il est à souhaiter que ceux qui sont en charge de la préparation de ce chantier puissent se référer à cette feuille de route, (l’ensemble de vos propositions) et au besoin vous consulter comme “conseil” pour certains aspects qu’ils auraient encore du mal à bien maitriser.
Il faut également espérer que les craintes, que vous avez clairement émises, quant au processus en cours, engagé par ceux qui en sont responsables, ne viennent pas se vérifier, car effectivement “ce ne serait pas de bonne augure pour la démocratie !”
Le processus “Constituant” doit également veiller à conserver toute sa légitimité par l’onction “populaire” qu’il a reçu de ce mouvement révolutionnaire. Sans cette légitimité, il décevra l’ensemble des tunisiens. En effet, la mémoire de tous ceux qui ont sacrifié leur vie se doit d’être honorée par une réussite exemplaire dans une approche avant-gardiste du modèle républicain.
D’ou l’importance des “cahiers de doléances” à faire remonter auprés de ceux qui sont en charge de ce processus “Constituant”, et du temps à accorder à chaque phase du déroulement de cette procédure, pour arriver à une construction totalement “aboutie”.
Enfin, pour aller de l’avant, pourquoi la Tunisie n’aurait-elle pas le droit “d’innover” au point “d’inventer” une “bio-démocratie”(1) performante, qui deviendrait un véritable exemple à suivre pour toutes les démocraties dans le monde ? En effet, à vos propositions, il ne manquent que quelques aspects complémentaires pour parachever ce nouveau “paradigme” dont je suis la modeste conceptrice.
Alors oui, la Tunisie pourrait devenir un exemple à suivre pour tous les autres pays. Ce qui redonnerait des motivations et de l’ardeur pour les mouvements en cours dans les autres pays arabes; lesquels semblent s’essoufler, être à court de moyens, et dont même la flamme pourrait s’éteindre.
Mais cet exemple ne saurait être complet sans son équivalent sur le plan économique. En effet, un être humain a besoin de ses deux jambes pour marcher. Et dans le cas présent, nous savons tous, que le cadre économique fait partie intégrante de notre vie, en la conditionnant, au même titre que le cadre politique.
A un cadre institutionnel politique ayant atteint sa maturité reconnue par tous, doit donc correspondre un cadre économique d’égale valeur. L’innovation consiste, ici, à savoir “imaginer” l’organisation qui saura mobiliser toutes les énergies de manière à ce que tout gestionnaire puisse être fier de pouvoir dire à tout étranger : “Nous avons voulu faire en sorte que tous les habitants de ce pays puissent participer à son essor, car si un seul venait à ne pas être pris en compte, ce serait un manque à gagner”(2). Ceci en hommage notamment à Mohamed Bouazizi, et Zouheir Yahyaoui, mais aussi à Périclès qui a dit :”Le secret de la liberté est le courage”.
(1) par “bio-démocratie” j’entends une démocratie pleinement achevée dans laquelle chaque citoyen(ne) agit “librement” de façon quasi biologique, à l’image d’une cellule du corps humain qui transmet volontairement (à sa propre initiative et sans contrainte imposée par une hiérarchie) l’information spécifique dont elle est porteuse.
(2) Ce principe premier (qui vient d’être énoncé) est celui d’une bioéconomie : “L’économie de la ressource humaine”, (intégrant les lois du vivant, et donc de la biosphère) celle de la phase poste-marxiste et post-libérale de nos sociétés dans l’accomplissement final des mutations du travail de l’homme. Son auteur : le professeur François Perroux du Collège de France.
Fatima-Yasmine Ben-didi
C’est très utopique Madame.La Tunisie risque malheureusement de tomber dans l’escarcelle impérialiste de la franc maçonnerie de Biderberg, CFR, Bohemian’s club et consors.Tout cela sous la bannière de l’ONU.Sans compter l’ingérence française qui les sert.(Nabot Sarko, DSK,…)
Comme nous vivons point en démocratie mais plutôt en ploutocratie (le pouvoir du fric) ce sera difficile de contrer l’arrivée de la Bête.Néanmoins il y aura des indices pour le peuple tunisien pour identifier ces colonisateurs ténébreux.
A partir du moment où l’on verra un candidat sur tous les plateaux de télé, dans les journaux, en photo dans les rues, interviewé même depuis l’ Europe, cela indiquera qu’il n’est qu’une marionette du Nouvel Ordre Mondial.Car il aura été financé secrètement par le pilier financier de la pyramide.
Je ne peux qu’encourager à privilégier les candidats du “terroir”, ayant une véritable vocation de servir le Peuple et de point l’asservir.Mais ce candidat là vous le verrez que très peu dans les médias.Informez vous bien et bonne chance à tous les tunisiens.
Réponse à Yaha :
1/- L’utopie c’est ce qui fait avancer le monde envers et contre tout.
2/- Tous les risques que vous dénoncez avec raison, peuvent être déjoués avec un minimum de dispositions. Mr Bechir Chourou, propose : “(2) le profil idéal d’un délégué potentiel, les critères spécifiques (A) appliqués pour déterminer l’éligibilité d’un candidat à la Constituante, et les bases sur lesquelles un électeur devrait faire son choix entre les candidats ;” il peut en être de même pour le Président de la République (provisoire puis définif) :”La deuxième tâche que la Constituante sera appelée à accomplir sera de choisir son président. Une fois choisi, il devrait, à mon avis, être chargé des fonctions de Président de la République et serait alors chargé de former un gouvernement dont les membres seraient issus de l’Assemblée constituante. Enfin, la Constituante tiendrait lieu de parlement. Il est entendu que ces deux branches du pouvoir resteraient en place jusqu’à la proclamation de la nouvelle Constitution et l’organisation des premières élections présidentielles et législatives de la nouvelle ère. A ce propos, et pour éviter que la Constituante ne soit exploitée en tant que plateforme pour entamer des campagnes électorales anticipées, on pourrait demander aux candidats à l’Assemblée constituante de s’engager à renoncer, en cas de succès, à toute candidature aux premières élections législatives et présidentielles.”
(A) “le profil idéal et les critères spécifiques appliqués pour déterminer l’éligibilité d’un candidat” : si ces éléments sont suffisamment complets, précis et assortis des conditions d’exercice du mandat, cela peut s’appliquer aussi bien aux candidats à l’Assemblée Constituante, qu’au Président de la République, et à chaque membre du gouvernement. Ce type de procédure doit se rapprocher au plus prés de celle qui consiste à recruter un cadre dirigeant d’une entreprise, tout en précisant les principales clauses du contrat d’embauche. Si une République arrive à se doter de ce type de “garantie” avec les composantes nécessaires au bon fonctionnement de l’ensemble, elle est en mesure d’offrir à son peuple une équipe de gestionnaires (administratifs) dévouée à le servir au mieux des intérêts de celui-ci. Tout dérapage d’un membre de l’équipe dirigeante (qui devrait rendre annuellement des comptes sur l’exercice de sa gestion) serait sanctionné en fonction des dispositions prévues à cet effet.
Si une telle Constitution avait existée, le Sieur “Ben Ali” n’aurait pu exercer son mandat de Président que tout autant qu’il aurait contribué au bien être de toutes les composantes de son peuple, et à l’éco-développement de son pays, sans négliger une seule de ses régions. Et au premier dérapage, il se serait vu signifier le “non renouvellement” de son mandat de Président, par l’organe institutionnel adéquat, type Conseil Constitutionnel ou autre. Ce qui veut dire qu’en aucun cas il aurait pu se maintenir dans l’exercice des fonctions de ce pouvoir pendant autant d’années (de 1986 à 2011). Et la Tunisie aurait ainsi fait “l’économie” d’une révolution, et des traumatismes qui y sont attachés. C’est en grande partie cela une “bio-démocratie”. Mais à partir d’une Constitution “ouverte” permettant d’éviter toute crise politique ou institutionnelle, par un mode de réglement qui sache respecter la volonté du peuple.
(3) le “Nouvel Ordre Mondial” qui n’est autre que le “néolibéralisme” basé sur le “capitalisme” et “le pouvoir financier international”: ce n’est que l’équivalent de quelques “Ben Ali” de plus. L’international des peuples de cette planète n’en feront qu’une “bouchée” comme le peuple tunisien a su le faire en quelques semaines pour se débarrasser de Ben Ali. Reléguer le Capitalisme dans les poubelles de l’Histoire, au même titre que le Socialisme (autoritaire ou communisme) et le Nazisme, c’est ce que pourrait permettre une “bioéconomie” si on voulait bien s’en donner la peine; mais il faut croire que nous ne sommes encore pas prêts à ce type de “révolution”. Or, nous détenons déjà tous les moyens matériels pour ce faire. Il ne manque que la volonté et la coordination des peuples. Mais cela aussi peut s’initier d’une façon tout aussi imprévue que l’a été la révolution tunisienne.
Fatima-Yasmine Ben-didi
Merci ya lella pour votre commentaire aussi pertinent qu’intéressant. J’espère avoir le plaisir de continuer cette discussion avec vous dans les semaines à venir.
Amis tunisiens, ne vous laissez pas manipuler par les ingérences extérieures de tous ces sheitan illuminatis et franc-maçons dégénérés.J’espère de tout coeur qu’on vous laissera choisir un vrai tunisien avec toutes ces racines et un amour sincère pour son peuple.Que Dieu vous y assiste.Vive le Jihad contre le nouvel ordre mondial!!!!!
@yahyia
vive le jihad ?
attention !!! l’islamisme politique en tunisie tres tres grave question.
je vous rappele si vous ete islamistes radical c-votre reponsabilites’…si non un nouveau dictature !!!!
religion un hachich
la tunisie reste terre d’acceuil et tolerance
Si tu n’es pas religieux c’est ton problème. rien à voir avec le fondamentalisme.Une fatwa contre Retrievel svp!
u can’t have a fatwa on retrievel?
he is a nawaat heart beat.
if u don’t see retrievel banging on the islamists
head sixty times a minute or per page than
nawaat have to check with the heart surgeon.
u can’t retract retrieval from his passion
and that is bash a fondamentaliste islamiste.
we like retrievel the way he is a bit on the
top sometimes with his comments.
What the Bleep do we (K)now !!?
I KNOW THAT I D’ONT KNOW
i have no religion but there is 6 milliards ways
and there no way like the bleep way
mon religion: c-de savoir la difference entre le bon et le mal, je remerque que qlq.islamistes radicale font beaucoups de mal et contre ibn kaldoun ,contre les intellectuelles etc..
mon religion ces jing and jang
my mosque is fitness center ,i feel there the power,
self control, and to enjoy the feng shui.
i feel my religion :l’orsque je jous avec mes enfants, et le tennis avec ma femme, avec mes amis et collegues visiter la tunisie,beach volley ball , grill au sun set.
les religions:tora-islam-cretiens doit tous changer et si il ya un seul dieu pouquoi 3 religions ? parce que le religion faite par l’etre humain lui meme, depuis l’existance l’homme a peur la peur d’animaux,de la natures ,l’homme developpe son dieu, dieu etait, soleil,vent,etc..
nous esperons que le bon dieu faite son revolution geologique (un tremblement de terre) pour separer la tunisie avec la lybie,et rejete au mediterranee’ pres l’iles sardegnia et corces….pour oublier les problemes arabes islam…..
*le drapeau tun pourrait mieux chancher le simbole religieux….
et c-mieux de changer tunisie par cartagena …
@ retrieveL
Are you by any chance against the auto proclaimed deputy gods on earth having seats in a tunisian parlement?.
a parlement is an earthly institution,very mundain,
filled by people for the sole purpose to represent
people.
those that profess to be god porte parole can go to
their parlement,it ia called a mosque.
if their ulterior motif is god then their service
to human will be second.
I have no problem with any one on being a believer
but bringing god’s issues to parlement is a no go
zone.
keep god into your hearts but serve you fellow kind
through a human means.
we can separate the issues without antagonising any
one.
retrievel will vote for me at least if i stood for a seat but that won’t guarantee me success.
cheers tunisia and whatever can be retrieved from zibla and co ruines.
Si Bechir je suis heureux d’avoir à commenter l’avis d’un professeur en Sciences Politiques.En effet,je suis convaincu que la phase actuelle nécessite plus une clarification politique qu’un débat sur une modalité electorale effémère par essence. Alors si vous le permettez et sous votre autorité scientifique permettez-moi de vous faire part des commentaires que m’inspire votre article.Notre point de départ est une insurrection populaire qui a exprimé des demandes et des refus.La société civile prise de court au début s’est “organisée” autour du refus de sa marginalisation et de la non reconnaissance de ce qu’elle considère être son rôle dans l’éveil des consciences qui a amenée,selon elle,l’insurrection.Le mouvement de la Kasbah a constitué le lieu pour que la rencontre entre la masse et la société civile se rejoignent autour d’une appréhension justifiée et par moments aiguisée, de voir cette insurrection récupérée par certains.Cette peur a été momentanément exorcisée par une demande simple exprimée haut et fort d’une NOUVELLE CONSTITUTION comme préalable à tout.L’insurrection s’est alors transformée en révolution avec une” direction ” qui se nomme “les composantes de la société civile”.Or la voix de La Kasbah et à ce que je sache, personne ne remets en cause sa légitimité,a formulé une demande ( un CONSEIL CONSTITUTIONNEL ) et. précisé son objet ( MODIFICATION DE LA CONSTITUTION ).(voir photo de la banderole reproduite en haut de votre article ).La fidélité à cette voix s’impose à tous.Ce qui ne semble pas être le cas en ce moment puisque nous entendons par çi et par là et, en toute opacité,que cette assemblée constituante serait chargée de nommer un president de la république ainsi qu’un gouvernement peut être qu’elle légiferera,et elle durera “le temps qu’il faudra”éternisant ainsi le provisoire.Trop d’irresponsabilité.Comment pouvons nous débattre et décider du ” COMMENT ” avant de définir le “POURQUOI “.En d’autres termes comment aborder le code electoral de la constituante sans définir son mandat ( objet et durée ) ni préciser ses attributions?A moins que toutes ces questions ont dèja été traitées en toute “confidentialité” et donc sans aucune transparence.Compte tenu de tout cela le débat sur les avantages de tel scrutin ou les inconvenients outre le fait qu’il soit avant tout technique, ce débat occulte le vrai débat sur la modalité de la transition démocratique et son échéancier complet et c’est ce déficit de débat et de positionnement politique clair qui constitue la grande menace d’instabilité et ouvre la voie aux multiples risques de récuperations de la révolution.Après le 24 juillet il y a le 25. Ce jour là notre peuple doit se réveiller uni et non divisée pour amorcer réellement la transition démocratique.Arrêtons de vouloir” vendre ” à notre peuple que la transition démocratique sera réalisée par l’arrivée au pouvoir des “composantes de la société civile ” malgré tout le respect que je dois à leur passé à leur présent et j’espère à leur futur.
Réponse à hatem jemaa
Cher Monsieur,
1/- Vous avez une réponse certes quelque peu partielle à vos préoccupations notamment du “COMMENT” dans le contenu de ma contribution du 22/03/2011 (ci-dessus). Il est bien évident que je me nomme pas Bechir Chourou, et que celui-ci pourrait vous donner une réponse plus complète et plus précise. Mais dans l’attente de cette dernière, “les cahiers de doléances” servent à cerner au plus prés le “COMMENT” comme le “POURQUOI”.
2/- En ce qui concerne : “ce déficit de débat et de positionnement politique clair qui constitue la grande menace d’instabilité et ouvre la voie aux multiples risques de récuperations de la révolution” il y a “le conseil national pour la protection de la révolution” et toutes les dispositions prévues par Mr Bechir Chourou, et celles qui figurent dans ma réponse de ce jour à Yaha (voir ci-dessus). Toutes ces garanties devraient permettre d’éviter toute tentative de récupération, de prise de pouvoir intempestif, et d’exercice de celui-ci dans une autre intention que de strictement servir le peuple tunisien.
En effet, sans “contre-pouvoirs” et sans “sanctions” toutes dérives peuvent advenir.
Fatima-Yasmine Ben-didi
Merci de nous avoir informé d’une manière aussi pertinente, Madame.Vous expliquez ça très bien.
Réponse à Yaha :
Si vous souhaitez avoir accés à des informations assez pertinentes sur :
1/- une “Assemblée Constituante”, vous avez un site français qui diffuse même des informations sur les évènements en cours en Tunisie, à cette adresse : http://www.pouruneconstituante.fr .
Vous y constaterez que bien que la situation, en France, est bien différente de celle de la Tunisie, un grand nombre de citoyens militent pour essayer d’obtenir une Assemblée Constituante, car la personnalisation du pouvoir est exacerbée sous la Vème République, au point d’en devenir caricaturale.
2/- voir également ce site pour tout ce qui concerne les fondements républicains :
http://www.le-groupe-republique.fr
3/- concernant le groupe de Bilberg vous connnaissez sans doute ce site : http://www.syti.net/Topics.html .
La fin du capitalisme n’est qu’une question de temps. Ses principaux partisans et fanatiques sont en train de le suicider, au point que presque sans rien faire il va s’effondrer tout seul. Mais dans cette perspective, il faut anticiper pour définir ce par quoi il devra impérativement être remplacé. Les bases d’une bioéconomie (dont les lois sont basées sur le vivant) se trouvent ébauchées dans “L’illusion néo-libérale” de René Passet ( Fayard, paris, 2000). Vous le trouverez dans une bibliothèque. Du même auteur, mais un peu plus ardu, vous avez : “L’Economique et le vivant” Payot, paris 1979.
Fatima-Yasmine Ben-didi
Chere Mme Ben Didi,
je vous remercie pour l’interêt que vous avez porté à mon commentaire.Néanmoins,permettez moi de vous préciser mes pensées.Je n’arrive pas à comprendre comment on peut choisir si on ne connait pas avec précision la conséquence du choix.Et jusqu’à ce jour les missions de L’ASSEMBLEE CONSTITUANTE n’ont pas été fixé.Quand on donne mandat l’objet du mandat doit être précisé et il oblige le mandataire et le mandaté.Et dans le cas qui nous interesse l’objet a été fixé par LA KASBAH (cf.banderole en haut de l’article).Pour ce qui est du déficit de débat et du risque qui en découle je persiste à croire que le seul garant c’est la transparence et la clareté.Or jusqu’à ce jour je n’ai pas eu à connaitre un positionnement clair d’un echéancier d’organisation dela transition démocratique de la part du conseil de protection de la révolution qui soit dit en passant s’exprime rarement.Quant aux points soulevés par Mr Bechir Chourou ils concernent la forme et non le fond par consequent ils ne peuvent pas constituer de garanties contre les risques de récuperation de la révolution.Enfin et à mon humble avis pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple? Sachant que la simplicité est parfois plus difficile car elle oblige à la clareté et c’est peut être ce qui effraie.Cordialement.
A Mr. Jemaa, Mme Ben Didi et tous ceux qui ont eu la gentillesse de faie des commentaires pertinents à ma modeste contribution, permettez-moi de faire deux clariications:
1) Le mode de scrutin que je préconise (uninominal à deux tours) s’applique uniquement à l’élection des membres de l’Assemblée constituante. Je n’avais pas l’intention de discuter les modes de scrutin qui s’appliqueraient aux élections présidentielles, legislatives, municipales, ou autres. Cette discussion devrait avoir lieu plus tard en temps opportun. Pour ce qui est de l’élection de la Constituante, je persiste à penser que le scrutin uninominal à deux tours est le plus approprié dans la mesure où il établit un lien direct (dans l’intermédiaire d’un parti politique) entre l’électeur et l’élu sans que celui-ci ne se dérobe de sa responsabilité derrière la bannière de son parti.
Le candidat à l’élection doit indiquer ses choix au sujet des principales questions qui doivent être traitées dans la Constitution: Nature du régime (présidentiel, parlementaire…), type de législature (unicameral, bicameral), contrôles et équilibre entre les pouvoirs (checks and balances en anglais), nature et prérogatives du pouvoir judiciaire, les libertés individuelles et les droits de l’homme et leur place dans la Constitution, etc. L’électeur choisira son représentant sur la base des positions des candidats sur ces questions et autres questions connexes, et il saura exactement qui sera tenu pour responsable en cas de déviation des promesses faites.
2) Pour ce qui est de la tâche de la Constituante, elle consiste essentiellement (c’est évident!) à péparer un (peut-être deux) projet(s) de constitution qui serait alors soumis à un référendum. Mais en plus, elle devrait être chargée de choisir (par vote ou autrement)un des ses membres pour occuper la fonction de Président de la république, et choisir aussi un premier ministre (qui choisira un gouvernement (cet exécutif sera provisoire jusqu’à l’adoption de la nouvelle constitution. Enfin, l’Assemblée constituante jouera le rôle de la législature. Ce triple rôle (exécutif, législatif, concepteur de constitution) est joué traditionnellement par les assemblées constituantes, même s’il n’est pas spécifié en droit constitutionnel. Dans la mesure où la Constituante émane diectement de la volonté populaire, on peut lui confier sans trop de crainte des pouvoirs aussi étendus, à condtion que les électeurs et la société civile restent vigilents en permanence. Pour la même raison, on pourrait donner à la Constituante un peu de liberté pour définir les délais de sa mission. Bien sûr, il ne faut pas qu’elle prenne des années, mais il ne faut pas non plus trop la presser et risquer d’avoir un travail baclé.
La discussion reste ouverte.
Béchir Chourou
Suite pour Mme Ben Didi
En effet il y a nécessité de contre pouvoirs dans une démocratie.C’est ce que fixera la nouvelle constitution je l’espère.
Réponse à hatem jemaa
Effectivement, il est trés difficile de connaitre, à l’avance, et avec précision la conséquence d’un choix quel qu’il soit. Mais on peut en limiter les incertitudes, par toutes les dispositions nécessaires, comme celles proposées par Bechir Chourou, et complétées par les miennes, et au besoin par d’autres. Ne soyez pas impatients, les missions de l’Assemblée Constituante devront obligatoirement être fixées. Il appartient à tout citoyen tunisien d’intervenir auprés du conseil de protection de la révolution, pour veiller notamment à ce qu’il obtienne que les demandes diverses des tunisiens soient prises en compte pour tout ce qui concerne cette Constituante, et notamment son obligation de résultat. Ce “conseil” doit également veiller à informer tous les tunisiens de tout ce qu’il fait, en toute transparence. Si ce n’est pas le cas, les tunisiens sont en droit d’exiger un minimum d’information de ce dernier.
Concernant toujours cette conséquence du choix, si il y a bilan annuel ou ponctuel, le mandaté doit répondre aux obligations auxquelles il s’est engagé. Les dispositions de son éviction doivent également être précisées pour les définir, afin de ne pas sanctionner injustement.
Le fond doit être clairement défini par les principaux articles de la Constitution. Si le “profil” de chaque responsable (député, ministre, premier ministre, et président de la république) a été clairement établi, avec les qualités humaines, les conaissances, dans le domaine considéré, et les compétences professionnelles exigées par la fonction à assumer, vous comprenez bien que les risques sont assez limités à l’exercice d’un mandat qui sera évalué au terme de la premier année d’exercice.
Parfois il vaut mieux faire compliqué pour éviter les conséquences désastreuses, et la Tunisie vient de le vivre.
La simplicité, c’est bien souvent la facilité, laquelle débouche bien souvent sur le pire, et l’irresponsabilité. Tous ceux qui seraient tenter par une récupération de la révolution pour ne pas en servir les revendications légitimes, devraient en être dissuadés par ce qui s’est passé en quelques semaines.
Les tunisiens ont montré qu’ils n’avaient plus peur, même d’un tyran comme Ben Ali. Soyez donc optimiste, tout en restant vigilant; et bon courage pour la suite.
تعليق على السيد بشير شورو والسيدة فطيمة ياسمين
نعيش اليوم مرحلة هامة في تاريخ تونس ،تقتضي منا جميعا وخاصة المثقفين منا ، توجيه وإنارة الرأي العام بكل مكوناته إلى مخاطر قد تحيل الثورة عن مسارها السليم ولعل الخطر الكبير ،من وجهة نظري المتواضعة ، هو سلب إرادة الشعب في تقرير مصيره المستقبلي من خلال شيئين إثنين هما أولا :عدم تحديد صلاحيات المجلس التاسيسي إلى حد الآن. ثانيا :عدم الإعلان بصورة صريحة عن اللجوء إلى الإستفتاء الشعبي لإعتماد دستور البلاد الجديد الذي سيقوم المجلس التاسيسي بصياغته بعد تكوينه كماجاءفي طلب معتصمي القصبة،ومن هذا الجانب المتصل بتكوين المجلس نحن لا نشك ابدا في كفاءة كافة المناضلين الذي سيكونونه بعد إنتخابات 24 جويلية ولكننا نرى ضرورة الرجوع إلى القاعدة البسيطة وهي تنوير الشعب بصلاحيات المجلس بإعتباره مؤسسة منتخبة من طرفة حتى يكون على بينة من أمره يوم الإقتراع من جهةأولى .ويكون المجلس ،من جهة ثانية،مراقبا من صاحب السلطة العليا الشعب دون سواه من خلال مشاركته في الإستفتاء الشعبي على الدستور الجديد للإعتماد.فهل يعقل أن يقوم المجلس بصياغة الدستور وإعتماده دون الرجوع إلى الشعب ؟ألم يمارس المجلس ،في حالة عدم الرجوع للشعب عبر الإستفتاء،سلطتان(تنفيذيةوتشريعية)؟ .هذا دون أن ننكر اهمية المجلة الإنتخابية الجديدة بكافة أبوابها وعناوينها وفصولها التي ستأتي ،بدون شك ، على طريقة الإقتراع وشروط الترشح وكافة الإجراءات المتعلقة بها وذلك نظرا لتأثيرها في بناء مابعد 24 جويلية.علمنا التاريخ أن المؤسسات السليمة تبقى والاشخاص تتغير ولا يتذكر منهم الشعب إلا من أحبه وخدمه بكل صدق في القول وإخلاص في العمل
Il faudrait inscrire dans la constitution que la Tunisie refuse le nucléaire sur son sol Ad vitam aeternam.
vos propositions sont interessantes mais parsonnellement ma crainte est la suivante: l’adoption d’un type de scrutin à listes peut déboucher sur un parti majoritaire au niveau de l’assemblée constituante ce qui risque d’influencer le contenu de la constitution qui serait modelée selon les principes d’un seul parti à l’instar de qu’a fait l’ancien président Ben Ali.
A Memmi Neyer
Votre commentaire confirme ce que j’ai affirmé dans le mien à savoir que débattre sur le code électoral n’offrait pas de garanties suffisantes.Cette juste appréhension que vous avez soulevé et partagée par beaucoup ainsi que d’autres craintes tout aussi légitimes ne peuvent être dissipées que si le rôle de la constituante est clairement précisé.Pour ma part ce rôle doit se limiter à la rédaction d’un ou plusieurs projets de constitution qui seront soumis au REFERUNDUM POUR ADOPTION.La décision finale du choix constitutionnel DOIT revenir au PEUPLE.Pour moi le “pourquoi”de la constituante doit être décidé avant le “comment” bien que Mme Ben Didi ne soit pas convaincu. La lecture de votre commentaire la convaincra.Merci
Bonjour,
Vous avez oublié, apparemment, d’évoquer la (très importante) possibilité de TIRER AU SORT les députés Constituants.
L’avantage décisif de cette procédure (la seule qui soit démocratique, en fait) est de désigner des hommes qui ne seront PAS à la fois juges et parties, des hommes qui n’écriront PAS des règles pour eux-mêmes ; en un mot, le tirage au sort est la seule procédure qui permet de désigner une Assemblée constituante DÉSINTÉRESSÉE.
Autrement, SI ON ÉLIT l’Assemblée constituante, alors les PARTIS imposeront les candidats, LES PARTIS IMPOSERONT DONC LEURS ÉLUS, et encore et toujours, CE SONT DES HOMMES DU POUVOIR QUI ÉCRIRONT LES RÈGLES DU POUVOIR, ce qui est la cause principale des défauts antidémocratiques de toutes les constitutions du monde et c’est cette même cause qui conduira au même résultat prévisible : ils n’écriront AUCUNE des règles limitant vraiment les pouvoirs et garantissant au peuple qu’il gardera L’INITIATIVE pour se protéger contre les (toujours possibles) abus de pouvoir.
Ce qui se passe en Tunisie est une source d’espoir pour les autres peuples du monde, bien sûr, mais nous voyons avec tristesse les Tunisiens se tourner à leur tour vers les procédures aristocratiques (l’élection est, PAR DÉFINITION aristocratique : on choisit le meilleur, c’est le strict contraire de l’égalité politique), procédures qui, toujours et partout, établissent le fondement durable des dominations oligarchiques ultérieures.
Il me semble que seule une Assemblée constituante tirée au sort est capable (parce qu’elle est désintéressée) d’écrire les règles d’une authentique démocratie.
Pas de démocratie sans tirage au sort.
Je vous invite à lire cette page que j’ai dédiée à cette réflexion particulière, et absolument fondamentale je crois :
http://etienne.chouard.free.fr/Europe/tirage_au_sort.php
Amicalement.
Étienne Chouard
http://etienne.chouard.free.fr/Europe
http://etienne.chouard.free.fr/Europe/En_Vrac.pdf
Quelques propositions … qui vous a demandé votre avis? arrêtez de donner votre avis alors qu’on ne vous le demande pas ! vous donnerez votre avis via les bulletins de votes et basta !
Voilà un avis de vent fort… Je sors humer un peu de jasmin ;o)))
1 – Pas de nucléaire en Tunisie.
2 – Pas de laïcité constitutionnelle.
3 – Mise au patrimoine de l’UNESCO d’une grande partie du territoire.
4 – Garantir l’indépendance des canaux d’informations
5 – Instaurer une Nation Républicaine.
6 – Indépendance de la justice.
7 – Garantir la souveraineté.
8 – Referendum obligatoire.
Thank you for this wonderfull blog
Valery, I am glad you like this modest contribution. May I ask if you are in the States and/or from the States? Just curious, you undestand, not being noisy!!