Le tribunal militaire du Kef / Affaire des martyrs de Thala, Kasserine, Tajerouine et Kairouan . Mardi 22 Mai 2012 / Deuxième journée de plaidoirie des avocats de droit civil .
Durant un appel téléphonique avec maitre Charfeddine Kellil, l’un des avocats des familles des martyrs, ce dernier nous a informé que durant sa plaidoirie aujourd’hui il a fortement désapprouvé le refus de l’accès aux archives téléphoniques des chefs de sécurité ayant exercé durant la révolution et qu’il est sur de leur détérioration , ce que le juge a confirmé de suite.
Le tribunal militaire du Kef a connu le lundi 21 Mai 2012 le début d’une série de plaidoiries concernant l’affaire des martyrs de Thala, Kasserine, Tajerouine et Kairouan. En effet le juge a décidé de consacrer deux journées de suite pour les plaidoiries des avocats de droit civil après quoi ils laisseront place à l’avocat de défense et au procureur général avant la délibération finale.
Maitre Abdessattar Ben Moussa , président de la ligue tunisienne de défense de droits de l’homme, a ainsi débuté la séance avant d’être interrompu à plusieurs reprises par l’avocat de défense Me Abada Kefi faisant objection sur la présence même de Me Ben Moussa en tant que président la LTDH.
Me Ben Moussa a insisté qu’il plaidait pour le parti civil vu l’unicité et l’importance historique de l’affaire et sur la responsabilité du tribunal militaire en cette période charnière ajoutant que la priorité n’est nullement les indemnités mais la justice précisant que les indemnisations sont formulées dans le cadre des mécanismes de la justice transitionnelle .
Me Ben Moussa a aussi exprimé son étonnement que cette affaire ne soit pas couverte par les médias nationaux en direct considérant que les débats de la constituante en comparaison ont une importance inférieure alors qu’ils ont toute leur attention !
Maitre Chokri Belaid a pris la relève affirmant que le cours des investigations indique l’implication du procureur général dans l’acte meurtrier et la dissimulation des faits. De plus l’inégalité des accusés devant la justice militaire est selon lui incarnée dans l’exemple du Colonel Moncef Laajimi de par son comportement face à l’institution militaire, ses menaces proférés envers les témoins et avocats tout en gardant son poste au ministère de l’intérieur et sans son incarcération !
Maitre Abderraouf Ayadi a explicitement affirmé que la justice militaire n’est pas indépendante et qu’elle est toujours soumise à des directives comme le montrent maintes exemples historiques qu’il a cité.
Dans une interview devant le tribunal militaire, Mr Hatem Bettibi, frère de l’accusé en détention Bechir Bettibi, a affirmé qu’il est victime d’un complot tissé par le colonel Laajimi pour lui faire porter le chapeau dans le meurtre du martyr Wajdi Sayhi à Thala le 12 janvier 2011
Me Ayadi qu’on a interviewé aussi nous a exposé les détails de sa plaidoirie affirmant que la justice militaire reçoit toujours des directives du ministre de défense nationale selon le journal du code de plaidoirie et du code pénal militaire ce qui explique sa dépendance et absence d’impartialité.
Je ne pense pas que ce gouvernement est le gouvernement de la cachoterie en matière du dossier des martyres et blessés de la révolution. C’est une insulte grave pour ce gouvernement, ou plutôt un jugement injuste. Ou peut-être que ce gouvernement a passé une commande anti révolution avec les anciens du RCD !!! Par les temps qui courent le peuple a intérêt d’être vigilant. Par conséquence un regard sur l’historique de l’après ben Ali devient nécessaire.
L’état n’est pas le pouvoir, (l’homme de l’état ne fait que ce que le pouvoir lui permet, le G D Gaulle).
Nous tunisiens, nous avons cru, qu’avec la révolution le pouvoir va se transformer au moins partiellement dans le sens des objectifs de la révolution. Et que la Tunisie va pouvoir sereinement construire sa nouvelle étape historique : objectifs de la révolution (dignité, travail, liberté), avec les moyens adéquats à ces nobles objectifs (démocratie, justice transitionnelle, solidarité, reformes structurelles de l’état) tout cela dans un objectif commun (vivre ensemble bien et intelligemment). Il est vrai que celui qui a pensé comme ça, est d’une nativité extrême car (la famille rcdiste est dans tous les rouages de l’économie légale et parallèle et de l’administration publique en plus elle a beaucoup d’alliés capitalistes à l’intérieur et à l’extérieur du pays, cette famille détient le pouvoir en quelque sorte). Mais heureusement le peuple n’était pas et n’est pas dupe. On savait que cette famille va construire d’autres alliances et d’autres circuits, pour le besoin de continuer d’être influant. Toutefois nous les tunisiens (vu la kasba I et II…) on se préparer à des jours et des mois de résistances, car en savait que ben Ali harab n’est pas un 7 novembre bis, c’est un changement en dehors du régime qui est entrain de se réaliser et que le prix va être cher payé en plus que les martyres et les blessés de la révolution (insécurité, instabilité sociale, pouvoir d’achat laminé à cause de non contrôle du marché forte hausse des prix…). Par cette lecture objectif à la situation les tunisiennes et les tunisiens en construit en parallèle du gouvernement des hautes instances et des instances pour conduire la Tunisie à des moments démocratiques. Par le 23 octobre on est passé de la période transitoire à la constituante (à la période provisoire) qui va construire le durable commun, une démocratie.
I/ La période de transition.
1- à travers le premier gouvernement de M.Gannouchi, le pouvoir a tout fait pour conserver sa place et améliorer en performance sa présence dans les institutions, à travers un nouveau positionnement sur la seine sociale, politique et internationale, il a mener et avec lui d’autres acteurs avec une complicité (ou simple aide) sous l’angle du patriotisme et par objectivité vu la situation, ou pour renforcer la légitimité constitutionnelle (article 57, 56 de la constitution) !!!???, l’UGTT, le PDP… n’ont pas échapper à cette opération participative, ce le travail qualitatif de la contre révolution que M.Gannouchi a mené.
2- avec le 2ème gouvernement du Gannouchi et sous la pression de la rue l’UGTT, le PDP ont compris l’erreur, ils se retirent. Et le gouvernement avec des technocrates « indépendants » en tout cas, acquis à la mondialisation libérale « pour question d’image envers l’international ». C’est une manière de chercher une validation par l’extérieur puissant (Europe, usa, FMI…), et qui sont même détenant de la vie et de l’asphyxie de tout un peuple qui s’est révolté sans leadeurs ni programme social et économique (mais avec des objectifs). Ce 2ème gouvernement de l’homme de l’FMI, qui a détourné les urgences sociales et en sécurité nécessaires à la reprise économique et à la paix sociale, sous prétexte de la bonne gestion de la crise économique internationale, et entre temps les combinaisons contre la révolution se sont modifiées et perfectionnées davantage à tous les niveaux de l’administration civile et sécuritaire. Les contres bandes, les circuits parallèles, l’anarchie en matière de constructions sauvages sur des terrains d’autrui ou de l’état, aucune maîtrise des prix… la douane était et encore plus ou moins un passage sécurisé pour des marchands qui ne payent pas les taxes et… (Voila pour faire cour).
3- la Kasba II fait tomber le gouvernement, et BCE atterrie de nul par, carte cachée du pouvoir ? Ou choix politique intelligent des hommes du pouvoir ? Ou un patriotisme ? La phase cachée de ce choix reste énigmatique pour nombreux d’entre nous. Avec le temps, on pourra comprendre que la famille destourienne possède des réserves historiques pour faire échouer tout changement en dehors de la sphère du pouvoir construit depuis le 2 mars1934. Peut importe la raison, le gouvernement BCE à fait un travail quantitatif (des nominations) et qualitatif (choix des postes) et construction d’une sympathie et popularité autour de son nom, pour construire les éléments d’échecs, d’impuissance, des dérives et de nuisances pour tout futur gouvernement légitime par les élections libres et transparentes, donc en dehors du contrôle du pouvoir rcdist, et pour redonner un autres visage à la famille destourienne que celui de la tyrannie et l’élimination des opposants (les yousséfistes, les communistes, les islamistes…et toute voix libre). Plus tard, les initiatives de BCE pour rassembler les divers partis RCD et semblables montre bien le travail sur l’image qui a construit pendant sa présence au gouvernement. BCE sort aux yeux des gens avec beaucoup de réussites : – il a permis aux élections de se faire, – il est incontestablement le démocrate par excellence après la passation du pouvoir dans des conditions démocratiques, – la sécurité a gagné un peu de terrain pendant sa présence à la tête du gouvernement,
– la tension sociale dans le pays est tombée un peu grâce aux promesses et augmentations « ajustement des salaires, primes », les négociations entre l’UGTT et le gouvernement n’ont pas gêné la mission politique de monsieur El Baji Caïd Essebssy, – il n’ a pas empêché les tunisiens d’aider le peuple libyen dans sa révolution, – à son époque la Tunisie a continué de faire la une lors des grands sommets et rencontres internationaux, …
II/ La période provisoire, la constituante et la construction d’une démocratie.
4- le gouvernement de l’alliance à 3. Pour moi c’est une alliance à 4, le quatrième partenaire est le peuple, sauf que la société civile (acquise au courant moderniste, UGTT, les partis de l’échec électoral) ont choisi de transformer leur déception par une réussite politique « travail politique militant sur le terrain » contre le gouvernement, sous couvert de vigilance pour que dictature ne revient pas, et sous couvert de faire un travail politique pour le besoin d’une alternative. Une alternative à quoi ? Au régime de ben Ali ? Une alternative aux politiques de M.Gannouchi et BCE ? Une alternative aux résultats des urnes, au choix démocratique du peuple? Une alternative au gouvernement des nouveaux trois alliés? Ben Ali harab, M.Gannouchi et BCE sont partis, non pas par les mêmes manières, ni pour les mêmes destinations, peut être objectivement pour un même objectif (le retour de la famille destourienne élargie et agrandie) par le biais des urnes pour faire bon visage, mais uniquement une fois l’actuel gouvernement des urnes, a , aura, échoué de faire arriver le peuple aux prochaines élections avec des réussites significatives (sociales, sûreté, économie) à son soldes. Donc il faut crée un climat sociale et politique dans la rue, qui détournera le gouvernement de ses principales missions, ou qui lui fera perdre le temps, et le meilleur si la troïka explose.
– les dossiers hérités par l’actuel gouvernement, sont complexes, et d’une pourriture extrême, tout est dangereux à toucher et gaffe à celui qui touche l’intouchable. Sauf que c’est un gouvernement avec une légitimité démocratique. Avec l’exercice de ce gouvernement le peuple a compris la différence entre la représentation politique à la tête de l’état et le pouvoir. C’est un gouvernement qui est tenue de reformer et par la démocratie (transparence et négociation et agilité dans tous les dossiers), si non il pourra avoir une grande menace qui pourra amener la Tunisie dans une situation qui sera presque incontrôlable. Ce gouvernement ne pourra pas être le gouvernement de l’exercice révolutionnaire, les urnes ne donnent pas cette légitimité, et ce n’était pas le but de la révolution tunisienne.
– Les pressions exercées sur l’actuel gouvernement sont énormes,
– les éléments de déstabilisations sont multiples (dures négociations sociales, les sit in continue à merveille, les grèves, les occasions pour montrer que ce gouvernement utilise la police pour réprimer le peuples sont bien fabriquées, 9 avril…),
– la non intégration volontaire de l’ensemble de l’administration publique et entreprises publiques aux objectifs de la révolution est bien visible pour le citoyen, – la corruption continue, la production des entreprises publiques continue à échapper au contrôle légale, le secteur de la pharmacie est une bonne preuve à charge, – le secteur de l’information ne joue pas démocratiquement son rôle d’informer sous couvert d’indépendance et d’assurer le pluralisme, – la contre bande et les circuits parallèles prennent le pouvoir sur la douane et le marché, – les gouverneurs nommés par Gannouchi et BCE perdent leurs légitimités sous la pression de la rue, révolution contenue et tant mieux, – des sit in très politisés et sans lisibilité objective des besoins de la période actuelle (provisoire)… la lutte sociale pour des objectifs en matière d’emploi, d’amélioration des conditions du travail et de la vie des ouvriers et des travailleurs, est la chose la plus noble et le meilleur moyen de faire avancer la condition ouvrière et pas que, ce toute la société qui en bénéficiera, la lutte sociale oblige le gouvernement et les patrons à venir à la table de négociation, super.
Mais transformer les luttes sociales en action contre un récent gouvernement provisoire limité dans le temps et les missions est un choix plutôt politique que syndicaliste. Le service public en France a donné 18 mois de sursit (18 mois blancs) à François Mitterrand, il n y a rien de comparable bien sur, mais voila vu notre situation et la situation de la France en 1981, le message et passé j’espère, il y a des coutumes syndicales et en doit s’en inspirer. Aujourd’hui dans le cas tunisien, Il n y a aucune honte à un syndicat ni trahison envers les ouvriers s’il (ils) accorde (nt) rien que 6 mois de veille actives par l’obligation de la mise en transparence de la politique du gouvernement (les démarches, les reformes…), c’est le contrôle sociale et démocratique, sans sit in, ni grève, ni blocage des unités de production et d’usines, ni des majeurs revendications. Aujourd’hui, on ne peut pas soupçonner les 3 partis au gouvernement de travailler contre les libertés, les travailleurs et contre l’économie tunisienne. Nous tous ont porte les causes révolutionnaires, aucune partie ne pourra dire qu’elle est seule la révolution et ses objectives. La période transitionnelle est passée, la période provisoire, il faut qu’elle passe avec les moins des casses possibles et avec des acquis raisonnables pour les familles et individus en précarité (dans le possible actuel et avec toutes les sacrifices et les solidarités que ce gouvernement et les tunisiens peuvent engager), et au lendemain des nouvelles élections, la lutte sociale sera autre chose.
– ce gouvernement est tenu de rependre aux urgences sociales les plus élémentaires (allocations chômage, familles et personnes en difficulté, favoriser des micros projets pour répondre un peu à la création de l’emploi et des richesses…), c’est permettre à la société de rester en dynamique, donc engagement social, limité, certes, et besoin de légiférer pour simplifier les procédures administratives de création des projets,
– la gestion du quotidien, la gestion de base qui garantie la continuité de l’état, comme certains l’ont dit,
– la justice transitionnelle, au moins poser les jalons et apporter plus de transparence aux dossiers,
– à faire face aux catastrophes climatiques (…), et la Tunisie été bien servie, neige et inondations,
– faire le possible (lois et mesures) pour que la machine économique déjà existante, tout secteur confondu, industrie, agriculture, tourisme, artisanat… reprend son fonctionnement et sa compétitivité, déjà là on pourra gagner en emploi et donc en cotisations,
– tout faire, dans le cadre républicain et des moyens financiers possibles (équipements pour la police et l’armée), pour que la sécurité revient et que l’appareille sécuritaire et militaire, se consacrent au mieux à leurs rôles de sécurité et de défense du pays et du peuple, sans oublier le travail en matière de culture de sécurité à apporter à nos corps de sécurité et sur ce point culturel ça avance doucement,
– continuer à assurer à la Tunisie un rôle d’ouverture sur le monde, et continuer à construire un climat de confiance aux investisseurs étrangers,
– créer les bases et les conditions pour les grands projets et à un développement solidaire et durable grande envergure,
– bien rédiger le carnet des besoins urgents et au-delà de la Tunisie, localiser les besoins et essayer de réfléchir et d’explorer les pistes de développement (piste de solution), c’est la démarche de remettre la Tunisie en dynamique,
Apres le gouvernement et les 3 partis défendront leurs degrés de réussite et l’objectivité de leur choix de gouverner ensemble, et l’opposition défendra sa façon et sa manière de s’être opposé devant les électeurs.
– la constituante est tenue d’écrire est d’adoptée une nouvelle constitution dans le plus bref délai, normalement,
– enfin, nous renvoyer devant les urnes dans les plus brefs délais afin que chaque parti défende à nouveau son futur programme (concret et actualisé) pour une Tunisie du changement et de réalisation des objectifs de la révolution.
Peut être on rêve trop ? Mais le rêve est permis, car ben Ali harab.
Au lendemain des élections du 23 octobre 2011, nombreux ont avancé l’idée d’un gouvernement (de gestion, des technocrates) et que les constituants en 6 mois écrivent et adoptent une nouvelle constitution et à nouveau et rapidement des nouvelles élections.
Il pourra paraitre aujourd’hui que cette idée été bonne, vu la tension qui existe. Et surtout on aura déjà voté pour un nouveau parlement et sortie, du provisoire. Si on compte du 23 octobre à maintenait ça fait 8 mois, sauf que la passation du pouvoir est faite depuis 5 mois uniquement. La faute à qui s’il y a faute ? À personne, mais peut-être au peuple qui n’a pas voté majoritairement à un seul parti, est tant mieux. Notre démocratie à besoin encore des débats et des consensus (…), un accord est trouvé entre le CPR, ENNAHDHA et ETTAKATOUL, belle réussite, courageuse et de sens, c’est à l’image de la Tunisie.
À mon sens si la situation sociale, économique, sécuritaire été sereine plus ou moins, ça aurai été judicieux le choix d’un gouvernement des technocrates. Mais la réalité est autre.
La Tunisie après que ben Ali soit harab, avait besoin en premier lieu, d’une réponse politique à sa cause révolutionnaire, mais vu l’absence des leadeurs révolutionnaires et d’un programme social et économique, la réponse été par les institutions et par les gouvernements de transition. Longue durée, je l’avoue, est-elle était nécessaire pour que tout le monde s’organise y compris l’ancienne dictature ? Disant que maintenant ce fait, que les tunisiens sont obligés de composer avec les perversions de cette période de transition (M.Gannouchi, BCE). Et ça permis aux tunisiens de construire leur alternative politique, vu l’absence des leadeurs révolutionnaires avec une vision politique alternative dès le 14 janvier. Les tunisiens ont été forcés par la force du vide politique au niveau révolutionnaire à prendre leur temps de construire une démocratie, courageusement et collectivement toutes tendance confondu ont été disponibles à pays le prix de cette construction collective, chapeau bas pour nous toutes et tous.
Les tunisiens après les élections libres du 23 octobre 2011 avait besoin d’une réponse politique à leurs attentes (…), donc un gouvernement de technocrates ne pourra pas offrir cette réponse politique et sa mission technocratique dans sa forme va au 1er geste s’affronter avec les groupes ou certains groupes de la constituante et des forces sociales dans la rue, et la tentions va frapper de plein fout la seine politique, sociale et économique, touristique et de l’investissement. On ne parlera plus de stabilité, ni de sécurité, ni de solvabilité vis-à-vis des bailleurs de fond FMI… l’Europe a d’autres chats à fouetter, la crise Grecque…
Le gouvernement des technocrates ne peut pas être une réponse dans une situation de mouvement et en mouvement, la Tunisie a besoin des réponses politiques (pour les urgences et pour le besoin de mettre les bases et les jalons des futurs politiques de développement, de justice sociale et d’une meilleure distribution des richesses, pour répondre par le politique et non pas que par le technique aux exigences des bailleurs de fonds , pour travailler sur l’autre ouverture –une nouvelle ouverture- de notre pays sur le monde et en finir avec le system de diplomatique de ben Ali et sa femme) et il n y a que le politique qui est légitime pour mener ces actions. La Tunisie ne pourra pas s’arrêter « attentisme donc recul » 6 mois ou 1 an encore à travers un gouvernement des technocrates et se substituer à la gestion technique des affaires l’état et de l’écriture d’une nouvelle constitution. La Tunisie à mon sens a fait le bon choix par le choix de ce gouvernement légitime par les urnes, reste à aller vite (ni 18 mois, ni plus), au plus tard s’il vous plait messieurs mes dames les constituants et constituantes, vers fin 2012, un passage aux urnes, et le peuple sera seul juge. La justice sociale, la grande réponse au chômage, la justice transitionnelle (pour juger tous les dossiers), les grandes reformes de l’état (décentralisation…), les grands projets d’infra structure et économique) c’est une affaire de temps à moyen et long terme, actuellement on pose les bases on prépare au mieux le terrain par des reformes et mesures ciblées et signifiantes qui seront nécessaires pour répondre aux urgences sociales, en sécurité, en l’action des tribunaux, en mécanisme de fonctionnement de la douane, afin de mieux protéger le pays, créer le climat rassurant pour les investisseurs étrangers et les tunisiens et finir + ou – (réaliser des avancées) au sujet de la contre bande et les circuits l’économie parallèle.
Ce gouvernement à trois n’a pas été élu sous la base d’un programme commun, son programme actuelle (consensus) engage l’ensemble des partis acteurs au gouvernement, ils ont intérêt d’être solidaires autours de leurs actions et bilans (même s’il est modeste), c’est aussi question du temps (du provisoire). Apres le peuple donnera une majorité à ceux qui ont intégré volontairement les objectifs de la révolution, et les portent sans négociation, liberté, démocratie, justice sociale, travail, développement. Ce gouvernement ne peut être jugé sur les chiffres de créations d’emploi, ni sur sa façon de lutter contre le chômage, c’est minimum qui est demandé.
Il va être jugé sur : – le niveau de sécurité atteint dans la société, pour créer un climat propice au retour du tourisme, de l’investissement étranger et intérieur et tout simplement limiter au maximum l’action des groupes et individus délinquants qui pourrissent la vie aux citoyens, et expliquer le pourquoi du comment de son résultat, et faire de préconisation pour l’avenir ou laisser les partis politiques se battre autour de leurs futurs projets et programmes politiques et le peuple le jour des urnes sera juge, – sa réponse aux urgences sociales (allocations…),
– le niveau démocratique de son action, comment il a gérer les conflits idéologiques et est ce qu’il a permis un climat de dialogue ou pas ? – son travail diplomatique et l’image de la Tunisie dans le monde,
on bien vu que cette réponse par le politique – gouvernement des urnes- n’a pas limité le gouvernement à des actions limitées en nombre et en visée, il été obliger de travailler sur les bases d’un futur où la Tunisie gagnera en sécurité, en progrès sociale et humain, en démocratie, en développement… pour cette période du gouvernement provisoire il n y a pas des plafonds à atteindre, il y des minimums nécessaires, car la révolution n’est pas fini et les contres révolution s’activent, l’important est de rester solidaires contre les forces du passé et de la régression sociale et économique. Les tunisiens ont beaucoup d’atouts (…). Et la justice ira jusqu’au bout au sujet des martyres et blessés de la révolution et de la période tyrannique et ce gouvernement ne sera jamais le complice des réseaux du pouvoir de ben Ali ou autres. 1- car il est conscient d’où il détient sa légitimité, 2- car il sait que nous tunisiens on n’a pas uniquement fait peur à ben Ali. Ben Ali harab. Mandhouj Tarek.
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