La première chose que j’ai pu remarquer, en arrivant au palais des expositions du Kram le premier jour du congrès du parti Ennahdha, fût l’impressionnant système de sécurité installé sur les lieux. Ceci peut-être compris pour le premier jour, vu la présence de Khaled Mechâal l’un des dirigeants de l’Organisation islamiste palestinienne Hamas. Ce dernier a été plusieurs fois la cible de tentatives d’assassinat, la situation sécuritaire pouvait donc s’avérer critique. Mais que cela dure pendant les 4 jours du congrès m’a paru un peu exagéré.
Du fait de ce système de sécurité il était interdit d’entrer par la porte principale. Tout le monde, mise à part, bien évidemment les congressistes et les invités d’honneur, était obligé de passer par la porte arrière, celle qui est d’habitude réservée aux exposants.
Il était aussi impératif de passer tous ses sacs à mains dans un appareil de contrôle. Et attention, on ne s’arrête pas là : vous devez vous-même, sans vos bagages, passer au travers d’un portique de détection. « Mais ne vous inquiétez surtout pas, il y va de votre propre intérêt » répètent les vigiles.
Une fois à l’intérieur le combat continu. Il y a d’abord « l’espace public », le premier espace. Car il faut le savoir : si tu n’es pas congressiste et que tu n’es pas officiellement invité par Ennahdha, si tu n’es qu’un simple partisan, tu n’as le droit qu’à quelques écrans géants pour regarder le fameux « spectacle ». Oui il faut faire des sacrifices .
Dans « l’espace public » la foule été énorme, les chaises ne suffisaient pas et les gens étaient assis par terre. Il n’empêche que quand l’animateur a annoncé la prise de parole de Hamadi Jebali, le Premier ministre en disant « sa7eb al ibtisama alaty 7ayarat kola alness » (le sourire qui a mystifié tout le monde), les gens se sont mis debout et ont applaudit à tout rompre. C’était impressionnant.
L’accès au glorieux espace « l’espace réservé », pour les congressistes et les invités d’honneur, l’organisation était beaucoup plus ferme et stricte. Cette organisation dépendait des plus jeunes des militants et on avait l’impression que leur rôle s’arrêtait là.
Bien que le 9éme congrès d’Ennahdha soit le premier après la révolution, soulevée et guidée par la jeunesse du peuple et bien que cette même jeunesse représentait, selon l’un des responsables media du parti 16% de l’ensemble des congressistes, les leaders d’Ennahdha ont préféré réduire leur participation à peu de chose : « Non il ne faut pas passer par ici, il faut passer par là », « non veuillez ne pas prendre de photos, cet espace est interdit aux journalistes »… Et même quand il s’agit de simples questions sur le programme de l’après-midi. La réponse est courte : « je ne sais pas, aucune idée, il faut demander à M. Mohsen… une personne un peu âgée portant une chemise raillée ». A la moindre question débile sans intérêt, on te renvoi au célèbre M. Mohsen. Et malheureusement, à aucun moment j’ai pu le rencontrer.
Il y avait tout de même une fonction pour les jeunes Nahdhaouis qu’on ne peut en aucun cas ignorer : c’est « l’armée électronique » du parti, ce qu’ils nomment « le comité de l’information ». Cette catégorie, par contre, est beaucoup plus considérée et même glorifiée par le parti. Ayant un espace propre, ils ont même le droit à quelques garde-corps qui interdissent aux gens la prise de photos ou encore le simple fait de s’approcher de la porte.
La sainteté de cet endroit s’est démasquée le 3éme jour du congrès, lors de l’incident avec les journalistes. Une bousculade a éclaté et la foule s’est approchée du mur séparant le public de leur espace privé. La réaction des soldats électroniques a été brutale, voire même violente : ils se sont mis à repousser tout le monde et à hurler : « cachez le matériel, il faut sécuriser l’endroit » cria l’un d’eux.
A première vue, on a comme l’impression qu’ils sont les plus gâtés, les plus privilégiés du parti, mais non. Eux aussi, comme le reste des jeunes, n’ont en fait aucun poids lors des prises de décisions, aucun impact au cours des discussions les plus cruciales.
Ces jeunes qui ont été au plus proche du cœur de la société civile tunisienne, bien plus proches que leurs actuels dirigeants qui étaient loin très loin, en l’asile durant des années ou emprisonné, ces jeunes ne méritent-ils pas un peu plus d’intérêt ? Combien d’années fraudera-t-il attendre pour dépasser le statut de simples pions ? Pour se libérer de la catégorie « suiveurs » voire même d’exécuteurs, ne serait-il pas indispensable d’avoir d’abord l’estime d’ancien prisonnier politique?
Questionné sur le sujet l’un des responsables du comité de l’information a répondu : « ces jeunes n’ont pas d’expérience, le mouvement est resté toutes ces années coupé de sa plus jeune base de militants, il faudrait tout d’abord les former et bien les encadrer avant de les mettre à la prise de décision. »
Mais, monsieur, si lors d’un événement si important vous les mettez à l’écart quand est-ce qu’ils vont pouvoir apprendre ?
Ennahdha, comme tout autre mouvement totalitaire, est doté d’une structure très hiérarchisée fortement centralisée et où toute l’autorité, toutes les responsabilités émanent d’un chef unique. Et d’ailleurs c’est ce qui explique leur forte cohésion et leur robuste confrérie. Vous voulez une bonne démonstration, regardez le bloc parlementaire d’Ennahdha à l’Assemblée constitutionnelle, vous allez mieux comprendre…
Le 9éme congrès du mouvement Ennahdha été bel et bien l’un des plus importants évènements politiques depuis la révolution. Avec ce qu’il y a aujourd’hui sur la scène politique, il est clair qu’aucun autre parti ne peut rassembler autant de partisans sous un même toit. L’organisation, malgré tout ce qu’on peut lui reprocher, a été à la hauteur de l’événement.
Il n’empêche qu’une seule question me revenait à l’esprit tout au long du congrès : à quoi ça sert tout ça ? Surtout que finalement aucune décision surprenante n’a été prise. Tout était prévisible. Ne serait-ce donc qu’un show médiatique ? Ennahdha sait très bien qu’elle représente la plus grande force politique du pays. A-t-elle vraiment besoin de gaspiller tout cet argent pour le crier devant des milliers de partisans ? Ou en fait ce congrès n’était-il pas qu’un message à ses ennemis politique. Un message qui dirait :« Méfiez-vous, nous sommes les plus glorieux ! » ?
” Un message qui dirait :« Méfiez-vous, nous sommes les plus glorieux ! » ?
Non ! Un message qui dirait :”Méfiez vous,nous sommes les plus despotiques.” !!
Article risible, sur le fonds comme sur la forme. @nawaat : un minimum de sélection dans la qualité des articles serait bienvenue.
l’opposition de l’après 14 janvier, me rappel beaucoup les flics de zaba et leurs collégues qui survivent de nos jours , vous n’arriver jamais à savoir ce qui fait plaisir à un flic , vous parlez, il vous dit “ta gueule!!” , vous vous taisez , il vous dit ” tu fait la pute!!” . moi personnellement , et pour évaluer la vie politique tunisienne, je vois que seule la troïka et malgré les erreurs des débutants , qui sont entrain d’essayer et construire la politique en Tunisie, on dirai qu’il y as pas d’opposition, pas parce que la troïka les exclus, loin de là , c’est parce qu’ils se trempent de combat et d’objectifs, ils se prennent jusqu’à maintenant pour des acteurs de la vie associative à s’accrocher à n’importe qelle histoir pour meubler le vide d’idées et la oisiveté flagrante . dés que vous donnez le micros à un opposant , vous avez beau attendre qu’il vous parle de son programme, alors que lui il croit que micro ça rime avec insulte d’annahdha et de la troïka. émiettée, frugale et souffrant d’égo surdimentionné, l’opposition met la Tunisie et les prochaines éléctions en péril . on a cru que le grand nombre de partis autorisés après la révolution était un signe de bonne santé , et que leurs nombre va démunier aux prochaines éléctions , alors qu’au contraire , leurs nombre ne cesse d’augmenté comme du champignon, il ne reste que , une projection de “persipolis2” ou un “lé rabbi lé sidi2”, allez y les gas , c’est pour bientôt qu’on vote .
article ennuyant
J’y apprends rien dans votre article. Le titre est racoleur et le fond est vide.