Après l’affaire emblématique de Baghdadi Mahmoudi et les débats que cela a suscité, le gouvernement Jebali s’est trouvé face à un énième dilemme loin d’être facille à résoudre : comment peut-on légaliser un parti qui ne reconnaît pas le principe de la République.
Après maints rebondissements, le 17 juillet dernier, le parti islamiste ut-Tahrir a été finalement légalisé. Contrairement à ce que les médias ont colporté comme information il n’y a eu aucun VISA donné à Hezb ut-Tahrir(Parti de la libération islamique). Selon le juriste Slim Laghmani
Il y a une erreur colportée par les médias qui ne cessent de parler de VISA. Car, l’actuel décret loi organisant les partis politiques ne prévoit pas un VISA, c’est-à-dire une autorisation. Ce nouveau système, contrairement à celui de Ben Ali correspond à ce qu’on appelle le régime de l’Interdiction. Le mot peut sembler péjoratif mais en réalité, il est plus démocratique. En effet, le principe est que : Tout parti est légal, donc libre de se constituer. Cependant, l’Etat a la possibilité de refuser cette constitution et ce sous 60 jours au maximum. Ce refus de l’Etat est soumis également au contrôle du juge administratif. Cela veut dire que si l’Etat refuse la constitution d’un parti, celui-ci considérant qu’il n’est pas en contradiction avec la loi, peut saisir le tribunal administratif.
Chaque parti politique, ayant envoyé les papiers nécessaires à la poste en recommandé avec accusé de réception après vérifications par un huissier de justice, devient légal une fois l’AR reçu. Le parti se dirige ensuite au JORT pour publier son statut.
Ainsi, grâce au décret-loi de la Haute Instance pour la réalisation des buts de la Révolution, signé par Foued Mebazaa le 4 août 2011, on est entré dans une phase où le principe est la liberté du pluralisme politique. Cependant, le hic est que le parti ut-Tahrir a été reconnu par l’Etat alors qu’il est non conforme avec l’une des conditions fondamentales du décret-loi, celle de la reconnaissance du régime de la République.
Contrairement au régime du Califat prôné par ut-Tahrir, la notion de République exige deux points principaux, à savoir
1-L’élection du chef d’Etat au suffrage universel ou parlementaire
2-La nature civile de l’Etat
Mieux encore, le bureau politique de Hizb ut-Tahrir a défié la loi en déclarant dans les médias et aussi sur les réseaux sociaux qu’il ne reconnait nullement la République et qu’il n’a pas changé ses propres principes.
Cette problématique n’est pas inhérente aux partis islamistes comme ut-Tahrir qui récusent l’Etat civil en faveur d’un Etat religieux. En République Fédérale d’Allemagne (RFA), le parti communiste était considéré illégal parce qu’il avait pour volonté l’instauration de la dictature du prolétariat. En 1956, le Tribunal constitutionnel fédéral déclare le KPD (Parti communiste d’Allemagne) inconstitutionnel, ce qui a entraîné sa dissolution.
Par ailleurs, le Docteur Slim Laghmani, professeur de droit, expert à la Haute Instance qui a collaboré à l’élaboration du décret-loi en question, considère que la reconnaissance du parti ut-Tahrir serait un faux problème
Personnellement, loin de tout avis juridique, cette légalisation serait un faux problème. Dans un régime idéal, tous les partis et associations doivent être totalement libres. Ce qui compte n’est pas l’existence du parti ut-Tahrir en lui-même mais ses actions. Sont-elles contre la loi ?
Dans les systèmes libres, il y a deux sortes de régimes, celui de la Prévention( L’Etat ne laisse pas faire jusqu’à ce qu’il donne son avis/autorisation) et celui de la répression où la liberté est le principe sauf s’il y a transgression à la loi ou violence, dans ce cas là le juge réprime le comportement.
Autrement dit, tant que le parti ne transgressera pas la loi, la justice n’a pas à l’interdire. Néanmoins, le fait même de ne point reconnaître la République et d’être légalisé constitue une transgression évidente. La député à l’Assemblée Constituante Samia Abbou (parti CPR) considère que
Le Premier ministère a commis une erreur en autorisant ce parti parce que ce dernier ne reconnaît ni la République ni la démocratie et ne condamne pas la violence.
Bien entendu, Hezb Ettarir est connu pour n’avoir commis aucune violence, cependant dans l’application même de la charia qu’il revendique, la transgression des droits de l’Homme -en acceptant ‘le droit divin’ et ce que cela comporte comme la lapidation, la flagellation et autres mesures tortionnaires,- est indubitablement de la violence inhérente à l’idéologie islamique.
Au-delà de la problématique relative à l’autorisation d’un parti qui ne reconnaît pas les principes de la République, il existe un terreau culturel favorable à l’application de la charia qui fait que cette légalisation ne soit pas aussi répréhensible par la population. Le’droit divin’, assuré par la valeur sacrée que cela induit et des années voire des siècles où ces “châtiments” sont devenus une “normalité bienfaitrice”, la légalisation de Hizb ut-Tahrir ne préoccuperait que les défenseurs des Droits de l’Homme.
Aux prochaines élections, ce parti pourra se présenter avec comme programme l’application de la charia. Plusieurs déçus du parti Ennahdha, (qui a pourtant la même finalité qu’Ettahrir mais agissant autrement pour l’instauration de la charia) vont le rejoindre.
Le choix sera donc aux électeurs pour définir quel avenir veulent-ils avoir. En conséquent, le dilemme essentiel serait plutôt d’ordre culturel que politique. Le domaine du politique- qui n’a jamais été séparé au vrai sens du terme du religieux en Tunisie -se trouvera par conséquent face au défi identitaire.
Qu’ils trouvent leur “bonheur” dans un Etat à caractère religieux ou civil, les Tunisiens useront de leur libre arbitre en tant qu’électeurs, chose qui définira indéniablement leur destinée et celle de la République tunisienne.
A lire aussi :
Selon Hezb Tahrir, les Tunisiens ne veulent pas d’un régime autre que le califat
Statut du parti Hizb Ut-Tahrir dans le JORT (Journal Officiel de la République Tunisienne)
J’avoue que j’ai du mal à comprendre cette phrase : “Le’droit divin’, assuré par la valeur sacrée que cela induit et des années voire des siècles où ces “châtiments” sont devenus une “normalité bienfaitrice”, la légalisation de Hizb ut-Tahrir ne préoccuperait que les défenseurs des Droits de l’Homme.” et encore plus sa conclusion !
UNE DISPUTE A TAHRIR ?
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Personne en Tunisie n’a donc encore remarqué (à part nous, les PdT, comme d’habitude…) que la translittération du nom de ce parti (« Hizb ut-Tahrir ») tranche avec tout ce que la ménagère tunisienne moyenne peut lire chaque jour d’écriteaux, panneaux et autres messages en français ?
Pourtant, tout lecteur est évidemment interpelé par la translittération inhabituelle de ce parti, non ? En Tunisie, on s’attend donc à « Hezb Al-Tahrir » (avec la faute de grammaire bien sur mais assumée pour la commodité : article « al » au lieu de « at » ») ou encore « Hezb Al-Tahrir ».
Bon, passons donc aux révélations. Mesdames et Messieurs, la translittération « Hizb ut-Tahrir » est typique des pays anglophones, voire de la Turquie (OTAN). Ce parti vient donc de l’étranger, lui et son « package » d’« idées » sur l’islam…
Il faut rester très attentif car, par exemple, dans l’affaire des faux-athées tunisiens de Mahdia [1], deux documents en anglais incriminés comportaient aussi une translitération à l’anglaise, comme ici. Cela a représenté un des nombreux indicateurs pointant vers la source originale : les Etats-Unis (sectes néo-orientalistes islamophobes et sionistes) et non pas une « œuvre » « originale » de deux jeunes paumés Tunisiens.
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1. Tunisie: La vérité censurée sur les `Versets Sataniques` de Ghazi El-Béji et Jabeur Mejri.
http://www.mathaba.net/news/?x=630227
« Mise en scène hyper-pornographique du Prophète de l’Islam puis son assassinat, suite à une comparaison avec Muammar Al-Gaddafi, par un orientaliste anglais… Tel fut le prix à payer par des chômeurs tunisiens, faux-athées, mendiant un visa pour Israël… »
[‘le droit divin’ et ce que cela comporte comme la lapidation, la flagellation et autres mesures tortionnaires,- est indubitablement de la violence inhérente à l’idéologie islamique]. L’auteur de cette explication de “l’idélogie islamique” ne s’est pas beaucoup cassée la tête. Pour savoir prendre le juste raccourci afin d’arriver si rapidement à cette conclusion, il faut avoir soit milité dans un parti super obscurantiste ou super islamophobe. Mais ce qui est sûr c’est qu’il faut avoir une solide dose d’ignorance de l’exégèse des textes islamiques et de la langue arabe. Ceci ne demande d’ailleurs pas beaucoup d’effort et est à la portée du premier venu. À travers les siècles, des bibliothèques entières ont été consacrées à l’exégèse du droit musulman. Cette quantité volumineuse et l’existence des divers courants en islam témoignent de la multiplicité des interprétations des textes sacrés auxquelles vient s’ajouter celle lapidaire de l’auteur de l’article ci-dessus comme cerise sur le gâteau. De toute façon l’interprétation des textes sacrés par les savants musulmans a toujours eu comme point de départ le respect des cinq piliers de l’islam et non pas les châtiments corporels. C’est de cette façon que les petits musulmans commencent à apprendre leur religion. À ceux qui se convertissent à l’islam l’imam demande d’exprimer la shahada et non pas de réciter des textes sur la lapidation ou l’amputation. Quant aux mesures tortionnaires, elles ont surtout été la marque des soi-disant régimes républicains et modernistes qui prenaient leurs distances avec l’islam, tels ceux de Bourguiba et Ben Ali. Consultez dans les archives de Nawat les anciens rapports d’Amnesty International sur la Tunisie, faisant état du viol systématique des femmes par les policiers de Bourguiba, cet inoxydable idole de beaucoup de féministes tunisiennes. Les écrits de Béchir Torki, pionnier des services de renseignement tunisiens témoignent des pratiques de l’ère Bourguibienne en ce qui concerne les droits de l’homme. Diriez-vous qu’égorger les dissidents politiques dans des centres de torture pour plonger ensuite leurs corps dans des bains d’acide à moins que de les dépecer en morceaux comme dans un abattoir sont des pratiques républicaines et laïques? Bourguiba n’a-t-il pas signé au moment de l’accession de la Tunisie à l’ONU la charte des droits de l’homme? Faut-il remettre cette charte en question pour la manière cavalière dont certains régimes plus ou moin démocratiques en ont fait usage? Je n’entends jamais une remise en question du modernisme ou du système républicain à cause de “l’idéologie” pratique de Bourguiba ou de Ben Ali. Mais à peine qu’il s’agit d’islam on pousse des cris d’orfraie et on nous sort la violence. Les pays d’Europe et d’Amérique et certainement Israël se réclament toujours d’une tradition et d’une culture judéo-chrétienne, un terme inventé après que les chrétiens ont fait périr dans les fours crématoires et les chambres à gaz des millions de leurs frères “judéo”. À ceux qui sont toujours aux aguets pour signaler la violence de “l’idéologie” islamique comme le fait l’auteur de cet article, je propose de méditer l’exemple suivant. Dans l’islam en ce qui concerne le châtiment en cas d’adultère, qui consiste en coups de fouets, le témoignage de quatre témoins dignes de foi et présents au moment de l’acte est exigé devant un tribunal. Allez donc prouver en premier lieu ce que veut dire ‘dignes de foi’. Au cas où ce problème est résolu, un autre est soulevé: Il est interdit au musulman d’observer les comportements intimes d’autrui. Quiconque se rend coupable d’un tel déli est passible de châtiment. Et puis vous vous imaginez un couple qui choisit de s’exhiber ainsi devant quatre personnes qui n’ont rien de mieux à faire? La Bible est plus claire sur ce point. Dans le chapitre XXII du Deutéronome on peut ainsi lire concernant la nuit de noces “si la virginité n’a pas été trouvée chez la jeune fille, ils la chasseront hors de la ville et les hommes de la ville la lapideront, et elle mourra”. On y lit aussi: “Si un homme dort avec la femme d’un autre, l’un et l’autre mourront c’est à dire l’homme adultère et la femme adultère”. C’est clair et net. Mais combien de cas de châtiments pour adultère ont lieu dans les pays musulmans? Même dans les plus arriérés et les plus sous-développés parmi eux on ne fouette pas à longeur de journée à tour de bras. On pourra rétorquer que l’adultère y est moins fréquent qu’en France où il est pratiqué par plus de 70% des couples selon le site l’Euromag. Je veux bien le croire. Mais même en n’étant pas expert en la matière je me permets de penser qu’il s’agit de beaucoup plus que des quelques cas isolés qui de temps en temps sont surmédiatisés par une certaine presse, non pas pour exposer la barbarie de certains régimes qui manipulent la religion mais pour stigmatiser l’islam en tant que croyance et “idéologie”, passant outre par exemple aux textes explicites d’autres religions.
Il est evident que le probleme de la legalite d’Hizb ut-Tahrir n’est pas pose par les statuts et les actes d’Hizb ut-Tahrir Tunisie, mais par le programme d’Hizb ut-Tahrir au niveau international.
Si une organisation internationale proclame que son programme est la destruction de la Tunisie et son absorption dans un autre pays ou ensemble de pays, alors le devoir de l’etat Tunisien (qu’il soit democratique, republicaine ou islamique) est de proteger sa souverainete en ne permettant pas a cette organisation de s’offrir au suffrage des electeurs.
La question de la legalite d’Hizb ut-Tahrir a participer au processus democratique n’est pas a juger sur ses actions avant l’election, mais sur ses actions declarees en cas de victoire.
Dans cette perspective, il est evident que l’etat tunisien doit se proteger et interdir la participation d’Hizb ut-Tahrir au processus democratique.
C’est la meme logique qui veut que l’etat interdise le suicide.
Je trouve ce projet de ‘destruction de la Tunisie’ très alarmant. C’est inacceptable. Il faut porter plainte. Mais avant d’aller au tribunal il nous faut des preuves tangibles. Pour cette raison j’ai lu très attentivement les statuts du parti tels qu’ils ont été publiés dans le Journal Officiel Tunisien ci-haut. Je n’ai trouvé nulle part l’expression ‘destruction de la Tunisie ou son absorption dans un autre pays’. J’ai par ailleurs compris par cette expression que le parti projette d’abord de nous détruire et s’il ne réussit pas dans son projet criminel il nous fera alors absorber par un autre pays, sans dire lequel ni de quelle manière. Peut-être avez-vous une idée. J’avoue que je n’ai encore rien pu trouver pour incriminer ce parti bien que j’aie poursuivi mes recherches en visitant le site du parti sur internet et en lisant d’autres publications le concernant. Je me suis aussi renseigné auprès de personnes dignes de foi. Malgré tous mes efforts je ne suis pas arrivé à un résultat. Mais je vous fais confiance si vous affirmez noir sur blanc que le programme du parti Tahrir est de ‘détruire la Tunisie’. Je suppose que vous êtes bien informé et que vous disposez de preuves matérielles irréfutables, car dans un état de droit on ne porte pas à la légère une accusation aussi grave sans être en état de la prouver. La Tunisie est encore instable mais elle n’est quand même pas une jungle sans foi ni loi où des anarchistes se permettent de porter des accusations gratuites sans se soucier des conséquences. Pour cela je vous prie de nous faire savoir où on pourrait trouver ces preuves dont vous disposez concernant la ‘destruction de la Tunisie’ par Hizb ut-Tahrir, car il est hors de question de se taire sur un parti avec des intentions aussi abominables. Il y va de la vie de 11 millions de personnes. C’est donc une question de vie et de mort. Autre chose: Est-ce que ce parti a annoncé par quels moyens il veut nous détruire? A-t-il l’intention d’acheter des bombes atomiques financées par le Qatar et l’Arabie Saoudite et de les faire exploser sur la Tunisie ou bien va-t-il les fabriquer lui-même? Peut-être projette-t-il de de nous couper la tête selon les règles de la charia islamique? J’espère que vous allez bientôt nous fournir les précisions dont vous disposez avant qu’il ne soit trop tard. Merci.
@Cedric, bonjour,
d’après votre commentaire, j’ai cru comprendre que la Tunisie est un pays souverain ?? depuis quand, et comment elle a pu accéder à cette souveraineté ? est ce que ce jour là on était absent ? ou, ça c’est passé dans notre dos ? vous connaissez un pays souverain en dehors de ceux qui ont le véto à l’ONU ?
hizb ettahrir affaiblit nahdha en entamant son aile dure.les barbus commencent a se dechirer. entre eux ou plutot a s arracher les poils
Dans la liste des fondateurs de ce parti, je ne remarque aucun nom féminin. Disant que la culture tunisienne, le pouvoir sociétal tunisien, la liberté de la femme porté par Bourguiba, n’ont jamais permis à la femme d’avoir du temps pour elle (toujours, sa famille, son mari, ses enfants, son travail quant-il y a travail), la femme est toujours dans le monde de faire, des affaires (l’espace domestique et ses contours nécessaires, pour le rendre plus vivable, donc plus attachant, absorbant), mais l’espace qui dépasse l’espace de la domestication, (leadeurs politiques, créateur des partis…), reste un peu loin. Et pourtant l’égalité fondamentale de deux sexes ne contestable par personne? Je crois que, j’ai trouvé la réponse: c’est l’effet de la complémentarité. De toute façon ben Ali harab, il a emporté avec lui des richesses matérielles, mais la dictature et les modes de penser dictature sont toujours là, c’est de l’ordre d’une révolution culturelle. Espérant qu’elle soit pensée par des femmes aussi, pour ne pas faire que de la complémentarité. Ben Ali harab. Mandhouj tarek.
@pacifistes de tunis,bonsoir!
auriez-vous des nouvelles de ces deux malheureux,paumés,diplomés et ex-chomeurs d’al mahdia.
@Anne
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Salutations internationalistes à vous. Oui, il y a des nouvelles de l’un d’eux, GHAZI EL BEJI, qui a publié un commentaire sur une autre page de ce site le mardi 4 septembre à 2h16 du matin (heure de Roumanie ?)….
http://nawaat.org/portail/2012/06/29/interview-avec-ghazi-beji-un-antitheiste-en-fuite-de-la-tunisie/#comment-77666
dans lequel il dit que c’est le peuple tunisien qui a élu ANNE NAHDA (il doit parler de Miss TUNISIANA), et qu’il en porte la responsabilité…
On lui a répondu aussitôt que lui en portait une autre…
http://nawaat.org/portail/2012/06/29/interview-avec-ghazi-beji-un-antitheiste-en-fuite-de-la-tunisie/#comment-77691
En Tunisie depuis 60 ans on a eut une violence sanglante républicaine, donc comment peut on dire que la violence est islamique?
Surtout que cette violence ne concerne que les criminels dans un système islamique.
Et aussi pourquoi quand il y a une révolution dans une monarchie, elle devient une république, et quand il y a une révolution dans une république, elle reste une république?
La république n’est pas sacré, et si les tunisiens décident d’y mettre fin , c’est leur droits.
Doit je rappeler qu’Hitler a été élu dans un système républicain.
Ceux qui s’attachent à ce régime politique déficient sont victimes d’un manque de vision qui les poussent qu’à une seule alternative non négociable. Et les conséquences sont la politique de la terre brûlé lorsqu’ils dos au mur.
Il n’y a jamais eut de massacre en Tunisie, lorsque cette dernière était régit par l’Islam.
Surtout qu’aujourd’hui ceux qui défendent la république veulent imposer la laïcité.
La laïcité c’est l’athéisme dans la vie politique, et cette idéologie est dangereuse, par ce que ces 100 dernières années tous les génocides ont été commis au nom du matérialisme, de l’athéisme, du nationalisme et de la pureté de la race (la race seule alternative lorsqu’on a pas de religion, l’exemple de l’arabisme au détriment des berbères est une preuve évidente).
La république dans l’histoire a montré ces limites et donc la défendre bec et ongle est dangereux pour les peuples et pour ceux qui la défendent.
Vous faites un amalgame très dangereux et vous mélangez tout. Ce n’est pas parce que en ce moment certains veulent semer l’anarchie en Tunisie depuis qu’un parti islamique est entré au gouvernement qu’il faut attaquer le système républicain ou la démocratie. La démocratie en Tunisie est menacée en ce moment par des soi-disant modernistes et certains médias qui méprisent le peuple à cause du choix qu’il a fait pendant les élections du 23 octobre dernier. Sur YouTube vous pouvez voir des vidéos de ces personnages qui accusent le peuple d’ignorance et de ne pas savoir voter. Voter pour eux veut dire faire le même choix qu’eux. Leur tactique est devenue celle de harasser le gouvernement pour l’empêcher de faire son travail. Ils encouragent aussi les actions de nature à perturber l’ordre public ou le fonctionnement des entreprises et des administrations. Ils veulent aussi saboter le tourisme. Leur grande peur est que le gouvernement obtienne des succès dont il pourrait se servir plus tard lors des prochaines élections. Vous aurez aussi certainement remarqué que les soi-disant avocats de la liberté l’exigent pour tout le monde mais l’interdisent pour le gouvernement. Chaque action gouvernementale est attaquée. Mais il est bien connu qu’aucun gouvernement ne peut satisfaire tout le monde en même temps. Il s’agit toujours de choix à faire et de priorités qui passent avant d’autres. Pour cette raison les partis politiques ont des programmes différents. Mais la question n’est pas là. Certains en Tunsie sont décidés à mettre des bâtons dans les roues du gouvernement chaque fois qu’il décide quelque chose pour le faire échouer. Ces opposants qu’on n’entendait pas du temps de la dictature peuvent être des RCDites déçus, des anciens destouriens comme le vieux Caid Essebsi et sa clique, des personnes qui méprisent leur propre culture arabo-musulmane. Mais il y a aussi des agents qui travaillent pour le compte de puissances ou une puissance étrangère qui veut saboter la solidarité entre pays arabes et surtout la solidarité avec la cause palestinienne. C’est pour cela qu’on a créé de toutes pièces un scandale lors de la visite de Ismael Hania en Tunisie. Il était clair que ceux qui ont crié des slogans anti-juifs ne s’adressaient pas aux juifs en général mais aux sionistes israéliens. De toute façon je me demande si la manifestation où on a crié ces slogans n’a pas été manipulée par des RCDistes qui se sont mêlés à la manifestation et commencé à crier pour qu’on les imite. Mais il peut aussi y avoir des agents provocateurs à la solde d’Israël qui ont poussé ces cris. D’après Raouf Ayadi qui a pris ses distances de Marzouki il y aurait en ce moment des centaines d’agents du Mossad israélien en Tunisie qui se cachent sous diverses identités. Remarquons qu’en Israël même les juifs se désignent comme juifs pour se différencier des Palestiniens qu’ils appellent ‘arabes’. Les Palestiniens aussi parlent de juifs et de Palestiniens. Il s’agit donc d’un raccourci ni plus ni moins. Il ne faut pas oublier que dans tous les pays du monde il existe des juifs non-sionistes qui s’opposent à la politique raciste du gouvernement israélien comme le célèbre Naom Chomski. Donc critiquer Israël ne veut pas du tout dire qu’on hait les juifs. Mais lorsque le prédicateur Wagdi Ghoneim a visité la Tunisie et a condamné les juifs sionistes en Israël qui déprivent les Palestiniens de leurs droits certains médias tunisiens ont saisi l’occasion pour l’accuser d’antisémitisme. Ils n’ont pas rapporté fidèlement ses paroles et les ont déformées pour faire croire qu’il attaquait les juifs à cause de leur religion. Quand il a démenti ces accusations, ses propos n’ont pas été rapportés. Mais le grand rabbin de Tunisie a relevé ce point et nié que les manifestants tunisiens aient crié des slogans antisémites. Son interview se trouve dans le journal Le Temps qui a vite fait de cacher ses propos car ce torchon espérait que le rabbin allait dire le contraire. J’ajouterais qu’en Afrique du Sud du temps de l’apartheid les noirs criaient des slogans anti-blancs. Ces slogans désignaient les racistes blancs. Personne ne les a interprétés comme un racisme noir dirigé contre la race blanche. En fait beaucoup de pays européens de même que les États-Unis ont joué un rôle important pour mettre fin à l’apartheid en Afrique du Sud et à la suprématie blanche qui a duré des siècles et traité les noirs comme des esclaves. À l’intérieur de l’Afrique du Sud même certains blancs ont défendu la cause des noirs et lutté contre l’apartheid. Il ne faut donc pas généraliser mais analyser les situations. Derrière tous les scandales causés en ce moment en Tunisie par certains au sujet du nikab, du ramadan, de l’alcool et autres, c’est une autre question qui se cache: Celle de l’identité tunisienne arabo-musulmane que certains veulent saboter. Pour cela ils ont créé un scandale à propos de l’article 1er de la Constitution qui affirme depuis l’indépendance l’identité arabo-musulmane de la Tunisie. Pourquoi tout-à-coup cet article est-il devenu un problème alors qu’il n’a jamais posé de problème depuis 55 ans? Pourquoi fallait-il effacer l’identité arabo-musulmane de la Tunisie? Est-ce que cela était notre vrai problème ou bien notre problème était-il celui de la dictature, du chômage et de la corruption? Les gens du peuple qui sont méprisés par ceux qui se prétendent des modernistes et des intellectuels comprennent mieux les choses. C’est pour cela que certains médias qui manipulent l’information essaient de corrompre leur mentalité. Le gouvernement de son côté a beaucoup de retard du point de vue médiatique pour expliquer sa position. Il faut donc toujours bien analyser chaque situation au lieu de généraliser, mais quand même garder présent à l’esprit le danger qu’il y a de la part de ceux qui veulent façonner l’opinion publique de façon à servir certains intérêts, qu’ils soient tunisiens ou étrangers.
SHALOM ISRATINE SALAM !
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En réponse au commentateur Fathi (un véritable encyclopédiste que nous saluons en passant) qui dit : « Remarquons qu’en Israël même les juifs se désignent comme juifs pour se différencier des Palestiniens qu’ils appellent ‘arab »
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Nous avons déjà dit que:
-Dans les pays arabes, l’expression “Al-Yahood” (“Les Juifs”) désigne d’abord et avant tout “les Israéliens”, particulièrement quand on aborde le problème israélien dont on parle à la radio et à la télévision depuis plus de 60 ans quand même…
-Par facilité de langage, les gens (tant les Chrétiens que les Musulmans) disent “Al-Yahood” (“Les Juifs”) en 3 SYLLABES plutôt que “Al-Is-ra-i-li-yin” (“Les Israéliens”) en 6 SYLLABES.
-“As-Sahayna” (“Les Sionistes”) est un terme peu employé par les personnes illettrées ou peu éduquées.
Pour les mêmes raisons historiques et sociolinguistiques, les mêmes gens (qui sont des dizaines de millions quand même – et qui appartiennent à toutes les couches sociales) disent:
-“Al-Arab” (“Les Arabes”) pour désigner “Al-Filastiniyin” (“Les Palestiniens”, 6 SYLLABES…)
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Donc, les slogans comme “A bas les Juifs” qu’on peut entendre après chaque “exploit” de l’armée israélienne, sont à rendre, quand on est un traducteur consciencieux ou que l’on fait de la traduction pour des articles qui seront repris par des médias aussi objectifs que ceux d’Europe et des Etats-Unis: “A bas les Israéliens” ou “A bas les Sionistes”.
-Remarquez que les mêmes individus (donc la très grande majorité des Arabes) qui désignent ainsi les Israéliens, emploient “An-Nasara” (“Les Nazaréens”) pour désigner les Chrétiens.
Toutes ces expressions se retrouvent dans le Coran notamment. Le livre saint mentionne aussi, à côté de “Al-Yahood”(« Les Juifs »), “Bany Israil” (“Les Enfants d’Israël”) mais, là encore, c’est “plus long à dire” que “Al-Yahood”…
PS : pour les Juifs antisionistes, il y mieux que Chomski qui l’est jusqu’à un certain point seulement… Cherchez bien.
NOTE : Pour résoudre « le problème israélien » (et non « le problème palestinien »), Mouammar Al-GADDAFI a développé une initiative unique au monde (comme tant d’autres) par son audace : ISRATINE
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« Isratine »
http://www.mathaba.net/news/isratine/
COMMENTEE DANS :
« Révolutionnaire tunisien, que savais-tu et que sais-tu encore de la Libye ? »
http://www.mathaba.net/news/?x=629835
IL N’A QU’UNE SEULE « RACE » : LA RACE HUMAINE
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Attention (Mr Ibn Muhamad al’Id), l’arabisme n’est pas une idéologie basée sur la “race” et d’ailleurs les Arabes ne forment pas une «race». On ne peut donc pas parler de « racisme » des Arabes envers les Berbères.
ETRE ARABE, C’EST PARLER ARABE ET RIEN DE PLUS. Tout arabisant devient donc Arabe (malgré lui parfois) s’il parle correctement cette langue.
En ces temps de mondialisations, être « arabe » signifie porter le plus haut possible le drapeau universel de l’humanisme, envers et contre tous les impérialismes.
C’est une des raisons d’ailleurs pour lesquelles il faut soutenir la SYRIE dans son épreuve actuelle.
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« Syrie : Les mots qui tuent dans la propagande officielle du régime complice tunisien »
http://www.mathaba.net/news/?x=630969
http://lavoixdelasyrie.com/data/?p=3775
[…] parti religieux extrémiste n’aurait jamais du être autorisé. S’il l’a été, c’est suite à un tour […]
[…] Mohamed Bouazizi, les drapeaux du parti islamiste Tahrir sont plus nombreux que les drapeaux tunisiens, et bien plus […]