Le juge d’instruction Mohamed Malki, qui était chargé de l’enquête dénommée Sheraton Gate, vient d’être muté par le ministre de la Justice Noureddine Bhiri à l’inspection générale du ministère de la Justice en tant qu’inspecteur adjoint.
Selon M. Hassen Hajji, Secrétaire Général de l’Association des Magistrats Tunisiens, qui nous a confirmé la mutation, le juge Malki est connu pour son intégrité et sa neutralité. Encore une fois, le ministre de la Justice Noureddine Bhiri utilise ce qu’on appelle des « notes de travail » en l’absence d’une instance gérant le pouvoir judiciaire.
Pour l’Association des Magistrats Tunisiens (AMT), ces mutations ainsi que les nominations et licenciements peuvent être soumis à la volonté politique et à des intérêts partisans au-delà de toute indépendance judiciaire. Dans le cas sus-mentionné, celui de la mutation du juge d’instruction chargé de l’affaire Sheraton Gate, plusieurs questions se posent :
Est-ce pour sauver le ministre des Affaires Etrangères Rafik Abdeselm, gendre du chef du parti Ennahdha Rached Ghannouchi, que le ministre Noureddine Bhiri a procédé à cette mutation ?
On a contacté à plusieurs reprises l’attaché de presse du ministère de la Justice. Ce dernier a fini par nous dire qu’il n’a pas une information sûre et que si nécessaire, un démenti sera publié plus tard..
Rappelons que lors de son audition le 15 janvier dernier devant le juge d’instruction, la journaliste-blogueuse Olfa Riahi, qui a révélé l’affaire de malversation du ministre des Affaires Etrangères, a déclaré
Je me suis présentée aujourd’hui non pas en tant qu’accusée mais en tant que témoin devant le juge d’instruction […]. J’ai présenté au juge les documents que j’ai publiés sur mon blog et pour l’opinion publique […] J’ai aussi donné d’autres documents.[…] Ce qui s’est passé à l’intérieur était une chose excellente. Ce qui s’est passé aujourd’hui dans le bureau d’instruction n°12 va être inscrit dans l’Histoire.
Pour les magistrats de l’association, ce mode de fonctionnement du ministre Bhiri est en désaccord avec les règles d’indépendance de la Justice. Demandant depuis plus d’un an la mise en place de l’Instance de l’ordre judiciaire pour éviter que le politique se mêle de la justice pour des règlements de compte, l’AMT réitère son engagement en entamant une action de contestation à partir du 4 février.
Selon la vice-présidente de l’AMT Raoudha Karafi, le politique a mis la main sur le pouvoir judiciaire. En effet, c’est le ministre de la Justice qui nomme le Procureur de la République. Et c’est au Procureur de décider d’accepter ou de refuser des plaintes, sous l’égide du ministre. Les mutations, promotions et révocations dans la main du politique entrave dès lors le cours de tout procès équitable.
Le ministre de la Justice Noureddine Bhiri, contesté par les deux partenaires d’Ennahdha au sein de la Troïka, CPR et Ettakatol, reste le sujet central pour le remaniement ministériel tant attendu.
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Pendant les affaires, les affaires continuent ?
Si cette mutation est confirmée, cela démontrera, encore une fois, que la mainmise des potentats de la Nahdha sur la justice, n’est pas une fiction défendue par les anti-islamistes ni une machine de guerre lancée par les suppôts de l’ancien régime.
Les brebis galeuses ne manquent pas dans notre appareil judiciaire, ni d’ailleurs les corrompus de haut vol. Il faudra de vraies révolutions et une volonté commune d’une exceptionnelle robustesse pour combler la fosse à purin laissée par les dictatures successives.
Mais, dans ce cas précis de malversation facturée d’un petit beauf bien protégé, et à la lumière des déclarations de Mme Olfa Riahi, l’affaire semblait prendre un cours normal de justice ordinaire. A l’autre bout, le parti dominant a montré, depuis le début, qu’il était prêt à tous les coups tordus pour défendre le sinistre incompétent.
Quoi d’étonnant que, sentant le roussi, il mette le paquet et de la façon la plus radicale ?
Dans ce genre d’action, il est d’usage -chez les gens civilisés- que la mutation soit aussi promotion. Et le corps de l’I.G. est si prestigieux…
Ces gens apprennent si vite…
Suggestion désintéressée et qui pourrait rendre un non-lieu aussi prompt que définitif (tout en nous amusant un peu par ces temps de grisailles) : charger l’une des “autorités” religieuses en vue, on a l’embarras du choix ! de nous concocter une bonne petite fatwa déclarant les 5 à 7 halâl, en dehors des bureaux et fixant le surplus des hasanât escomptées sur le nombre d’étoiles de l’établissement fréquenté.
Quant au hadîth : “mâ ‘ijtama’a rajulun wa-m-ra’atun ‘illâ…” Nous savons tous que c’est un apocryphe, n’est-ce pas ?
Pendant ce temps là les députés reportent la séance plénière pour suivre le match Tunisie-Togo …
http://www.assabahnews.tn/details.php?ID_art=17800&ID_rub=
نواة بدأت تفقد موضوعيتها تماماً بتحديها الآلي واتخاذها لنظرية المؤامرة (النهضة ضد الجميع) كتفسير لكل حدث
هلا حققت بجد وحاولت تقصي الخبر وفهمه ؟
لم أرَ مجهودا من هذا القبيل لدى الصحفية وإنما ما يمكن معاينته هو إفراغ الغيظ والحقد على الحكومة وكل ما جاورها واستعمال المغالطات واجترار العبارات التي سئم منها الجميع
أنا متأكد أن العديد ممن سيقرؤون ما كتبت سيظنون أني أدافع على الحكومة ولست في حاجة إلى إقناعهم بعكس ذلك.
أنا ضد الصيد في الماء العكر. ومن أراد أن ينتقد الحكومة وأداءها فالفرص لا تعد.
Vive la tunisie
C’est normal, Ils ont été élevé dans la truanderie pendant des années comment voulez vous qu’ils agissent autrement!!!!