Le rideau se lève sur le forum de TUNeZINE. Un après-midi de chien. 18 visiteurs en ligne, selon le compteur du forum (on dit qu’il est bloqué depuis le départ précipité du technicien).
Maussade et enragé depuis sa sortie de prison, un bref séjour qui lui a coûté son satire, s’adressant à son oncle, le juge rebelle, l’auteur de la fameuse lettre exploitée à outrance ce petit neveu, Zouhair Yahyaou, le Bad Boy de Ben Arous, comme on l’appelle (il a finit par aimer ça et par adopter les initiales : BBB). Autrefois, la lettre rebelle était collée au plafond du forum précédée par la mention sacrée : « à lire et à relire » ya hasra :
Je suis Zouhair Yahyaoui :
Si ton texte est publié sur internet ou ailleurs, crois-moi tu le regretteras le restant de tes jours !
Un homme averti en vaut deux et je n’assume aucune responsabilité ultérieure !!!
Un lourd silence de tombe régna sur le forum. Une odeur de fumée, de caoutchouc brûlé. Soudain, avança un certain Khaled Ben Mbarek, le grand K étoilé. Regarda à gauche et à droite, cacha son swek el haar pour ne pas fâcher son Guevara de Ben Arous, et, avança vers lui, lui prit la main et lança à son adresse un rappel à l’ordre amical qu’il réserve à ses ami(e)s du Club :
Personnellement je n’ai pas vu dans ce texte d’insulte ou d’attaque contre tz, sauf qu’il a rappelé la charte et les objectifs de tz et remercié Nour pour ces contributions, wallahou aalam.
Un air froid frappa les lieux. Un silence de plomb. Arriva alors, du côté du Canada, le journaliste qui n’a guère écrit un article journalistique. Un étudiant en journalisme qui, comme le veut l’habitude des séries télévisées du bollyhood égyptien, est nommé Journaliste Ad Eddounya et ce depuis sa première année d’études. Un vieux de 25 ans selon sa belle caricature faite par un certain Maherbaal, qu’on va découvrir. Lecteur Assidu, qui se targue d’être : 1-l’ami de SBS. 2-de Radhia Nasraoui. 3- de la cause palestinienne. 4- de la gauche où il se positionne au plus à droite de son extrême (il faut réveiller Lénine.), comme il aime se présenter sous ses signatures pompées. 5-de Chikh Imam avec qui il a eu un entretien, toujours selon Maherbaal, arriva donc sur le forum, et sans laver son visage, puisqu’il était encore matin au Canada, lança avec un accent d’un jeune beau-matin, gâté et dépêché par Papa faire de l’internationale socialiste désynchronisée :
What’s up ? Qu’est-ce qui se passe, merde ?
C’était l’une des rares occasions que sa bouche prononça un mot en anglais. Tout le monde avait cru lire un message de Maherbaal, l’anglophone. Et il a disparu pour aller faire son petit déjeuné et poster quelques messages pour diplomates au chômage et autres endeuillés par la perte de madame Mendès France (une amie de la cause).
Deux heures plus tard à 18:30 une voix retenti dans le silencet
What’s going on Zou ?
C’était une voix calme, sereine, gentille à la scandinave, de l’anglophone du coin Maherbaal. Sobhana mobaddil al ahwal. Maherbaal avec ses coups de gueule, son amour pour The Walker Johnny Bou Fahja, qui distribue à gauche et à droites les insultes à ses détracteurs même avant qu’ils n’ouvrent la bouche, est devenu Zen. Un Daili Lama. On dit qu’il est chauve pour des raisons obscures. Contraint à être Skeen Head il ne lui reste que l’habit orangé des moines Tibétains. Pourquoi pas. Il peut construire son mandala même en Suède en récitant ZOU, ZOU, ZOOOoooo.
Le rideau tombe sur la scène de TUNeZINE, le « piége à cons » comme l’a appelé son créateur Zouhaier Yahyaoui où il est difficile de s’en sortir. Et pourtant, on sort. Silence.
Fin du premier Acte.
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