Comme promis, je reviens aux affaires de l’information et de l’agence TAP.
J’avais l’intention de donner un grand coup de pied dans la fourmilière. De procéder à un vrai déballage. J’ai finalement décidé de n’en rien faire. Car j’ai des raisons de croire que Monsieur le Ministre de la Communication a les choses en main et les moyens d’aller au fond des choses.
Je ne peux pas, pour autant, résister à l’envie irrépressible de prendre la défense d’un grand nombre de jeunes qui, naïvement et croyant en leur mérite ou en le principe républicain de l’égalité des chances, s’échinent en vain à tenter de décrocher un poste dans le service public de l’information.
Ils ont fini par déchanter, non sans éprouver un sentiment de révolte et de frustration légitime. C’est que, contrairement aux stipulations des statuts de tous les établissements et organismes publics, le concours a cessé depuis plusieurs années d’être la règle, ni même l’exception, en matière de recrutement dans le secteur public de l’information.
Sur ce terrain aussi, l’exemple de l’agence TAP confine à la caricature. Il est même devenu un sujet de plaisanteries grivoises dans le milieu.
L’actuel responsable de l’entreprise procède lui-même aux entretiens d’embauche et décide seul de la suite à donner. Chaque entretien a lieu en tête-à-tête dans le bureau directorial et la décision de recruter intervient sans autre avis que le sien et sans qu’il soit jamais tenu compte de critères objectifs, ni même des besoins en personnel.
Nul ne sait comment se déroulent ces tests personnels et personnalisés. Deux choses sont sûres, cependant : la valeur professionnelle n’a aucune chance de l’emporter face aux considérations de généalogie, de liens personnels et, surtout, de… glamour.
Mises à part quelques très rares exceptions, l’agence devra entretenir pendant de bien longues années, et à fonds perdus, beaucoup de personnes dont elle ne saura quoi faire…
L’indélicatesse va jusqu’a recruter sa propre employée de maison, titularisée en quelques semaines…
Les critères d’embauche s’appliquent aussi, depuis quelques années, de la même manière, à l’attribution de postes fonctionnels. Dans ce chapitre aussi, la TAP est malheureusement un cas d’école… Il suffit de lire les comptes rendus de l’actualité dans le journaux pour le comprendre.
(*) Une fonctionnaire du Ministère de l’Information à la retraite, qui s’exprime sous couvert de l’anonymat mais qui tient à s’exprimer.
iThere are no comments
Add yours