Curieux paradoxe, l’adjectif « lâche » a aussi un sens….propre !
Il signifie : méprisable, abject, infâme.
Mais il a, aussi, un sens figuré qui veut dire : flasque, mou, inconsistant.
Les journalistes tunisiens, présents à la réunion qui a eu lieu, mercredi 25 juin 2008, au siège de leur nouveau syndicat, s’interrogent encore lequel de ces deux niveaux sémantiques il faut attribuer à l’action entreprise, la veille, par une poignée de confrères dont certains ne sont même pas adhérents, et réclamant la réunion d’urgence du bureau exécutif élargi du syndicat, instance qui, statutairement, est encore en gestation.
S’agit-il, comme le soutiennent certains, d’une manœuvre concertée, planifiée, orchestrée, d’une machination téléguidée dont les auteurs ont été…lâchés (avec accent) à la dernière minute par leurs commanditaires ?
Ou s’agit-il, plutôt, comme d’autres l’ont affirmé au cours de la réunion, d’un acte isolé, individuel, désespéré, mené par un quarteron d’aventuriers, de mauvais perdants et de revanchards qui n’ont pas encore digéré leur défaite électorale ?
Quels que soient le niveau et le contenu sémantiques. Quels que soient les objectifs inavoués du parrain de cette action, un « re-traité » qui, apparemment, a encore besoin d’être « traité » et qui n’a même pas eu le courage d’assister à une réunion qu’il a lui-même réclamée, c’est à un échec cuisant – de ses auteurs, évidemment – que cette initiative malheureuse a abouti.
Formons donc l’espoir que ces comploteurs invétérés et leurs donneurs d’ordre auront enfin compris la leçon et tiré les enseignements qui s’imposent.
Il n’est pas interdit de rêver !!!
Venons-en, maintenant, aux faits !
En lisant le texte de la lettre adressée au bureau exécutif du syndicat, on se croirait face à des enfants de chœur, des âmes charitables, des bénévoles désintéressés, des philanthropes, des personnes fortement bouleversées par le triste sort de leur syndicat qu’ils ont à cœur de sortir de la « grave situation de crise » qu’il traverse.
Les auteurs de la lettre réclament la réunion d’une instance, le bureau exécutif élargi, qui est en cours de constitution et qui regroupe, en plus du bureau exécutif, les présidents des commissions permanentes, lesquelles ne seront renouvelées, statutairement, qu’à partir du 1er juillet 2008, les présidents des sections d’entreprises, non encore constituées, et les présidents des sections régionales, les seules qui soient en situation régulière.
Les signataires de la lettre ont poussé l’outrecuidance jusqu’à « consentir » à ce que « les membres du bureau exécutif élus » puissent, « s’ils le souhaitent » assister à la réunion et « autant que possible » que le président du syndicat lui-même en dirige les travaux, lui qui, statutairement incarne l’instance exclusive habilitée à convoquer ce genre de réunion !!!
Ils ont, par ailleurs, été si « magnanimes » qu’ils n’ont pas voulu imposer un ordre du jour bien précis !!!
Le comble est que c’est le parrain de cette action, en personne, qui est en train de mobiliser tous les moyens pour empêcher la constitution de ce bureau exécutif élargi dont il réclame la réunion. Quelques jours auparavant, il avait, en effet, exercé des pressions, poussant l’audace jusqu’à parler au nom du président du syndicat, pour empêcher les responsables des sections régionales d’assister à une réunion convoquée par le bureau exécutif.
Le comble du comble c’est que cette instance dirigeante dont on réclame aujourd’hui urgemment la réunion, et qui s’appelait « comité directeur élargi », sous la défunte AJT, n’a tenu qu’une seule assemblée en quatre ans et ce fut juste pour discuter de la suspension de trois adhérents.
Pour ce qui est des commissions permanentes dont les signataires s’estiment être encore des membres de plein droit, elles sont toutes au point mort depuis quatre ans. Sauf une qui a tenu une petite réunion à la veille du congrès constitutif du SNJT. Beaucoup de membres de ces commissions ne font plus partie de la profession. Beaucoup d’autres ne sont plus adhérents du syndicat.
Bref, personne n’est dupe. Les ficelles sont de plus en plus grosses et les artifices de plus en plus grossiers. Alors, bas les masques et arrêtons de jouer la comédie !
Ceux qui sont réellement préoccupés et inquiets de l’avenir de cette profession, ceux qui veulent réellement défendre leur métier, notamment les jeunes qui ont élu ce bureau, ceux qui veulent, concrètement, aider ce syndicat n’ont qu’à mettre la main à la pâte. Sans attendre une quelconque échéance, sans faire de calculs, sans s’accrocher aux oripeaux. Ce ne sont pas les dossiers ni les chantiers qui manquent.
Ces propos peuvent sembler excessifs pour certains. Ils sont pourtant très en deçà de la réalité. Car les intrigues, les manœuvres et les complots qui se trament, de toutes parts, contre le nouveau syndicat des journalistes vont se poursuivre et ne s’arrêteront pas de sitôt.
Et ce sont les journalistes eux-mêmes, et eux-seuls, qui en assumeront la responsabilité et les conséquences.
Par leur démission, leur désertion, leur insouciance, leur manque d’engagement, pour certains. Par leur duplicité, leur hypocrisie, leur complicité et leur connivence, pour d’autres.
Source : Le Blog de Candide
Notre fameuse “AJT” est loin d’être aussi …agitée que d’aucuns étaient en droit d’en attendre. Loin s’en faut! Elle es calme, paisible, voire amorphe.”L’agitato” est une indication musicale de caractère passionné,tourmenté. Nous en sommes si loin!
C’est,peut-être,son rôle réel, dans son nouvel habit de “syndicat”.Or,qu’est-ce qu’un syndicat,sinon une association qui a pour objet la défense des intérêts communs des journalistes.
Cela me rappelle une anecdote que voici : je parlais au regretté docteur Ben Ezzeddine (un pince sans rire comme pas deux) d’une connaissance commune que je pensais être cardiaque.Non,me retorqua,véhémentement,le toubib.Si,avais-je “osé” insister.Non,reprit-il, sûr de lui,car pour être cardiaque,il faut avoir un…coeur!
Et pour qu’il y ait un “syndicat de journalistes”,il faudrait que la matère première existât : des journalistes (honnêtes,objectifs,moins flagorneurs,loyaux francs et sincères,qui auraient compris que la liberté de presse existe, pour autant qu’on ait le courage d’oser,et la liberté de doser.