Prison de Borj El Amri. Source : Tunisian Prison Map. www.kiteb.nlDeux fonctionnaires tunisiens ainsi que trois de leurs compatriotes, ont été reconnus coupables et condamnés à des peines allant de quatre à neuf ans de prison pour leur participation présumée à « un complot visant à mener des attaques terroristes et à renverser le gouvernement tunisien », a révélé aujourd’hui l’agence Associeted Press en se basant sur les déclarations des avocats de la défense et de documents judiciaires.

Souhail Guezdah, un responsable local des forces de sécurité nationale et Hicham Barrak, un professeur de sport, ont été condamnés mercredi 16 juillet 2008 à neuf ans de prison pour « appartenance à une organisation terroriste » et pour « avoir fourni des informations aidant à la préparation d’attentats terroristes ». Hedhili Djait, un vendeur de téléphones mobiles a, quand à lui, été condamné à huit ans de prison pour les mêmes chefs d’accusations ainsi que pour avoir fourni une cachette aux autres accusés.

Sami Belhaj Aissa, directeur adjoint de la prison de Borj El Amri et Faouzi Ayachi Alimi, dont les documents judiciaires ne révèlent pas la profession, ont écopé de quatre ans de prison chacun pour ne pas avoir averti les autorités du projet des attaques terroristes.

Le groupe qui appartiendrait au courant Salafiste aurait loué une maison dans le centre ville de Kairouan pour y installer leur cachette. Les accusés ont nié toutes ces accusations et l’avocat de la défense Samir Ben Amor a déclaré à Associeted Press qu’il avait l’intention de faire appel.

«Leur dossier est vide » a-t-il déclaré, rajoutant qu’aucun document ou autres preuves matérielles n’ont été présentés par l’accusation. M Ben Amor a également déclaré que près de 1000 personnes ont été inculpées ou condamnées en Tunisie dans le cadre de la nouvelle loi adoptée en 2003 pour renforcer la lutte contre le terrorisme.

Malek
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