Plus de 150 journalistes et techniciens de la télévision d’État en Tunisie ont poursuivi le jeudi pour la troisième journée un sit-in de protestation au siège de la télévision pour exiger le règlement immédiat de leur situation et demandes. Les journalistes et les techniciens ont commencé mardi dernier un sit-in à la maison de la TV, exigeant l’amélioration de leurs salaires et de leurs conditions de travail, qu’ils ont décrites comme “épouvantables et très mauvaises.”
Des journalistes manifestants ont dit qu’ils vont commencer une grève de la faim, si leurs conditions ne sont pas réglées après avoir attendu longtemps et de longues années de tergiversations. Les journalistes se plaignent de retards dans le paiement des salaires, qu’ils considèrent comme déjà faibles.
Une journaliste de la télévision, qui a voulu garder l’anonymat, a déclaré à Reuters que son salaire mensuel ne dépasse pas 200 dinars (150 dollars) et que le ministre de la Communication a promis aux journalistes depuis mai dernier, l’attribution d’un salaire minimum d’au moins 450 dinars par mois, ce qui s’est avéré d’ « illusoires promesses. » Une autre s’est exclamé “imaginez que j’ai vendu une partie de ses bijoux et mon téléphone mobile pour subvenir à mes déplacements et aux besoins de vie. Comment innover et notre dignité est bafouées.”
Les responsables de la Tv ont appelé les journalistes à cesser leur protestation en leur promettant la formation de comités chargés d’étudier leurs demandes, mais les manifestants ont refusé de répondre et menacent d’entrer en grève de la faim. Certains responsables déclarent que le mouvement des journalistes et des techniciens est «politique» et dirigé par des «parties suspectes». Il n’a pas été possible d’avoir un commentaire immédiat des dirigeants de la télévision, qui emploie plus d’un millier de journalistes et techniciens.
Le syndicat des journalistes tunisien s’est engagé après son élection l’année dernière, à donner la priorité de ses préoccupations à améliorer les conditions matérielles et professionnelles des journalistes pour garantir les conditions indispensables à un climat de liberté d’expression dans le pays. Mais des observateurs disent le syndicat n’a pas réussi jusqu’à présent à atteindre ses objectifs.(TW – 22 Janvier 2008)
Via Tunisia Watch
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