La défaillance du système politique tunisien face aux défis de l’alternance au pouvoir et de l’établissement de règles neutres, transparentes et égales à tous pour régir la compétition pour les hautes charges de l’état et de ses différentes institutions semble aujourd’hui avérée et unanimement reconnue.
Cette réalité à l’arrière plan de toute réflexion sur la vie politique en Tunisie est devenue tel un anathème frappant de discrédit toute mouvance active ou cherchant à investir le champ politique actuellement. Changer de système ou réformer le système sont devenue les maitres mots qu’aucun discours ne peut éviter. Opposition et pouvoir ne font en réalité que ressasser les mêmes mots creux au point que même la dictature n’a pas trouvé meilleure sigle pour son régime que de l’appeler « L’ère du Changement ».
Ce discours hypocrite parvient mal à cacher la triste réalité, personne n’est prêt à mettre réellement en question les règles du système en vigueur et à conditionner sa participation politique ou celle de sa formation à leur correction. Le compromis pouvoir/opposition sur un système politique vicié avec tous les tares qu’on lui connaît a finit par désillusionner tous les tunisiens engendrant une démission généralisée de tout ceux pour qui l’engagement public est avant tout un devoir d’abnégation envers le pays et la société.
Le clientélisme à fini par investir toute forme d’organisation sociale dans le pays et l’opportunisme s’est instauré comme seule règle de jeu au point que la politique est devenue synonyme d’avilissement et de morale enclin à la compromission sans retenu ni considération à aucun principe ou valeur commun. Le discrédit qui frappe les hommes politiques en Tunisie est ainsi une malédiction généralisée.
Il n’y a pas de politicien honnête ni de politiciens désintéressée ou exempté de cette avidité tyrannique de pouvoir et d’autorité semble devenir l’avis commun inscrit dans la conviction des subconscient de tout tunisien. Si la politique est représenté dans la mythologie par un dieu à double face, on peut résumer que les tunisiens n’ont connu des deux faces de Janus que celle qui symbolise la bassesse, la turpitude et l’avidité de l’être humain.
Après plus d’un demi siècle de mise en œuvre même le plus performant et le plus futuriste des systèmes politique à besoin de révision ; qu’en dire alors d’un système qui n’a fait tout au long de son application que confirmer ses limites et donner les preuves les plus éclatantes de sa perversion.
1. Un système qui consacre la présidence à vie et réduit la république à un régime pire que les la théocratie.
2. Un système qui ne supporte pas la liberté d’expression des citoyens et leur dénie le droit de débattre librement de tout ce qui touche la gestion des affaires publiques érigeant par la le despotisme et l’impunité en règle de gestion.
3. Un système qui entrave tout exercice libre, indépendant et en toute neutralité du principal attribut de la souveraineté par des élections digne de ce nom depuis 50 ans.
4. Un système incapable de s’adapté avec l’impérieuse nécessité de donner au pays une justice indépendante qui n’a d’égard qu’a la loi et qui a les moyen nécessaires pour se maintenir au dessue de tous.
5. Un système dont l’administration, l’armé et la police ne sont que des instruments aux mains des détenteurs de l’autorité charger de traquer et réprimer la société et de garantir leur maintien au pouvoir
La classe politique tunisienne en faisant abstraction de ces griefs, dont le manque de solutions préalables rend tout discours politique ou concernant de prétendu échéances électorale dépourvu de tout sens, trahit par sa compromission sa première vocation de préparer au pays les véritables alternatives dont elle a besoin. Elle devoile ainsi un opportunisme au premier degré que plus personne ne manque de constater et qui l’a condamné à la marginalité et privé le pays des outils nécessaires pour changer cet injuste ordre établi.
Personnellement, je ne situe pas mon engagement dans un courant ou mouvance politique déterminée supposée être la bonne face à une autre autant supposée mauvaise à combattre ou à radier, je ne vois plus depuis des années à part une association ou deux aucun parti ni organisation ni syndicats, je ne vois que des boites gérée par des despotes inamovibles ou des clans sclérosés unis par une allégeance aveugle au mépris de toute règle de démocratie.
Le plus grand mépris qu’on est en train de faire subir au peuple tunisien, n’est pas l’avatar de cette dictature qu’il endure depuis 50 ans mais à son intelligence par la bassesses des petits calculs des politiciens qui croient encore pouvoir le tromper tout en évitant de se démarquer clairement d’un système dont le pouvoir est devenu synonyme de pillage et de répression.
Yahyaoui Mokhtar
Tunis le mardi 17 mars 2009
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