Nous vivons aujourd’hui des évènements qui marqueront à jamais notre histoire. La « Révolution du Jasmin » nous ouvre la voie vers un avenir que récemment encore nous n’osions espérer. Mais l’enthousiasme légitime que nous apporte la fuite de notre dictateur et de ses proches ne doit pas nous aveugler. Et aussi pressente que soit l’envie de tourner la page de nos années sombres, nous ne pouvons laisser un autre prendre la place qu’occupait Ben Ali. C’est pourquoi, nous devons dès à pressent envisager l’avenir ensemble.
Notre révolution est populaire, elle est partie du plus profond du pays, du peuple tunisien et de sa jeunesse. De l’acte désespéré de Mohamed Bouazizi est née une vague d’indignation qui s’est transformée en une source d’espoir. Nous lui devons tous notre liberté, de même qu’à ceux qui sont tombés sous les balles d’une police aux ordres de la tyrannie pour défendre pacifiquement notre droit de vivre. Nous leur devons de ne laisser personne instrumentaliser notre mouvement vers la démocratie afin de servir ses propres intérêts. Nous devons crier en leur nom que nous n’aurons plus jamais de maître et que plus jamais nous ne serons asservis. Grâce à eux la peur nous a quittés et nous ne la laisserons pas revenir.
La fuite de Ben Ali et la prise de fonction de Mohamed Ghannouchi puis de Foued Mebazaa en tant que président intérimaire sont loin d’être satisfaisantes et ne suffisent pas à nous rassurer sur les intentions véritables de ceux qui ont longtemps partagé le pouvoir de la clique du dictateur. Malgré tout, les appels émanant d’une opposition constituée de nombreuses tendances politiques opposées et représentées par des personnalités ne cachant pas leurs grandes ambitions ne sont pas beaucoup plus rassurants. Et même si certains de ces mouvements d’opposition sont légitimés par le combat qu’ils ont mené pendant des années, aucun d’eux ne porte la responsabilité du soulèvement populaire ou de la conduite de la « Révolution du Jasmin ». Nous ne pouvons laisser quelques politiciens de métier, quels que soient leurs mérites, tourner à leur avantage les sacrifices et les efforts de notre peuple.
La route qui nous mène à la constitution d’un État démocratique en Tunisie est longue et comporte encore bien des étapes. Aussi difficile que cela puisse nous paraître aujourd’hui, il va nous falloir encore beaucoup de courage et de patience pour ne pas perdre ce que nous avons obtenu de haute lutte. C’est pourquoi il nous faut considérer la période de transition vers la démocratie comme une étape qui ne doit sous aucun prétexte être négligée, et pendant laquelle les nombreuses réformes nécessaires pourront être effectuées dans un esprit pacifié et sous la surveillance de tous.
Il serait donc très prématuré de considérer la tenue d’élections libres en Tunisie pour le moment. Il ne s’agit nullement d’y renoncer mais bien au contraire de prendre le temps de les préparer comme il se doit, en donnant à chaque parti le temps de se constituer pleinement et de faire connaître ses programmes auprès des citoyens tunisiens. Il nous faut avoir en tête que notre pays ne garantissait pas jusqu’à présent l’exercice des droits d’expression, de réunion ou d’organisation en partis et en associations. Il nous faut aussi prendre en compte le poids qu’a eu le RCD au cours des vingt dernières années et qui risque de ne pas s’envoler aussi vite que nous le souhaiterions tous, et à l’inverse, les pressions qui ont été exercées à différents niveaux sur tous les mouvements d’opposition réels. En tout état de cause, quelques mois ne suffiront pas à établir les conditions nécessaires à la tenue d’élections libres et surtout équilibrées et représentatives des opinions des tunisiens.
Cela étant dit, il n’est nullement question de laisser la dictature reprendre son cours avec un autre visage. Nous devons exiger que les réformes nécessaires soient réalisées au plus vite et sous le contrôle du peuple. Pour ce faire, il nous faut trouver une solution qui garantisse un partage du pouvoir entre tous les mouvements politiques tunisiens, seule formule permettant d’assurer à la fois le consensus sur les réformes menées, nécessaire à leur acceptation par tous, et la neutralisation du pouvoir, nécessaire à la protection contre une nouvelle dictature.
Dans cette perspective, il nous faut envisager la constitution d’un gouvernement d’union nationale qui aurait pour mandats exclusifs : d’une part, la conduite des affaires courantes et la gestion temporaire du pays afin d’éviter le chaos et d’autre part, la conduite des réformes nécessaires à la démocratisation pleine et entière de la Tunisie. Il peut aussi être envisagé de procéder à la conduite d’un grand débat en vue de réformer les institutions et de permettre l’adoption d’une nouvelle constitution adaptée au nouveau régime, laquelle garantirait tous les droits fondamentaux obtenus par la « Révolution du Jasmin ». Cette nouvelle constitution devrait faire l’objet d’un vote populaire par voie de référendum et pourrait ainsi ouvrir la voie à la tenue des premières élections libres.
Par ailleurs, il est également nécessaire de procéder au plus vite à la création de commissions indépendantes chargées d’enquêter sur les crimes et les malversations du régime dictatorial afin de pouvoir poursuivre tous les responsables, ainsi que de réfléchir aux moyens à mettre en oeuvre afin d’assainir le système étatique et économique tunisien.
La réforme des institutions est un élément indispensable pour tourner la page des années de dictatures. Elle permettra de changer radicalement notre mode de gouvernement, rendant enfin sa place et son importance au peuple tunisien et son utilité véritable à l’État. Il nous faut donc avoir la patience et l’exigence que soient réalisés les efforts nécessaires à la tenue d’élections libres, et ce, en acceptant une transition vers la Démocratie pour tout le peuple tunisien.
[…] This post was mentioned on Twitter by Nawaat de Tunisie and michelle. michelle said: Appel à une transition démocratique unie et réfléchie » Nawaat de Tunisie – Tunisia http://t.co/duz91Os via @nawaat […]
Parti Tunisien
du Travail
Communiqé
Les manœuvres et les déclarations de bonnes intentions des hommes du Pouvoir déchu, dans
cette période de transition, ne doivent pas atténuer de la combattivité de l’ensemble des couches
populaires car ils n’ont d’autre but que de gagner un nouveau sursis afin de sauver leur néfaste
politique.
Comble de malchance pour le Pouvoir failli, les personnalités “promues“ ne sont pas des inconnues pour l’opinion publique tunisienne et leurs itinéraires politiques n’emportent pas la conviction, quant à la sincérité de leurs sentiments démocratiques.
Le Parti Tunisien du Travail considère que toute stratégie correcte doit se fonder sur la consolidation et le renforcement des luttes populaires et sur les revendications légitimes du peuple tunisien tout en dénonçant les tactiques des libéraux qui tentent de bénéficier d’un certain crédit dans l’opinion publique et qui tentent de canaliser le mouvement populaire pour le détourner de ses objectifs dans la transformation de la vie politique, sociale et économique du pays.
L’UGTT, forte de l’élévation constante de la conscience syndicale de ses militants les plus éprouvés et enrichie par l’expérience des luttes tout au long de son Histoire, doit être le garant de l’intérêt national.
Sans délai, toutes les institutions policières doivent être épurées de tous les tortionnaires et des chefs et responsables qui ont ordonné les crimes et les tortures.
Sans délais, nous devons exiger la dissolution de toutes les juridictions d’exception et d’annuler
toutes les lois anticonstitutionnelles et toutes les conséquences de leurs applications.
Le Parti Tunisien du Travail appelle à construire un front progressiste et populaire pour réaliser et concrétiser le vrai changement démocratique.
Tunis, le 15 janvier 2011
Bonjour, je veux dire que la première condition pour acquérir le liberté et la démocratie est la responsabilité: responsable devant les autres maillons de la société,le pays et soi meme.
Step by step on sera la première démocratie arabe: on doit apprendre à faire la queue devant les bureaux, les bus et les boulangeries
on doit apprendre à comprendre autrui et respecter ses droits: hier, devant la pénurie d’eau minérale l’épicier de la cité a décidé de vendre pour chaque acheteur au maximum 6 bouteilles au meme prix qu’avant la révolution pour couvrir les besoins de maximum de familles, ce qui m’a impressionné. JE LE SALUE ET J’affirme qu’avec ces gens qu’on gagne notre liberté et notre combat contre les dictateurs potentiels.
Tunisiens et tunisiennes , prouvez encore qu’on est à la hauteur de cette démocratie jeune et réclamons que toutes les ressources financières de RCD doivent être versées à la caisse tunisienne le plus tôt possible et les comptes des mafieux BEN ALI ET TRABELSI DOIVENT être bloqués dés aujourd’hui et tous les ministres et les responsables de l’ancien régime de Ghannouchi jusqu’aux OMDAS doivent être soumis à la politique “d’ou avez vous ça?/ MIN AIN LAKA HADHA?”
l’argent du peuple pour le peuple
merci
Parti Tunisien
du Travail
Communiqé
Les manœuvres et les déclarations de bonnes intentions des hommes du Pouvoir déchu, dans cette période de transition, ne doivent pas atténuer de la combativité de l’ensemble des couches populaires car ils n’ont d’autre but que de gagner un nouveau sursis afin de sauver leur néfaste politique.
Comble de malchance pour le Pouvoir failli, les personnalités “promues“ ne sont pas des inconnues pour l’opinion publique tunisienne et leurs itinéraires politiques n’emportent pas la conviction,quant à la sincérité de leurs sentiments démocratiques.
Le Parti Tunisien du Travail considère que toute stratégie correcte doit se fonder sur la consolidation et le renforcement des luttes populaires et sur les revendications légitimes du peuple tunisien tout en dénonçant les tactiques des libéraux qui tentent de bénéficier d’un certain crédit dans l’opinion publique et qui tentent de canaliser le mouvement populaire pour le détourner de ses objectifs dans la transformation de la vie politique, sociale et économique du pays.
L’UGTT, forte de l’élévation constante de la conscience syndicale de ses militants les plus éprouvés et enrichie par l’expérience des luttes tout au long de son Histoire, doit être le garant de l’intérêt national.
Sans délai, toutes les institutions policières doivent être épurées de tous les tortionnaires et des chefs et responsables qui ont ordonné les crimes et les tortures.
Sans délais, nous devons exiger la dissolution de toutes les juridictions d’exception et d’annuler toutes les lois anticonstitutionnelles et toutes les conséquences de leurs applications.
Le Parti Tunisien du Travail appelle à construire un front progressiste et populaire pour réaliser et concrétiser le vrai changement démocratique.
Tunis, le 15 janvier 2011
BRAVO !!!
Puissent tous les tunisiens avoir la même sagesse et vous gagnerez votre combat!
Pas de democratie pour la tunisie,car pendant 5 ans le pouvoir ferait ce qu il veut.Il faut exiger des le debut la democratie participative seule capable de donner un droit de controle permanent.
Les voleurs ont dépouillé le pays, il faut recouvrir les biens volés.
Qu’est-ce qu’il attend Mr. Ghannouchi, l’ancien premier ministre pendant 10 ans, pour établir et publier une liste détaillée du « patrimoine » et des avoirs dans les sociétés, et les banques en Tunisie et à l’étranger de la très vaste famille de Ben Ali–en fuite, ses filles, nièces, neveux, et leur épouses, époux et proches?
Ce devrait être les premières choses qu’il devrait faire avant même qu’on le lui demande ou l’oblige à le faire. Mr. Ghabnnouchi, ayant couvert les méfaits des Ben Ali, Trabelsi, Mabrouk, Chiboub, Mzabi, Jilani pendant une décennie ne va pas révéler au peuple les délits des voleurs des richesses du pays.
On lit dans la presse internationale (http://www.zerohedge.com/article/deposed-tunisian-president-ben-ali-said-have-fled-country-15-tons-gold) que par exemple, Leila Trabelsi (connue al hajjama) collectionnait les villas, a dévalisé une banque et parti avec 1.5 tonnes d’or valant plus de 80 milliards de millimes, alors que notre pays en a le plus grand besoin. Allez-vous vous réveiller Mr. Ghannouchi et engager immédiatement une procédure pour recouvrir les biens volés de ce peuple avant que l’on vient protester par milliers devant votre ministère du camouflage et de la dissimulation (cover up)?
Je partage en grande partie votre analyse. Il me semble cependant que le danger est grand de se voir confisquer cette révolution : le seul “tissage” politique existant est celui du RDC. Conduire un gouvernement d’union nationale avec des RDCistes est une garantie de la confiscation de la révolution, de plus cela laisse le temps à ce groupe de se disperser.
La révolution ne pourra franchir le cap de la contestation et ne pourra s’accaparer le pouvoir que si elle “limoge” d’une part le parlement et que d’autre part elle puisse être conduite par 2 ou 3 personnalités issues de l’opposition NON légale. Nous avons besoin d’une instance qui va guider le peuple.La constitution actuelle est caduque. Je ne veux plus en entendre parler. Elle a permis le despotisme et la création d’un état mafieux. Prenons le temps d’en écrire une autre. Prenons le temps d’organiser nos élections. Que le peuple et sa jeunesse restent mobilisés et traçons nous même notre avenir, et pourquoi pas celui du monde arabe.
Je suis entièrement d’accord avec les propos de Mourad BESBES. Il faut impérativeent revoir la constitution pour la faire déboucher vers un pouvoir executif plus proche du peuple tunisien. Je pense qu’il faut tourner le dos au régime présidentiel qui prévaut dans les dictatures arabes pour adopter le régime parlementaire. C’est un régime de collaboration des pouvoirs entre le corps législatif (le parlement) et le corps exécutif (le gouvernement). C’est aujourd’hui le système le plus répandu dans les démocraties.
Le régime présidentiel présente un risque de confiscation du pouvoir par un seul homme. Nous devons à tout prix être vigilent sur ce sujet qui pour moi est fondamental pour la démocratie.
Il faut maintenir la pression sur le gouvernement d’union national afin qu’il modifie les institutions dans ce sens.
Courage, la route est longue. Restons très concentré !!
Qu’est-ce que vous attendez Ghannouchi l’économiste (je vous croyais jaloux de chaque millime de la trésorerie tunisienne, l’argent qui revient aux pauvres, aux dépourvus de travail et de dignité, de tous les Bouazizi). Voici ce que rapporte le Nouvel Observateur ce matin du 17 Janvier :
9h05 – Paris La ministre de l’Economie, Christine Lagarde, a précisé que les avoirs tunisiens dans les banques françaises étaient sous “vigilance particulière”, mais qu’il n’y avait pas de “gel des avoirs” car cela nécessitait une décision judiciaire ou internationale.
cette vigilance s’applique de toute façon que depuis ce lundi, donc Ben Ali a eu tout loisir de recuperer les sous avant que la vigilance ne se mette en place.
sarkozy a aidé Ben Ali en refusant de le faire attérir car dans le cas contraire il aurais été obligé de le faire arreter. Il a aidé à la fuite…
Sarkozy a tout simplement raté le meilleur moment de sa carriere. Il serais passé à jamais pour un hero de s peuples libre s’il avais aidé à l’arrestation de Ben Ali. Il a dans la précipitation des évenements préferer aider un dictateur… juqu’au bout… des sous, des sous, des sous, la mondialisation des sous…
A tous les patriotes je lance un appel au calme et au travail, valeur fondamentale pour notre pays. On a besoin que l’économie redémarre et que nos enfants reprennent le chemin des écoles !
Ne vous inquiétez pas, le gouvernement a suffisamment la pression de la rue et ses slogans qui résonnent dans ses oreilles. Ces gens sont suffisamment intelligents pour comprendre que nous avons changé d’époque et que le peuple tunisien les a dans le viseur.
Même si certains membres du gouvernement sont des anciens du régime déchu, je le répète, le pays et son peuple a besoin d’eux pour :
(i) assurer la continuité de l’activité de notre belle Tunisie (économique, administrative…),
(ii) rassurer les bailleurs de fonds (occidentaux, eh oui ça n’a va pas changer du jour au lendemain !) pour qu’ils continuent à financer notre économie,
(iii) rassurer les investisseurs internationaux et nationaux que l’économie continue à tourner (business as usual) pour qu’ils ne soient pas effrayés et continuent à investir.
(iv) rassurer les pays étrangers sur la sécurité et la sérénité du pays pour que les touristes reprennent le chemin de nos hôtels aujourd’hui déserts. Je rappelle que le Tourisme est l’un des premiers employeurs et source de devises.
(v) permettre une transition en douceur vers une 2ème république avec tout ce que ça implique de réformes constitutionnelles, législatives, institutionnelles…
(vi) rassurer nos concitoyens sur le fait qu’on peut descendre dans la rue, manifester et faire entendre sa voix massivement sans compromettre son gagne pain !
Laissons le temps à ce gouvernement de faire ses preuves et de prouver sa bonne foi. Ne faisons pas de procès d’intentions et de chasse aux sourcières contre-productifs.
Je suis confiant qu’à la moindre dérive, on ne les loupera pas et ils (les membres de ce gouvernement) le paieront très chers : le peuple ne pardonnera pas qu’on trahisse la mémoire de ses martyrs et son acte de bravoure.
Honneur à nos martyrs.
Vive la Tunisie libre, démocratique et prospère pour les milles ans qui viennent !
Vive la révolution !
Si la Security du pays et le besoin du retour au calme le demandent, Il n’y a pas de mal à ce que le gouvernement intérimaire compte parmi ses membres quelques ministres reconduits du cabinet précèdent avec la condition d’être absolument « propres », c’est-à-dire qu’ils n’aient jamais participé de quelques manières que ce soit à la répression du peuple ni avoir été parties ou témoins de malversations de n’importe quelle forme.
– le ministre de l’intérieure a réprimé les manifestations avant la fuite de Ben Ali et après. Il n’est donc pas digne du poste. De plus, le ministère de l’intérieur est connu pour sa « tradition » de répression et de torture, il doit ABSOLUMENT être dirigé par une personnalité de l’opposition, et plus particulièrement par une personne qui a été victime de la torture infligée dans les locaux même du ministère. Il faut tout de même avoir une certaine garantie que les fonctions et les méthodes de ce sinistre ministère changent. Une personnalité de la ligue des droits de l’homme, ou avec un passe dédié à la défense des libertés publiques.
– La corruption du régime de Ben Ali est trop connue pour y revenir ici, elle ne pouvait exister pour si longtemps et a une échelle si vaste sans la connaissance ou l’acquiescement du ministre des finances. De plus, la propriété de l’État, c’est dire du peuple, qui a été Baradée par le précèdent gouvernement, les entreprises publiques qui ont été accaparées par les proches de Ben Ali, les biens de l’État et les terrains qui ont été cédés à la même famille mafieuse sont des marques de honte au front du ministre des finances qui ne mérite pas d’être reconduit dans ses fonction, ni d’avoir un secrétariat d’État des biens publics rattaché à son ministère.
– Le ministère des affaires étrangères doit absolument être dirigé par une nouvelle figure qui symbolise la révolution et le renouveau de ce pays après 23 ans de dictature. Kamel Morjane n’est pas cette figure là. Il est l’enseigne du régime de Ben Ali. C’est quand même insultant que la nation entière s’est révoltée et a payé un lourd tribut pour rester à la même enseigne. Ce n’est pas acceptable.
– Le RCD lui-même va être réduit pacifiquement et démocratiquement a sa vraie dimension de nain aux prochaines élections.
Ces 3 ministères doivent absolument être repris du RCD. Absolument ! Sans cela, on pourrait dire Bye Bye à la Révolution de la Dignité. Je ne serais pas surpris de la continuation des protestations jusqu’à ce que la voix du peuple soit entendue, car le peuple n’est pas dupe.
Au peuple tunisien,
Quel souffle incroyable, quel respect vous inspirez !
Je ne saurais parler au nom de tout un pays, surtout quand celui-ci, par le biais de son gouvernement, a fait preuve d’une lamentable indécision quant à la posture à adopter face à la libération des tunisiens !
Je suis français, n’ayant aucun lien de sang avec la Tunisie, mais je partage le gout de la liberté, que je chéris, avec vous, qui venez de la conquérir avec un immense courage.
J’ai été frappé, au fil de la lecture des différents articles de ce blog, de la maturité qui se dégage de cette révolution. Rares sont les appels à la vengeance, qui en ces circonstances seraient portant l’écueil principal qui pourrait faire échouer un mouvement qui semble vous avoir unis. Je constate que le vœu du plus grand nombre est de voir la justice triompher, que soit condamner les responsables des actes les plus vils. Poursuivre et sanctionner les criminels, tel semble être la meilleure voie pour installer nouveau régime, citoyen, pour le bonheur des tunisiens. Vos aspirations sont légitimes et indiscutables, votre action est d’ores et déjà rentrée dans l’Histoire…espérons qu’elle s’inscrive dans la durée et que rien n’y fasse obstacle !
Alors oui, en tant que français, mes mots n’ont que peu d’importance, n’étant que simple citoyen et loin du pouvoir politique de mon pays, je ne suis qu’une petite voix, sans grand effet. Je suis attristé par la réaction de ceux qui me gouvernent. J’ai lu ici et là, que les tunisiens aussi ne semblent pas apprécier les errements politiques français. Hélas, il s’agit de l’illustration que la France a perdu son esprit d’il y a deux siècles, le flambeau de la Révolution française s’est depuis longtemps éteint. Cinq républiques, deux occupations, deux guerres mondiales ont sont venus à bout, et dans ce déclin seul, résiste encore quelques notions de droit directement inspirés par les lumières, mais qui peu à peu sont écartés par le souffle vampirisant d’une économie qui ne peut accepter de cohabiter avec des idéaux qui ont animé la proclamation des droits de l’homme.
Mais ce flambeau, qui jadis a libéré bien plus que des français, c’est aujourd’hui le peuple tunisien qui le brandit, et sa flamme illumine au delà de la méditerranée. Elle éclaire les cœurs de ceux qui encore espère que la Liberté, l’Egalité des hommes et des femmes ne sont pas des vaines paroles, des mots sans sens.
Alors peut-être, que certains d’entre vous se sentent trahis par le pays auto-proclamé « des droits de l’Homme », mais il est sans doute préférable que la France telle qu’elle est aujourd’hui ne se prononce pas, elle n’est plus véritablement légitime quand il s’agit de parler de Liberté ou d’Egalité, et elle viendrait directement affecter la Libération des tunisiens, par les tunisiens.
Comprenez-moi bien, vous avez mis a terre, un régime qui vous imposait le silence. Vous n’avez pas besoin de la France, et de ses leçons, mais au contraire, c’est vous qui donnez une leçon à la France, en montrant qu’elle n’a pas le monopole de la pensée démocratique.
Alors peuple tunisien, au plus profond de moi, je vous remercie.
la bêtise des français n’a pas de limites !
Je ne partage la dénomination “révolution des jasmins”
Que veut dire jasmins ?
Quel est le rapport avec le sacrifice et la dette de sang que nous avons tous envers nos martyrs ?
Par ailleurs, ce sont les occidentaux qui ont baptisé cette révolution ainsi !
Je propose plutôt révolution de la liberté.
Est-ce que nawaat pourrait faire un sondage avec quelques propositions SVP ?
[…] Como puede leerse en Nawaat, “del acto desesperado de Mohamed Bouazizi ha nacido una ola de indignación que se ha convertido en una fuente de esperanza”. Por supuesto que los tunecinos (con un nivel de desarrollo más que aceptable) han utilizado en su movilización los medios sociales, ante el silencio de los medios tradicionales censurados, pero el incendio se hubiera extendido del mismo modo sin Facebook ni Twitter en una sociedad de pequeñas ciudades y pueblos muy próximos, donde la calle y los cafetines siguen siendo el espacio público por excelencia. […]
Je pense toujours que seulement le peuple democratique qui a risquè dans les routes devoit aller au gouvernement: c’est à dir les intellectuels qui etaient présents dans les routes avec la foule a risquer avec la foule. Il y a des avocats, des syndacalistes, des ètudiants, des professeurs, des commerciants scolairisès etc etc. Le future c’est ici. Il y avaint aussi tous le hommes et le femmes honnets qui doivent etre cherchès et qui n’ont jamais volè le peuple…
bonjour,
BenAli a quitté le pouvoir…pour autant cela suffit il à être rassurer?!…perso je pense le contraire.
Désormais je m’attends à tout et au pire.
Inutile de rêver, il n’y aura pas de vraie élection libre avant très longtemps et à mon sens, ce qui va se passer, c’est que les quelques sbires qui sont restés au pouvoir après la fuite de « bac -3 » vont tout faire pour y rester…Qu’est ce que vous croyez !!!??
Il existe encore en Tunisie des partisans de l’ancien pouvoir, des militants du rcd, des policiers dévoués à l’ancien Président, mais surtout, ils sont tous aujourd’hui dans la clandestinité et bénéficient d’appui de pays comme la Lybie, l’Algérie et les hypocrites de Français.
L’entourage de « bac -3 » avait pensé à organiser des attentats estampillés AQMI de manière à maintenir cette terreur qui régnait en son temps et faire en sorte que le peuple les appelle à la rescousse…ne sont ils pas toujours dans cette logique de vouloir terroriser le peuple et créer l’instabilité dans le pays ?
Bien sur, Tunisien qui n’a plus mis les pieds au pays depuis 10ans, j‘ai aussi envie de rêver, mais je crains fort de cauchemarder à nouveau.
Toutefois je fais confiance au peuple Tunisien et je suis persuadé que quoiqu’il arrive ils ne se laisseront pas faire, mais ce que je veux faire passer comme message :
NE VOUS ENDORMEZ PAS SUR VOS LAURIERS, SOYEZ VIGILANT.
Car Je souis Italien, j’ai vue avec joie le peuple en opposent les voleurs. Ici in Italie il y a trop de voleurs qui dérobent de tout le peuple: trop de voleurs!
Les Tunisiens devraient élire une assemblée constituante qui écrirait une nouvelle constitution démocratique et laïque.
Mais avant cela, les partis interdits et les hommes et femmes politiques exilés par Ben Ali devraient pouvoir revenir en Tunisie et présenter des candidats.
Le parti de Ben Ali devrait être dissous.
Bonjour la Tunisie !
Choukran pour cet éclair de lumière qui illumine le monde entier.
Personnellement ça me remplit le coeur et me donne confiance dans les peuples du monde et leur capacité à s’autogérer intelligemment et surtout humainement (j’ai du mal à utiliser le mot de “démocratie”).
J’ai regardé les 2 vidéos de Sidi Bouzid et j’en suis arrivé à pleurer d’émotions en voyant cette dame crier dans la rue puis l’autre vidéo n’a fait que renforcer ma joie et mon émotion avec ce jeune homme qui crie devant un hotel luxueux.
O combien j’aimerais parler l’arabe mais le langage du coeur est universel et j’ai compris l’essentiel !
La Tunisie pour l’Afrique, le Chili pour l’Amérique Latine !
La dictacture de Pinochet continue encore aujourd’hui après déjà plus de 20 ans du retour à la “démocratie” qui a toujours maintenue la même constitution. Le peuple chilien continue d’être opprimé sans réel accès à l’éducation ni à la santé et sans réelle liberté de s’exprimer ou de se réunir.
J’avais d’ailleurs pensé à mettre en scène un suicide en direct sur youtube pour provoquer des réactions chez les chiliens bien apathiques… ce qu’a fait Mohamed Bouazizi est la plus belle des morts volontaires, comme le dit Aziz dans sa lettre.
En espérant de tout mon coeur que le procesus d’autogestion populaire de la Tunisie continue sans intervention de qui que ce soit… ca va être dur mais il faut y croire !
Le mot d’ordre est le suivant : CREONS NOTRE REALITE !
Ouassalam !!
Matilin
Les travailleurs, les chômeurs et les jeunes de Tunisie ont réussi par eux-mêmes à chasser le dictateur, par des manifestations déterminées et par la grève. La conquête de la démocratie doit être poursuivie directement par ceux-là mêmes qui ont obtenu cette première victoire, en balayant tous les exploiteurs et en construisant l’alternative à la base.
http://www.critique-sociale.info/index.php/articles-dactualite/133-la-revolution-tunisienne-ouvre-la-voie
the dictatorship come again
the dictatorship sty in Tunisia
because there is no basic needs for this REVOLUTION
idiological needs (Phylo-Chemie-Physic Mate)
not old testament
La maturité de tels propos fait plaisir à entendre… Comment ne pas être admiratif et honteux d’en être presque surpris… La Tunisie donne de belles leçons… La route est longue, certes mais quel enjeu ! La marche vers la démocratie réussie en Tunisie et c’est un tournant de l’histoire digne de la chute d’un mur à Berlin. Briser cette malédiction qui semble frapper toutes les populations arabo-musulmanes… Quelle responabilité.
Restera l’enjeu économique…et l’impuissance relative de tous les gouvernements même démocratiques face aux incertitudes des marchés financiers. Espérons que les puissances internationales comprendront que l’intérêt de tous est dans la réussite de la révolution des jasmins.
Ben Ali est enfin parti.
L’étape suivante consiste maintenant à maîtriser l’ordre public. Cela passe par la solidarité entre les tunisiens et la veille sur les personnes, les biens publics et personnels.
Les professionnels de l’information devraient enfin remplir leur rôle. Qu’ils sortent de leur mutisme et de la langue de bois. Que la Télévision Tunisienne donne la parole à tous. Il est anormal qu’on n’entende pas encore les voix de toute l’opposition. Al Jazeera a-t-elle plus de moyens sur le Sol Tunisien que la Télévision Tunisienne ?
Quand au gouvernement de transition, nous devons le soutenir, cependant, qu’il ne soit confié qu’à des personnes neutres connues pour leur intégrité et leur loyauté à la République et non aux personnes. Que tous les membres de ce futur gouvernement prennent l’engagement de ne prendre nullement part aux futures élections.
Que soit exclue de ce gouvernement tout membre du RCD. Ils ont servi Ben Ali et se sont servis.
Que la justice, absente tout au long de ces années, montre enfin son indépendance et poursuit en justice tous les abus. Sans chasse aux sorcières, la justice est le ciment de la réconciliation nationale.
Enfin que nous, citoyens tunisiens, faisons de la liberté d’expression notre premier amendement, notre premier article constitutionnel. Cessons de dire que peut faire l’Etat pour nous. Cessons d’attendre quelque chose de l’Etat. C’est notre statut d’éternel demandeur de faveurs qui nous a rendus dépendants de la corruption et de la médiocrité.
Agissons en hommes libres.
Tout le monde le dit et le redit; on peut pas faire du nouveaux avec du vieux, on en a marre de tout ces visages connue qui n’ont jamais rien fait pour le peuple Tunisien,qui ne savent meme pas ce que c’est un proxi, ou etais kallel et compagnie quand nos jeunes se faisait descendre dans la rue, aucun d’eux n’a bouje le petit doit, silence total; j’arrive pas a croire qu’ils on le culot de montrer leurs visage encore et de pretendre qu’ils veulent faire quelque chose maintenant. j’espere de tout mon coeur la dissolution du RCD comme ca y’aura plus de retour en arriere definitivement. Mr Ghannouchi moi je veux bien, mais on veut aussi voir de nouveaux visages , jeunes, competents, des gens du 21 eme siecle qui eux apporteront surement quelque chose.
Je suis algérien, et je voudrais féliciter tout le peuple tunisien pour s’être libéré, s’être mis debout, pour nous avoir rappelé qu’il a de l’espoir tant que la volonté de vivre digne subsiste.
Mais comme l’explique bien l’article, la route sera longue. Chasser Ben Ali est une chose, détruire le système de l’injustice en est une autre, et construire à sa place un Etat de droit est une troisième chose.
Prenez soin de votre pays, les puissances comme la France et les dictatures arabes, en particulier celles de vos voisins qui sont les plus menacés par votre victoire, vont tout faire pour briser votre élan.
Je vous recommande de lire ce document et de le faire circuler. Il donne des prescriptions pour se prémunir d’un coup pour avoter votre révolution.
http://www.irenees.net/fr/fiches/analyse/fiche-analyse-951.html
Que Dieu protège votre pays et votre peuple.
This is one of the best analysis I have read on the situation in Tunisia. Be careful of the old camp who are trying to show a certain distance from the Ben Ali clan. You also have to be carefull of opportunists. This is a popular revolution and the benfits are owned by the people and not by any opposition party whether it is Socialist, Islamist, Communist or otherwise. The road is long. Let me assure you that the dicator is gone but dictatorship is not gone yet. Ben Ali was not alone and to think otherwise you are mistaken. He had thousands of mini-dictators who are well qualified to become the next dictator. Keep watching and do not let any one steal your revolution. The suggestions given in this analysis are extremly important to be implemented. Vigilance is required 24/7
Non à la confiscation du pouvoir ! Al Tajammo aala barra, et les anciens ministres avec. Il faut emprisonner tous les décisionnaires de tortures, de corruption, etc. Sinon, ils vont se faire assassiner.
Le nouveau pouvoir existe : ce sont les comités de protection créés dans nos quartiers. Il faut en organiser sur les lieux de travail, dans les administrations, dans les campagnes, partout, et les relier à l’UGTT. Le pouvoir d’Etat doit être donné à leurs représentants.
Sur cette base, il faut attaquer sans plus tarder la question sociale. La vraie cause de cette révolution, c’est la misère : la liberté d’expression, le pluralisme, ce sont de grandes conquêtes, mais il faut maintenant redistribuer les richesses de manière égalitaire. Sinon, ce sont les islamistes qui vont remporter le morceau.
Wa shukran
je suis d’accord avec toi
c’est encore la meilleur maniere d’etre en démocratie de reflechir à la révolution continue et de continuer à manifester ses opinions.
Il est essentiel de dissoudre rapidement le RCD, plus ils gagnent du temps, plus se sera difficile de s’en debarrassé, surtout aprés les électrions, la constitutions ne sera jamais changé, la corruption ne sera jamais vaincu…
Vive le peuple tunisien libre
vive la révolution du jasmin
Bravo à l’UGTT, qui vient d’annoncer qu’elle ne reconnaissait pas le gouvernement. Il faut en exclure les dirigeants du RCD, et faire rentrer la véritable opposition : délégués UGTT, délégués UNET, Hamma Hamami et Marzouki notamment. Il faut aller vers une Assemblée CONSTITUANTE et s’attaquer dès maintenant à la répartition des richesses (en nationalisant les biens de Ben Ali – Trabelsi etc., pour commencer).
Sinon, DANGER islamiste !
wa shukran