Par Salah Ben Omrane,
Entre le 15 et le 17 mars prochain Mme Clinton , secrétaire d’État des États-Unis, arrivera à Tunis après un passage par Paris et ensuite le Caire.
C’est une visite dont on peut dire qu’elle est attendue . On se souvient de la déclaration de Barack Obama, président américain et premier président qui a réagi en félicitant le peuple tunisien le soir même du 14 janvier 2011. Il a salué le « courage et la dignité » du peuple tunisien tout en appelant à l’organisation d’ élections « libres et justes » dans un proche avenir .
La traduction et la transcription de l’intervention de Mme Clinton devant le Congrès le 10 mars 2011 à Washington :
SECRÉTAIRE CLINTON:
Je vous remercie beaucoup. Je tiens à féliciter le Président au moment d’assumer ce poste important à un moment critique dans l’histoire du monde, pas seulement l’histoire américaine. Et je tiens à saluer et à remercier – étant ravie d’être ici – ,non seulement les membres de classement, membre du Congrès Lowey, mais aussi ma députée ,le président de Rogers , Dicks membre du classement et tous les membres du sous-comité.
Je tiens à dire quelques mots au sujet de ce remarquable changement qui se produit à travers le Moyen-Orient. Oui, il est passionnant et il présente également des défis très importants pour la position de l’Amérique, pour notre sécurité, et pour nos intérêts à long terme. La semaine prochaine, je vais voyager au Caire et à Tunis pour parler directement avec le peuple égyptien et tunisien. Je vais à la rencontre de leurs dirigeants de la transition, et j’ai l’intention de transmettre le fort soutien de l’administration Obama et du peuple américain ,de dire que nous voulons être un partenaire dans le travail important qui nous attend, alors qu’ils se lancent dans une transition vers une démocratie véritable.
On sait déjà que ça va être difficile . C’est le genre de défi que nous avons vu dans d’autres parties du monde. Certains pays, comme la plupart de ceux de l’ex-Union soviétique et Europe centrale et orientale, ont pu naviguer vers ces défis avec succès, d’autres n’y ont pas réussi . Nous avons un énorme enjeu pour assurer que l’Egypte et la Tunisie puissent fournir des modèles pour le type de démocratie que nous voulons voir.
Maintenant, en Libye, dans le même temps, un dictateur refuse à son peuple qui a choisi de mener son chemin vers l’avant. Et nous sommes debout avec le peuple libyen, qui brave les bombes et les balles pour exiger que Kadhafi doit y aller maintenant, sans violence, ni délai. Nos diplomates ont des difficultés à travailler avec nos alliés et partenaires – y compris dans l’Organisation des Nations Unies, l’OTAN, l’Union africaine, la Ligue arabe, le Conseil de coopération du Golfe – afin d’isoler, de sanctionner et de presser Kadhafi pour qu’il cesse la violence contre son propre peuple et envoyer un message à ceux qui entourent Kadhafi ,qui continuent à mener ces horribles attaques, que, eux aussi, seront tenus responsables s’ils commettent des crimes contre le peuple libyen. Nous restons en contact avec le Comité des sanctions envers la Libye aux Nations Unies pour envisager des mesures plus sévères au fur et à mesure que la situation évolue. Et nous tendons la main à l’opposition à l’intérieur et à l’extérieur de la Libye. Je vais rencontrer certains de ces membres , ici aux États-Unis et quand je voyagerai la semaine prochaine pour discuter de ce que plus les Etats-Unis et les autres nations peuvent faire.
Maintenant, les États-Unis, par le Département d’État et l’USAID, ont déjà fourni de la nourriture, des abris, de l’eau, du matériel médical, et de l’aide à l’évacuation de ceux qui fuient la violence. Nous avons envoyé des équipes d’experts humanitaires pour évaluer les besoins sur les frontières, et nous sommes prêts à étendre ces efforts. L’armée a placé des actifs à l’appui de ces missions humanitaires critiques, et l’armée américaine – Je suis très fière de le dire – a transporté des centaines de migrants égyptiens qui étaient en accueil – qui peuvent être de plusieurs milliers à ce jour – qui ont fui la Libye vers la Tunisie. Il s’agissait d’une réponse à demande directe par le gouvernement égyptien à travers le Conseil suprême des Forces armées. Nous envisageons toutes les options.
Dans les années à venir, nous savons que la Libye pourrait devenir une société stable et pacifique sur la voie d’une démocratie mais elle pourrait tomber aussi dans le chaos et la violence. Les enjeux sont si énormes , principalement, pour le peuple libyen, mais encore pour le reste du monde. Ceci est un exemple du déroulement et de la façon dont nous utilisons les actifs combinés de la diplomatie du développement de la défense qui consiste à protéger nos intérêts et promouvoir nos valeurs.
Cette approche intégrée n’est pas seulement la façon dont nous réagissons aux crises. Elle est la plus efficace – manière de soutenir et faire progresser notre sécurité – et efficace . Et ceci est seulement possible, avec un budget qui prend en charge tous les outils dans notre arsenal de sécurité nationale.
Maintenant, je tiens à joindre ma voix à celles de la présidente, qui a dit très clairement que le peuple américain a le droit d’être préoccupé par notre dette nationale à juste titre et en matière de dépenses . Je le suis également . Mais je sais que nous avons tant de décisions difficiles que nous devons prendre ,auxquelles nous sommes confrontés en ce moment, que le peuple américain aussi veut que nous prenons nos décisions avec intelligence ,que nous les prenons et les investissons dans l’avenir. Il ya deux ans, j’ai demandé que nous renouvelons notre investissement dans le développement et la diplomatie, nous obtenons des résultats tangibles.
En Irak, près de 100.000 de nos troupes sont rentrés chez eux et les civils sont prêts à maintenir la paix. En Afghanistan, militaires et civils ont permis de préparer le terrain pour nos poussées diplomatiques afin de soutenir la réconciliation nationale menée par les Afghans, qui peuvent mettre fin au conflit et de mettre al-Qaïda en déroute. Nous avons imposé, avec votre soutien très fort, de fortes sanctions qui freinent les ambitions nucléaires de l’Iran. Nous nous sommes réengagés comme un leader dans le Pacifique et dans notre propre hémisphère. Nous avons signé des accords commerciaux pour promouvoir des emplois américains et traités sur les armes nucléaires afin de protéger notre peuple. Nous avons travaillé avec le Nord et le Sud-Soudan pour parvenir à un référendum pacifique et éviter ainsi un retour à la guerre civile. Et nous travaillons pour des sociétés ouvertes ,créer des économies qui possèdent le soutien politique qui permet les transitions démocratiques irréversibles. Maintenant, les progrès sont significatifs et le travail qui nous attend est formidable .
Le budget en cours pour l’exercice 2012 nous permettra de continuer à nous appuyer sur le futur . Nous pensons qu’il s’agit d’un budget restreint pour des périodes difficiles. J’ai lancé le premier quadriennal diplomatie et le développement d’examen pour nous aider à maximiser l’impact de chaque dollar. Nous avons nettoyé ce budget et nous avons fait des coupes douloureuses mais responsables. Nous avons réduit l’assistance économique à l’Europe centrale et orientale, au Caucase, en Asie centrale. Nous avons réduit l’aide au développement à plus de 20 pays par plus de la moitié.
Cette année, pour la première fois, notre demande a éé divisée en deux parties:
-Une demande de budget de base qui est de 47 millions de dollars, pour le Département d’État et l’USAID. Il soutient des programmes et des partenariats dans tous les pays, sauf la Corée du Nord, et il est essentiellement à plat depuis 2010.
-La deuxième partie de notre fonds de demande ,en extraordinaire, la partie temporaire de notre effort de guerre ,de la même manière que la demande du Pentagone est financée : dans une des opérations distinctes d’outre-mer d’urgence sur le compte appelé OCO.
Au lieu de couvrir les dépenses de guerre au moyen de crédits supplémentaires, nous sommes en train d’avoir une approche plus transparente qui reflète pleinement les efforts intégrés civils-militaires. Notre part du président de 126 milliards de dollars pour les coûts de la demande en temps de guerre exceptionnels est de 8,7 milliards de dollars. Donc, tout compte fait, nous avons un compte de 47 milliards de dollars opérationnel et d’un 8,7 milliards de dollars d’outre-mer compte des opérations de contingence.
Maintenant, le compte 150, dans son ensemble qui a été évoquée par M. Lewis, est de 59,5 milliards de dollars. Eh bien, à la fois du Trésor, MCC, et tous les autres comptes de l’aide étrangère et je sais que vous aussi vous y prêtez attention .
Mais permettez-moi rapidement de reprendre cela, car sur cette question de nos 8,7 milliards de dollars Opérations à l’étranger d’urgence, nous avons le plus fort soutien du secrétaire Gates, de l’amiral Mullen. Et la semaine prochaine ,je parlais avec le général Petraeus à qui j’en ai parlé la nuit dernière. Il sera ici sur la colline en soutenant fortement l’effort civil qui va de pair avec ce qu’il fait avec tant d’héroïsme en Afghanistan. Nous sommes donc dans un financement de missions civiles vitales en Afghanistan, au Pakistan et en Irak avec cette $ 8,700,000,000.
Nous avons al-Qaida sous pression comme jamais auparavant. Le contingent de militaires et de nos renforts civils ,la plupart d’entre eux étaient sur les rotations de six mois , et quand je suis devenue secrétaire d’État, nous avions 300 civils en Afghanistan. Nous ne faisions pas notre part pour être un bon partenaire pour nos collègues militaires. Nous avons maintenant près de 1.200 civils, et ils sont là, jour après jour, et ils sont sur le terrains à l’extérieur et parfois les terrains sont les plus accidentés que n’importe où ailleurs . Nos commandants militaires me disent textuellement chaque semaine que nous ne pouvons pas réussir sans un partenaire solide pour les civils de nos efforts militaires.
Egalement notre aide au Pakistan est importante. Comme la présidente l’a dit, nous essayons d’approfondir notre relation. Il ya de nombreux défis auxquels nous sommes confrontés, mais nous savons ce qui arrive quand nous nous éloignons du Pakistan. Nous l’avons fait avant, et les résultats, malheureusement, ont été assez désastreuse pour nous.
Et après tant de sacrifices en Irak, nous avons une chance maintenant d’aider le peuple irakien à construire un pays stable et démocratique au cœur du Moyen-Orient. Maintenant , pendant que nous espérons que ce qui se passe en Egypte, la Tunisie soit positif, nous avons déjà deux élections tenues en Irak . Nous avons un gouvernement. Il a fallu un certain temps pour mettre en place, pas le temps que les Belges prennent pour avoir un gouvernement, mais il a finalement été obtenu et a été mis en place. Et maintenant, nous devons être là pour l’appuyer.
Ce budget permet également d’économiser de l’argent si vous nous le regardez. Parce que le total de la demande de l’armée en OCO à travers le monde – et je sais que le membre du Congrès Dicks est parfaitement connaisseur de cela -,est en baisse de 45 milliards de dollars depuis 2010. Notre coût sur le plan civil augmentera de moins de 4 milliards de dollars. Maintenant, nous pensons que c’est un bon retour sur l’investissement en sang et en argent que ce pays a déjà fait.
Deuxièmement, même si nos civils font des efforts pour mettre un terme aux guerres d’aujourd’hui à , nous travaillons aussi dur que nous pouvons pour éviter celles de demain. Nous consacrons 4 milliards de ce budget pour le maintien d’une forte présence des États-Unis dans des zones instables. Au Yémen, le siège d’Al-Qaida dans la péninsule arabique, nous travaillons à assurer la sécurité, le développement et l’aide humanitaire. Nous nous concentrons sur les mêmes objectifs en Somalie, la maison d’Al-Shabaab. Nous aidons le Nord et du Sud-Soudan une charte pour un avenir pacifique. Nous aidons Haïti à se reconstruire. Et nous proposons un nouveau Fonds Global de Security et de prévoyance qui met pour la première fois ,avec le ministère de la Défense des ressources communes d’expertise et de coopération afin de répondre rapidement aux défis.
Nous avons également à renforcer nos alliés et partenaires. Nous sommes en formation de la police mexicaine à prendre le dessus sur les violents cartels et de sécuriser notre frontière au sud. Nous fournissons près de 3,1 milliards pour Israël. Nous appuyons la Jordanie et les Palestiniens. Nous aidons l’Egypte et la Tunisie. Nous fournissons assistance à la sécurité à plus de 130 nations. Et je dirais simplement que nous avons un retour pour notre argent. Le soutien que nous avons donné à l’armée égyptienne plus de 30 ans a permis à nous d’avoir une ligne de communication ouverte entre nos dirigeants militaires et la direction militaire égyptienne. Et après avoir formé une génération d’officiers égyptiens, nous les avons vus refuser de tirer sur leur propre peuple sous une pression énorme.
Troisièmement, nous faisons des investissements dans la sécurité humaine, en mettant l’accent sur la faim, la maladie, le changement climatique, les crises humanitaires. Notre plus grand investissement dans les programmes de santé dans le monde, y compris ceux lancés par le président George W. Bush. Ces programmes, non seulement aident des sociétés stables dévastés par le VIH, le paludisme, la tuberculose et autres maladies, ils sauvent la vie des mères et des enfants et enraye la propagation de maladies mortelles pour notre propre pays. Les prix alimentaires mondiaux sont à l’approche d’un niveau record. Il ya trois ans, c’est ce qui a conduit à des protestations et des émeutes. Nous avons travaillé aujourd’hui très étroitement avec nos experts agricoles afin qu’ils amènent des propositions qui seront effectives pour que le plus de gens qui sont bénéficiaires de l’aide alimentaire soient des producteurs d’aliments. Et nous croyons que le renforcement des pays contre les sécheresses, les inondations et les catastrophes climatiques et autres, apporte des énergies propres et préserve les forêts tropicales et nous aide à notre propre sécurité et à réaliser nos propres défis ici à la maison .
Quatrièmement, nous nous sommes engagés à faire de notre politique étrangère une force pour le renouveau économique national. Nous travaillons très dur là-dessus afin de ramener des emplois aux États-Unis et créer plus de croissance économique . Pour vous donner un exemple, les huit accords de ciel ouvert que nous avons signés au cours des deux dernières années ,a ouvert des dizaines de nouveaux marchés pour les transporteurs aériens américains à l’étranger. Le Dallas-Fort Worth, madame la présidente, dira – qui soutient déjà 300.000 emplois- verra des milliards de dollars dans de nouvelles affaires. Et je sais que le président Granger l’appelle : le moteur économique du nord du Texas.
Enfin, cinquièmement, les gens de ce fonds budgétaire et de plates-formes font tout leur possible tel je viens de décrire. Nous avons des relations diplomatiques avec 190 pays. Ayant siégé au Sénat pendant huit ans, je sais ce que c’est que de recevoir un appel quand un citoyen américain est en difficulté quelque part dans un de ces 190 pays. Et je sais ce qu’il doit être dit en tant que Secrétaire d’État lorsque que quelqu’un est en difficulté dans un pays où nous n’avons pas des relations diplomatiques adéquates. Nous avons des agents qui désamorcent les crises politiques, des agents qui développent leurs possibilités en croissance , et des agents économiques de travail à faire des affaires pour les entreprises américaines. Plusieurs d’entre vous ont demandé des nouvelles au ministère de la sécurité sur vos électeurs qui se trouvent au Moyen-Orient. Eh bien, ce budget permet de financer les fonctionnaires consulaires qui ont évacué plus de 2.600 Américains de l’Egypte et la Libye, près de 17.000 d’Haïti après le tremblement de terre. Ils ont émis 14 millions de passeports. Ils sont la première ligne de défense contre les terroristes qui demandent des visas pour entrer dans notre pays.
Maintenant, je sais que 2011 est une période difficile. Et j’ai envoyé une lettre au président Rogers. J’ai parlé au président Boehner. Ça sera très difficile pour nous car nous sommes en train de planifier nos efforts civils de façon continue en Irak, en Afghanistan et le Pakistan à absorbé une baisse de 16% de ce qui se passait à la Chambre ,le mois dernier.
Nous devons faire ce qui nous revient avec les militaires. Et je sais que c’est souvent le cas, que nous parlons en non -défense discrétionnaire. Et bien sûr, qui laisse à l’extérieur l’État et l’USAID. Il comprend le Département de Homeland Security. Il comprend les anciens combattants et comprend la Défense. Mais voici où nous sommes : J’ai pris des experts en développement dans la province de Helmand que j’ai pris avec les Marines à Kandahar, et j’ai essayé de comprendre avec eux comment nous allons avoir une forte, une robuste présence en Irak ,de s’opposer à l’Iran et d’appuyer le gouvernement irakien. Nous ne pouvons pas prévoir ce que nous sommes appelés à faire si nous ne pouvons pas obtenir le budget pour 2011 que nous avons tablé sur la planification.
Maintenant, enfin, je sais comment ces décisions sont difficiles. Je suis venu ici dans les années 90, pas à ce titre, et j’ai vu les décisions difficiles que nous avions à prendre ,qui devaient nous mettre sur une voie pour des budgets équilibrés, des excédents, et franchement, étant sur une voie de fait équilibrée, le 11 septembre est arrivé , et beaucoup d’autres choses ont suivi au cours des années suivantes. Nous essayons de nous retrouver sur un pied d’égalité financier solide. Malheureusement, le monde ne s’est pas arrêté pendant que nous le faisions. Et alors que je regarde les défis pour le leadership mondial des États-Unis, je sais que nous sommes tentés d’essayer de prendre du recul face à ces obligations. Mais chaque fois que nous l’avons fait, nous sommes retournés en nous regardant les yeux dans les yeux . Nous avons quitté l’Afghanistan après que nous avons chassé l’Union soviétique, et maintenant nous payons un prix terrible pour cela.
Des générations d’Américains ont grandi avec succès et en toute sécurité parce que nous étions vigilants . Nous pensons que dans le monde d’aujourd’hui nous avons plus que nous pouvons dire, en toute modestie, mais nous sommes bien placés pour essayer de régler avec lui. Et nous ne pouvons pas le faire que si nous nous rappelons que notre sécurité nationale ne se repose pas seulement sur la défense, mais sur la diplomatie et sur le développement d’un travail en commun aujourd’hui ,comme nous ne l’avons jamais fait dans le passé ; pour vraiment assurer la sécurité de l’Amérique, de nos intérêts et de nos valeurs. Je vous remercie !
elle doit etre recue avec des tomates tunisiennes fraiches et des slogans a la : yankee go home !
Non! je preferes des tomates pourries de SB!
Hillary clinton n’est pas la bienvenue en Tunisie. Elle est très mal placée pour nous donner des leçons sur la démocratie. La politique aux Etats unis devient, d’ailleurs, une affaire de quelques familles. Bush fils a succédé à Bush père et Hillary Clinton était candidate au sein de son parti à l’élection présidentielle, marchant sur les pas de son mari. Elle a eu pour consolation le poste de secrétaire d’Etat. Quelques familles monopolisent les richesses et le pouvoir dans ce pays. Le système politique américain est tout sauf une démocratie. Ce n’est que le pouvoir des nantis et des lobbies. La jeunesse révolutionnaire égyptienne a bien fait de ne pas aller à la rencontre de la représentante de la plus grande puissance impérialiste. Les tunisiens ont besoin d’une vraie démocratie. Les systèmes politiques américains et européens sont gangrenés par les lobbies, le pouvoir de l’argent et les conflits d’intérêts. Il a abouti à la fusion de la politique avec la grande finance. C’est un système où les hommes politiques rêvent de devenir capitalistes et les capitalistes rêvent de devenir hommes politiques. Les idéaux de vraie démocratie et de justice sociale de la révolution française ne sont qu’un lointain souvenir pour les peuples européens.
Leur révolution a donc été trahie. Faisons de notre mieux pour que la notre ne le soit pas à son tour. Le danger vient de l’intérieur, comme de de l’extérieur. Ces puissances étrangères ne cherchent qu’à l’étouffer, car elle risque de donner envie aux pauvres et à la jeunesse de la planète entière de suivre son exemple.
J’ai lu un peu plus de la moitié de ce texte avec attention mais je n’ai pu continuer parce que la traduction est vraiment de mauvaise qualité malheureusement. Cela produit plusieurs contresens, des phrases incompréhensibles, et rend la lecture extrêmement pénible. Nawatt.org nous a habitué à une grande majorité d’excellents textes et réflexions dont je suis la publication quotidiennement avec grande attention.
Mais là je dois dire que ça ne va pas du tout. Et compte tenu de l’importance de la visite de Mme Clinton la semaine prochaine en Égypte et en Tunisie il ne serait pas inopportun de faire revoir cette traduction dont le français est plus qu’approximatif.
Bernard Gadoua
Mme Clinton a utilisé un langage diplomatique avec des sous entendus adressés aux membres du congrès .
Elle est intervenue en anglais américain avec une construction dans ses phrases dont la forme elle-même est entièrement signifiante .
Comme un puzzle ,toute adaptation ,toute modification dans les tournures de ses phrases constitue un risque qui compromet le signifié.
Je vous invite à faire mieux et nous faire la démonstration de votre talent en la matière .
Je ne suis pas traducteur de métier, et je comprend très bien que le discours puisse comporter plusieurs dimensions allusives complexes. Mais il n’en demeure pas moins, que la lecture en français en est incompréhensible…
Loin de moi le désir de vous offenser, mais je garde le souci de l’excellence du travail auquel nawaat.org nous a habitués, avec un français quelquefois qui n’était impeccable, mais jamais illisible et incompréhensible.
HOPE YOU GOT SOMETHING CONCRETE TO SAY HILARY?
BETWEEN B OBMA AND YOU WE MUST CONSIDER BOTH OF YOU AS A
SIGNIFICANT CONTRIBUTER TO GLOBAL WARMING. FULL OF BULLSHIT.
UNCESSANT SPEAK AND NO ACTION LIKE IN THE CASE OF LIBYA.
BY THE TIME YOU DECIDE ON WHAT TO DO THERE WON’T BE ANY LIBYAN CIVILIANS LEFT.
WHAT WILL BE LEFT IN LIBYA OTHER THAN MAD KHADDAFI AND HIS CHILDREN
THEN OBAMA CAN HAVE A REGIONAL SUMMIT OF THE KHADDAFI,THE DAD’S
ARMY OF ALGERIA OR TOY SOLDIERS PLUS THE CLOWN KING OF MAROCCO.
THIS GROUP OF OLD TRUSTED DESPOTS,FRIENDS OF AMERICA WILL DANCE TO THE TUNE OF OBAMA AND THE CLAPPING OF HILARY.
I CONSIDER OBAMA,HILARY,THE ICELANDIC VOLCANO,THE NUCLEAR SCENARIO
OF JAPAN,THE BURNING OIL PIPE LINE OF LIBYA,KHADDAFI,HIS MAD CHILDREN,SARKO MOUTH ARE THE CAUSE OF GLOBAL WARMING AND A CAUSE
TO HUMAN SUFFERING.
ONE SINGLE ACTION NO MATTER HOW BAD THAT MAY BE VIEWED IS BETTER THAN THAN ALL THE SWEET SPEAK OBAMA BEING DISHING OUT.
SPARE US THE NONSENSICAL TWITTERING AND DO A CONCRETE ACTION.
START LISTENING TO PEOPLE HILARY AND GO TO SIDI BOUZID TO
MEET REAL PEOPLE LIKE M BOUAZIZI MOTHER AND THE KHASBAH YOUTHS.
il ya une diff.entre Mme Clinton et Mme MAM .
le US Diplomate a Tunis aider de montrer la faiblesse du regime ZABA et les Clan mafieu via Wikileecks docs.
MERCI Wikileecks
MERCI Facebook
l’Interet du l’US NON seulement pour donner un lecon pour la Democrtaie,c’est aussi pour corriger les fautes du l’Iraq et une nouveau page avec le Monde arabe, d’un cote’, et d’autre l’interet economique face a l’Europe, Chine, et la Russie surtout en Lybie.
SI VOUS NE CHANGER PAS DE SAUVER LA TUNISIE, ON VA TOUS SINSCRIRE CHEZ LES ISLAMISTES…..
il faut être vigilent face à la diplomatie occidentale et au double langage parce qu’ on a été servi pendant des décennies et on sait ou ca a nous a emmené
moi par contre je ne comprend pas pourquoi beji caid essebsi part au maroc et en algerie pourtant on a eu aucun soutient des deux pays ;si vous avez une réponse éclairé moi.merci
Clinton dis: “”Nous avons un énorme enjeu pour assurer que l’Egypte et la Tunisie puissent fournir des modèles pour le type de démocratie que nous voulons voir.””
Une démocratie qu’ils veulent voir … C’est à dire une démocratie à géométrie variable. C’est la seule démocratie qu’ils veulent voir ==> une démocratie où celui qui ait élu ne peut être celui que les américains n’aiment pas.
vue qu’on ne manifacture pas de cigares en tunisie, on peut lui offrir un paquet de merguez sec tunisien .
Noam Chomsky (2011.03.13) – Amsterdam == EGYPT,TUNISIA,SAUDI,BAHRAIN,US,IMPERIALISM & FAKE DEMOCRACY
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=_gnxiOZ0Fhc
Entre une Fake democracy et une dictature, perso je vois pas la différence
Proche-Orient : la contre-révolution d’Obama
par Thierry Meyssan*
http://www.voltairenet.org/article168903.html
Après avoir hésité sur la conduite à tenir face aux révolutions arabes, l’administration Obama a choisi la manière forte pour sauver ceux de ses vassaux qui peuvent l’être encore. Comme par le passé, c’est l’Arabie saoudite qui a été chargée de mener la contre-révolution. Riyad a réussi à faire reconnaître ses pions libyens par la communauté internationale au détriment des insurgés et vient d’envahir le Bahreïn, écrasant dans le sang la révolte populaire.
16 MARS 2011
A la demande du roi Hamad ibn Isa Al-Khalifa et avec le soutien des Etats-Unis, les troupes saoudiennes entrent dans Bahreïn pour y écraser la révolte (14 mars 2011)
A l’issue d’une réunion au palais de l’Elysée avec trois émissaires de la rébellion, le président Nicolas Sarkozy a annoncé, le jeudi 10 mars 2011, que la France ne reconnaissait plus le régime du colonel Khadafi comme représentant la Libye, mais le Conseil national libyen de transition (CNLT).
Il s’agit là d’un acte contraire à toute la tradition diplomatique française qui, jusqu’à présent, ne reconnaissait pas des gouvernements, mais des Etats. Cette décision fait suite à une autre par laquelle, le 4 décembre 2010, la France a reconnu Alassane Ouattara comme président de la Côte d’Ivoire en remplacement de Laurent Gbagbo.
Paris, qui a été suivi par la majorité de la Communauté internationale dans le cas ivoirien, espère l’être aussi dans le cas libyen. Il n’échappe cependant à personne que les décisions du président Nicolas Sarkozy n’ont pas été prises dans l’intérêt de la France —dont les entreprises sont chassées de Côte d’Ivoire et ne tarderont pas à l’être de Libye—, mais à la demande expresse des administrations Obama et Netanyahu.
Deux opérations se jouent simultanément : le déplacement du dispositif militaire US du Proche-Orient vers l’Afrique, et le sauvetage des régimes arabes fantoches.
Faire entrer les troupes impériales en Afrique
Ainsi que je n’ai cessé de l’expliquer depuis quatre ans et demi, la victoire de la Résistance libanaise face à Israël à l’été 2006 a mis fin à la stratégie états-unienne de remodelage du « Proche-Orient élargi » (Greater Middle East) [1]. Malgré diverses tentatives, dont la « main tendue » par Barack Obama lors de son discours du Caire [2], Washington n’est pas parvenu à élaborer de stratégie de remplacement. Apparemment tout continue comme avant, mais en réalité les États-Unis se désinvestissent lentement de cette région. Au demeurant, les réserves pétrolières du Proche-Orient étant en déclin alors qu’un investissement militaire massif et coûteux ne rapporte qu’à long terme, Washington a tourné son regard dans d’autres directions.
Après avoir envisagé de se concentrer sur les Caraïbes, c’est sur l’Afrique que l’Empire a jeté son dévolu. Il faut faire vite, car en 2013, un quart du pétrole et des matières premières consommés aux États-Unis proviendra du continent noir. Définitivement convaincu par les travaux du think tank israélien Institute for Advanced Strategic & Political Studies (IASPS), Washington a accéléré la création de l’AfriCom. Le véritable pouvoir qui gouverne les États-Unis depuis le coup d’État du 11 septembre 2001 a alors hissé Barack Obama à la Maison-Blanche et le général William E. Ward à l’AfriCom.
On se souvient que le sénateur d’origine kenyanne Barack Obama a travaillé activement à la création de ce dispositif et a entrepris une tournée spéciale en Afrique en août 2006 qui se termina par un débriefing au siège de l’AfriCom à Stuttgart. Il s’était particulièrement occupé des intérêts des firmes pharmaceutiques sur le continent noir et de la préparation de la partition du Soudan [3]. Le général Ward, quand à lui, n’est pas seulement un noir américain, il est aussi l’ancien responsable de l’assistance sécuritaire US à l’Autorité palestinienne, c’est-à-dire le coordinateur de sécurité entre Mahmoud Abbas et Ariel Sharon. Il fut chargé de la mise en œuvre de la « Feuille de route » et du retrait unilatéral des forces israéliennes de Gaza, préalable à la construction du Mur de séparation, à la séparation des Territoires palestiniens en deux (Gaza et la Cisjordanie) et à leur transformation en « bantoustans » distincts.
Le conflit de Côte d’Ivoire, qui oppose Laurent Gbagbo (élu par la majorité des Ivoiriens) à Alessane Ouattara (soutenu par une minorité d’Ivoiriens et par les immigrés burkinabés) amorce le plan de « remodelage de l’Afrique ». Encore faut-il trouver une porte d’entrée pour les troupes impériales, alors que tous les États africains se sont officiellement opposés au déploiement de l’AfriCom sur leur territoire. C’est là que le soulèvement libyen intervient.
La vague de révolte contre l’impérialisme qui agite le monde arabe depuis décembre 2010 a fait tomber le gouvernement de Saad Hariri au Liban, a provoqué la fuite de Zine el-Abbidine Ben Ali hors de Tunisie, la chute d’Hosni Moubarak en Égypte, des troubles au Yémen, à Bahrein et en Arabie saoudite, et des affrontements en Libye. Dans ce pays, le colonel Mouammar Khadafi s’appuie sur les Kadhafa (tribu du Centre) et la majorité des Makarha (tribu de l’Ouest). Il doit faire face à une vaste coalition qui, outre les Warfala (tribu de l’Est), compte aussi bien des monarchistes pro-occidentaux et des intégristes wahhabites que des révolutionnaires communistes ou khomeinistes. Washington a transformé cette insurrection en guerre civile : les mercenaires africains de la société israélienne CST Global sont venus sauver Khadafi [4], tandis que les mercenaires afghans des services secrets saoudiens sont venus appuyer les monarchistes et des groupes islamistes labellisés « Al-Qaeda ».
Outre les combats, la situation provoque une crise humanitaire internationale : en deux semaines, 230 000 immigrés ont fuit le pays (118 000 vers la Tunisie, 107 000 vers l’Égypte, 2 000 vers le Niger, et 4 300 vers l’Algérie).
Cette situation cruelle justifie une nouvelle « guerre humanitaire », selon la terminologie éculée de la communication atlantique.
Le 27 février, les insurgés fondent le Conseil national libyen de transition (CNLT). De son côté, le ministre de la Justice Moustafa Mohamed Aboud al-Djeleil, qui était l’interlocuteur privilégié de l’Empire au sein du gouvernement Kadhafi, se rallie à la révolution et créé un Gouvernement provisoire. Les deux structures fusionnent le 2 mars : l’étiquette CNLT est conservée, mais le Conseil est désormais présidé par Aboud al-Djeleil. En d’autres termes, Washington a réussi à placer son pion à la tête de l’insurrection.
Les premiers débats du CNLT nouvelle formule donnent lieu à de vifs échanges. Les pro-US proposent de faire faire appel à l’ONU pour empêcher les bombardements de l’armée loyaliste, ce que la majorité refuse. Le 5 mars, un diplomate britannique et une escorte de commandos des SAS débarquent par hélicoptère à Benghazi. Ils tentent de rencontrer le CNLT et de le persuader de faire appel au Conseil de sécurité, mais les insurgés refusent toute ingérence étrangère et les expulsent.
Coup de théâtre : Aboud al-Djeleil, qui ne parvient pas à faire évoluer la position du CNLT, le convainc d’instituer un Comité de crise présidé par Mahmoud Djebril. Ce dernier prend position en faveur de la zone d’exclusion aérienne.
Mahmoud Djebril (ministre de la planification) et Ali Essaoui (ambassadeur en Inde) ont rejoint les insurgés et ont été choisis par les Occidentaux pour représenter la Libye de l’après-Khadafi.
Les agences de presse occidentales s’efforcent de présenter Mahmoud Djebril comme « un intellectuel démocrate » qui réfléchissait depuis longtemps à l’évolution du pays et avait rédigé un projet intitulé Vision libyenne. En réalité, il siégeait aux côtés de son ami al-Djeleil dans le gouvernement Khadafi où il était ministre de la Planification. A l’instar de ce qui s’est passé dans les premiers jours des révolutions tunisienne et égyptienne, des cadres du régime tentent de se désolidariser du dictateur pour rester au pouvoir. Ils croient y parvenir en détournant le processus révolutionnaire et en servant les intérêts impériaux. Les voici maintenant qui agitent le drapeau rouge-noir-vert à l’étoile et au croissant du roi Idriss [5], tandis que Mohammed el-Senoussi, le prétendant au trône, déclare depuis Londres aux chaînes de télévisions saoudiennes qu’« Il est prêt à servir Son peuple ».
Le 7 mars, le Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui réunit l’Arabie saoudite, Bahreïn, les Émirats arabes unis, le Koweït, Oman et le Qatar, « demande au Conseil de sécurité de l’ONU de prendre les mesures nécessaires pour protéger les civils en Libye, dont l’imposition d’une zone d’exclusion aérienne ». Cette déclaration saugrenue dévie le débat du Conseil de sécurité qui, depuis la résolution 1970 [6], cherchait à faire entendre raison au colonel Khadafi en limitant ses déplacements et en gelant ses avoirs. Le CCG reprend au niveau étatique la proposition émise par l’ambassadeur de Libye à l’ONU, déjà rallié au CNLT.
Prétendument à l’initiative de députés, Mahmoud Djebril se rend à Strasbourg pour informer le Parlement européen de la situation dans son pays. Son transport est organisé par l’armée française. Sous l’impulsion du libéral belge Guy Verhofsdat et de l’écologiste franco-allemand Daniel Cohn-Bendit, le Parlement adopte une résolution appelant à une intervention internationale [7].
Le Premier ministre britannique David Cameron et le président français Nicolas Sarkozy adressent une lettre en sept points au président de l’Union européenne Herman van Rompuy [8]. Ils souhaitent que le Conseil européen extraordinaire reconnaisse le CNLT, soutienne une mise en accusation de Khadafi par le Tribunal pénal international et approuve une intervention militaire internationale. Cependant, leurs demandes sont rejetées [9]. L’Allemagne refuse de s’engager sur un terrain mouvant, tandis que la Bulgarie récuse le CNLT et accuse ses représentants d’être des criminels impliqués dans les tortures des infirmières bulgares longuement détenues par le régime.
Simultanément, les ministres de la Défense de l’OTAN se réunissent à Bruxelles pour préparer une possible zone d’exclusion aérienne [10].
Le CNTL —que la France a reconnu le 10 mars— remet le 12 mars une lettre au secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa. Le texte reprend la position saoudienne : il demande de « mettre fin à l’effusion de sang par le biais d’une décision imposant une zone d’exclusion aérienne en Libye et en reconnaissant le Conseil national de transition comme représentant de la Libye ». Immédiatement réunis à huis clos au Caire, les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe récusent la délégation officielle libyenne et reconnaissent le CNTL comme nouvel interlocuteur, puis ils satisfont à sa demande et saisissent le Conseil de sécurité des Nations Unies pour établir la « zone de non-survol ».
Cette décision doit être comprise pour ce qu’elle est : les régimes arabes fantoches, mis en place par les États-Unis et Israël font appel à leurs suzerains pour se maintenir. Le Conseil de sécurité peut décréter une zone d’exclusion aérienne, mais il ne peut pas la faire respecter. La mise en œuvre reviendra à l’OTAN. Ce sont donc les forces impériales, déguisées avec des casques bleus, qui cloueront au sol l’aviation libyenne en bombardant ses aéroports et ses installations fixes et mobiles de missiles sol-air, puis éventuellement, en abattant ses appareils en vol.
La Ligue arabe n’a pas indiqué le détail du vote. Sur 22 États membres, seuls 2 ont voté non : l’Algérie, qui craint la présence de l’OTAN sur sa frontière Est, et la Syrie, qui persiste seule contre tous à résister à l’hégémonie états-unienne et au sionisme. Il est probable que le Liban et d’autres se sont abstenus.
Contrairement à ce que laissent entendre les responsables occidentaux, l’Union africaine n’a jamais souhaité une intervention militaire étrangère. Au contraire, elle l’a explicitement rejetée le 10 mars [11]. Et pour cause : il est clair pour chacun de ses membres que le drame libyen est volontairement amplifié pour servir de prétexte au débarquement massif des forces armées états-uniennes en Afrique.
Sauver les monarchies du Golfe
Dans le Golfe, l’Arabie saoudite est le centre du dispositif impérial. Au début du XXe siècle, cet État a été créé par la famille des Saoud avec l’appui des Britanniques, à l’issue de guerres de conquête extrêmement meurtrières. Avec ses réserves pétrolières —les plus importantes du monde—, il est tombé dans l’orbite états-unienne à la fin de la Seconde Guerre mondiale. L’accord du Quincy, conclu entre le roi Ibn Saoud et le président Roosevelt, fait obligation aux Saoud d’approvisionner en pétrole les États-Unis et fait obligation aux États-Unis de protéger la famille régnante (et non le pays).
L’Arabie saoudite n’est pas à proprement parler un État et n’a pas de nom, c’est juste la partie d’Arabie appartenant aux Saoud. Ceux-ci la gèrent dans leur intérêt personnel (et celui des États-Unis) et mènent ostensiblement une vie de débauche bien éloignée de l’austérité wahhabite dont ils se réclament. Le roi Ibn Saoud ayant eu 32 épouses et 53 fils, il a été convenu pour limiter les conflits familiaux que la couronne ne se transmettrait pas de père en fils, mais de frère à frère. Son fils aîné étant mort de maladie, c’est son fils cadet, alors âgé de 51 ans, qui lui succéda en 1953. Puis son troisième fils, alors âgé de 60 ans, en 1964, et ainsi de suite. Le roi actuel est âgé de 87 ans, il a récemment subi de lourdes opérations et n’en a probablement plus pour longtemps à vivre. Son frère Sultan, qui devrait lui succéder, est atteint de la maladie d’Alzheimer.
De tout cela, il résulte un régime impopulaire et fragile, qui a déjà failli s’effondrer en 1979. C’est pourquoi aussi bien Riyad que Washington observent avec crainte les insurrections arabes qui le cernent, au Yémen et au Bahreïn.
L’armée saoudienne est déjà présente au Yémen. Avec l’aide de la CIA, elle espère aider le président Ali Abdullah Saleh à mater la révolte. Reste Bahreïn.
Bahreïn est une petite île de la taille de la Micronésie ou de l’île de Man. Au XVIIIe siècle, elle a été prise à la Perse par les Al-Khalifa (des cousins de la famille régnante au Koweït). La monarchie est donc sunnite alors que la population d’origine est arabe chiite. À la différence des autres monarchie du Golfe, son économie n’est pas centrée sur la rente pétrolière. Il y a cependant une forte immigration (environ 40 % de la population totale), principalement venue d’Iran et d’Inde.
Ian Henderson, tortionnaire au service de Sa Majestée Elizabeth II, a maintenu l’ordre à Bahreïn durant quarante ans.
En 1923, le Bahreïn est tombé dans l’orbite britannique. Londres a déposé l’émir et placé son fils, plus conciliant, sur le trône. Durant les années 50 et 60, nationalistes arabes et communistes tentèrent de libérer le pays. Le Royaume-Uni répondit en dépêchant ses meilleurs spécialistes en répression, dont Ian Henderson, désormais connu comme le « boucher de Bahreïn ». En définitive, le pays retrouva son indépendance en 1971, mais ce fut pour tomber dans l’orbite des États-Unis qui y installèrent leur base militaire navale régionale et y attachèrent la Ve flotte. Les années 80 furent le théâtre de nouveaux troubles, inspirés par l’exemple de la Révolution iranienne. Dans les années 90, l’ensemble des forces d’oppositions s’unirent —à la fois marxistes, nationalistes arabes et khomeinistes— durant une longue intifada.
Alain Bauer, conseiller de sécurité de Nicolas Sarkozy, a été chargé de réorganiser la police de Bahreïn.
Le calme ne revint qu’en 1999 avec la montée sur le trône du roi Ahmad. Despote éclairé, il institua une Assemblée consultative élue et favorisa l’accès des femmes aux postes à responsabilité, ce qui lui concilia son opposition historique, mais lui aliéna les extrémistes de la minorité sunnite sur laquelle repose son régime.
Depuis le 14 février 2011, des manifestations se succèdent dans l’île. Initialement organisées par le Wefaq, le parti khomeiniste, elles dénonçaient la corruption et le système policier. Il s’agissait de réformer la monarchie et non de l’abolir. Cependant, le succès populaire du mouvement et la brutalité de la répression ont conduit à une rapide radicalisation, malgré une timide tentative d’ouverture du prince héritier [12].
Le prince Khalil bin Ahmad bin Muhammad Al Khalifa, ministre des Affaires étrangères du royaume de Bahreïn (au centre) et ses amis de l’American Jewish Committee.
La monarchie a perdu sa légitimité après les révélations du resserrement de ses liens avec le mouvement sioniste. Depuis 2007, les Khalifa ont tissé des liens avec l’American Jewish Committee. Selon l’opposition bahreïnie, ils ont été noués par l’entremise d’Alain Bauer, le conseiller du président français chargé de la refonte du système policier bahreïni.
Le secrétaire US à la Défense, Robert Gates, est venu le 13 mars 2011 à Manama rencontrer le roi de Bahreïn pour lui apporter le soutien des Etats-Unis. Le lendemain, l’armée saoudienne est entrée dans le royaume pour écraser la rébellion.
Désormais, la plupart des manifestants luttent pour le renversement de la monarchie ; ce qui constitue la ligne rouge à ne pas franchir aux yeux des autres monarchies du Golfe et de leur protecteur états-unien. C’est pourquoi le secrétaire US à la Défense, Robert Gates, s’est rendu le 13 mars à Manama. Officiellement, il a invité le roi à prendre en compte les réclamations de son peuple et à trouver une issue paisible au conflit. Bien sûr, ce type de conseil ne ressort pas d’un secrétaire à la Défense, mais d’un secrétaire d’État. En réalité, M. Gates est venu conclure le volet politique d’une opération militaire déjà prête.
Le lendemain 14 mars, les cinq autres monarchies du Conseil de coopération du Golfe ont donné leur accord pour l’activation du « Bouclier de la péninsule », une force d’intervention commune, prévue de longue date pour contenir la possible expansion de la Révolution khomeiniste. Le soir même, 1 000 soldats saoudiens et 500 policiers émiratis sont entrés à Bahreïn.
L’état d’urgence a été décrété pour trois mois. Le peu de libertés qui étaient tolérées ont été suspendues. Le 16 mars à l’aurore, les forces des monarchies coalisées, armées et encadrées par les États-Unis, ont délogé les manifestants des lieux où ils campaient, utilisant des gaz de combat à la place de gaz lacrymogènes, et des tirs à balles réelles. Les autorités reconnaissent plus de 1 000 blessés graves, dont plusieurs centaines par balles, mais uniquement 5 morts, ce qui est un ratio peu crédible.
La Doctrine Obama
Washington a donc tranché. Après avoir tenu un discours lénifiant sur les Droits de l’homme et avoir salué avec un enthousiasme forcé le « printemps arabe », l’administration Obama a choisi la force pour sauver ce qui peut l’être encore.
Comme lorsque les communistes renversèrent la monarchie afghane, c’est le vassal saoudien qui a été chargé par Washington de conduire la contre-révolution. Il a armé une faction de l’opposition libyenne, et a substitué au débat onusien sur des sanctions contre la Libye, le débat sur la création d’une zone d’exclusion aérienne, c’est-à-dire sur l’intervention militaire. Il est intervenu militairement à Bahreïn.
Rien ne distingue la « doctrine Obama » de la « doctrine Brejnev ». En 1968, les chars du Pacte de Varsovie mettaient fin au « printemps de Prague » pour préserver l’Empire soviétique vacillant. En 2011, les blindés saoudiens écrasent le peuple bahreïni pour préserver l’Empire anglo-saxon.
L’opération a été conduite dans le silence assourdissant des médias occidentaux, hypnotisés par les catastrophes naturelles et nucléaires qui frappent le Japon au même moment.
La Révolution française avait dû faire face à l’invasion des monarchies coalisées. La Révolution russe a dû affronter les armées blanches. La Révolution iranienne a dû résister à l’invasion irakienne. La Révolution arabe doit désormais vaincre l’armée saoudienne.
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Thierry Meyssan
Analyste politique français, président-fondateur du Réseau Voltaire et de la conférence Axis for Peace. Il publie chaque semaine des chroniques de politique étrangère dans la presse arabe et russe. Dernier ouvrage publié : L’Effroyable imposture 2, éd. JP Bertand (2007).
Les articles de cet auteur
[1] Lire : L’Effroyable imposture 2. Manipulations et désinformations, par Thierry Meyssan, Editions Alphée-JP Bertrand, 2007.
[2] « Discours à l’université du Caire », par Barack Obama ; « Le discours d’Obama au Caire », par Fidel Castro Ruz ; « Obama et les arrières-pensées de la main tendue aux musulmans », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 4 et 9 juin 2009
[3] « L’esperienza politica africana di Barack Obama », par Thierry Meyssan, in Eurasia, Rvista di Studi Geopolitici, Vol. 3, 2009.
[4] « Israël vole au secours de son allié Khadafi », « La société de mercenariat CST Global et le criminel de guerre Israel Ziv nous écrivent », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 3 et 7 mars 2011.
[5] « Quand flottent sur les places libyennes les drapeaux du roi Idris », par Manlio Dinucci, Réseau Voltaire, 1er mars 2011.
[6] « Résolution 1970 du Conseil de sécurité », Réseau Voltaire, 26 février 2011.
[7] « Résolution du Parlement européen sur le voisinage sud, en particulier la Libye », Réseau Voltaire, 10 mars 2011.
[8] « Lettre conjointe de Nicolas Sarkozy et David Cameron à Herman Van Rompuy sur la Libye », Réseau Voltaire, 10 mars 2011.
[9] « Déclaration du Conseil européen sur le voisinage sud, en particulier la Libye », « Remarks by Herman Van Rompuy at the press conference following the extraordinary European Council on EU Southern Neighbourhood and Libya », Réseau Voltaire, 11 mars 2011.
[10] « Press conference by Anders Fogh Rasmussen on Libya », Voltaire Network, 10 mars 2011.
[11] « Communiqué de l’Union africaine sur la Libye », Réseau Voltaire, 10 mars 2011.
[12] « Crown Prince Salman bin Hamad bin Isa Al Khalifa interview with Bahrain TV », Voltaire Network, 6 mars 2011.
Merci pour l’info, article très intéressant.
J’ai qu’une chose a dire : CLINTON DEGAGE
ton pays a financé boul ali pendant des années et voila qu’elle se ramene pour parler de démocratie
les arabes qui paye pas l’US
la Diplomatie americaine aider les TUN.
see Wekileecks doc.
Let me try to explain Alhaq and dont close the door, let’s make this conversation constructive and take every single opportunity that may arise for us.
Miss Clinton, you keep talking about safety and keep hidding behind the same speech or maybe you totally misunderstood the people demands, you are talking about security while we would like to talk about the economy.
We are very glad of your visit in Tunisia and the efforts you have provided these last few weeks months to manage the crisis, especially on the humanitarian side, much appreciated.
You have been supporting this regime for years and it’s gonna take couple of years to regain the trust of our people since it’s obvious that your previous programme was not efficient to provide better life conditions to our people. It’s time for a change, Miss Clinton.
We dont really care about what has been done in the past, we would rather look with confidence at our future.
What we need to hear from you right now is how do you intend to reinject the money into the tunisian economy, how many jobs will be created, how many foreign companies are going to invest in our country and what would be the benefits for the tunisians people.
We like to see much more investment, also coming from the gulf countries investing in arab countries and arab people leading in arab nations.
We heard a lot of real estate projects like these ones http://futureoftunisia.blogspot.com/ and so many others.
This is not the first time we are asking Washington and we are wondering what exactly you are waiting for to start building?
Thanks for your interests,
Mikey
Mikey,
Your intervention is in a constructive way.
M.Clinton, before coming to Tunisia , has located front of the Congress the position of the entire foreign policy of the United States.
She defended the projects that correspond to the state budget devoted to American foreign policy.
She demonstrated that the civil action is more appropriate and creates better relationships with countries in the international community.
The military based in Iraq and Afghanistan have praised the civil action and share her’s views.
First ,she arrived to congratulate Tunisians .She arrived also with business leaders who are willing to invest in Tunisia.
She said , the United States are willing to strengthen economic ties with Tunisia.
I recall here that the sum of trade with the United States represents only 3% currently. It’s indeed too small.
About your question to her : “what exactly are you waiting for to start building? “I think in turn she showed the path.
It ‘s now to the Tunisians to demonstrate innovation and imagination to act without any complex.
There are many areas where they have a say. Is there any relationship healthier than this one ?
The state budget has not been approved or approved with a few reticences between republicans and democrates, we still feel lots of division in the people of the congress, the reforms in the US are very hard to implements since a few months, Obama is trying hard but so far didnt succeed to convince everyone, health care system is not working efficiently either, like the environmental issue while we are talking about global warming, taxes reforms and so on – so what guarantees do we have if their own programme is not working properly?
We dont need someone to congratulate us, what we need this time is results and fast.
3% is ridiculous amount of money while we are talking about billions, you better show up with a better program for all of us Miss Clinton and not only for the interests of a few ones. I would suggest we try all together to relaunch the economy and get over the recession time, have a look at this one:
http://www.ncdcme.com/page1/page1.html
STI CAZZI, ANDASSE AFFANCULO LEI E QUEL FROCIO DI MARITO CHE SI RITROVA, PUTTANA….
AMERICANI DI MERDA
la sua Filla maritto con uno grandi scorredgo
Pouvez-vous svp m’indiquer un lien vers son texte d’origine ? Merci.