Cher ami,
J’ai à te dire
Il y a tant à écrire
Non pas des souvenirs
Mais cette fois de l’avenir,
Ca va soulager ton cœur
Essuyer tes pleurs
Voici le récit de la lueur
Qui vient effacer nos malheurs,
Tes concitoyens se sont levés
Et au tyran ils ont dit assez
Il leur a résisté sans succès
Tes compatriotes ont crevé l’abcès,
Tes concitoyens t’ont fait honneur
Tu as été la figure de l’éclaireur
D’autres ont soutenu ta ferveur
Et ont défié le régime de la terreur,
Ton eZINE tu as fendu
Avec sagacité tu as combattu
Et ta dignité tu as défendu
En tenant tête aux sangsues,
Tu as fait face à la censure
Tu as trouvé mille tournures
Pour contourner les coupures
Et agacer cette horrible dictature,
Tu nous a tous promis
Que le chemin est béni
Qu’on ne doit pas être affaibli
Et que des jours meilleurs nous serons servis,
Les voies du netoyen sont interminables,
C’était ta vision remarquable
Cela avait sonné comme une fable
Tu as ouvert cette voie en lion indomptable,
Tu as pris avec courage le cyber maquis
Avec ruse tu as publié tes « proxy »
Tu as été traqué, harcelé et poursuivi
Mais le dictateur n’a eu qu’un sursis,
ettounsi tu as pris pour pseudonyme,
Tous les tunisiens étaient tes homonymes
De ton coté tu as mis tous les anonymes,
Il a fait de toi le prisonnier de l’internet
Mais toute une jeunesse s’est joint à la fête
Un symbole tu devins pour qui réclame sa tête
Il a voulu gagner du temps avec une milice qui s’achète …
Mais aujourd’hui il regrette, oui, tu sais, combien il était bête !
Zaba a voulu faire taire le bruit des claviers
Sur la toile il a fait d’autres prisonniers
Il a voulu nous enterrer sous le gravier
Mais les honorables voix n’ont cessé de crier,
De ce pantin tu as fait une satire
Tu as voulu le combattre par le rire
Depuis il n’arrivait plus à dormir
Et la rue a fini par le faire fuir,
Il a fait du SMSI sa couverture
N’a pas épargné YouTube de la censure
Twitter a du subir toutes les coupures
Mais Facebook a été sa fatale bavure,
Des anonymes qui ont tant souffert du régime
Ce système qui depuis des décennies les envenime
Dans une ère cédée qui à feu doux les décime
N’ont attendu qu’un signe pour qu’ils se raniment,
Dans le désert de la liberté
Ils nous a tous assoiffés
Et notre dignité il a voulu spolier
Mais nous avons refusé de nous plier,
Avant que la dernière goutte s’assèche
Voici qu’est apparue la brèche
Comme si la mère d’Ismaïl a eu la dépêche
Et la source de la liberté jaillit comme une flèche,
Bouazizi, soudain, a allumé la flamme
Qui s’est vite propagée à son grand dam
Comme si c’était un signal à toutes ames
Et Zaba est parti sans le temps qu’il s’exclame
Aujourd’hui c’est la tête de tous les tyrans qu’on réclame,
L’histoire de Bouazizi s’est répandue sur toutes les places
Tous les anonymes ont jailli derrière leur écran à la surface
De leurs torses ils ont défié les balles en toute audace
Jusqu’à ce que le dictateur se retire comme une limace
Nul ne permettra que ton histoire de nos mémoires s’efface,
Tu aurais du voir le perfide imposteur
Froides et glaciales étaient ses sueurs
Quand a été abattu le mur de la peur
Et quand il en a vu de toutes les couleurs,
Les lâches nous ont pris pour des fous
Ils se sont recroqueviller dans leurs trous
Ils ont crié gare ! fidèles à leur esprit ripoux
Demain nous n’aurons plus un sou,
Cher ami, sache que ceci n’est pas la fin du scénario
Les opportunistes ont voulu se partager le gâteau
Les traîtres d’hier ont voulu s’habiller du renouveau
Mais ces charognards seront renvoyés au caniveau,
Les braves à la Kasbah ont porté le flambeau
Ils n’ont voulu lâcher aucun morceau
Jusqu’à ce que la dictature parte en lambeaux
Plus jamais nous ne trahirons le drapeau,
Tu as porté la voie de la liberté
Bouazizi a soulevé la voie de la dignité
Nous avons appris de nouveau la solidarité
Nous avons surtout retrouvé notre fierté
Et nos valeurs sont redevenues fraternité,
Fêtent aujourd’hui l’indépendance
Et toutes les futures descendances
Te vaudront d’éternelles reconnaissances,
Le monde nous prend aujourd’hui pour exemple
Nous serons les bons gardiens du temple
Jusqu’à ce que notre démocratie bourgeonne
Et que notre pays de nouveau rayonne,
Qui aurait pu croire à tes desseins
C’était écrit dans le livre du destin
Que Dieu te bénisse et garde en paix les tiens
Nous marcherons vers un avenir meilleur, c’est certain.
Walid [eFighter]
http://larepubliquedekacem.blogspot.com/2008/11/blog-post_08.html
http://www.tunezine.com/article.php3?id_article=27
je remarque ci qlq.chose du diablemofobie !!!!
ISLAMISTES NE TOUCHER PAS LA REVOLUTION TUNSIENNE
Merci Walid,
Garde la flamme …!
Un très beau poème. J’ai beaucoup pleuré en le lisant…
Que Dieu bénisse Zohair Yahyaoui et Mohammed Bouazizi et tous les martyrs. Grâce a eux nous sommes LIBRES.
Merci
On a beaucoup de martyrs avant et après cesser d’en parler .
A tous ceux qui, avec leur sang, ont rendu cela possible: merci…
Un hommage qui vient sûrement du coeur, mais ton niveau baisse dramatiquement vieil homme, mouch normal, si tu appelles ça de la poésie…..FATMA BOUSSIHA c’est A.FRANKLIN.
Bravo, j’adore!
Ce poème est écrit avec le coeur. Un mélange d’amour, de joie, d’amertume et beaucoup de pudeur. Un bel hommage.
c’est clair que c’est écrit avec le coeur. Un mélange d’amour, d’amertume, de joie et beaucoup de pudeur. Un bel hommage
on t’aime notre fils bouazizi fils de la tunisie.
soyons tous a travers le monde la ou les libertés sont en prison des ZOUHAIR en puissance l’Amour doit triompher dans la liberté