Par Mouldi Neili,
Difficile sinon impossible, d’équilibrer un déséquilibre instantané, durable et occasionné par tout un chacun et que l’on va revivre pour si longtemps. Si Dieu a créé cet équilibre depuis des millénaires, vous n’avez jamais vu et entendu que la lune est venue s’écraser sur la terre ou bien celle-ci graviter en chute libre vers le soleil ou tel ou tel comète aller effriter tel astre à longueur de milliards d’années. Mais de nos jours tout semble pousser vers le chaos total et comme chaque chose a un début, elle aura certainement une fin qui s’approche, avec une vitesse vertigineuse, de façon hara hara, zenga zenga, dar dar, bit bit, ferd ferd, vers l’apocalypse mondial. Un jour tout finira et comment ?
Après Dieu ce sont ces types de gens qui depuis leurs palais dorés de vie de pachas et de commandement, vides de tout bon sens et de savoir, affamés du pouvoir et de la matière, gonflés par tous les moyens minables du tambour au massacre, mènent avec une double mesures acharnée et sans fin du chaud et du froid à leur guise. On vous aime fort car on vous vend à vous seuls et pas les autres, les meilleures armes pour tuer votre frangin ou vous entretuer sinon on vous y tue dedans. On vous surveille de très loin et on vous suit à la loupe, gare à vous si vous leur dites un seul non ou que vous soyez du côté opposé. Autrement dit on ne vous aime pas du tout du fond du cœur mais, obligation de non moralité et de puissance imaginaire, l’on fait semblant pour garantir leur pérennité.
Tant qu’on y arrive on y reste voire à vie. Au pire des cas on s’en va avec une petite fortune. Et on emploierait tout pour tout déséquilibrer et quant on intervient pour remédier à telle situation ou telle posture, on devrait m’applaudir d’avoir rendu le diapason à sa meilleure place, de stabilité provisoire, généralement voulue instable et en fonction des situations présentes ou concurrentes. Mais on n’en comprendrait jamais l’aimant ou l’intérêt camouflé derrière son sac d’argent ou sa table d’exposition ou même son opération de démonstration. Après coup et mise à sac, vous allez trouver qu’un tel député de collectivité n’était que patron de bar. Et tel autre gouverneur de région ou délégué de localité n’était que mannequin bien entouré et très habillé alors qu’il gère des champs agricoles vastes au visu de tout le monde ou des hôtels de luxe éparpillés au dépens d’une loi de tiroirs. Ou tel arnaqueur, avec ou sans emploi, avec ou sans papiers, en profiteur farouche et incontesté qui gagne une dizaine de millions par jour alors qu’il ne porte qu’un badge de vendeur et revendeur (habbat) au marché du gros de tel ou tel terroir. Il achèterait par exemple votre tonne de tomates à 100 millimes le kilogramme, contre un chèque signé et coupé de son chéquier, et il le revendrait avant la fin de la journée et au même endroit à 400 millimes le kilogramme en empochant un chèque en contrepartie. Ainsi dans son bilan journalier, tout calcul fait et en l’air, 300 dinars plus le reste de ses affaires du jour montent en flèche à une moyenne exorbitante. Il n’a rien semé, il n’a rien récolté, il n’a rien transporté, il n’a rien payé et sans rien faire sauf en s’imposant intermédiaire, forcé ou pas, comme ses multiples compatriotes et semblables sans aucun contrôle possible, tel est un résultat d’enrichissements et de magouilles qui élargit le vide entre deux extrêmes de plus en plus séparés et impossible de combler. Ces types de chèques, bons et mauvais, ne vont certainement pas aboutir dans des cimetières ni aux tiroirs, jamais, mais chez des banquiers emmerdant aussi bien pour les AEF (avec emploi fixe) qui ont la corde au cou par la force de crédits vitaux, que pour les (SPL) sociétés privées locales dans tous les services économiques, sans différence particulière à part les méthodes d’affaires et d’emploi inadéquates de certaines grosses cylindrées, qu’on en parlera, que pour quelques (PRR) peureux régionaux richards qui n’osent investir leurs millions de dinars dans des projets incertains au profit de la collectivité, pour une raison ou une autre, et préfèrent les garder en comptes bloqués et n’en profiter que de leurs gros intérêts suffisants pour un cercle fermé, que pour les (SEAT) sages étrangers qui aiment la Tunisie, potentiellement forte toute comparaison faite dans un tiers monde en effervescence, qui veulent investir leurs devises pour un rapport plus gros que chez eux ou ailleurs où la concurrence bât son plein et sans merci.
Ces banquiers qui nous disaient que le client est roi et redis par leurs huissiers ou avocats et leurs agents ou conseillers, ne cherchaient à vrai dire et après les avoir démasqués que leurs profits personnels. Sachant qu’ils s’accréditent, tous ces gens, des fonds bancaires, qui ne sont pas les leurs, à 0 % d’intérêt et à des montants incalculables et incontrôlables de leurs seules banques où ils travaillent (ne parlant pas de banque à banque, c’est un autre morceau). Ils vous attendent la fin du mois quand votre salaire est juste viré ou que vous venez déposer un crédit mensuel pour que tout de suite et au cours de la même journée, avant la fermeture et nivellement des caisses, ils en prélèvent les montants de leurs crédits, les enregistrent en leurs noms respectifs, puis les reprennent de la même caisse qui est à leur disposition pour enregistrer votre virement ou votre déposition. En fin de compte, l’intéressé n’a rien donné de sa poche, c’est du mien ou du votre, et tout semble paradoxalement règlementaire sans aucune équivoque. Pourquoi ne pas y mettre l’heure et la minute de ces types de transactions du cher client et du fameux banquier. D’ailleurs pourquoi ce dernier aurait un tel avantage, ou celui travaillant à la STEG et qui ne paye ses factures de consommation électrique et de gaz ? Sont-ils des surdoués ? Pourquoi ne pas y rajouter ceux de la SONEDE et les autres ? N’est-ce pas un système de ségrégation ? Et pourquoi ces voitures personnelles de fonction ? Vous allez dire que c’est un privilège. Pourquoi ne pas le généraliser ? Vous allez dire que le budget de l’État ou autre ne le permet pas. Pourquoi ne pas le dire avec transparence à tout le monde. Vous allez dire que ce n’est pas possible ou que ce n’est pas votre travail ou que ce n’est pas de votre ressort. Et rebelote, le flou persiste et le déséquilibre endure tant que ce système continue à fonctionner sans prise des mesures correctives minimales, admissibles et claires pour éviter d’éventuels ou futurs dérapages et pour redresser les pendules de certains gens accoutumés à de mauvaises habitudes voire injustifiées.
Effectivement, nous avons presque oublié nos meilleures coutumes et les bonnes traditions de nos ancêtres. Étant pessimiste de pouvoir bientôt, ou dans une dizaine d’années, revoir une Nouvelle Tunisie équilibrée, plus rien ne me rassure jusqu’à présent et les indices en sont nombreux, variables en intensité et partout dans le pays, pour espérer d’être plus optimiste. Ni avant et ni après le 14 Janvier, tout me semble inchangeable, aux 2 visages et hors de portée du simple citoyen pour vivre en respectueux et respecté. Perdues de vue, nos bonnes habitudes nous les trouvons appliquées et bien conservées ailleurs, chez des Occidentaux ou des Nippons par exemple, très disciplinés et calmement incomparables malgré leurs détresses successives. On peut encore les trouver chez nous mais dans le fond fin du terroir ou de la campagne, s’il en reste quelques plumes, et rarement en villes surpeuplées et avides du qu’on dira-t-on. N’a-t-on pas vu de café brulé ou cassé ou détruit lors des derniers évènements ? Non, au contraire, ils craquaient, font le plein et le ré-plein sans souci. Le prix moyen à payer, cinq cent millimes, était clair et à la portée de la majorité. Par contre ceux des chics et qui demandent des prix aberrants restaient vides tout comme les hôtels, à l’image de leur fréquentant. En zone urbaine, tout semble chaotique par l’exode incessante vers la ville et la mer, même les Africains noirs, filles et garçons, ont pu y trouver leurs refuges et font leur loi sans aucun respect de l’autre (allez voir les résidences à étages, leurs bruits, leurs tenues et leur savoir-vivre), et par là une nouvelle donne de sociétés et de cultures, plus individualistes et pressées, qui se heurte à l’ancienne; de plus en plus dépassée et vieillie. Repoussées par une jeunesse locale et nombreuse qui ne demande que justice, égalité et liberté, toutes les coutumes se mêlent et pèsent lourd sur le mental des sages. N’est-ce pas la devise menée depuis l’indépendance du pays pour éduquer, émanciper et équilibrer un post-colonialisme noir et sombre ? Et combien de temps s’est passé pour se retrouver au même pas ? C’est aussi vrai que 60 ans, ou à peu près 2 générations, n’est pas assez pour tout changer, comme on l’a fait aujourd’hui, et d’autres ont bien avancé à pas de géants, comme l’Allemagne ou le Japon, mais faute de guidage serein et d’accompagnement compétent, nous nous retrouvons face à un virtuel colonialisme : Vous voulez l’éducation de vos prochains, on vous y aidera mais sous conditions de ne pas atteindre des lignes rouges. Vous voulez de l’argent pour vous subvenir à vos besoins, on vous aidera mais sous conditions d’acheter leurs produits. Vous voulez vous entretuer, on vous aidera mais sous conditions d’acheter tel ou tel armement avec munitions. Vous voulez penser, on vous aidera mais sous conditions de ne pas penser comme lui ou écrire ce que vous voulez et contrôler votre tête pensante. Vous voulez opprimer votre peuple ou votre voisin, on vous aidera mais à conditions de ne pas m’y mêler. Que voulez-vous ? On est disposé de tout mettre à vos mains mais à conditions de ne pas discuter ou marchander. Allez et sans plus, vous êtes avec ou contre moi ? Oui Monsieur, Oui Madame, je vous suis et je suis avec vous. C’est pourquoi il ne faudrait trop espérer à gagner le peu de liberté que vous espérez (on est votre garant), ni la justice dont vous rêver (on est votre justicier), ni l’égalité que vous recherchez (on est votre rassurant et si vous voulez avec véto). It depends on mine interests and objectives. Fire and forget your dam habits or go to hill (de façon ironique mais indirecte). I hate you (small yellow smile and) never forget don’t go out from your borders; keep away, hick with you. Sorry Sir. Sorry …Ok …I’ll stay home till you let me know how to proceed.
Au moment où les chaires et os apprennent à danser en buffets et à l’agonie aux cours continus, de mezoued, tambour et leurs compagnies, qui ne s’arrêtent même tard les nuits, les autres lisent, relisent, analysent et exploitent la moindre note de votre Histoire du bon vieux temps jusqu’à votre dernier jour de vie et même avec en projection les prochains 100 ans après votre décès. La pire question est pourquoi vous a-t-on choisi parmi tant d’autres sur la planète Terre. Quant à eux, ils ont déjà commencé à meubler l’espace et à acheter leurs terrains à bâtir dans les cieux et les mers. La réponse est simple et double : d’une part, même en vous écrasant, en vous coupant en morceaux ou en vous tuant le souffle, vous n’abandonnez jamais et d’autre part vous dormez sur des gisements de pétrole, gaz et or dans des déserts à vue de satellites infinis, facilement et sans aucune recherche scientifique, que vous ne méritez plus, rien qu’en voyant ce que vous aviez fait à vos poulains. On a pu longtemps se taire et les laisser aller pour en tirer profit maximal avec un bâton à la main pour qu’ils ne franchissent une des lignes rouges. Le Maréchal Ammar vous aimez bien le revoir, comme tout un monde, non ? Malheureusement pour tout ce monde, surveillants et surveillés, pauvres et richards, athée ou religieux, noirs et blancs, du Sud et du Nord, petits et grands, faible et puissant, tous leurs faux calculs tombent à l’eau. Ils se croyaient même éternel tant qu’ils sont debout, comme on le dit chez nous et après eux c’est le déluge. Heureusement que l’éveil de ce magique peuple toujours considéré auparavant ignorant, hypnotisé et sans esprit, n’a pas tardé d’avoir lieu pour dire haut que la vie qu’on mène jusqu’ici, et partout dans le monde, n’a plus de valeur sans le respect et dans la merde. Si les 80% de richesses, en Tunisie, et de même dans le monde, n’en profite que seulement 20% de gens, et l’on peut déduire le reste, de quel équilibre va-t-on nous faire cogiter ou nous laisser le comprendre très logique et pis encore quant il s’agit d’argent virtuel qu’on n’aperçoit pas ?
Personne ne pourrait me convaincre, non pas du jour au lendemain, mais surtout à court et aussi à long terme, que demain sera meilleur, plus solidaire, plus stable, plus sécuritaire, plus vivable, plus réel et sans conflits, sans armes destructives, sans rancunes, sans bassesses, sans tyrans, sans profiteurs, sans déséquilibres. Quant on le prouvera, je dirai que j’ai eu tort d’avoir marre et d’être aussi franc ou direct, que je m’en excuserai et je tirerai chapeau bas à tous ceux qui m’ont contredit pour le meilleur de l’humanité. En m’exprimant de cette façon, au moins il y a quelque chose qui s’apaise dans mon âme et conscience grâce à tous les martyrs et vous tous.
Bravo pour ton article. Avec le cœur sans doute tu décris la civilisation actuelle tel que l’a bâtit le capitalisme. Ton titre à lui seul explique la situation. Ce que tu décris par rapport aux banques envers les particuliers s’applique aussi pour les états et c’est par un effet pyramidale que cette pression des banques sur les états s’exerce sur les populations. Tout est fait pour asservir, asservir les nations, asservir les peuples.
La politique aujourd’hui se résume au contrôle des masses, pas d’avenir, pas de perspective puisque l’état nation disparait au profit du village global mondialiste.
T’es tu déjà poser la question de savoir s’il était légitime de payer ses factures d’Électricité ou d’eau…ça parait insensé de penser ça? Mais n’est ce pas plus insensé que les gouvernements fassent payer ce qui devrait être gratuit? A qui appartient la terre? A qui appartiennent les ressources d’un pays si ce n’est au peuple.
Un film Egyptien que tu connais peut être devrais bien te faire rire et complète ma réflexion, il s’agit de “A3iz حكي” avec Ani Ramzi. (“Je réclame mon dû”)