Par Zeineb Turki, médecin, Tunis,
Electoralement parlant, le plus probable est donc l’émergence d’un équilibre entre deux courants conservateurs, l’un néo-bourguibiste, l’autre néo-islamique, dont le dénominateur commun serait leur capacité à s’implanter dans le pays, à renoncer à certains de leurs vieux démons respectifs, et à tirer parti de l’animosité réciproque qu’ils se portent, au gré de la vieille logique des «ennemis complémentaires et du «transformisme»: «Si nous voulons que tout reste tel que c’est, il faut que tout change», dira Ben Tancrède, prêt à se résigner à un pacte de sécurité avec la Nahdha pour conjurer la menace sociale (…)
Extrait d’un article paru le 29 mars dans Mediapart sous la plume de Jean-françois Bayart (Politologue, spécialiste de politique comparée, directeur de recherche au CNRS) sous le titre de “Tunisie la partie n’est pas jouée“
Force est de constater que ce ne serait pas du cynisme que de dire qu’en l’état actuel des choses, nous avons de fortes chances de donner raison à Jean-François Bayart. Tandis que le gouvernement de transition, malgré sa bonne volonté affichée, peine à rétablir la confiance avec une partie du peuple traumatisée, parfois manipulée par un syndicat fort qui tente de faire oublier qu’il n’a pas balayé devant sa porte, et par des partis d’extrême gauche, qui faute de programme viable tentent de surfer sur la vague révolutionnaire quitte à mettre le pays à genoux pour servir leur propres ambitions politiques, les manifestations et sit-in continuent et les revendications, dont certaines sont légitimes, dénotent toutefois d’une certaine impatience et d’autres complètement déraisonnables rythment notre vie.
Sommes-nous condamnés à voir notre révolution aboutir à un paysage politique dominé par Ennahdha et les nouveaux partis issus du RCD ?
Certainement pas ! Ce qui s’est passé depuis l’immolation de Mohamed Bouazizi jusqu’à la fuite indigne de l’ex président a prouvé au monde entier que rien n’est joué d’avance et que la fatalité n’existe pas. J’appelle mes concitoyens à se mobiliser autour des vraies valeurs qui ont accompagné notre révolution : Liberté, dignité, justice sociale.
Accordons le bénéfice du doute à Mr Béji Caid-Essebsi et à son gouvernement dont la mission se termine, faut-il le rappeler, à la suite des élections de l’assemblée constituante. Laissons Mr Yadh Ben Achour mener sa délicate mission dans la sérénité et prouvons à tous les dictateurs du monde qui tremblent du haut de leurs trônes usés que la révolution pacifique et magnifique menée par le peuple tunisien ne connaitra pas la désillusion d’une révolution iranienne qui a chassé une dictature corrompue pour mettre à se place une autre plus barbare et plus liberticide.
J’appelle mes concitoyens à se mobiliser autour des valeurs de la république, à lutter pour sortir les partis politiques qui se sont véritablement opposés à Ben Ali de leur abime, et à les aider à effacer les stigmates de dizaines d’années de verrouillage de la vie politique. Certes ils n’ont pas initié notre mouvement populaire spontané et magnifique mais il ne faut pas oublier les années de militantisme des hommes et des femmes au sein de ces partis. Faisons en sorte que le sang de nos victimes ne profite ni à Ennahdha, qui malgré son discours qui se veut rassurant, ne correspond pas aux aspirations de liberté des jeunes qui se sont révoltés dans tous les coins de la Tunisie, ni à l’ex RCD rebaptisé “l’initiative” ou “”Al Watan” dont le passé est trop sulfureux pour qu’on puisse lui refaire confiance dans un futur proche. Pour éviter le pire il faudrait s’éloigner de la violence sous toutes ses formes et prendre son destin en main en adhérant aux partis politiques qui défendent les valeurs de la république! Allons-y, leurs portes sont grandes ouvertes,n’attendons pas qu’ils viennent vers nous !
Renseignons-nous sur les programmes du PDP, d’Ettajdid, du CPR et du FDTL (les autres partis, nés pour la plupart après le 14 Janvier devront,à mon avis,faire leur preuves avant de convaincre les citoyens). Ne laissons personne nous confisquer notre révolution. Cela ne dépend que de nous. Et ne cultivons pas la culture révolutionnaire au point de s’éloigner de nos valeurs réelles. L’enjeu est trop important, pour nous et pour tous les peuples opprimés qui aspirent ou s’apprêtent à nous emboiter le pas.
Personnellement, je préféré revoir le RCD en pouvoir plutôt que le Nahda. Un parti politique comme “L’initiative” me parait rassurant s’il sera capable de regrouper les anciens militants RCDistes de 3 millions de personnes. Sinon Il y a aussi le PDP qui n’est pas mal à condition qu’il peut mobiliser plusieurs partisans.
La bipolarisation de notre paysage politique est une réalité même si elle est actuellement plus ou moins latente.Malheureusement aucun des deux pôles, pour des raisons differentes,n’offre des garanties suffisantes pour la réalisation des aspirations de notre noble révolution.Il faut un troisième pôle.Les autres partis politiques.Ils manquent de crédibilité.La capitalisation de leur respectable passé militant est insuffisante pour amener un grand nombre d’entre nous à les désigner comme pôle pour le futur.De plus leur dogmatisme,leur opportunisme ainsi que leur égoïsme n’aident pas à accélere leur crédibilisation.Alors que reste t il? LE SENS DE L’ETAT et ceux qui l’incarnent.Il est du devoir de ces derniers de refuser toute démarche qui conduirait au retardement de la transition démocratique.L’ISROR et sa future progéniture L’ASSEMBLEE CONSTITUANTE (qui n’est en fait qu’une “légalisation” du CNPR) vont nous éloigner de la vraie transition démocratique.Et il faut arrêter de croire ou faire croire que l’accord entre parties est consensus.Le consensus se fait autour de l’interêt géneral.Or l’interêt géneral n’est pas la somme des interêts particuliers il en est leur synthèse.
Pendant que la cigale (les analystes de tout bords) chante, la fourmie (Ennahdha) travail, et quand le resultat des éléctions va tomber, je crain que beaucoup vont tomber de très haut et ca va faire très très mal. Je l’ai toujours dis, la clef de la democratie tunisienne est entre les mains des femme, je ne compte plus sur les homme, mamon ma toujours dis qu’il sont des “wlaya” et je crois qu’elle a raison… Bref, la parité homme femme est le meilleur barage aux extremistes et si une personne vous dira non, vous lui repondrait que la justice implique que 50% de la population doit avoir droit a 50% des responsabilités… quel que soit le parti, je crois qu’il faut voté pour le parti qui inscrit clairement cette parité dans ca charte
Je pense qu’il serait bon que les citoyens tunisiens connaissent TOUS les partis politiques qui se proposent pour les prochaines élections, qu’ils exposent officiellement, publiquement leurs programmes politiques, pour que les tunisiens puissent faire leur choix.
Un programme politique, c’est exactement ce que l’on cherche sur le site de nawaat et que l’on n’arrive pas à trouver à part qques commentaires par ci par la, vous devriez rédiger des articles sur base des initiatives, des ambitions et du programme de chaque parti svp nawaat pour que l’on voit un peu plus clair
Aux journalistes de nawaat: Avez pensé par exemple inviter les partis politiques à une interview que vous publié sous forme de question réponses?
Un journaliste reste neutre et expose les faits, cela dans le but d’inviter les lecteurs à se forger une opinion et débattre des initiatives du programme politique en question.
Dans votre article, je cite “renseignons nous sur les réformes sociales”
Pas seulement que vous dites que vous aller vous renseigner dans votre article – Mais plutot que vous vous renseigner d’abord et que vous transmettez l’info
On attends des réponses, ou est ce que cela en est au niveau des réformes sociales?
MERCI ZEINEB POUR TON CRI DU COEUR .
VIVENT LES FEMMES TUNISIENNES,ET LES HOMMES QUI SONT ATTACHES A CES VALEURS UNIVERSELLES DE LIBERTE,DIGNITE,TRAVAIL.
PREPARONS LES ELECTIONS AVEC CEUX QUI VONT LES PORTER , NE CEDONS PAS A LA PROVOCATION ET POUSSONS LES PARTIS QUI Y CROIENT A FAIRE UN FRONT COMMUN AVEC DES PROPOSITIONS.
Je commence à croire que ce n’est pas ben achour qui dirige cette commission mais c bel et bien le petit protégé de la fac des sciences juridiques : ghrairi ghazi.
Cet homme est sur toutes les télévisions depuis la révolution et dans toutes les radios. C’est à croire qu’il ne fait que cela.
C’est grave, nous sommes fatigués de voir toujours les mêmes têtes. Il a utilisé la politique du fait accompli et à force d’être vu partout, le voilà élu porte-parole de la commission des réformes politiques tunisiennes. (impossible de l’appeler “haute” commission avec la présence de ghrairi, moi, je vais commencer dès aujourd’hui à l’appeler autre chose…)
Nous espérions pourtant une autre personne. La place qu’est en train de prendre ce Ghrairi n’est pas normale. C grave. Très grave. nous ne voulons pas de ce ghrairi tous les jours devant nous à la télé! sous prétexte qu’il vient de cette école de chouchous qui est en train de commander la Tunisie.
Ou enseigne abdelfattah ben amor? La faculté des sciences juridiques.
Ou enseigne yadh ben achour? La faculté des sciences juridiques.
Ou enseigne slim laghmani? La faculté des sciences juridiques.
Ou enseigne fadhel moussa? La faculté des sciences juridiques.
Ou enseigne mohamed salah ben aissa? La faculté des sciences juridiques.
Ou enseigne ghazi ghrairi? La faculté des sciences juridiques.
Ou enseigne kais saied? La faculté des sciences juridiques.
Ou enseigne … La faculté des sciences juridiques. ne cherchez plus. c’est dans cette petite école de 2000 personnes qui se sont choisis entre copains pour diriger la Tunisie. Ce n’est pas la démocratie, c’est le copinage.
@ Safia
OUI.Ce Mr est arrogant et IRRESPONSABLE. Peut être intellectuellement malhonnete.En tout cas ce n’est pas un savant.Il n’a pas la condition d’humilité pour l’être.
Ce qui me dérange le plus c’est de le trouver partout.
Un avocat a dit un jour à propos des médias tunisiens qui invitent tout le temps les mêmes personnes: on voit tout le temps les mêmes têtes, bientôt on va ouvrir le frigidaire et les trouver à l’intérieur. C vrai quoi. Depuis quelques jours j’ai peur d’ouvrir mon frigo.
y a -til encore une place à lampédusa?
tu sais nager ?
نحب نفهم شيء بركة ، مجلس حماية الثورة إشكون نصبو ، هل كان بالإنتخاب؟ هل هم ممثلي الشعب التونسي؟ شيء غريب والله ،الركوب على الثورة عيني عيينك، ما هي التضحيات الجسام التي قام بها البوعبدلي مثلا أو العياشي الهمامي من أجل الشعب أو من أجل الحرية ؟ من يمثل هؤلاء ؟ شيء عجييب و غريب ، هل من إجابة ؟؟؟
Ce n’est pas mon intervention, je me suis contenté de traduire. Je vous présente le texte original en français puis les diverses traductions pour tout usage utile à la Tunisie
Ce serait un très beau PAMPHLET DE L’APRÈS-RÉVOLUTION si vous êtes d’accord.
zied says:
06/04/2011 at 12:21 am
je suis Tunisien Arabe Musluman et fier de mon identité arabe et de ma religion avec la specifité tunisienne d’un pays qui a 3000 ans d’histoire et avec plusieurs dimensions; avec tout ca je me sens aussi citoyen du monde et je respecte toutes les autres nations ou religions qui existent; et j’espère que viendra un jour où notre pays serait sujet d’admiration dans le monde pas parcequ’on a pu un jour de 14 janvier chasser un dictateur qui est quand même resté 23 ans au pouvoir, mais parce que notre peuple a pu reussir sa révolution et entrer dans le concert des nations modernes. Pour cela il faudra une revolution dans les coeurs et les pensées car le tiersmondisme est une mentalité avant tout; et pour cela il nous faudra decouvrir de nouveau que le travail est sacré que l’honnêteté est essentielle pour toute société et que l’interêt du groupe garantit le bien-être de l’indivudu. Toutes ces valeurs sont présentes dans l’islam, mais jamais évoquées par ces marchands de la religion qui n’ont de but que d’arriver au pouvoir.
الترجمة العربية لمداخلة السيد زياد بتاريخ 6 مارس 2011 الساعة 21:12 على موقع نواة
http://nawaat.org/portail/2011/03/30/a-propos-de-la-preche-de-monsieur-abdelfattah-mourou-le-masque-est-tombe/
أنا تونسي عربيّ ومسلم، وفخور بهُويّتي العربية وبديانتي وبالخصوصية التونسية لبلد لديه تاريخ يمتدّ طَوال 3000 سنة ويمتلك أبعادًا عديدة. ومع ذلك، فإنّي أشعر كذلك بأنّي مواطن من العالم وأحترم جميع الأمم أو الديانات الموجودة. وإنّي لأرجو أن يأتي يوم يُصبح فيه بلدي محلّ إعجاب في العالم، لا لأنّنا استطعنا ذات يوم 14 جانفي أن نطرد ديكتاتورًا بقيَ على أية حال 23 سنة في الحكم، بل لأنّ شعبنا تمكّن من إنجاح ثورته والانضمام إلى محفل الأمم الحديثة. ومن أجل ذلك يتعيّن إحداث ثورة في القلوب وفي الأفكار لأنّ إيديولوجيا العالم الثالث هي عقلية قبل كل شيء، ومن أجل ذلك يجب علينا أن نكتشف مجدّدًا أنّ العمل مقدّس وأنّ الأمانة والاستقامة حيويّة لأيّ مجتمع وأنّ مصلحة المجموعة تضمن رفاه الفرد. إنّ جميع هذه القيم حاضرة في الإسلام، لكن لا يذكرها أبدًا آولائك المتاجرون بالدين الذين لا غاية لهم سوى الوصول إلى الحكم.
English translation of the comment of Mr. Zied posted at Nawaat website 06/04/2011 at 12:21 am
I am Tunisian, Arab, Muslim and proud of my Arab identity and my religion, with the specificity of a country that boasts 3000 years of history and many dimensions. Nevertheless, I also feel as a world citizen and I respect all the other existing nations and religions, and I hope that one day my country will be admired throughout the world. Well, not because we succeeded on a given day of 14th of January to chase a dictator who remained anyhow 23 years in power, but because our people was able to bring a successful exit to its revolution and become a member in the concert of modern nations. To fulfill that, we would need a revolution in the hearts and thoughts, since Third-World ideology is first of all a mentality. Therefore, we would need to discover again that work is sacred, that honesty is essential for any society, and that the collective interest guarantees the welfare of the individual. All these values are present in Islam, but never cited by those religion merchants whose only goal is to come to power.
Traduzione italiana dell’intervento del Sig. Zied sul sito di Nawaat il 06/04/2011 alle 12:21
Sono Tunisino, Arabo, Mussulmano e fiero della mia identità araba e della mia religione, con la specificità tunisina di un Paese che gode di 3000 anni di storia e di numerosi dimensioni. Ciononostante, mi sento anche cittadino del mondo e rispetto tutte le altri nazioni o religioni che esistono. Mi auguro che verrà un giorno nel quale il nostro Paese sarà soggetto di ammirazione nel mondo, non perché siamo riusciti a cacciare un certo 14 Gennaio un dittatore che è ben rimasto 23 anni al potere, ma perché il nostro popolo c’è l’ha fatta a riuscire la sua rivoluzione e entrare nel concerto delle nazioni moderne. Per questo, ci vorrebbe una rivoluzione nei cuori e nei pensieri visto che il terzo-mondialismo è anzitutto una mentalità. Ci toccherebbe quindi scoprire di nuovo che il lavoro è sacro, che l’onesta è essenziale per ogni società, e che l’interesse del gruppo garantisce il benessere dell’individuo. Tutti questi valori sono presenti nell’Islam, ma non sono mai evocati dai mercanti di religioni che non hanno altro scopo che di arrivare al potere.