Le Haut Comité pour la Protection de la Révolution Tunisienne (HCPRT) travaille à la mise en place d’un nouveau mode de pouvoir en rupture avec les pratiques du passé et pour le rejet du pouvoir absolu et dictatorial. Il encadre l’exercice du futur pouvoir par des règles d’éthique et d’exemplarité politiques, lesquelles seront constamment observées par des pouvoirs populaires élus et indépendants les uns des autres ; car la confusion des pouvoirs ressource l’enivrement des despotes et suscite l’avènement des dictatures.
Le HCPRT jette donc les bases d’une nouvelle République, libre, transparente, démocratique, ancrée dans ses racines et ses valeurs authentiques ; depuis sa création, il légifère ; il a pris de nombreuses décisions salutaires et prometteuses pour l’avenir de la Tunisie : décisions qui s’inscrivent indiscutablement dans le bon sens de l’histoire du pays : le fonctionnement des partis politiques ; l’instauration d’un nouveau système électoral ; la fin de l’impunité des responsables politiques ; l’institution d’une presse pluraliste , libre et indépendante ….autant d’exemples positifs dont la réalisation s’inscrit dans la durée ; il faut patienter raisonnablement pour voir et palper les effets concrets sur le cours de la vie politique , culturelle et sociale du pays , car il s’agit d’un chantier grandiose ; remplacer une dictature par une démocratie, c’est renverser toutes les priorités, la première s’étant habituée à procurer le bonheur à une oligarchie, sa famille et son entourage, alors que la nouvelle devra s’atteler à fournir le bonheur en priorité au peuple et dans le respect des règles de droit et d’éthique et d’égalité!
Mais plus le Haut Comité avance dans sa mission, plus la tâche devient ardue et complexe ; la course contre le temps et l’obligation de prendre des décisions créent des tentations évidentes de verser dans la facilité aux dépens de la rigueur juridique et du respect scrupuleux des règles universelles des droits de l’homme; pour rompre définitivement avec les méthodes du passé banni, on risque de décider dans la précipitation, de tomber dans le panneau du système déchu , celui des décisions hâtives ,subjectives et injustes.
Je me réfère au projet de dresser une liste des “solliciteurs” ou des “laudateurs” du président déchu ,afin de les priver de l’éventuelle candidature aux prochaines élections de la Constituante ; l’intention est louable et légitime ; elle se justifie et est cohérente avec les principes de la révolution; mais le procédé pour la réaliser est critiquable ; il relève de l’arbitraire et rappelle les méthodes du pouvoir déchu . La fin ne doit pas justifier tous les moyens.
Dans une république de droit on n’accuse pas sans preuves , et la publication de presse n’a jamais constitué une preuve juridique dans tous les droits du monde! Encore moins lorsque la liste des signataires ne comporte ni signatures , ni identités précises, et que même certains noms sont atrophiés.
Or pour déterminer cette liste, le HCPRT n’a pas trouvé mieux que les coupures de presse de l’ancien régime; faut-il le rappeler , une presse aux ordres, manipulée,un outil de propagande et parfois de calomnie et d’intimidation . La presse officielle n’informait pas, elle répétait les mensonges du pouvoir déchu, sans discernement , et parfois avec un zèle amplificateur . Tout y passe : les télégrammes bidons, les photomontages, les fausses statistiques, les festivités factices, les élections à 99% et .. les listes des laudateurs . Certains parmi les noms publiés avaient même essayé de faire rectifier , sans succès ; lorsqu’ils n’ont pas eu des tracasseries de toutes sortes par la suite.
La décision du HCPRT , si elle est confirmée ,entend-elle réhabiliter la presse de l’ancien régime? Dans ce cas elle validerait les injonctions de la dictature , du moins partiellement, et commettrait une injustice envers tous ceux qui se considèrent spoliés par cette mesure parce qu’ils s’estiment non concernés par les publications de listes bidons.
Faute d’avoir les preuves irréfutables entre les mains, le HCPRT préfère incriminer tout le monde et ce dernier doit rechercher ses preuves pour se disculper ; c’est une première !
Cette démarche peut porter atteinte à la crédibilité des décisions du Haut Comité ; l’absence de rigueur de et la faiblesse de l’argumentation juridique entachent sa décision d’incohérence et d’incompréhension.
Le Haut Comité pour la Protection de la Révolution est un outil au service du peuple pour mettre en place un nouveau système politique exemplaire ; or” le meilleur outil n’a pas de valeur par lui même ; il ne vaut que par l’emploi qu’on en fait “disait un leader mondial du siècle dernier; il va falloir se doter de fortes doses de sagesse et d’équité pour ne pas laisser le HCPRT se griser de succès et se déraciner de la révolution qui l’a porté.
Hassen Fodha
M Hassen Fodha
Vous dites qu’il faut avoir des preuves irréfutables pour incriminer .Auriez-vous oublié qu’après le 14 janvier , lorsque les tunisiens se faisaient matraquer par les miliciens ,les RCDistes étaient occupés à tout brûler les archives et toute sorte de preuves ???
Cet acte est en lui même incriminant, et il est tout à fait normal pour cette haute instance de demander aux candidats éventuels des preuves pour se disculper
Vous avez raison de dire qu’il est criminel de brûler des archives publiques fûssent-elles de l’ex RCD ,mais en déduire que des listes de propagande soient légitimées à cause du crime , il y a un lien qu’aucun juriste ne peut assumer !
lorsqu on lit cet article ,on peut se demander quel en est le but??? la substance???
j ai retenu que son auteur etait inquiet de l avenir des ”laudateurs ” de ZABA et son gang .
nous tunisiens n avons pas la memoire courte,leur liste a ete publie le 8/08/2010 sur kapitalis.
qu y trouvons nous ???
-des medecins dont le DR MECHMECH opulent cardiologue tres introduit ds la cour de ZABA et du RCD comme le DR GUEDDICHE l ombre sinistre de ZABA il devrait avoir honte en tant que medecin de se faire photographier a cote de son patron en tenue de ville ds la chambre ”sterile” ou l on voit ce pauvre martyr de BOUAZIZI agonisant sous l oeil de ZABA et des soi disant medecins qui l entourent..
– des hommes ”d affaires” MR AZIZ MILED milliardaire, le vendeur de villas de luxe des ALLIOT MARIE qui elle s est ridiculisee ds le milieu politique francais et qui a explose en vol.des HOSNI JEMMALI fidele de la rue BOTSARIS et qui invitait dans ses hotels de luxe les journalistes francais,les hommes politiques francais dt la caracteristique etait le soutien inconditionnel au dictateur…
-des journalistes qui feraient bien de se cacher a DJEDDA lorsqu on relit leur propagande pr ZABA et ses acolytes
– des TARAK BEN AMMAR qui sont plutot inquiet de leurs chiffres d affaires et qui osent refaire du fric sur des sujets comme la revolution tunisienne
je n aurai pas la cruaute de vous les critiquer 1par1 mais FRANCHEMENT votre article est VRAIMENT SUSPECT et je ne pense pas que vous soyez vraiment inspire par le sentiment de justice
quand on examine le pedigree des signataires rien de rassurant…fric,passe droit,pouvoir, menus avantages sont leurs points communs.
OUI MILLE FOIS OUI LES SALAUDS QUI ONT SIGNE DEVRAIENT FAIRE AMENDE HONORABLE ET AU MOINS PROTESTER MAIS QUI NE DIT RIEN CONSENT………V O I L A
basse ,moyenne , haut instance ne seras jamais attrapé ces etres non humain de ben ali et les condanner .
il ne faut pas attendre à des miracles ;car ces gens ont bien pris leur précotion de quitter le pays ou se cacher .
pourtant le monde entier etait temoin de leur barbarie le 14 janvier.mais
la justice auras beaucoup de travail car elle ne peut pas fair ces enquetes ,on imagine qu’elle manque d’argent ( pour rester polie)et de ne pas dire autre chose.
c’est vrais qu’il faut des preuves pour condanner une personne.
maleureursement cette haut instance se comporte avec l’ancien systeme avec le meme montalité qu’au par avant .au lieu de dire aux victime la vérité qu’ils n’ont pas des subsides à l’heure acctuel et qu’ils font leur possible.de tout coeur.
non,ils prefairent dire aux victimes apportez des preuves , ( c’est un reflexe à l’ancienne ) c’est le meme si je vous demande d’apporter quelque pierre de la lune
ce n’est pas aux victimes d’aller enqueter c’est cette haut instance qui doit faire le bolot
Je n’ai pas confiance dans ce gouvernement ni dans ses organisations. On vit dans une societe marquee par les ”chantages” et les braquages.
Le seul moyen possible afin que justice ait place en Tunisie est le peuple a travers les ”sit in”, la desobeissance civile et meme la confrontation avec les vieux conards qui ont envahi la scene politique tunisienne. On doit agir de la meme facon que l’Egypte.
Plus de pression, plus de violence ciblee, plus de sacrifices, je dirais meme plus de martyrs, parce jusqu’a mainant ce P…. de gouvernement n’a pas recuu le message.