L’ex-président égyptien Hosni Moubarak pourrait être libéré dès ce mercredi 21 août 2013 d’après le journal Al Ahram. Farid El-Deeb, avocat du président déchu, a néanmoins précisé à l’agence d’information Reuters, que Moubarak serait probablement libéré le jeudi 22 août.
Un tribunal égyptien a ainsi ordonné la libération conditionnelle de l’ex chef-d’État, âgé de 85 ans, en déclarant que tous les appels par le parquet pour garder l’accusé derrière les barreaux avaient été épuisés. Le parquet a par ailleurs renoncé à faire appel de cette décision.
Si le nouveau procès en appel de Hosni Moubarak pour complicité dans les meurtres de 850 manifestants continue, la période maximum de détention préventive est cependant arrivée à son terme. Le premier procès ayant condamné à la prison à vie l’ex-chef d’État pour ce chef d’accusation avait été annulé par la Cour de cassation. C’est peut-être libre que l’ancien Raïs y comparaîtra. Son incarcération entre dans le cadre d’une dernière affaire de corruption.
L’ex-chef d’État était accusé d’avoir touché 450 000 euros sous forme de cadeaux par le ministère de l’Information égyptien. Farid El-Deeb soutient néanmoins que cette somme a été remboursée. Selon l’avocat, le procès n’était plus qu’ « une simple formalité administrative qui sera résolue dans les 48 heures. ». C’est ainsi fait. La décision a été personnellement transmise par Farid El-Deeb à la prison de Tora où est détenu l’ancien Raïs.
Le journal égyptien Al Ahram a publié sur son site internet que la libération pourrait se faire d’ici quelques heures, mais sans préciser sa source judiciaire.
Des sources informelles soutiennent cependant que le dénouement de l’affaire pourrait prendre deux semaines, sans promesse d’une libération et que le juge, dans l’affaire des meurtres de manifestants, pourrait décider de placer Hosni Moubarak en détention préventive s’il est libéré.
Il est à noter que le président renversé en février 2011 avait précédemment obtenu à trois reprises une libération conditionnelle.
Si avérée, cette mise en liberté du président déchu surviendrait sept semaines après l’éviction du président Mohamed Morsi et pourrait aggraver les tensions très vives dans le pays. Une décision que certains opposants semblent dè à présent condamner comme le « retour de l’ancien régime ».
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