Sans nul doute, l’événement qui a le plus marqué les esprits le 20 mars 2014 est le poème pompeux récité par une certaine Leila Mekki lors de l’assemblée générale du parti L’Initiative (المبادرة). Voyant l’affaire s’amplifier et les colères s’intensifier quant à ce (pour le moins dire) fâcheux incident, je crus bon d’essayer de le décortiquer. La démarche médicale que j’entreprends est bien évidemment délibérée.
LE SYMPTÔME (01:36 – 03:00)
Voilà l’abîme. Voilà le désastre, la catastrophe, le drame. Un poème assumé, sans vergogne ni scrupule, prodiguant des louanges au RCD et à Ben Ali. Leila Mekki s’y dit blessée, contuse, et entre deux soupirs, s’arme d’endurance. Elle s’interroge sur l’injustice qu’elle subit, elle et les autres ex-RCDistes, ainsi que sur la dissolution funeste du parti. Puis, dans un élan d’exaltation, elle nous annonce sa persévérance et son stoïcisme face à tant d’iniquité et passe de l’épopée à l’éloge. Elle s’auto-proclame orpheline de Ben Ali et de son régime, et lui jure fidélité et loyauté. Un discours grandiloquent, emphatique, hyperbolique certes, mais par-dessus tout putride, exécrable et répugnant.
Remarquez que Kamel Morjane, juste à côté, prend un air quelque peu consterné lorsqu’elle prononce le nom de Ben Ali. Peut-être n’aurait-elle pas dû exprimer si haut ce qu’il a toujours pensé tout bas?
LA MALADIE
Nous assistons hélas à un retour en force, et sous différentes formes, des ex-RCDistes. À titre indicatif et non limitatif, je citerai les apparitions et déclarations de plus en plus cauteleuses de Hamed Karoui qui, sans retenue, nous réitère régulièrement l’imminence du retour de l’ancien régime. Il y a aussi l’ascension fulgurante de Faouzi Elloumi, Raouf Khammassi, et Mohamed Ghariani chez Nidaa Tounes (parti qui, il y a peu encore, brandissait fièrement son aile gauche de syndicalistes et d’anciens opposants). Mentionnons également Abir Moussi, ex-leader patentée du RCD, qui a dit triomphalement sur un plateau télévisé: “Nous sommes tous appelés à poursuivre le militantisme afin de maintenir les acquis de la révolution”. (Heureusement que le ridicule ne tue pas!) Le même plateau l’avait d’ailleurs alliée à Aziza Htira, ancienne membre du comité central du RCD.
Il y a donc vraisemblablement un grand mal qui ronge la scène politique tunisienne, et il ne sert plus à rien de le dissimuler. Molière fit dire à Tartuffe: “Couvrez ce sein que je ne saurais voir“. Je dirais plutôt : “Dévoilez cette maladie qu’il m’incombe de guérir“.
L’ÉTIOLOGIE (LA CAUSE)
Cette nostalgie est probablement multifactorielle, mais l’explication majeure que je lui attribue est la médiocrité de la prestation de la troïka naguère au pouvoir. En effet, non seulement celle-ci a-t-elle occulté les motifs élémentaires de la révolution (شغل، حرّيّة، كرامة وطنيّة – emploi, liberté, dignité), mais encore a-t-elle remis sur la table des débats anachroniques supposés tranchés tels que certaines libertés de la femme, l’application de la charia islamique, ou encore la liberté de culte et de conscience. (Même le semblant de liberté d’expression arraché est très relatif, comme en témoignent les affaires Jabeur Méjri et Amina Sboui.) Ainsi le citoyen lambda s’est-t-il vu, en plus de maintenir ses revendications initiales, affronter une insécurité inattendue, un terrorisme grimpant, et une pauvreté s’expandant en tâche d’huile. Instinctivement, une certaine relativisation s’installe et le tunisien se met à tempérer ses positions en se figurant que l’ancien régime n’est peut-être pas si défectueux, que le RCD avait ses qualités malgré tout, et que Ben Ali avait ses raisons pour gérer l’État comme il l’a fait.
VOLET THÉRAPEUTIQUE
C’est aussi sans surprise que le poème a suscité une levée de boucliers indignée et indubitablement justifiée. Ainsi a-t-on vu les tirs fuser de partout et dans tous les sens.
Naziha Rjiba, par exemple, a choisi de riposter par un statut Facebook, certes calme et poli, mais non moins caustique et virulent.
Plus volcanique et moins civilisé, Arbi Guésmi (qui autrefois nous avait ravis d’un poème non moins détestable faisant l’éloge des ceintures d’explosifs, ne vous en déplaise!) choisit le populisme et le moralisme en la traitant d’impure et de ventre nu. “Pour sauver son crédit, il faut cacher sa perte“, dixit La Fontaine.
Toutefois, ceci s’inscrit dans ce qu’on appelle en médecine le traitement SYMPTOMATIQUE, c’est-à-dire le remède du symptôme et non de la cause. Plus clairement, c’est comme si, lors d’une infection, au lieu de vous acharner à éradiquer le germe, vous vous préoccuperiez seulement de la fièvre! Qu’en est-il donc du traitement ÉTIOLOGIQUE (causal)? Ne faudrait-il pas demander compte aux affranchisseurs de ces nostalgiques? Ne devient-il pas impératif de pénaliser les responsables de ce freak show accablant? Plus clairement, ne s’impose-t-il pas de sanctionner la troïka pour avoir délivré ces cafardeux en mal de Ben Ali? Selon moi, plus qu’une loi immunisant la révolution des ex-RCDistes (que le peuple écartera électoralement bon gré mal gré), il faudrait l’immuniser des dirigeants qui ont provoqué ce phénomène grandissant.
En dernier lieu, j’invoquerai Balzac qui, dans son magnifique Modeste Mignon, soufflait: “À bon entendeur, salut!“…
Bonne analyse de la part d’un futur médecin dont la clairvoyance et la pondération sont bel et bien perceptibles à plus d’un titre. Une belle illustration du phénomène “البايدة بنت النّظام البايد” qui avait ses raisons d’être, confronté à des contradicteurs dont la “poésie” ne dégage que la violence et la misogynie aussi exécrables que celle faisant l’éloge de “النّظام البايد” !
En mai 2012, c-à-d six mois après l’investiture des Chocotomiens à la tête de l’état, j’ai rédigé un texte dans lequel j’ai prédit que le prochain président de la Tunisie sera Kamel Morjane! À l’époque, je le voyais le plus apte à être le parrain-rassembleur des charognards du RCD. Moins d’un mois plus tard (16 juin), Hammadi Préparatation alias Hammadi-Explosifs a donné un coup de pouce à un autre pion beaucoup plus imposant, soit le fameux Béji-Idon’tSpeakEnglish, et ce en attribuant officiellement à Nidaa Tunis son visa légal.
Maintenant, en relisant le texte de l’époque, je me rends compte à la lumière du contexte actuel, encore inconnu il y a deux ans, que mon diagnostic de l’état des lieux ainsi que mes prédictions tiennent encore et même confirmées par les faits. Toutefois, mes hypothèses n’étaient pas bonnes (notamment considérer le CPR et le FDTL sont des partis patriotes et sincères, et prévoir l’émergence d’institutions démocratiques solides et neutres à l’issue du cheminement constitutionnel telle que l’ISIE).
En tout cas, ce que je prévois à court terme est la mise en place d’une mascarade déloctorale qui donnera 40% des parts à Ennaka et 30% à Nidaa. Au nom des vertus d’une hypothétique “union nationale”, une “alliance” gouvernementale entre les deux forces démentielles qui hantent ce pays misérable, émergera. D’ailleurs cela est actuellement reflétée par les déclarations des uns et des autres dans les deux partis. Par exemple, Ghannouchou-Chocotom appelle à un gouvernement d’union nationale et ne voit aucun problème dans le partage du pouvoir avec un “parti patriote” tel que Nidaa! Le fameux avocats à 200DT, Lazher Akremi, n’exclut pas une alliance post-élection en vue de “servir les tunisiens”.
Mais ce que Ghannouchou-Chocotom et ses hordes de moutons négligent c’est que les RCDistes / destouriens ne partagent jamais le pouvoir avec qui que ce soit. Et tel que l’annonçait jadis Béji-Kou3-Bou3, (“moi, je gouverne seul”, éna no7kom wa7di), ils n’accepteront pas le partage du gâteau. Une fois au pouvoir, ils s’arrangeront à exclure Ennahdha et ses mercenaires, non pas par un simulacre de “dialogue national” mais plus tôt par la torture, les viols et les geôles. Et ça sera avec un appui franco-européen clair et une protestation atlantique des plus timides.
C’est comme ça que gouvernent les RCDistes/Destouriens! je n’ai rien inventé. c’est l’histoire les gars! Mais, le problème ne sera pas uniquement le retour de la Tunisie aux années du feu et du fer mais qu’en plus ces connards de traitres nahdhaouis seront encore une fois martyrisés malgré toutes les catastrophes et les peines qu’ils ont causé à la Tunisie!
En mai 2012, c-à-d six mois après l’investiture des Chocotomiens à la tête de l’état, j’ai rédigé un texte dans lequel j’ai prédit que le prochain président de la Tunisie sera Kamel Morjane! À l’époque, je le voyais le plus apte à être le parrain-rassembleur des charognards du RCD. Moins d’un mois plus tard (16 juin), Hammadi-Préparatation alias Hammadi-Explosifs a donné un coup de pouce à un autre pion beaucoup plus imposant, soit le fameux Béji-Idon’tSpeakEnglish, et ce en attribuant officiellement à Nidaa Tounes son visa légal.
Maintenant, en relisant le texte de l’époque, je me rends compte à la lumière du contexte actuel, encore inconnu il y a deux ans, que mon diagnostic de l’état des lieux ainsi que mes prédictions tiennent encore et même confirmées par les faits. Toutefois, mes hypothèses n’étaient pas bonnes (notamment considérer le CPR et le FDTL sont des partis patriotes et sincères, et prévoir l’émergence d’institutions démocratiques solides et neutres à l’issue du cheminement constitutionnel telle que l’ISIE).
En tout cas, ce que je prévois à court terme est la mise en place d’une mascarade éloctorale qui donnera 40% des parts à Ennakba et 30% à Nidaa. Au nom des vertus d’une hypothétique “union nationale”, une “alliance” gouvernementale entre les deux forces démentielles qui hantent ce pays misérable, émergera. D’ailleurs, cela est actuellement reflétée par les déclarations des uns et des autres dans les deux partis. Par exemple, Ghannouchou-Chocotom appelle à un gouvernement d’union nationale et ne voit aucun problème dans le partage du pouvoir avec un “parti patriote” tel que Nidaa! Le fameux avocat à 200DT, Lazher Akremi, porte-parole officiel du Nidaa, n’exclut pas une alliance post-élection en vue de “servir les tunisiens”.
Mais ce que Ghannouchou-Chocotom et ses hordes de moutons négligent c’est que les RCDistes / destouriens ne partagent jamais le pouvoir avec qui que ce soit. Et tel que l’annonçait jadis Béji-Kou3-Bou3, (“moi, je gouverne seul”, éna no7kom wa7di), ils n’accepteront pas le partage du gâteau. Une fois au pouvoir, ils s’arrangeront à exclure Ennahdha et ses mercenaires, non pas par un simulacre de “dialogue national” mais plus tôt par la torture, les viols et les geôles. Et ça sera avec un appui franco-européen clair et une protestation outre-atlantique des plus timides.
C’est comme ça que gouvernent les RCDistes/Destouriens! je n’ai rien inventé. c’est l’histoire les gars! Mais, le problème ne sera pas uniquement le retour de la Tunisie aux années du feu et du fer mais qu’en plus ces connards de traîtres nahdhaouis seront encore une fois martyrisés malgré toutes les catastrophes et les peines qu’ils ont causé à la Tunisie!
@tounsi ……bonjour …tu as oublié la guerre salafistes Vs freres musulmans qui ne va pas tarder
C est la suite logique des choses meme si bandar a rendu son tablier ..les wahabosalafistes veulent decoudre avec les freres ,meme si l eteincelle n est toujours pas allumée coté lybie……
@Salah: Bonjour…
À mon humble avis, la question salafiste est beaucoup plus compliquée que cela. Il ne faut pas oublier que les salafistes se divisent en deux grands groupes: (1) les salafistes de prédication (salafiya 3ilmiya, bien entendu, ils n’ont rien de scientifique au sens moderne du mot) et (2) les salafistes djihadistes.
Les wahhabites font majoritairement partie du premier groupe. Les salafistes de l’Égypte qui ont légitimé le coup d’état du Général Sissi contre la centrale des frères, font aussi partie de cette branche. Leur représentant officiel en Tunisie est le fameux Béchir Ben Hassan (BBH), qui bénéficie de largesses matérielles incongrues. Son convoi d’escorte n’a rien à envier à celui du Tartazouki, pour ne parler que ça! Vu que les wahhabites ont passé dans les années 1920 un pacte avec la famille Al-Saoud concernant le partage du pouvoir politique, ces salafistes et leurs branches partout dans le monde (y compris à l’occident) sont des agents des autorités en place. Ils travaillent avec le pouvoir politique, soit directement en lançant par exemple des fatwas à la guise de ce pouvoir soit indirectement en s’infiltrant et encadrant discrètement la société. À titre d’exemple, B. Ben Hassan était l’un des agents des services spéciaux de Ben Ali. Je parie donc que ce BBH sera le premier à rejoindre Béji-Kou3-Bou3 ou tout autre personne qui arrivera à renverser l’autre Gourou Ghannouchou-Chocotom malgré qu’au lendemain des élections d’octobre 2011, il -BBH- traitait tous les opposants d’Ennahda de mécréants (*). Donc pour résumer: les salafistes de prédication sont sous l’égide des saoudiens et ils appliqueront leurs consignes minutieusement. Vu le conflit KSA-frères, ces salafistes seront du coté de leurs employeurs ce qui est très naturel. Si cette position officielle change subitement, il changeront -eux aussi- leur rhétorique dans l’immédiat et tout cela sera -bien sûr- expliqué et argumenté avec des références précises du Coran et de la Sunna.
Venons maintenant à la deuxième branche des salafistes, celle de la guerre, des larmes et du sang. Celle-là n’est pas tout à fait sous le contrôle des saoudiens ou tout autre puissance malgré que historiquement, les saoudiens et les occidentaux ont exploité ces groupuscules à des fins politiques (exemple: Afghanistan, Syrie). Les leaders de cette branche ont joué le jeu parce que c’est dans leur intérêt. Mais une fois le win-win deal est terminé, ils partent à la guerre contre tout le monde! Il ne faut pas oublier que le KSA est victime de leurs agissements depuis les années 1990s. Sinon, en ce qui concerne leur relation avec les frères, je soulève ici deux points principaux: (1) Les frères musulmans avaient développé la base juridique (fi9hiya) de la guerre sainte 50 ans avant l’apparition de ces groupes dans la fin des années 1970. Les frères ont commis beaucoup d’actes d’assassinat, de violence et de terrorisme depuis le début des années 1940s. (Il y a bien entendu actuellement une marrée de pseudo-intellectuels qui essayent d’occulter l’histoire noire des frères et de les vendre comme une force sociale et politique démocrate, pacifique et patriote qui ne fait que de la bienfaisance et de la charité. En tout cas, l’histoire en dit autre chose!) Donc il y a une base intellectuelle et morale qui lie les frères musulmans aux salafistes djihadistes. (2) L’histoire nous apprend que les courants démagogiques de façon générale, et les islamistes en particulier ne passent à la confrontation et aux luttes intestines que lorsqu’ils arrivent à conquérir le pouvoir. Par exemple, les talibans ont pu régner une dizaine d’années sur l’Afghanistan à l’issue de plusieurs années de guerre civile qui a opposé plusieurs groupes islamistes qui voulaient les commandes du pays après l’évacuation des troupes soviétiques. Le conflit meurtrier entre da3ich et ennosra actuellement dans les zones conquises du Syrie en est un autre exemple. Donc, selon moi, il n’y aura de confrontation ouverte et existentielle entre les frères et ces groupuscules djihadistes que si les premiers arriveront à conquérir le pouvoir et asseoir un règne stable et sous leur contrôle complet.
Revenons donc au contexte tunisien: selon mon humble avis, l’analyse ci-dessus s’applique à Ennahdha et aux salafistes tunisiens majoritairement djihadistes. Un autre détail qui la confirme: la majorité de la base électorale d’Ennahdha sont des salafistes ou de tendances trop proches du salafisme djihadiste. En plus, les agissements d’Ennahdha quand elle était directement aux commandes du pays démontrent que ce mouvement essayait par tous les moyens d’accommoder particulièrement ses bases salafistes, au détriment même de certains de ses figures historiques (e.g. A. Mourou, Hammadi-Préparatation). Les exemples de ces accommodements ne manquent pas (affaire du niqab à la fac. des lettres de la Mannouba, affaire ibdilliya, etc.) mais l’exemple qui reste de loin le plus retentissant et le plus révélateur est celui du 14 septembre 2012 (Cela mérite une analyse à part).
À mon humble avis, il n’y aura de guerre ouverte contre les tunisiens, menée par des salafistes qu’en deux cas: (1) la reconquête du pouvoir par des partis anti-islamistes qui procéderont à la dissolution d’Ennahdha par la police et les juges aux ordres. Autrement dit, il s’agira d’une variante du scénario égyptien. Ce jour là, ils -nahdhaouis (y compris salafistes)- démontreront au petit peuple que les pétards du Chaambi n’est qu’un jeu d’enfant par rapport dont ils sont capables de faire. (2) La reconquête du pouvoir par Ennahdha et l’installation complète de son système (ce qui implique une dictature théologique imposante où un modèle proche de celui de Hamas). Ce jour là, le courant majoritaire de salafistes qui constitue l’essentiel de sa base militante passera au conflit ouvert avec l’autre courant (dit de “réformistes” ou plus tôt de pigeons), encore minoritaire. La raison principale outre les disputes de pouvoir et les ambitions personnelles sera l’incompatibilité des lectures juridiques (fi9hiya) des deux ailes du mouvement. À cet égard, je rappelle -à titre indicatif- le conflit qui a opposé les frères de Hamas aux salafistes du Gaza en 2007/2008 et qui a été résolu uniquement à coup de fusils.
À mon avis, tout laisse croire que malgré toute la puissance médiatique, financière, humaine et démagogique des nahdhaouis (et de leurs bases salafistes), le premier scénario reste beaucoup plus plausible en Tunisie que le second. Bien évidement, je ne souhaite ni le premier ni le second pour ce pays qui mérite beaucoup mieux qu’une oligarchie bourgeoise corrompue ou bien une bande d’incultes et marabouts qui croient avoir les clefs du paradis dans leurs poches.
Récap.:
– La relation frères-salafistes trop complexe pour être réduite à un conflit décidé par les saoudiens.
– Les salafistes de prédication, une composante principale du wahhabisme, de l’histoire et un outil de front du régime saoudien.
– Il y a assez de liens congénitaux entre les frères musulmans et les groupuscules djihadistes (salafisme de la guerre sainte).
– En Tunisie, on est ouvert sur tous les scénarios. Le plus proche reste une variante du scénario à l’égyptienne.
– La structure du pouvoir (surtout économique/médiatique), les intérêts de l’intelligentsia tunisienne et des occidentaux ont tendance à “adoucir” le règne islamiste en Tunisie. Jusqu’à quand? je ne sais pas!
– En tout cas de figures, la Tunisie mérite beaucoup mieux que les islamistes et/ou les oligarques ex-Destour/ex-RCD.
(*) http://www.youtube.com/watch?v=jc_JAx77fQs
Merci pour ce commentaire @tounsi ………
Ce n est pas aussi structuré dans ma tete mais ton commentaire m a eclairé sur pas mal des choses ..
Il y a un point qui n est pas tres clair dans ma tete (peut etre un peu plus apres ton commentaire) c est la position des ayatos coté teheran ( sayyed kotb???)
Les freres soutiennent ennossra ..les “salafistes jihadistes” avec daich ..et les 2 combattus par nasrallah et le hizbollah …?!!!
@Salah:
Le laboratoire syrien est un cas d’école. Vu la sensibilité de cette zone géographique, les nombreux intérêts en jeux et la longue liste des acteurs sur la scène ou dans les coulisses de cette guerre civile, il est difficile de dire qui est l’allié de qui et qui est l’ennemi de qui. Il y a beaucoup d’alliances contre-nature (intérêts obligent!). Personnellement, j’ai lu beaucoup d’analyses sur ce qui se passe dans cette région du monde et je trouve celles du fameux Abdelberi Atwan dans son nouveau journal électronique Rai Alyoum (*), particulièrement instructives.
Selon mon humble avis, il y a d’un coté l’axe chiite composé par le régime syrien majoritairement Alouite (une branche chiite), l’Iran et Hezbollah. Cet axe est stratégique pour chacune de ses composantes et aussi pour des acteurs géopolitiques telles que la Russie et la Chine. L’intervention de Hezbollah militairement à coté du régime syrien est un renvoi d’ascenseur pour remercier Bachar AlAssad sur le soutien financier, politique, logistique et militaire que ce dernier accordait à Nasrallah et son parti depuis longtemps (e.g. guerre de 2006). L’Iran n’intervient pas dans ce conflit comme essayent les islamistes sunnites de le faire croire premièrement pour des raisons religieuses (expansion du chiisme), mais plus tôt pour redistribuer les cartes concernant les dossiers stratégique du nucléaire, la suprématie régionale et le conflit qui l’oppose au KSA. Pour moi, cet axe reste le plus clair et le plus fort.
De l’autre coté, il y a l’armée syrienne libre (ASL) dont la ligne est plus tôt “laïque”. Il y a aussi des dizaines de groupuscules djihadistes de tout genre et de toutes tailles. Selon les estimations, tous ces groupes islamistes comptent entre 70 et 100 milles combattants. Parmi ces groupes, il y a trois branches identifiables: Jabha Islamiya, composée majoritairement par des combattants proches des frères musulmans syriens. Cette branche est sous l’égide qatarie. Ennosra, une filiale de Qaida, soutenue militairement et financièrement par le KSA et finalement Da3ich. Ce dernier groupe -Da3ich- a une histoire différente des autres. Il s’agit d’un groupe qui a émergé en Irak en 2006. Dans ses débuts et jusqu’à 2013, il s’identifiait à El Qaida même si il n’a pas de liaisons directes avec elle. Il a été crée par d’anciens officiers Baathists, du Baath, ancien parti de Saddam Hussein. Selon les bribes d’infos qui circulent dans certains médias, quelques responsables de ce groupe en Syrie sont des islamistes qui ont été libéré par le régime syrien en novembre 2011. Certains analystes vont même jusqu’à dire que ce groupe est fortement manipulé par les services secrets iraniens et syriens ce qui explique selon eux le conflit ASL/Ennosra et Cie vs. Da3ich. Mais rien de crédible n’est en mesure de démontrer cela.
En tout cas, il y a trop d’intérêts en jeu et trop d’acteurs ici et là ce qui fait par exemple que les qataris et leurs bougnoules de frères musulmans sont d’accord avec le KSA en Syrie mais ennemis en Égypte, que les occidentaux soutiennent les islamistes en Syrie et les combattent au Mali et au Yémen, etc.
En tout cas, en ce qui nous concerne en tant que tunisiens sont à mon avis, deux choses:
(1) Notre sécurité nationale: les salauds de tunisiens que Ennahdha et ses sbires ont organisé et/ou facilité leur départ en Syrie menacent ouvertement la sécurité de notre pays à court et à moyen termes. Bien sur, notre peuple con et stupide, ne voit en cela aucun inconvénient vu que ces criminels dont les cerveaux ont été minutieusement lavés sont vus en Tunisie comme des martyrs, des djihadistes pieux et des musulmans exemplaires. À cet égard, toute stratégie pour protéger notre sécurité nationale devrait inclure les moyens nécessaires pour inhiber la capacité des nahdhaouis et des salafistes non seulement à agir contre la sécurité de l’état et des citoyens mais aussi à propager leur propagande via les médias, les associations caritatives, les écoles et les mosquées. Faire tout cela dans le cadre de l’état de droit et en préservant la liberté et la démocratie n’est pas une tache aisée.
(2) Apprendre les leçons nécessaires pour protéger le pays à moyen et long termes contre toutes les tentatives de manipulations extérieures (économiques, médiatiques, sécuritaires, diplomatiques, etc.), des manipulations réelles que la Tunisie peut en être la cible et la victime surtout que ceux qui sont derrières sont des états riches et sans scrupules (e.g. KSA/Qatar/Turquie, etc.).
Pour le reste, on s’en fiche! fo55ar ykasser ba3dhou!
(*) http://www.raialyoum.com/
نزيهة رجيبة سيثبت التاريخ ان كنت شاعرة أم شعرورة سأكتفي بتهنئة شعبي بالنتائج الأولى للانتخابات وهذا أوّل الغيث عزيزتي ماردّيتش عليك المدة الفايتة الكل على خاطر المليح يبطأ وزيد سيدي بن علي قبل ما يهرب من سيادتك ومن العباقرة الي يشبهولك علمني نقيس قبل مانغيص وحديثي قياس كان تفهم القياس يا أمّ زياد
Je peux que dire en français “Madame … bon vent !” et en arabe ” ريح السد “…