Une bonne nouvelle vient de secouer la morosité générale. Dans un communiqué publié par son secrétariat général, les Nations Unies déclarent avoir pris acte de la levée des réserves, par la Tunisie, sur la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’égard des femmes (CEDAW), suite à une notification officielle, reçue le 17 avril dernier. Ainsi, « en conformité avec les exigences de cette convention, le gouvernement tunisien s’engage, à ne prendre aucune décision organisationnelle ou législative, qui pourrait entrer en conflit avec l’article premier de la Constitution tunisienne ». La levée de ces réserves entre en vigueur à partir de la date de sa notifiaction.
Au vu de cette annonce, on se demande si la Déclaration générale maintenue par la Tunisie sur la Cedaw, ne va pas contredire cette levée des réserves. En effet, Sselon cette Déclaration, « le gouvernement tunisien déclare qu’il n’adoptera en vertu de la Convention, aucune décision administrative ou législative qui serait susceptible d’aller à l’encontre des dispositions du chapitre premier de la constitution ».
Pour rappel, la Tunisie a ratifié la CEDAW en 1985, en engageant à éliminer toutes les discriminations à l’égard des femmes, conformément aux dispositions de l’article 2 de la Convention. Mais elle a maintenu des réserves spécifiques et une Déclaration générale qui argue de la référence constitutionnelle à l’Islam, en tant que religion d’État, pour laisser telles quelles les dispositions législatives et réglementaires discriminatoires à l’égard des femmes.
A son tour, le texte du décret-loi 103, promulgué le 24 octobre 2011, sous le gouvernement Essebsi, a maintenu la réserve générale qui oblige l’État à ne pas prendre de dispositions qui iraient à l’encontre de l’article 1er de la Constitution, bien qu’à ce moment-là, l’article en question était abrogé avec l’abrogation de la constitution de 1959.
En outre, bien que ce décret-loi énonce que « l’État procédera à la notification des réserves qui ont été levées au Secrétariat général des Nations unies », il a fallu attendre trois ans pour que cette notification soit faite.
Depuis, la coalition nationale pour la levée des réserves à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard de la femme s’est mobilisée pour la constitutionnalisation de toutes les conventions internationales ratifiées par l’Etat tunisien relatives aux droits de l’homme et la féminisation du chapitre relatif aux droits et libertés. Ainsi, pour l’Association des Femmes Démocrates (ATFD), membre de cette coalition, un projet de société qui ne comprend pas les valeurs de l’égalité homme-femme, favorise la discrimination à l’égard de la femme et ne répond pas aux objectifs de la révolution tunisienne.
En premier lieu, les droits économiques et sociaux qui sont garantis par la loi, mais qui restent entachés de discriminations et d’inégalités de fait, selon un « résumé des questions prioritaires » présentée, en 2010, par l’ATFD, au Comité des Nations Unies pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes.
En réalité, la mobilisation massive de la société civile s’est imposée, non seulement à cause de la recrudescence de la violence contre les femmes, après le 14 janvier 2011, mais aussi parce que la question de la femme, concomitante à la question religieuse, a servi à la polarisation du débat politique.
Ainsi, en fut-il de la campagne de dénigrement, menée, en 2013, par ses détracteurs, contre la Cedaw. De même que l’initiative prise, en février dernier, par des députés du groupe parlementaire Ennahdha, pour tenter d’annuler le décret-loi 103 relatif à la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes.
Pourtant, bien que le principe d’égalité entre citoyens et citoyennes soit garanti par la nouvelle constitution, son application va être freinée par la déclaration générale de la Cedaw. Celle-ci ne permettant pas, par exemple, de garantir le droit des femmes à l’égal accès à la propriété, notamment par voie d’héritage, comme l’énonce le Code du statut personnel.
Dans un communiqué rendu public, l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates n’a pas manqué d’exprimer « sa fierté » et félicité les militants de la société civile de cette consécration de leur combat. Toutefois, l’association a déploré « le maintien de la déclaration générale qui peut servir à entraver les droits des femmes stipulées par la Constitution » en affirmant que le combat continue.
[…] " la référence constitutionnelle à l’Islam, en tant que religion d’État, pour laisser telles…" Nawaat […]
Lettre Ouverte à l’ATFD
(suite du courrier électronique envoyé)
UFTD – Tunis
atfd2010@gmail.com
femmes_feministes@yahoo.fr
Mesdames,
après avoir pris connaissance par différents extraits de la presse numérique tunisienne de la levée de réserves que la Tunisie avait émises à l’encontre de certains articles de la CEDAW-CEDEF (Convention pour l’Élimination des toutes les Discriminations Envers les Femmes), je dois bien tempérer ma joie et satisfaction -que je voulais partager avec vous- par un véritable bain dans le bassin glacial de l’hypocrisie protocolaire que vient d’être justement dénoncée par votre communiqué reproduit sur le site Nawaat, dans l’article suivant:
“La Tunisie lève officiellement ses réserves sur la Cedaw, mais maintient la Déclaration générale”, site Naawat, publié le 29 avril 2014.
Votre mise en garde est précieuse et au même temps je peux bien saisir votre déception car je la partage entièrement. Ainsi, semble-t-il, qu’on continue la farce hypocrite des “avancements” dans la “transition démocratique” dans la meilleure tradition islamiste si chère au leader et aux responsables du parti Ennahdha et à ses alliés de la Troika? Cela est en vérité navrant.
Sachez -comme je vous avais informé au préalable- que votre combat pour l’avancement de la CEDAW-CEDEF c’est absolument le mien aussi au niveau personnel depuis 12 ans et dans le sens le plus viscéral car j’ai souffert énormément pour cette discrimination dépravée qui continue à opprimer les droits fondamentaux et indiscutables de toutes les femmes du monde, surtout qu’un droit en particulier est destiné à fonder une famille dans la liberté : la liberté au mariage sans discrimination de race ou de religion.
Je vous demanderais de continuer avec la plus forte détermination et d’intervenir et de relater la connaissance des cas de dysfonctionnements et les tragédies que telles discriminations continuent de produire.
Je m’engage à accélérer les contacts éditoriaux préalables à la publication de mon livre qui discute en profondeur cette issue. De votre coté, j’espérerais que la lecture et la diffusion de mon cas, dénoncé depuis 2003 (dans la revue en ligne “Psychanalyse et Idéologie”) puisse être lu et diffusé à ce moment grâce à vous, dont mon remerciement immédiat:
“Roméo et Juliette en Tunisie”
http://www.psychanalyse.et.ideologie.fr/livres/romeoetjuliette.html
C’est cela le véritable test d’une démocratie qui fonctionne dans les relations internationales et surtout dans l’espace euro-méditerranéen selon les nombreux accords souscrits et les pourparlers à ce moment même. Je voudrais poser la question directement à votre Premier ministre M. Jomâa qui a viens de rentrer d’une visite très importante en France: dans quel pays du Monde (et non seulement d’Europe) demanderait-on à un homme musulman de se dessaisir de sa propre foi pour pouvoir contracter un mariage dans le pays concerné?
J’exprime officiellement et je vous communique ma désapprobation de l’ambiguïté administrative expressément entretenue par cette déclaration du gouvernement tunisien et je reporterai dans le plus bref délais mes remarques et mes plaintes aux hauts responsables au sein des structures de l’U.E. -section Action Extérieure.
Je suis indigné qu’on continue à leurrer les Citoyens Tunisiens et surtout les Femmes Tunisiennes ainsi que globalement les droits de tous les habitants de la planète (Étrangers par rapport à la Tunisie) que ces dispositions touchent directement et indirectement et j’exprimerai par tous les moyens et par toute la force d’action que de telles entraves contradictoires jusqu’au ridicule demandent, par un réseau international approprié.
Veuillez agréer, mesdames, l’expression la plus sincère des mes salutations distinguées
Nino Gaetano Mucci
[…] avoir pris connaissance par différents extraits de la presse numérique tunisienne de la levée de réserves que la Tunisie avait émises à l’encontre de certains articles de la CEDAW… (Convention pour l’Élimination des toutes les Discriminations Envers les Femmes), je dois bien […]
A mon avis il faut trancher, est ce qu’on veut vivre en harmonie avec la religion musulmane ou pas? j’invite les gens mal honnêtes (que je ne respecte pas bien sur) à être courageux et exprimer clairement leurs choix….alors on vivra comme des musulmans ou pas? ayez le courage d’être honnête et de choisir…Enfin de compte on est tous libre et le Bon Dieu nous a laissé le choix…
Monsieur, Vous avez bien dit, la liberté comporte un choix.
C’est réflexif aussi, SANS LIBERTÉ, PAS DE CHOIX !
Quelle liberté veulent-ils assurer les islamistes en Tunisie? Sans laisser enfin LE CHOIX?malgré la promesse et le contenu de l’article 6 de la Constitution, malgré que “l’égalité entre les citoyens et les citoyennes soit inscrite dans sa constitution” selon de multiples reportages et extraits de presse.
Je me suis engagé de toutes mes forces intellectuelles et morales dans ce combat, depuis l’ère du Président déchu Ben Ali, comme Vous pouvez constater par cette publication audacieuse, considérant le caractère dictatorial du régime, que j’ai défié malgré tout, malgré mon expulsion ‘manu militari’ de la Tunisie en 2002, malgré les abus et injustices subis dans mes droits sur le plan administratif et sur le plan moral des droits de culte et de conscience, ainsi évidemment que des Tunisiennes se trouvant à souffrir de ce mécanisme d’oppression religieuse et civile au même temps :
LETTRE OUVERTE AU MINISTRE ITALIEN DES AFFAIRES ÉTRANGERS – texte français
publication ; TUESDAY, MARCH 23, 2010
http://www.letteresullacqua.blogspot.com/2010/03/lettre-ouverte-au-ministre-italien-des.html
Je n’arrêterai pas du tout mon combat, qui est partagé, comme Vous savez bien, par tant de femmes tunisiennes, et surtout que nous sommes arrivé à un paradoxe insupportable entre la “liberté de conscience” inscrite dans la nouvelle Constitution tunisienne, l'”égalité entre citoyens et citoyennes”, la “reconnaissance globale et intégrale de la Déclaration Universelle de Droit de l’Homme, selon le texte de Genève de 1948” (voir en particulier les articles 16 et 18) et puis qu’on doit assister à des malheureux subterfuges administratifs, sortis de la misère morale de certaines formulations contradictoires et enfin juridiquement stupides.
Il ne me semble cas de devoir Vous les illustrer en particulier, car je crois bien que Vous avez une certaine intelligence pour comprendre que le respect des règles de la tradition d’un religion en particulier, peut se faire sur le plan d’un choix de vie personnel, que personne met en danger, sans pourtant le vouloir imposé à la totalité de la population, féminine en particulier.
Veuillez agréer mes amitiés et accepter mes remerciements pour Votre objection.
Nino G. Mucci
Merci pour votre intérêt Madame,
Tout d’abord je tiens à vous exprimer mon respect envers ce que vous avez affirmé concernant votre engagement et votre combat.
Permettez moi Madame de vous dévoiler ce que j’ai senti après avoir lu attentivement et à plusieurs reprises votre post: Je trouve que c’est très (voir trop) politique votre post. Moi j’ai parlé idéologie, vous avez répondu politique. Enfin ce ce que je vois, peut être je me trompe. En plus, je crois que vous n’avez pas bien saisi ce que j’ai voulu dire au juste parce que votre réplique était assez vague. Pourtant l’idée était assez simple: “pour des raisons d’honnêteté idéologique, il faut trancher à propos d’une question substantielle:
“Est ce que la vision et l’interprétation de l’islam (tel que la majorité des musulmans le comprend) pour les droits de la femme et de l ‘Homme en général est convaincante ou pas?”…Si on voit qu’elle n’est pas convaincante qu’on le dis clairement et Honnêtement, je vois que ça ne sert à rien d'”inventer” un islam sur mesure (ou même n’importe quel autre idéologie: communisme, “libéralisme”,…etc.). En tout cas c’est un point de vue personnel et encore plus discutable. Enfin, c’est très clair qu’il y a une grande divergence en matière de vision des droits de l’homme entre la religion islamique tel que la majorité des musulmans comprend le coran et l’idéologie que vous certains libéraux adoptent. Est ce que les musulmans aujourd’hui ne comprennent pas le coran? est ce que ce sont les “libéraux” qui passent à coté d’une bonne compréhension? ça se discute bien Madame. Inutile aussi de vous signaler que je partage pas vos propos. ;).
Veuillez agréer madame mes amitiés et mon respect envers votre interaction que je trouve positive.
oulallala ….Vraiment désolé Nino j ‘ai cru que c’est “Nina” c’est pour cela j ai dit Madame, Désolé encore Monsieur et acceptez mes respects et mes excuses.
Madame Rached
je n’ai nullement l’intention de discuter de religion, et surtout de la discuter “au féminin”. Cette Convention Internationale ne concerne pas la religion, mais la discrimination qui concerne la religion que vous soutenez avec plus ou moins de fanatisme, je laisse les lecteurs en juger.
Cette discrimination est d’ailleurs évidente de la façon avec laquelle vous interloquez ceux qui ne partagent pas vos opinions et votre opiniâtreté à propos.
Veuillez agréer Rached l’expression bien flattée de l’humour que mérite la femme qui se cache derrière vous ou bien “en vous”.
N.G. Mucci
Ouufff bon, j’ai pensez d’avoir à faire avec une personne intelligente.
Car, comme nous enseigne Freud, le “lapsus” est révélateur en psychologie.
http://la-philosophie.com/lapsus-freud
(Philosophie et citations) en extrait :
— Un lapsus est une erreur verbale ou écrite ou mémorielle qui apparaît comme une manifestation inconsciente.
Freud a inventé ce terme et a répertoriés les formes possibles de lapsus dans son livre “Psychopathologie de la vie quotidienne”…
Le terme est utilisé aujourd’hui de manière humoristique lorsqu’une personne fait une erreur verbale, pointant ainsi une émotion cachée chez l’orateur. —
.L’explication s’applique parfaitement au cas islamiste.
N.G. Mucci
Vous m’avez manqué respect Monsieur Nino…pourtant je me suis excusé envers ce lapsus…
Dommage….J’ai rien a dire la….Juste un conseil quand même, essayez de se débarrasser de votre phobie envers l’islam (Enfin je comprend, on a tous peur d’une chose qu’on ignore) et essayez d’être moins arrogant et plus humble…Enfin de compte vous n’êtes ni philosophe ni un grand penseur…Vous n’avez pas remarqué en plus que je suis pas un religieux…. Permettez moi de finir par vos propres mots avec un peu de modifications,
“Ouff bon, j’ai pensé avoir à faire à une personne respectueuse, intelligente même, mais bon…”
Je me rend compte, d’après votre manière de mener une discussion, que vous méritez aucun respect Monsieur Nino….
Aucun problème de ma part: j’avais pourtant laisser comprendre que c’était un geste d’humour. ne mélangeons davantage les choses.
Je ne peut pas ici et je ne veux pas de plus parler du religieux, de l’islam en particulier que je connais et discute dans les débats avec les spécialistes après plus de 10 ans d’étude.
C’est pour cette raison que j’ai balayé les questions incompréhensibles que vous proposiez, car j’ai eu expérience des innombrables fanatisés aux rebondissements intarissables.
Si vous voudriez en savoir de plus, allez sur mon blog. Nous ne risquons ainsi aucun calembour verbal écrit ni aucun “lapsus”, surtout que mon but n’est nullement d’obtenir “votre respect”, mais de vous offrir un minimum d’attention.
Si Vous auriez visiter et lu le contenu du lien dans mon commentaire précédent, Vous auriez compris enfin à qui vous vous adressez.