وتعود أسباب اتخاذ القاضية لقرار إيقاف جلسة محاكمة إيناس بن عثمان إلى قيام محامي المتهمة عبد الناصر العويني بالتشكيك في نزاهة القضاء وتأكيده على بطلان الإجراءات القانونية ومطالبته بالإخلاء الفوري لمنوّبته. وقد هددت القاضية بفتح محضر ضد المحامي عبد الناصر العويني وبمتابعته لدى هيئة المحامين.
وإثر وقف الجلسة سادت قاعة المحكمة حالة من الفوضى على خلفية احتجاج عشرون محاميا من هيئة الدفاع على هذا القرار. وقد رفض المحامون مغادرة القاعة وسط هتافات بالنشيد الوطني ومطالية بنزاهة القضاء. كما عرفت الجلسة حضورا مكثفا لممثلين عن المجتمع المدني ومواطنين وأمنيين. وقد تم استكمال الجلسة بعد ظهر اليوم ليتم إثر ذلك النطق بالحكم.
Justice de mon pays, encore un effort si tu veux être juste !
Naguère, ceux qu’on devinait désapprouvant, ne serait-ce que dans leur for intérieur, une décision des châteaux simplement lue par le juge-exécutant, étaient embastillés sans délai.
Que la séance ait été suspendue puis reprise, que les menaces contre les avocats n’aient pas eu de suites immédiates, c’est là un vrai progrès.
Reste la pauvre Inès, qui, il faut le rappeler, était partie porter plainte, confiante dans la justesse de sa cause et, sans doute, dans les “nouvelles” institutions de son pays, écope de deux mois, cela me paraît disproportionné, comme je l’ai écrit ailleurs.
Un jugement de première instance, prononcé dans la foulée des passions, peut en subir les effets ; il peut surtout être infirmé en appel, c’est ce que nous espérons, ainsi que du courage pour Inès qui, d’ailleurs, ne semble pas en manquer.
Il est heureux d’apprendre que l’avocate d’Inès b. Othman aurait affirmé à un quotidien que la cinéaste a été relaxée en appel. Une information réjouissante mais encore difficile à vérifier pour ceux qui sont loin : les journaux disponibles sur la toile, n’en parlent pas.
Petite lézarde dans le superbe édifice de l’Etat policier auquel on est habitué. Le combat pour l’Etat de droit continue.
En tous cas mabrouk, Inès, bravo et bonne continuation.