Les organisations non gouvernementales tunisiennes soussignées condamnent le crime odieux qui a visé, mercredi 7 Janvier 2015, le journal français “Charlie Hebdo”, et coûté la vie à 12 personnes, dont quatre grands dessinateurs de ce journal satirique.
Les organisations non gouvernementales tunisiennes adressent leurs condoléances les plus sincères aux familles des victimes de ce massacre odieux, commis par un gang de criminels utilisant l’Islam comme prétexte.
Elles considèrent que cette agression barbare, sans précédent dans l’histoire de la presse française, vise essentiellement à saper le droit à la liberté d’expression et à la critique, qui est l’un des piliers de toute société démocratique, et sans lequel aucune société ne peut être immunisée contre la tyrannie.
Cette agression sert également les intérêts des milieux racistes et xénophobes, hostiles à l’islam et aux musulmans, et ne fait qu’entraver les efforts visant à assurer la coexistence pacifique et l’égalité entre les adeptes des différentes religions dans le monde.
Alors que toutes les organisations arabes et internationales des droits de l’homme attestent que la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord est devenue, ces dernières années, l’une des régions les plus dangereuses pour les journalistes et les professionnels des médias, il incombe à la société civile, en Tunisie et dans le reste des pays arabes, de s’engager d’urgence dans la lutte contre l’utilisation de l’islam comme prétexte pour attenter à la liberté d’expression et de critique, pour assassiner les défenseurs de la liberté d’opinion, tels que les martyrs Chokri Belaid et Mohamed Brahmi, ou pour kidnapper des journalistes, comme Soufiene Chourabi et Nedhir ktari, détenus depuis quatre mois en Libye.
Tunisie, le 9 Janvier 2015
Les organisations signataires de cette déclaration:
– Ligue Tunisienne pour la défense des Droits de l’Homme (LTDH)
– Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT)
– Association Tunisienne des Femmes Démocrates (ATFD)
– Forum Tunisien des Droits Economiques et Sociaux (FTDES)
– Observatoire Arabe des Religions et des Libertés
– Association « Vigilance » pour la démocratie et de l’État civique
– Centre de Tunis pour la Liberté de la Presse (CTLP)
– Syndicat Tunisien des Radios Libres (STRL)
– Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT)
– Observatoire Libertés académiques en Tunisie
– Association Tunisienne pour la Défense des Valeurs Universitaires (ATDVU)
– Association «Nawaat»
Pour plus d’informations, veuillez contacter:
Béchir Ouarda, coordinateur de la Coalition civile pour la défense de la liberté d’expression (98700556)
Merci et bravo pour ces mots
Je suis CHARLIE
et la barbarie ne passera pas par la France.
Et vive la tolérance des peuples, nous sommes TOUS des Terriens; avec des orignes des religions et des intelligences différentes.
Je vais revenir sur votrte blog il est infiniment interessant.
Bonne année,2015
Tout acte terroriste est condamnable sans réserves. Cet acte en particulier est insensé, injustifiable et barbare.
Ceci dit, pourquoi nous n’avons jamais lu un manifeste de ces mêmes organisations, solitaires ou regroupées, lorsque le terrorisme a frappé à répétition en Tunisie (particulièrement durant l’été 2013 et 2014)? Le terrorisme n’est barbare que si il touche l’homme blanc? Il ne l’est pas autant quand il touche les “bougnoules”, espèces de bougnoules?
Petit bonhomme, lorsque les dominés sortent de leur rôle et vont jusqu’à tuer leur maitre, ils accomplissent une abomination, l’inimaginable, un acte insensé. C’est un bouleversement de la loi normale qui régit le monde.
En revanche, maltraiter les dominés, mépriser leurs moeurs et leurs croyances, attenter à leur dignité ou leur prendre la vie, cela est moins choquant, moins rassembleur, parce que c’est l’ordinaire de la marche du monde.
Alors, ne traites-pas les autres de bougnoules, tu es membre de la confrérie.
Tu as raison, les temps se prêtent aux indignations partisanes, et bien souvent à géométrie variable. Je partage ce que tu as écrit, exception faite des admonestations et des insultes.
Aujourd’hui, à Paris, a lieu une manifestation qui s’annonce “gigantesque” qui va rassembler tous les “Je suis Charlie”, mais aussi, Netanyahou et d’autres personnages très sympathiques, dont le c.v. n’a rien à envier en terme de responsabilité criminelle…
J’ai participé, dès le premier jour, mercredi, aux rassemblements pour marquer ma solidarité aux victimes, et mon attachement aux libertés et à la paix civile, conditions du vivre-ensemble tant proclamé de nos jours. Ma conscience, mes engagements politiques de toujours me conduisent à m’abstenir de me joindre à cette opération de récupération qui me ferait défiler dans les pas de monsieur Netanyahou et d’autres, dont l’attachement à ces libertés, à la paix, à la fraternité restent à démontrer, tant c’est le contraire qui les définiraient.
Oui, ma compassion va aux victimes, à leurs familles, à la France des libertés attaquée et meurtrie, mais ce serait renier tout ce qui me définit politiquement que de pactiser avec cette opération. Je ne me range pas sous la bannière de ce conglomérat de responsables des violences dont le monde est victime, monde des petits , des pauvres, des colonisés et des exploités.
@volvert – bravo
Nous ne sommes pas d’accord sur quelques points de la politique interne en Tunisie mais là je partage 100% votre avis.
Monsieur Forza, agir en politique c’est regarder ce qui se déroule du point de vue du principe, ou du concept, sans négliger ni le contexte, ni les éléments constitutifs des situations dans leurs singularités. Cela n’évite pas nécessairement les erreurs, ni les compromissions involontaires, mais au moins permet d’en effectuer des lectures circonstanciées du point des principes au fondement des engagements.
Par exemple, je suis loin de partager les options religieuses qui paraissent les vôtres, et pourtant je me lève pour dire non à ceux qui insultent le Prophète ou décrivent l’Islam comme une religion de haine ou de terreur.
La liberté ne peut être défendue pour les uns, la paix garantie aux mêmes sans interroger sur les convictions et mobilisations qu’on voudrait nous voir suivre. Nous ne sommes coupables de rien! Plutôt victimes de leur domination sans partage et de leur monde si dur avec les faibles.
Cher Tounsi, vous êtes consternant de bêtise.
Les “bougnoules” vous disent joyeusement “m******” pour commencer.
Savez vous ce que c’est que le phénomène d’identification ?
C’est le phénomène qui consiste à être plus touché par un mort qui vous est proche (lieu de vie, nationalité, langue, etc …) que par plusieurs morts qui sont éloignés de vous (pleurez vous chaque jour sur le sort des dizaines de pauvres Iraqiens qui sautent sur une bombe posée par leurs frères musulmans ? Tous les jours, sans exception ?)
Il est donc normal que les Français se sentent plus touchés lorsqu’ils sont attaqués chez eux, sur leur sol, et de sucroit, de façon minable odieuse lâche et vile puisque l’équipe de Charlie Hebdo était composée d’humanistes bienveillants généreux et ayant le coeur sur la main.
En bref, si je peux comprendre le fond de vos propos (chaque personne assassinée au nom d’une croyance devrait nous toucher de la même manière) je trouve vos termes abjects et débiles en cette période de deuil et de recueillement.
Il faut condamner les actes terroristes mais je ne peux dire que je suis Charlie car je ne partage pas le contenu des caricatures. Le plus important c’est de faire apprendre a nous jeunes d’être tolérants et d’être plus équilibrés. Personne n’est obligé de lire ou d’aimer ces caricatures. Il suffit de les ignorer. Il faut accepter la critique du sacré car nous vivons dans un monde globalisé mais il faut en même temps apprendre aux jeunes le respect d’autres cultures et croyances.
Je salue le courage de ces organisations mais j’aimerais les voir s’intéresser aussi aux problèmes de la Tunisies et ses voisins, nous n’avons pas vu un tel engagement contre les crimes qui se passent en Tunisie, Libye ou au moyen orient. Les victimes et la vie humaine ont la même valeur partout.
Combien de non-blancs valent un blanc dans ce monde?
Ils ont la valeur qu’ils se donnent eux mêmes Ilyess.
Ne laissez personne fixer votre valeur propre, estimez la vous même selon votre conscience et votre dignité d’Etre Humain.
ça vous évitera bien des rancoeurs inutiles.
A Ilyess,
Il est vrai que même au pays du président le plus puissant du monde, un Noir, -pas si noir que ça ! rétorqueront certains- un Noir des classes marginalisées ne vaut pas un Blanc, fussent-ils de même condition ; il est, en tous cas, très loin de valoir un Colin Powell, un Oprah Winfrey ou tout autre Noir et assimilé d’Amérique d’Afrique ou d’ailleurs, classés par Forbes.
Mais, dans le cas qui nous occupe, Clarissa Jean Philippe est d’origine martiniquaise, Mutafâ ‘Urâd, et ‘Ahmad M’râbit d’origine algérienne, Yoav Hattâb est tunisien, tous Noirs ou pas si Blancs que ça, exécutés froidement, par qui vous savez, pour l’une des causes les plus dévoyées.
Une autre question mérite d’être posée, puisque nous sommes dans les comptabilités-“justifications” macabres de faciès comparés : Sans parler de nos compatriotes assassinés chez nous, de ceux d’Algérie, de Libye, d’Irak, de Syrie, d’Egypte, du Yémen, du Soudan…, combien valent, aux yeux des Noirs et Bistrés que vous savez, les 19 Noirs du Nigéria assassinés hier ?
Combien vaut à leurs yeux si pieux la petite fille de 9 ans, transformée, par leur terrible foi, en bombe avant que d’être lancée pour le funeste carnage ?
chacun fait sa lecture comme il veut:les sionnistes avec ce complot et je dis bien complot sont arrivés aux buts qu’il se sont assignés:les musulmans en europe et en amerique qui sortaient dans la rue pour manifester contre les caricatures avec des slogans “illa rassoulallah””et maintenant les memes musulmans sort pour lever des pancartes “je suis charlie”.pour voir ou l’inculture wahabie mene.lorsque le sionniste a la tete de daech a ordonné de faire sauter le tombeau de JONAS “younes alayhi essalam”a ninive “ninawa”aucun musulman n’est sorti dans la rue pour crier son hola et dire “NE SALISSEZ PAS NOTRE ISLAM”quand les mercenaires a la solde d’israel se sont introduit dans une mosquee en syrie et l’ont ravagé et meme ils ont jetés par terre deux meches de cheveux du prophete mohamed alayhi essalam dans une vitrine et les ont pietinnes de leurs pieds sales”meme el bouti rabi yarahmou a pleure en faisant son preche”.aucun musulman ecrivain,nouvelliste,politicien,journaliste,imam, aucun n’est sorti dans la rue pour crier son degout” au contraire il y a qui sont alle de leur annalyse d’attardés qu’il faut que bechar s’en aille, je n’aime pas bechar mais je n’accepterais qu’il parte pour faire plaisir au sionnistes israelo-americains”personne n’a eu le courage de dire en 2013 “illa rassoul allah”ces meches sont le souvenirs de celui que nous aimons tous en tant que musulmans si vraiment nous l’aimons c’est notre prophete “pas touche”combien de femmes yazidis ont ete vendus comme esclave ou sont les musulmans qui sont sortis dans la rue pour dire”arretez la barbarie”.dieu pardonne nous notre inculture et notre ignorance…
ça y est, revoilà les complots sionnistes.
Les psy, c’est pas pour les poneys, mon ami.
chere fathia “un jour une pied noir posa une question a un ecrivain connu qui sortait du marche avec son couffin’qu’est ce que vous vendez monsieur”et lui de repondre je vends l’education..par son” poeme pour adultes”Adam wazyk lança ce cri pathetique”Quand les vautours de l’absraction nous picorent le crane;quand les etudiants sont parqués dans des manuels sans issues,quand le verbe est reduit a trente incantations;,quand la flamme de l’imagination est etouffée,quand tombés de la lune nous dictent notre choix,alors en verité,on est dangereusement pres du neant de l’oubli.”
Cher Hani,
je ne comprends malheureusement pas votre allégorie.
Pourriez vous svp être plus précis ?
Je suis un esprit terre à terre et peut être limité : parfois, les images m’échappent ! …
Bien à vous
il faut lire “quand tombés de la lune de bonnes gens nous dictent notre choix”
C’est bien de citer Adam Wazyk qui, contrairement à son frère, Saul Wagman, n’était pas, je cite, “un sioniste notoire” et dont il “redoutait [même] les effets de cette parenté”.
Mais est-ce bien convenable de convoquer l’un des théoriciens majeurs du “réalisme socialiste” -dogme communiste en art et littérature- même repenti sur le tard, pour pleurer le tombeau profané de Jonas et se lamenter sur les cheveux piétinés du Prophète que défendait, naguère et vaillamment, le pieux et juste Bachchar ?
Le “réalisme socialiste” n’est pas plus dogmatique en art et littérature que n’est le capitalisme, présenté, et parfois soutenu par les esprits les plus finauds, comme l’horizon indépassable de notre temps. Mais, ceci est une autre affaire.
En revanche, vous me surprenez mon cher Wouroud echitaa, en adoptant et revendiquant ce mot d’ordre “Je suis Charlie” sans prendre vos distances avec la récupération opérée si prestement par l’Etat et au service de certains objectifs et certaine “cause” par des entrepreneurs d’opinion si aisément servis par les “porteurs de micro”.
Les esprits avisés et nourris de culture humaniste, comme vous, se laissent embrigader par des gens qui ont la dénonciation facile quand il s’agit des leurs lorsqu’ils se montrent sourds et aveugles aux malheurs qui frappent d’autres pour ne pas dire qu’ils sont capables d’en étre les complices avec une assurance désarmante.
Ceci, aussi, ressortit du dogmatisme et de l’hégémonisme idéologique, si bien porté de nos jours.
SELON THOMAS JESUS”AISSA ALAYHI ESSALAM” DIT A SES DISCIPLES:”la paille qui est dans l’oeil de ton frere,tu la vois;mais la poutre qui est dans ton oeil tu ne la vois point;lorsque tu auras rejeté la poutre qui est dans ton oeil,alors tu verra pour rejeter la paille hors de l’oeil de ton frere”…”LE PLUS GRAND ENNEMI DU SAVOIR N’EST PAS L’IGNORANCE,MAIS L’ILLUSION DE LA CONNAISSANCE”…ceux qui ne voient que les apparences! sont orientés de sorte a venerer leur ignorance!egarés dans la voie des non sens.ils tendent la main a qui passe sans aucune conscience……n’est ce pas epines d’hiver!!!
Dans le domaine des idées, en politique surtout, récupérer -et récupération il y a eu, vous avez raison, et même dans les grandes largeurs ! de “Je suis Charlie”- récupérer désigne un détournement, un vol ou une usurpation. Et l’on récupère avant tout ce qui nous échappe, un bien de l’autre qui peut être rentable, fût-il aux antipodes de ce que nous sommes ou voudrions être. C’est un coup bas, à moindre frais ou à pas de frais du tout, de ceux qui viennent justement après coup. Un honteux butin, en somme, d’une action éhontée.
Cela ne souille en rien, quand sa cause est juste, l’objet de la razzia.
N’empêche que c’est bien frustrant ; et nombreux sont ceux qui l’ont ressenti. C’est le malaise devant le ronflement, de plus en plus fort, de la machine à récupérer qui m’a fait écrire par la suite “Je suis Clarissa, …, François-Michel”, alignant les dix-sept prénoms des victimes de la foi tranquille et meurtrière.
“Je suis Charlie”, cri de ralliement, est cependant toujours digne, même pour ceux qui, comme moi, n’apprécient guère l’humour de son équipe ; car ni les calculs d’un Netanyahou, à la tête d’un l’Etat terroriste, ni la mendicité des Dictateurs serviles du Sud, ni l’indignation à géométrie variable des Puissants du monde ne pourront en hypothéquer ni dénaturer le message :
“Non à l’obscurantisme assassin” ou toute autre formule équivalente.
Sur “le réalisme socialiste” que vous dire, Volvert ? il faudrait une longue, très longue discussion.
Ceci cependant : pour moi, les Soviets ont salopé -pardon, je n’ai pas d’autres mots- et pour longtemps ! l’idée la plus merveilleuse que l’esprit humain ait jamais produit : la solidarité, par la loi, de tous, partout.
En littérature, en art, ils ont instauré le “Premier Commissaire de la réplique”, le “Vice-Responsable du quatrain” le “Sous-Secrétaire de la métaphore”. Ils ont généralisé la “musique qui marche au pas”.
Maïakovski, Eisenstein et quelques autres ? hirondelles, au cœur de l’hiver ; aux suivants, les solitudes du Goulag. Tel fut le “socialisme réaliste”.
Pas les Soviets, mais les politiques instituées du point de l’État, qui se rendit propriétaire et gestionnaire de la volonté des peuples et de leurs pensées. Souvent, il a retourné sa violence contre ceux qui firent sa gloire.
La police de la pensée y fut florissante, coupant les ailes aux envols des créativités, et bien souvent réduisant à l’exil silencieux ceux qui comptaient lui résister…
Les Soviets, c’étaient des comités de base avec leur parlement et leur vie bouillonnante, fort loin des bureaucraties centralisantes qui ne sont que des excroissances aussi lointaines de la vie des gens que l’est l’État. Et, dans tous les régimes, quelles que soient leur obédience ou affiliation idéologique, la distribution du pouvoir est toujours verticale. Ceux d’en-haut savent mieux, du moins se plaisent-ils à cultiver ce truisme, pour se légitimer et instaurer la croyance et l’obéissance.
Lénine prônait le dépérissement de l’État, il dut le servir et laisser à ses suivants le soin d’en constituer des monstres qui durent manger leurs petits…
Ici, ces derniers jours, nous assistons à une de ces bouffonneries ou un tour de passe-passe où il reprend la main, récupérant pour son compte même le malheur qui s’abattit sur des individus qui ne demandaient qu’à vaquer à leur labeur, demeuré inachevé, et leur parole suspendue par la faucheuse habillée en deux jeunes gens prétendument justiciers de causes qui les dépassaient.
Alors, pour ne pas se mentir et tenir à ses délibérations, ne pas faire chorus avec le nombre est, parfois, un signe de fidélité à soi et à ses engagements. C’est pour cela et d’autres motifs que je ne peux me proclamer Charlie.
Mais, il y aurait tant à en dire. Et la vie est si belle, ou elle le sera dans une Tunisie plus ouverte, même sous l’Empire de l’État.