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Par Sonya Agab,

Depuis le 14 janvier 2011, la Tunisie vit dans un état d’alerte et dans une situation d’insécurité politique, économique et surtout sociale. Des assassinats politiques, des attaques contre les militaires, contre les forces de sécurité, l’attentat du musée du Bardo, celui de Sousse ou plus récemment en plein centre de la capitale.

La situation nous laisse perplexe !

Face à ce climat instable qui touche tous les domaines et qui a une influence directe sur les citoyens et même sur les étrangers, et puisqu’on n’a jamais vécu dans des situations similaires, les Tunisiens se trouvent face à une vague de mal-être, de dépression, de stress, des troubles psychiques, et de souffrance qui affectent leur vie et qui peuvent aussi altérer leurs consciences et leur confiance en eux-mêmes, ce qui les poussent à s’orienter vers les psychiatres.

Depuis la dernière attaque du 24 novembre 2015 contre les agents de sécurité présidentielle, cette dépression post-révolutionnaire en Tunisie est devenue de plus en plus un phénomène palpable. Il suffit d’observer les visages des passants dans la rue pour savoir son impact les adultes comme chez les jeunes.

Se prendre en main… tous ensembles.

Juste après chaque attentat, en prenant le métro le matin, en marchant dans les rues, dans les marchés, même en passant à coté des groupes des femmes, des adultes et des personnes âgées…on écoute des personnes angoissées qui disent « C’est inhumain ce qui se passe, l’État doit trouver une solution pour arrêter ces attaques sauvages qui nous font perdre nos enfants chaque jour.. », « malgré notre tristesse et la douleur, cela ne doit pas nous empêcher de continuer notre vie, d’exercer nos activités, de continuer à penser positivement et d’être normal, cela ne doit pas nous pousser à baisser les bras. Par contre, ça doit nous encourager à garder notre pays, il ne faut pas être fragile, il faut garder le lien de solidarité entre nous, ce qui va nous permettre d’avoir moins peur et plus de sécurité ».

Vaincre le stress

C’est triste de dire que gérer le stress causé par une réalité extérieure, est un peu difficile, mais rien n’est impossible. Petit à petit nous allons réapprendre à avoir confiance au quotidien. En effet, le stress devient un fait inévitable avec lequel il faut apprendre à vivre dans cet environnement incontrôlable et ces événements qui peuvent se reproduire mais qui nous font à chaque fois rappeler notre unité nationale. Il faut que cette solidarité entre les gens existe et qu’on essaye malgré tout de surmonter cette angoisse.
Il est important de prendre en compte cette angoisse et cette anxiété mais il faut les cerner, et ne pas les partagée. On peut se réfugier dans tout ce qui fait du bien. Heureusement, dans cette période anxiogène, certains évènements nous apportent de la joie. Des succès sur le plan sportif, des annulations des grèves, un avancement au niveau des négociations sociales et des réussites sécuritaires.

Allez mieux malgré cette vague du stress post-révolutionnaire, soyez fière de ce qu’on a arrivé à faire, gardez l’espoir malgré tout..on peut aller mieux !