Plus d’une dizaine de chaînes donnent une impression de pluralisme. Mais peut-on l’affirmer ? Leurs lignes éditoriales, sont-elles si différentes ? Les contenus qu’ils proposent, expriment-ils une certaine diversité ? Les acteurs politiques qui y prennent la parole, sont-ils si variés ? Analyse.
Depuis sa création le 03 mai 2013, la Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle (HAICA) a attribué onze licences de chaînes TV privées. Parmi elles, huit sont des chaînes généralistes aux lignes éditoriales dissimulées : First TV, Telvza TV, El Hiwar Ettounsi, Nessma, Tounesna, Hannibal TV, Al Janoubeya et Attessia. Seulement la moitié de ces médias ont été créé à l’initiative de nouveaux acteurs de l’entreprenariat médiatique. Quant aux trois autres chaînes, Al Insen affiche une programmation dominée par le contenu religieux au penchant wahhabite. Les deux autres, TNN et Al Mutawassit, proposent essentiellement de l’information dont une, Al Mutawassit, devenue généraliste en juin 2015.
Opacité, conformisme et austérité
Sur ces onze chaînes TV privés, aucune n’a élaboré une charte éditoriale. Leur transparence financière est également faible. Le téléspectateur a, certes, l’embarras du choix entre plusieurs fréquences mais leur offre est-elle diversifiée ? Pas vraiment. Aujourd’hui, cinq sur huit chaînes TV généralistes n’arrivent pas à proposer une programmation complète. Pour faire du remplissage, ils abusent des rediffusions. Idem pour la seule chaîne d’information, TNN et M Tunisia, l’héritière d’Al Mutawassit.
Leur traitement de l’actualité politique et sociale n’est pas non plus si différent. La tendance conservatrice-nostalgique représentée essentiellement par El Hiwar Ettounsi, Attessia et Nessma, dont les principaux actionnaires ou éditorialistes sont proches de Nida Tounes et influencé par ses élucubrations affairistes. Deux autres chaînes, TNN et Al Mutawassit, cultive un penchant islamiste et sont donc proches du Mouvement Ennahdha. Les autres sont tellement instables qu’elles n’affichent pas clairement une quelconque tendance. D’ailleurs, elles ne disposent même pas de suffisamment de journalistes pour constituer des rédactions.
Subordination et affairisme
Dans le cadre de ses obligations stipulées par l’article 16 du décret-loi 116 du 02 novembre 2011 portant sur sa création, la HAICA a publié, le 02 décembre dernier, un rapport sur le pluralisme politique dans les médias audiovisuels durant le premier trimestre de 2016. En attendant la publication tardive des rapports des autres trimestres de l’année passée, les statistiques révélées par ce document affiche la nette supériorité du temps de parole des deux partis qui dominent la coalition au pouvoir.
L’instrumentalisation politique d’Al Insen est frappante avec 99,39% du temps de parole accordé à des représentants d’Ennahdha. La tendance affairiste devient alarmante en observant les statistiques d’Al Janoubeya où le parti Mouvement du Tunisien fondé par Ayachi Ajroudi, propriétaire de la chaîne, a bénéficié, à lui seul, de 42% du temps de parole des acteurs politiques, suivi par un autre parti non-représenté à l’assemblée le Nouveau Parti Destourien.
Comme ses propres chiffres l’indiquent, le régulateur n’a pas fait le bon choix en distribuant à tour de bras des licences à des projets de chaînes TV non solvables, résultat d’un modèle économique opaque et aujourd’hui à bout de souffle. Conséquences : Les citoyens n’ont pas accès à une offre plurielle au vrai sens du terme et les vagues de licenciements des journalistes ne cessent de s’abattre sur un corps professionnel gravement précarisé.
إشكالية الاستقلالية الإعلامية
الاستقلالية الإعلامية والاتصالية تحديدًا، أضحت عبارة مستفزة، بل وتطلق على عواهنها دون تحفظ. الاستقلالية عمن؟ وبالقياس إلى ماذا؟ وعلى أي أساس؟ ولأية غاية؟ هل المفروض أن يكون الإعلام مستقلاً؟ وإذا كان كذلك، فعلى أي مستوى بالتحديد؟
إن مسألة الاستقلالية مسألة نسبية للغاية، على الأقل من زاوية أن لكل منبر أو محطة غاية وهدفًا، وقبل كل هذا وذاك رسالة، المفروض في الدافع بها أن يتبنى هذه الجهة أو تلك. قد تكون السلطة، وقد تكون الجماعة، وقد تكون الرأي العام، وقد تكون عالم المال والأعمال وقد تكون غيرها. كل مستوى من هذه المستويات يدفع بطروحاته وأفكاره، ويدافع عن مصالحه أو عن تطلعاته أو عن مطالبه. أين الاستقلالية في كل هذا؟
قد تدعي بعض المنابر هنا وهناك، أنهاغير الحزبية وأنها مستقلة وصاحبة قرار حر، ولا سلطان لأحد على خطها التحريري. قد نسلّم بذلك تجاوزًا بوجه السلطة وبالنسبة لبعض المنابر المكتوبة، لكننا لا نستطيع أن نسلم بذات الاستقلالية عندما نعلم من أين يأتي دعم هذه المنابر، وكيف تتحصل على الإعلانات، وكيف تتم مجاراة هذه الجهة أو مماراة تلك.
ثم إنّ “تحامل” بعض المنابر على السلطة، أو التعرض لممارسات الحكومة ومرافقها الإدارية، ليس عربون استقلالية دائمًا، بقدر ما قد يكون مزايدة صرفة على خلفية من الظن بأن ذلك من شأنه زيادة المبيعات واستقطاب الإعلانات أو الترويج “للسلعة الإعلامية” المعروضة. الاستقلالية هنا تتحول بحكم الأمر الواقع، إلى أصل تجاري صرف، وتخرج عن كونها أداة بناء مجال إعلامي المفروض فيه أن يتحول إلى سلطة رابعة، أو على الأقل إلى سلطة مضادة بوجه سلوكات فاعلي الدولة ودواليبها المختلفة.
إن العديد من المنابر الإعلامية، التي تدعي الاستقلالية، غير قادرة على رفع رهان هذه الاستقلالية، أي الدفع برأي وتأدية الثمن عليه بهذا الوجه أو ذاك. على العكس من ذلك، فقد رأينا في العديد من الحالات، كيف يتم اللجوء إلى رسائل الاستعطاف المبطنة لدى السلطة، وكيف يتم تخفيف حدة النبرة تحت هذا التهديد أو ذاك، وكيف أن بعضًا منها حرّم على نفسه الاقتراب من بعض مكامن السلطة، أو من اللوبيات
Analyse tres superficielle. N’importe quel retraité qui passe son temps à zapper peut en dire plus? En principe le développement à profusion des chaines TV dans les pays démocratiques le rôle de la TV est double:Elle doit d’abord informer au maximum les citoyens.Ensuite elle doit l’éduquer.Or la majorité des chaines TV en Tunisie, ont déviés de ces 2 objectifs surtout a prés la” révolution”Si sous la dictature de Bourguiba puis celle de Ben Ali les quelques chaines existantes ont surtout servi bien u pouvoir et pratiqué la langue de bois et la médiocrité, après “la révolution” et bien que leur nombre à augmenté, elles se sont engagés à fond dans la course au profit: 1)Elles nous ont submergé avec les spots publicitaire et les appels à la prière.2) Elles ont réduit l’information au maximum la remplaçant par une inondation de tout ce qui touche à l’actualité.3) Et elles ont remplacé le développement de l’éducation par un nombre effrayant de feuilleton turcs stéréotypés. Quand la matière première manque elles font du bouche trop avec des des des dessins animés, des émissions de cuisine, des émissions enfantines débiles ou des documentaires.Avec quelques exceptions d’émissions intéressantes, nos chaines TV ne font que débiliter davantage le téléspectateur. On aurait voulu une étude plus approfondies sur les tendances artistiques de chaque chaines, sur son respect ou non des règles professionnelle; sur ses tendances politiques et idéologiques….etc.Voilà une tache qui iincombe à la HAICA et à des medias ibles et objectifs.Mais je sais que je rêve dans le “pays de taranneni”.
Pluralisme = illusion quantitative .. C’est la réalité tunisienne .. heureusement il y a quelque médias alternatifs qui posent des débats de fond et des vraies questions qui touchent à la réalité et à l’avenir du pays..