Mise à jour  Suite à la convocation reçue lundi 15 juillet 2024, le représentant légal de Nawaat a été interrogé en présence de son avocat, le lendemain matin, mardi 16 juillet 2024, au siège de la brigade criminelle, à la caserne d’Al-Gorjani. L’interrogatoire a porté sur un contenu journalistique. Notre représentant a été autorisé à quitter le siège de la brigade, au terme de l’interrogatoire.


Pour rappel, ledit bureau s’est jusqu’ici fait une spécialité des dossiers de “crimes électroniques”, en d’autres termes, ceux ayant trait à la presse en ligne et aux réseaux sociaux. Le représentant de Nawaat se rendra donc à la caserne d’El Gorjani, mardi matin à 10h.

Ce n’est pas la première fois que Nawaat fait face aux tracasseries policières. En février 2024, la rédaction de Nawaat a reçu un bien curieux avertissement de la part de l’Instance supérieure indépendante pour les élections, au sujet d’un article qui n’évoque pourtant ni l’instance, ni même les élections. Le 23 mars 2022, des policiers avaient empêché deux de nos reporters de faire leur travail à Rades (banlieue de sud de Tunis), alors qu’ils assuraient la couverture médiatique d’une initiative citoyenne contre l’impunité, dans le cadre de la campagne “Apprends à nager”, concernant le meurtre du martyr des stades, Omar Laabidi.

Manifestement, les intimidations policières n’ont pas fini de cibler les opinions libres en Tunisie. L’heure est d’autant plus grave que les autorités gardent le silence face aux campagnes haineuses et diffamatoires visant les médias indépendants.

Nawaat appelle les journalistes, les défenseurs des droits de l’Homme, comme les forces vives de la société civile, à se mobiliser et à s’élever contre les tentatives d’intimidation ciblant la presse libre.