La décision spectaculaire de quitter l’hémicycle de la constituante voulue par l’opposition était, à ne pas s’en douter, un acte prémédité. C’était une façon comme une autre de marquer un point, dans ce qui s’apparente à une guerre de tranchées idéologique entre un gouvernement qui fait ses premiers pas et une opposition qui n’est pas « moins » apprenti dans le rôle qui lui est attribué par une volonté populaire.
Un fait qu’il ne faut surtout pas oublier de signaler car c’est là que le bât blesse : Peut-on aujourd’hui dans l’état où en est le pays se permettre de faillir à ces obligations, lorsque l’on est un élu du peuple et que l’on est dans l’obligation morale de parler aux noms de toutes celles et ceux que l’on est censé représenter ? Le spectacle tristounet monté de toutes pièces par une opposition, qui cherchait, apparemment le coup médiatique, semblait plus un aveu d’impuissance de celui qui est à court d’arguments qu’à autre chose.
Ceci dit, il ne faut pas trop accabler une toute « jeune » opposition qui ne sait pas encore faire la différence entre le travail associatif et faire de la politique, mais il est de notre devoir de le lui faire signaler ses erreurs, quand bien même cela devrait il déplaire à certains.
En effet, l’amateurisme dont fait preuve cette opposition ne lui permet pas d’ enquiquiner la troïka que par des mises en scène souvent médiatisées dont le but est tout simplement électoraliste. Autrement le discours est toujours le même qui rappelle à chaque fois que nous sommes au tout début d’un processus long comme le chemin qui mène à Tataouine, et qu’en définitive, nous sommes tous des apprentis démocrates. Monsieur Chebbi et sa troupe doivent à mon avis se ressaisir et surtout admettre enfin que la volonté populaire a voulu qu’il doit être là où il est actuellement et non autrement .Idem pour Monsieur Ben Brahim et tous ceux qui n’ arrivent pas à digérer leurs échecs pendant les élections.
Par ailleurs, si la politique de la chaise vide semble être la dernière invention de notre opposition bien aimée ; elle n’en reste pas moins condamnable car elle met en péril le processus démocratique tout fragile qu’il est. En même temps, cela soulagerait le gouvernement d’avoir à rendre des comptes en le poussant dans ces derniers retranchements. Ceci étant, s’il est nécessaire d’attribuer des bonnets d’âne dans cette affaire, je suis persuadé que l’opposition se taillera la part du lion pour sa stupidité.
En plus, comme pour joindre l’odieux à l’horrible, nos chers constituants après avoir terminé leur mise en scène clownesque au sein de l’hémicycle, n’ont pas hésité à s’afficher hilares dans le hall. C’était certainement leur façon à eux de crier victoire. Mais, diable, quelle victoire ?
Pour esquisser un présent qui rassemble tout tunisien autour d’un objectif commun, il y va du devoir de tout un chacun d’assumer pleinement ses responsabilités de la où il est. Fuir ces responsabilités comme l’a fait l’opposition est une aberration en soit. De grâce, ne me parlez pas de tactique. Car c’est justement ce qui manque cruellement à cette opposition. Il lui faut ce fin stratège qui l’aidera à sortir surtout de cet ancrage idéologique dans lequel elle s’est embourbée pour pouvoir un jour espérer être l’opposition de tous les Tunisiens, et non seulement l’opposition d’un type particulier de gens. Pour cela un travail sur soi s’impose.
Ainsi, avant que d’essayer de corriger les autres, il est nécessaire d’appliquer la potion sur soi, tout d’abord, pour s’assurer de son efficacité, par la suite cela peut vous servir d’argument, si vous êtes de bonne foi, bien évidemment. Autrement, il n’est pas dit que vous êtes suffisamment armé pour convaincre tel ou tel de votre sincérité, d’une part, et puis et surtout que vous êtes à même de prendre la relève un jour.
La tâche à laquelle vous devez vous atteler, n’est pas impossible à réaliser, à priori, mais encore faut il trouver le juste milieu entre vos convictions personnelles et l’intérêt du pays. Maintenant, les faits sont là et ils sont indélébiles. Le peuple à choisi ceux qui, à ces yeux, doivent êtres majoritaires, d’autres sont aujourd’hui minoritaires. Ce faisant, on ne peut déroger à cette règle si l’on s’estime démocrate. Mais, entre se dire démocrate et être vraiment démocrate, il y a un chemin à parcourir. Ce chemin peut être réduit par la volonté à chercher le consensus et non pas à chercher noise à l’adversaire pour un oui ou pour un non,à chaque fois que les caméras sont là.
Abdelbasset Boucheche
Nauséabond comme analyse … Le gouvernement d’Ennahdha est le pire qu’ait connu la Tunisie depuis longtemps et toi tu trouves pas mieux que de chercher la petite bête à une opposition qui représente ce que ce pays a de mieux en matière grise… Un nahdhaoui francophone, c’est rare…
“une opposition qui représente ce qu’il y a de mieux en matière grise” :-)
C’est d’une évidence telle qu’il est difficile même d’oser en débattre…
Moralité, quand on est de l’élite auto proclamée, il faut refuser et attaquer toute critique parce qu’elle ne peut provenir que de gens peu intelligents et est donc insignifiante…
Bravo !
Un commentaire qui résume tout. C’est amusant de prouver le point de l’auteur en voulant le réfuter. Voilà quelqu’un de l’opposition (ou du moins un soutien de celle-ci) qui montre son immaturité intellectuelle (ou immaturité tout court) en traitant une analyse de nauséabonde, les nahdahaouis de décérébrés et d’ignorants (ne pas parler Français étant la définition de l’ignorance).
Je fais pas parti des nahdahaouis (pas encore) mais avec une opposition pareille je vais finir par l’être. Grow up and get over it !!
Waw… Très pertinent comme commentaire… D’ailleurs il traduit parfaitement une catégorie de tunisiens que je ne comprendrai jamais, celle qui considère que c’était mieux du temps de Ben Ali… Quand VOUS dites (oui, moi je suis poli, je vous vouvoies) que “ce gouvernement est le pire qu’ait connu la Tunisie depuis longtemps”, vous êtes sérieux ? vous regrettez l’époque de Ben Ali ? Je fais partie de l’opposition (du temps de Ben Ali, et aujourd’hui), et il y’a des jours ou je comprends comment un analphabète comme Ben Ali nous a gouverné pendant 23 ans.
@Imed : Bien dit !!!!
bonne analyse, ils font bcp de mal à la tunisie et vont à leur perte, s’ils continuent comme ça ils n’auront rien aux prochaines élections
Je trouve que c’est une très bonne analyse concernant le comportement de notre chère opposition, certes quand le manque d’arguments pousse à faire n’importe quoi
@Mortaja: et bah tout est relatif, vous pensez que le gvt d’Ennahdha est le pire qu’ait connu la Tunisie, d’autres pensent le contraire d’ailleurs inutile de rappeler que ce gvt est issu d’une majorité écrasante du peuple Tunisien mais dire qu'”un nahdhoui francophone, c’est rare”, comme si une frange particulière monopolise la langue de Molière je trouve que c’est absurde et ça montre une bassesse d’esprit vraiment insupportable d’ailleurs c’est cette bassesse d’esprit qui a couté cher à l’opposition et pire elle continue à faire les mêmes erreurs…
A toutes les tunisiennes!
Venez défendre vos droits ce jeudi 8 mars au Bardo !Ces idiots disent que vous voulez la charia!
Et avec ces mots du genre: “Ces idiots disent que vous voulez la charia!”, vous faites appel aux tunisiennes pour défendre leur droit!!! c’est lamentable, apprenez à ne pas insulter les gens d’abord et une fois c’est fait on pourra en parler de droits ou de devoirs…
L’opposition toute seule ne peut rien faire avec un peuple nul drogué de la religion et les fausses promesse qui laisse croire qu’il va voir le paradis avant l’heure,ben machin doit être très content car il est entrain d’avoir sa revanche sans peine grâce a des cons.
Je vais juste citer les commentaires qui, à mon humble avis, sortent du cadre de la discussion sereine et constructive. et portent un message de haine, dédain, voire de l’auto-flagellation.
1) “un peuple nul”: quitte à ne pouvoir changer de peuple, je recommendrais de changer de pays (si possible), sinon de se consoler en se disant qu’on est plus intelligent que le reste du monde et que les autres qui osent penser différemment ne méritent pas l’honneur de vivre avec soi dans le même pays.
2) “idiots”: c.f. 1)
3) un “analphabète” comme Ben Ali: loin de moi la volonté de voler au secours de Ben Ali, mais le traiter d’analphabète, est d’une part exagéré (il a fait Saint Cyr et il était cadre de l’armée et de l’Etat pendant 55 ans), et d’autre part dénigratoire pour tous nos concitoyen(ne)s (pères, mères, grand-pères, grand-mères) analphabètes, vu que ce terme est utilisé ici comme une insulte.
4) “une opposition qui représente ce que ce pays a de mieux en matière grise… Un nahdhaoui francophone, c’est rare…”: c.f. 1) et je rajoute que la “matière grise” n’est en aucun cas liée à la volonté de faire du service public et d’aider ses compatriotes (le peuple avec toutes ses couches sociales) à assurer un certain niveau de bien être économique et social.
Cette obsession, que nous avons en Tunisie de ramener tout et n’importe quoi au niveau d’intelligence (ou de connerie) et au niveau éducationnel (et par extension à l’école/pays d’éducation supérieure) est un grave problème qui bloque la progression des valeurs démocratiques (entre autres celles du respect mutuel et du respect du droit des autres à la différence) dans notre patrie. On n’est point supérieur parce qu’on est plus intelligent ou mieux éduqué (en assumant qu’on l’est, quelque soit le standard de mesure). Chacun a droit au même “niveau” de dignité et de respect que tous les autres. Ce dogme de supériorité intellectuelle ou éducationnelle, est un mirage dont pourrons sortir un jour, j’espère.
nahda a lamentablement echoue,jusqu a aujourdhui pas un job n a ete cree.On a perdu le compte du nombre de chomeurs,il y a deux mois ils etaient 900 000,combien sont ils aujourdhui???????????
@Fabiie : Est ce que c’est vraiment sensé de demander à un gouvernement, peu importe sa couleur, des résultats après 2 mois ?
2 mois???? 6mois!!!!
@FABILE, bonjour,
vous avez oublier que le nombre de chômeurs a exploser , et “annahdha” n’est pour rien , et je pourrais dire , que c’est a cause de l’opposition et a leur tête le fameux UGTT qui a tendance a devenir un parti politique, pour ne pas le rabaisser et dire qu’il est devenu l’outil de l’opposition , position avec laquelle il met cet organisme dans le rôle d’une serpillère sur laquelle la dite opposition essuie ses pieds . ceci dit , il faut reconnaitre l’amateurisme du gouvernement qui n’as d’égal que celui de l’opposition . quitté l’hémicycle pour une raison ou une autre , ne peux se traduire qu’en fuite de ses responsabilité comparable a celui d’un gamin qui prend son ballon parce que ses potes ne lui donnent pas des passes .F’HEMT???
Et si lors de la prochaine session, il vous sera encore accordé une minute, vous allez encore quitter les lieux?
Desolé, chere Opposition, vous étes là pour créér le contrepoids face à toute expropriation du pouvoir.
Le mieux c’est d’agir et de s’imposer tout en faisant face à toute contrainte ou obstacle et ne pas opter pour les solutions faciles qui ne menent à rien.
Faites le test, en une minute tout un chacun peut faire passer son message avec l’avantage d’etre direct et ainsi d’etre preserve de critique sur la manière
Le peuple en a assez des longs discours et longues interventions diluant souvent l’essence même du sujet et entretenant le flou source de toutes nos inquiètudes désormais continues.
@mehrez
combien faut il de temps pour creer un job ,un seul….UN SEUL
@Fabiie : C’est n’est pas du calcul mentale ni des décisions sur des coups de têtes. Si on crée des postes sérieusement et on veux périniser les emplois. Avant cela, il faut un bilan des beoins pour décider des profils de poste et de leurs nombres, voir si l’entreprise peut supporter financièrement X emplois en plus et ensuite lancer la procédure de recrutement. Donc dans un structure sérieuse c’est une procédure entre 2 et 3 mois. Dans le cas d’un état sur fonctionariser comme la Tunisie, je pense que la tache est plus difficile et plus longue. Rien que dresser un constat demande plus de temps; chaque dossier est un puit sans fond. A titre d’exemple le cas des employers des chantiers à Kasserine, l’armée qui a géré les derniers payements déclare qu’il y a 30% de postes fictifs. Alors pour 57 000 employes payés à 250 dinars, vous imaginez la charge de l’argent détourné.
La question actuel en Tunisie ce n’est pas de décider en tapant sur la table : on crée 100000 poste…qui dit mieux. Les caisses de l’état sont vides et emprunter et vivre au dessus de nos moyens c’est s’exploser en plein vol comme la grèce. La tache de l’état c’est plutôt chercher où est ce que je peux réduire les pertes d’argent pour créer de l’emploi.