Liberté d’expression : L’armée attaque Ayoub Massoudi en justice

Ayoub Massoudi, ex-conseiller Principal à la Présidence Tunisie

L’institution militaire a déposé une plainte depuis 10 jours contre l’ex-conseiller Principal à la Présidence Ayoub Massoudi pour atteinte à la dignité de l’armée nationale. Selon le responsable de la communication Mounir Abdenebbia, le Procureur a “suivi la procédure habituelle en interdisant l’accusé de quitter le territoire tunisien“. Cette plainte a eu lieu suite aux déclarations de M.Massoudi sur la chaine Attounissia.

En effet, lors de l’émission Fassl AlMakal, l’ex-conseiller fraichement démissionnaire de la Présidence, a révélé que le 24 juin, le général Rachid Ammar et le ministre de la défense AbdelKarim Zbidi qui étaient à bord d’un hélicoptère militaire au Sud de la Tunisie (entre Borj El Khadhra et Rmada) en compagnie du Président de la République Moncef Marzouki, étaient bien au courant de l’extradition de l’ex-Premier Ministre libyen Baghdadi Mahmoudi .

Il a aussi rajouté que l’opération s’est passée à l’aéroport militaire de l’Aouina et que Baghdadi Mahmoudi a été extradé à bord d’un avion privé sous le contrôle du chef de l’Etat Major libyen. Pendant ce temps là, M.Marzouki aurait été éloigné au Sud sous forme d’une visite dans le cadre de ses fonctions, pour qu’il ne mette pas en échec l’extradition de l’ex-Premier ministre libyen.

En conséquent, bien que l’armée savait l’heure exacte de l’extradition-10h25, et tous les détails qui s’en suit, ils n’ont pas prévenu M.Marzouki, qui rappelons-le, était farouchement opposé à cette extradition.

L’ex- conseiller Principal à la Présidence Ayoub Massoudi a qualifié le fait que le ministre de la défense et M.Rachid Ammar cachent de telles informations à M.Marzouki-Chef Suprême de l’armée- de “traîtrise envers l’Etat“.

Actuellement, M.Massoudi est en état de liberté mais il ne peut quitter le territoire tunisien à cause de la plainte déposée par l’armée à son encontre. Il est important de signaler le fait que l’accusé n’a reçu aucune notification, qu’elle soit orale ou écrite, au sujet cette plainte.

Voici l’extrait de l’émission à cause duquel l’armée a déposé une plainte contre M.Ayoub Massoudi (Version Ar)

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Les dessous de la crise au sommet de l’Etat selon l’ex Conseiller de la Présidence

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7Comments

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  1. 1
    sami

    Après farhat rajhi maintenant c’est le tour de l’ex conseiller du président qu’on essaie d’intimider, cet homme a exprimé son avis sur l’attitude du ministre de la défense et du chef d’etat major qui n’ont pas informé le président de la république ( commandant en chef des forces armées ) de la remise de Baghdadi Mahmoudi. Après la révolution il est inconcevable qu’un civil soit traduit devant un tribunal militaire quelque soit la nature des faits qu’on lui reproche, par ailleurs si l’institution militaire croit qu’elle est au dessus des critiques elle se trompe , en effet le tunisien donnera son avis sur tout et s’exprimera sur tout sans aucune restriction. Ce procès bidon qui attaque la liberté d’expression n’a pas sa place dans la nouvelle tunisie.

  2. 3
    nazou

    Qu ils arretent tous de nous prendre pour des cons,tout le monde sait que le general ammar n obeit qu a tata clinton.
    Ca ne leur suffit pas d avoir livre’ ce pauvre homme a des barbares,voila que maintenant ils se servent de son cas ,pour leur reglements de compte personnel .
    Si marzouki donnez nous plutot des nouvelles d el bagdhadi,puisque vous ete copain avec abdl zbil le rat libyen.ne dit on pas qui se ressemble s assemble.
    a bon entendeur monsieur le president,vous presidez quoi au fait?

  3. 4
    Dr. Jamel Tazarki

    Il faut faire attention afin de ne pas induire le peuple tunisien en erreur en le soulevant injustement contre notre général Rachid Ammar et son collègue Abdelkrim Zbidi. Nos militaires ne sont pas dans l’obligation d’informer le président de la république des intentions et des ambitions du chef de notre gouvernement. Monsieur Hamadi Jebali a géré toute cette action d’extradition de Mr. Mahmoudi sans intelligence. Monsieur Hamadi Jebali a préféré des relations malsaines à la place des communications ouvertes et honnêtes se basant sur le respect mutuel. Je rappelle à notre premier ministre que le vrai musulman en entretenant des relations saines trouve des moyens de parvenir à un compromis et de résoudre les différends.

    Il faut plutôt dénoncer à ce propos le comportement malsain du parti Ennahdha envers le peuple tunisien, la Tunisie et le président de la république. Ce Parti politique n’est pas digne de confiance! Monsieur Hamadi Jebali && Monsieur Gahnouchi sont en train de polariser par leurs méthodes malsaines entre notre peuple, notre président de la république et nos militaires.

    Nous avons vécu ce comportement malsain de la part d’Ennahdha même lors des dernières élections législatives qui n’étaient que dans les apparences correctes. Ennahdha a d’énormes ressources matérielles, la preuve que ce parti politique était présent dans toutes les circonscriptions. Le découpage par circonscription (arrondissement) et le fait de présenter partout des candidats fait automatiquement augmenter le nombre de sièges d’Ennahdha. Ennahdha a manoeuvré la compagne électorale d’une manière très brutale tout en respectant dans les apparences la forme des règles démocratiques. La principale propagande du parti politique Ennahdha s’est produite dans les mosquées.

    Je rappelle que le parti des frères musulmans libyen (PJC) n’a eu que 17 sièges sur 200 dans un pays qui est extrêmement religieux. Pour les Libyens la question de la place de la charia, la loi islamique, dans les lois fondamentales est moins importante que la question de la solidarité nationale. Puis le groupe des 60 députés chargés de rédiger la constitution est choisi sur la base d’une équirépartition entre les partis politiques et les régions indépendamment de leurs succès aux élections législatives: ainsi l’élève enseigne la démocratie à celui qui se prend pour maître…

    Il faut comprendre que la Libye et l’Algérie ne vont pas regarder très longtemps et passivement ces mouvements salafistes anti-démocratiques tolérés et même indirectement soutenus par Ennahdha. La Tunisie devient ainsi une plateforme très dangereuse pour la stabilité de nos pays voisins et même de tout l’Afrique du nord. Tous les extrémistes trouvent refuge dans notre pays au nom de la religion et avec le consentement d’Ennahdha! Nous sommes un pays avec très peu de moyen afin de défendre nos frontières et nous n’avons aucun intérêt à provoquer le diable…

    Dr. Jamel Tazarki
    Allemagne
    ww.go4tunisia.de

  4. 5
    Les Pacifistes de Tunis

    ****
    Pour la énième fois, le Dr Al-Baghdadi Al-Mahmoudi n’a jamais été «««premier ministre»»» mais SECRETAIRE-GENERAL DU PEUPLE LIBYEN (exactement : « Secrétaire-général du Congrès Général du Peuple de la Jamahiriya Libyenne», supervisant le Comité Génénral du Peuple, comme l’a rappelé Me Mohamed BACCAR (Voir la VIDEO des avocats courageux avec le communiqué officiel http://www.mathaba.net/news/?x=630694)
    Que tous les médias aillent consulter la Déclaration sur l’avènement du Pouvoir du Peuple (2 mars 1977)
    http://mjp.univ-perp.fr/constit/ly1977.htm
    Cette ignorance montre que la très grande majorité des médias qui prétendent «informer» le peuple, ignorent absolument tout du système de gouvernement de la Jamahiriya. Ainsi au fil des mensonges, on aboutit à accepter les mediamensonges qui ouvrent la voie à l’OTAN et à ses bombardements.
    En bref, il n’ya pas de “ministres” dans la Jamahiriya. Dire que c’est l’ “équivalent” (comme font volontairement les médiamenteurs aux ordres du Système), c’est un piège. Par ailleurs, comme le Dr Al-Baghdadi n’a pas été destitué par le peuple jusqu’à ce jour (puisque le Congrès du Peuple n’a pas pu encore se réunir en raison des bombardements pendant 7 mois et l’occupation de la Libye par Al-Qaida), IL EST TOUJOURS LE SECRETAIRE-GENERAL DU PEUPLE LIBYEN et pas seulement « ex ».
    Faut-il le dire en anglais à tous les anglophiles de ce site ?
    World “News Media” are calling Dr Baghdadi variously “Libya’s former Prime Minister” or “Gadhafi’s former Prime Minister”. Let it be clear to these presstitutes that Libya has never had a prime minister, nor is Dr Baghdadi’s position in the past tense: he is the lawful Libyan Jamahiriya’s General Secretary of the General People’s Congress, which oversees the General People’s Committee. The Libyan Jamahiriya is a democracy not a parliamentary dictatorship.
    La Jamahiriya libyenne est une démocratie et non pas une dictature parlementaire. Consultez la presse alternative et lisez par exemple pour ne pas mourir idiots et criminels comme MARZOUKI & Co. [1 et 2] :
    *************
    [1] La démocratie directe, secret de l`efficacité de la résistance des peuples à l’impérialisme. 30 avril 2012. COMPARAISON AVEC LA TUNISIE.
    http://mathaba.net/news/?x=630325
    [2] LIBIA : Aprendiendo a desaprender la democracia directa. 7 juin 2012.
    http://www.albared.org/node/565
    Arabic summary: برامج تلفزيونية على القنوات الليبية للمجلس الانتقالي العميل للحلف الأطلسي تحاول استبدال الديمقراطية الشعبية المباشرة (جماهيرية) بالديمقراطية الرأسمالية

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