Traduit de l’espagnol par Mizaanoun.
La Commission Interministérielle espagnole pour les demandeurs d’asile et des réfugiés a décidé de retirer le statut d’asile politique à Ridha El Barouni, ex président du Centre Culturel Islamique de Valence. Cette décision reste subordonnée à sa ratification par le Conseil de Ministres et en même temps elle peut être portée en appel auprès de la Cours suprême du pays. El Barouni avait voyagé de Tunisie vers l’Espagne en 1988. Son appartenance au mouvement An Nahdha, interdit dans ce pays, lui avait suffi pour se voir accorder l’asile en tant que persécuté politique. Le nom d’El Barouni avait été mêlé en 1997 à des groupes extrémistes au moment où la police avait désarticulé une cellule du Groupe Islamique Armé (GIA) à Alicante. A partir du 11-S et particulièrement du 11 mars, il a fait l’objet d’une enquête sur le financement de An Nahdha, que Tunis considère lié à El Quaida.
Plus de cinquante personnalités et partis politiques tunisiens ont envoyé hier [30-06-2005] une lettre au président du Gouvernement espagnol, José Rodriguez Zapatero, dans laquelle ils rejettent toute relation du mouvement An Nahdha avec Al Quaida, tel que l’affirme la Justice espagnole. Le document qui a été signé, entre autres, par Alima Boumediene Thiery, sénateur français pour le parti des Verts, dément l’existence de liens entre An Nahdha et Al Quaida et exprime la solidarité du « Mouvement Démocratique tunisien » avec El Barouni.
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