Par Lotfi Kaabi,
La Révolution glorieuse du peuple Tunisien exige de nous de re-penser la politique et a instaurer un nouveau modèle de démocratie directe et participative qui répond aux espoirs et attentes de la rue de Ben Guerdane a Bizerte qui exigent des réformes politiques, sociales et économiques et une coupure claire et nette avec le passé dans toutes ses formes.
Ce modèle existe et il a pour nom ‘Démocratie Inclusive’, Il a été imaginé par le penseur Takis Fotopoulos et permet la constitution d’un régime politique a partir de la bases – les comités de défense des quartiers qui ont été crées la semaine dernière qui exploitent les structures de l’UGTT et les milliers d’utilisateurs de fb et twitter et blogueurs pour faire passer directement les demandes de la base aux organes de l’exécutif.
Les buts de la démocratie inclusive
I. La cause ultime de la crise multidimensionnelle que nous vivons (politique, économique, sociale, écologique et culturelle) est la concentration du pouvoir entre les mains de diverses élites. Cette concentration est maintenue et reproduite par la dynamique du système de l’économie de marché (sous sa forme internationalisée actuelle) et de son complément politique, la «démocratie» représentative, c’est-à-dire par le système économique et politique apparu en Occident il y a deux siècles.
II. Ce n’est donc pas en le réformant que l’on pourra surmonter la crise chronique qui s’est ouverte à sa naissance, et qui s’est aggravée ces dernières années avec l’internationalisation de l’économie de marché – c’est pourtant ce que proposent, en toute utopie, les courants dits «de la société civile» et les organisations et partis verts, qui servent en dernière analyse de caution au système. On ne trouvera une issue à la crise qu’en créant une nouvelle forme d’organisation politique, sociale et économique capable de garantir une répartition égalitaire du pouvoir entre les citoyens sur tous les plans (politique, économique, social, culturel). La Démocratie Inclusive n’est donc pas une utopie de plus, c’est un nouveau mode d’organisation sociale qui vise, en répartissant le pouvoir à égalité à tous les niveaux, à résoudre définitivement l’actuelle crise multidimensionnelle. Le but ultime est d’instaurer un Ordre Mondial Démocratique, fondé sur des confédérations de Démocraties Inclusives, qui remplacera les ordres mondiaux hiérarchiques d’hier et d’aujourd’hui.
III. La Démocratie Inclusive constitue la forme la plus haute de la démocratie, puisqu’elle crée les conditions institutionnelles préalables de la démocratie politique (ou directe), de la démocratie économique, de la démocratie dans le champ social et de la démocratie écologique. Au niveau subjectif, la Démocratie Inclusive repose sur le choix conscient de l’autonomie par les citoyens, et non sur des dogmes, religions et doctrines irrationnelles ou systèmes théoriques clos qui interdisent la discussion sur les fondements ultimes de leurs croyances – pierre angulaire de la démocratie.
IV. La démocratie politique implique la création d’institutions de démocratie directe au niveau politique: toutes les décisions doivent être prises par les assemblées démotiques (c’est-à-dire les assemblées locales de citoyens au niveau du dèmos), qui se confédèrent au niveau régional, national, et finalement continental et mondial. Les assemblées régionales, nationales et confédérales sont composées de délégués immédiatement révocables par les assemblées démotiques, et leur unique fonction est de mettre en œuvre et de coordonner les décisions prises par les assemblées démotiques. La démocratie politique assure donc la ré-intégration de la société dans le champ politique, et remplace l’État, cette autorité séparée qui s’exerce sur les citoyens et qui, fondamentalement, a transformé les citoyens en sujets.
V. La démocratie économique implique la création d’institutions de propriété collective des ressources productives (c’est-à-dire des sources de la richesse sociale) et leur contrôle collectif par les assemblées démotiques. Le système de l’économie de marché a conduit à l’énorme concentration actuelle des richesses entre les mains d’une petite minorité, ainsi qu’au chômage, au sous-emploi, à la précarité, à la dégradation des services sociaux et à la catastrophe écologique. Il serait remplacé par des institutions nouvelles de contrôle démocratique des moyens de production, qui se proposeront, d’une part, de satisfaire les besoins essentiels de tous les citoyens et citoyennes et, d’autre part, d’assurer à chacun la liberté de choisir comment satisfaire ses besoins non essentiels, en fonction de son arbitrage personnel entre travail et loisir. La démocratie économique assure donc la ré-intégration de la société dans le champ économique, et remplace l’économie du marché et de l’argent qui divise les citoyens en privilégiés (qui satisfont tous leurs besoins réels ou imaginaires, et au-delà) et non-privilégiés (hors d’état de satisfaire même leurs besoins essentiels).
VI. La démocratie dans le champ social implique la création d’institutions d’autogestion dans les usines, les bureaux et les lieux de production en général, ainsi que dans les institutions pédagogiques et culturelles (médias, art, etc.). Les conseils ouvriers, conseils étudiants, etc., assurent l’autogestion des lieux de production, d’éducation, etc., guidés par les buts généraux fixés par les assemblées démotiques, ainsi que par les préférences des citoyens, tant comme producteurs que comme consommateurs. On trouvera un modèle de fonctionnement possible d’une démocratie économique – montrant en particulier comment les décisions des citoyens dans les assemblées démotiques pourraient interagir avec les décisions des citoyens dans les institutions autogérées – dans la revue Democracy & Nature, vol III, n° 2 (1995) et, de façon plus détaillée, dans le livre Vers une démocratie générale (Éd. du Seuil, 2002), chap. 6.
VII. La démocratie écologique implique la création d’institutions et d’une culture qui assurent la ré-intégration de la société et de la nature. Le but de l’activité économique n’est pas l’actuel «développement» éco-catastrophique qu’imposent la concurrence et les exigences de profit, c’est la satisfaction des besoins de tous les citoyens sur un mode qui garantisse la vraie qualité de la vie, que seule peut apporter une relation harmonieuse entre la société et la nature. La démocratie écologique ne peut donc advenir au sein du système actuel d’économie de marché et de l’«économie de croissance» qui en découle, ni au sein de tout système essentiellement tourné vers la croissance, comme le système centralisé du «socialisme réel».
VIII. La Démocratie Inclusive n’est ni le résultat d’un processus dialectique à l’œuvre dans la nature ou la société, qui serait déterminé par des «lois/tendances» de l’évolution naturelle ou sociale, ni une simple utopie supplémentaire comme il en apparaît dans l’espace libertaire. Elle est incompatible avec tout système théorique fermé et, bien sûr, avec tout irrationalisme religieux (ou non). Le projet de Démocratie Inclusive vise à construire un mouvement de masse capable de synthétiser et de transcender les mouvements pour le socialisme, la démocratie et l’autonomie ainsi que les nouveaux mouvements sociaux pour l’égalité sans distinction de sexe, de race ou d’ethnie, etc.
IX. La transition vers la Démocratie Inclusive suppose la création, aux niveaux local, régional, national et finalement continental et mondial, d’un mouvement de masse visant à remplacer le système de l’économie de marché et de la “démocratie” représentative par des institutions de démocratie directe, économique, écologique et sociale. Ce mouvement intervient à tous les niveaux (politique, économique, social, écologique et culturel) afin d’instaurer de nouvelles institutions et une nouvelle culture. Il ne le fait pas exclusivement «par l’exemple» (en adoptant des modes de vie individuelle ou sociale alternatifs), ou par l’action directe, ou par la participation aux élections municipales, mais en associant ces formes d’action et d’autres semblables – et surtout en les intégrant toutes à un programme politique global de changement social radical pour instaurer une Démocratie Inclusive. La participation aux élections municipales (les seules compatibles avec l’objectif de Démocratie Inclusive) a pour seul but d’établir, à une échelle sociale significative, des institutions et une culture fondées sur la Démocratie Inclusive. L’objectif ultime est de créer une situation de double pouvoir, grâce à l’élévation de la conscience collective qu’apporte la lutte contre les institutions existantes, et aussi la lutte pour les institutions nouvelles et leur mise en place. Quand les citoyens auront majoritairement accepté les principes d’organisation démocratiques et prendront part aux nouvelles institutions en masse, aucune puissance sur terre ne pourra empêcher l’effondrement de l’ancien système de concentration du pouvoir entre les mains petite élite – source de tous les problèmes qui accablent la majorité du genre humain (la stratégie de transition vers une Démocratie Inclusive est exposée en detail dans Democracy & Nature, vol 8, no 1, 2002).
X. L’objectif intermédiaire est de construire un Réseau de Citoyens pour la Démocratie Inclusive, qui se proposera, tant par l’intervention politique que par des activités culturelles, de susciter une conscience démocratique alternative, afin de contribuer à la création d’un large mouvement politique pour le passage à la Démocratie Inclusive. Un premier pas pourrait être la constitution de groupes d’étude permettant d’approfondir les connaissances des militants sur les divers aspects du projet de Démocratie Inclusive, dont les problèmes cruciaux de la stratégie et de la tactique.
Idées pratiques
1. Propager les idées de la Démocratie Inclusive a un maximum de gens sur fb et twitter et surtout aux comités de défense des quartiers.
2. Créer un réseau social qui regroupe les représentants des comités de défense locales sur toute la république.
3. Organiser un séminaire national ou l’on invite M. Takis Fotopoulos pour développer un plan de route pour une Démocratie Inclusive.
4. Créer un Parti de Démocratie Inclusive qui fonctionnera comme un modèle de démocratie directe ou toute décision sera prise en consultation directe avec la base et non pas via un bureau exécutif.
Références
cher Par Lotfi Kaabi,
cet article est trés interessant et hautement instructif!
à mediter, à débattre et diffuser à tout prix!
je me renseigne, je reflechi et j’y revient!
a bientot
Mehdi
Interesting theory :)
But yet again why do we need to go and “import” a model outside our beloved land and history references whereas our history and pour people are rich of sources of inspiration.
We do not need Fotopoulos or any other stranger to our context to “tell us” how to conduct our affairs.
Our leadership has to come from within: from our people and by our people for our people based on our own experience otherwise it will never work.
The model can’t be seen as ‘imported’ cause the content of the model can only be indigenous .. It shows how to build a genuine and direct democracy from the voices of people.. It’s by far more democratic then any western model with a real alternatives to the unsustainable liberal economy that was after all one of engines of the glorious revolution.. The Inclusive Democracy has the answer to the unemployment issue ..
You’re all invited to the facebook group – Reseau des citoyens pour une democratie inclusive (http://www.facebook.com/home.php?sk=group_177258862312547)
“La democratie economic”??? if it was to work it would have with Greece, Portugal, Spain, France or any of those countries whom tried so many times unsuccessfully! What a disaster with the “cooperatives”!!! Tunisia has tried it alhmdul lil Allah only for few years before it would have ruined our heritage and wealth (if you knew our recent history you would already have noted it!).
The mechanics of how to run our affairs can be invented by us today in listening to all of our people concerns and just inspire ourselves from our own experiences and from our wise fathers’ before us whom have created many glorious civilizations before us.
I tell you all those imported models do not work with us.
I meant our people (not pour people)
JE NE COMPRENDS PLUS RIEN DE CE QUI SE PASSE…Y’EN A MARRE DE VOTRE DEMOCRATIE ET DE VOTRE LIBERTE.METTEZ LES PIEDS SUR TERRE ,ARRETEZ D’ETRE SUR VOS NUAGES ET REMETTEZ VOUS A CONSTRUIRE AU LIEU DE PRONONCER DES CLICHETS.IL N’EXISTE AUCUN PAYS LIBRE ET DEMOCRATE A 100% DANS LE MONDE ENTIER,CONTINUEZ A REVER SIMPLEMENT…
Sans ingérence mais supporteur patriote français (luttant chez lui contre la “démocrature” française PS+UMP complice de BenAli et consorts), je renouvelle mes 2 recommandations aux patriotes tunisiens :
1/ Le peuple tunisien a gagné “à mains nues” contre la police surarmée du régime. Bravo mais cette police étant aux abois, il est urgent de LA DÉSARMER. Il faut que l’armée patriote offre aux policiers de se désarmer volontairement pour demeurer policiers et protéger le peuple et sa révolution ! Ceux qui refuseront seront ennemis du peuple tunisien et de sa révolution et par conséquent révoqués et passibles de la justice.
2/ Toute “présidence” amène le despotisme : il ne vous faut PLUS DE “PRÉSIDENT” mais un collège présidentiel..
Voilà pour l’urgence.
Enfin, le terme “révolution du jasmin” ça pue le sous-main des USA. Ce sont eux qui ont l’habitude de désigner ainsi les révolutions qu’ils entendent récupérer (oeillets portuguais, velours tchèque et slovaque, orange ukrainien, etc. etc.). Ne vous laissez pas duper par aucun dirigeant du monde entier ni aucun tunisien de l’étranger !
Encore bravo peuple tunisien courageux et tenace.
Patriotes tunisiens, ne vous relâchez pas, votre liberté reste précaire… Allez au bout de votre délivrance !
wouldn’t be nice to have 3tiers goverment;
1 a municipal council with function to run local concern.
an opposition in it included.
2 a regional coucil representing all the region to replace
gouvernerat and from that council selected and voted for
they can send a rep or two reps to senate.proportional to number
of population
those that become senators have a duty on national level to
see the interest of the region are met and act as blocking unit on access of house of representatives.house of review that can block
bills by house of reps.
3 electing member of house of representatives that form the house
presided by a prime minister and leaders of oppositions parties,
the house of reps and senate are the national bodies and whom
are elected by
by regions and represent the region interest as well national one.
the house of reps is the goverment and whose member elect a prime minister.
the last is an honorary president for ceremonies and a uniting figure with no political power.the person becoming a president
can be drawn from civil society,nominated by popular vote with no
political allegiance to any party.
a trusted and inspiring figure,a uniting one,a person that has dedicated his time in a civic effort to betterment of tunisian,
can be drawn from any section of society.
1 municipal 2regional, senate 3 prime minister and house of reps.
an independant president with no power
honorary, uniting and symbolic person.
a civic minded trusted tunisian.
I agree with you that a Direct Democracy should be first organised at the local level where delegates would be elected to achieve certain objectives decided by their electors and not to remain in control for x number of years as in liberal democracies.. The electors should have the right to revoke them if they fail their mission and replace them with other ‘speakers’.
New IT tools such as e-vote and mobile technology can be used to ensure the maximisation of people participation in any decision making process.
@ MARRE
bient dit, mais l’opposition explote aussi la REVOLUTION
un REVOLUTION doit PLUS RADICALE
la conv-tel-entre Rached Gannouchi (islamiste) er les Gaddafis
c- une grande faute.
Tunisie besoin un etat administratives, qu’elle represente pour une periode de 6 mois.
pour ni avoir deflat le tissu populaire, et la plus belle reussite architecturelles de la REVOLUTION
Oui la premiere pierre est passe’ le 14 JAN 2011, pour construire la Maison Tunisien sout un Gov.civil et sans islamistes pour donne la confiance aux investisseur..etc…
un proverbe Tun: “Ont ne peut pas acheter les Tapis avant de construire une maison”
la Révolution tunisienne dont le père est le peuple tunisien est partie d ‘ une étincelle relayée par le souffle populaire qui a embrasé le temple de l ‘ancien regime.Les parties politiques interdits ou non n’ont aucune légitimité .Le peuple à la recherche de representants capables de porter sa flamme peut et doit se passer des vieiLes icones. Il peut prendre son avenir en mains.les comites de defense les comités de quartiers et le peuple en s ‘organisant en comités pour la démocratie peuvent élire leurs representants.La democratie inclusive est l’ avenir
Je commençais à rédiger à votre intention un texte re-situant dans la tradition historique ce que vous présentez comme étant sorti de la cuisse d’un inspiré de Delphes.
Un texte rappelant l’existence des coordinations de délégués révocables de mars 1973 en France, l’existence des “délégués de conseil” révocables des soviets de 1917, l’existence des “délégués-députés” révocables de la Commune de Paris de 1871.
J’interromps ma rédaction immédiatement.
Et je réédite* un texte de 2007 qui insiste précisément sur les deux points chauds de la situation tunisienne (et égyptienne) de l’heure : le caractère nécessairement égalitariste de la révolution et l’importance d’ANCRER sur la base la construction d’une pyramide de délégués.
mercredi 26 janvier 2011
En Tunisie, en Egypte, sur toute la Terre “il s’agit de préparer une révolution : la révolution la plus démocratique de toute l’Histoire de l’Humanité, la révolution qui ira au-delà du demos athénien , la révolution de tous les esclaves, ” Lettre à mes camarades “vétérans” un texte du 22 avril 2007 sur voila.monyte
C’est exactement l’enjeu actuel pour la Tunisie, pour l’Algérie, pour l’Egypte et demain, pour toute l’Afrique
On voit déjà tous ces diplômés arrivistes, résistants de la dernière heure qui réclament l’arrêt de manifestation et le retour au travail.
Ils ont peur du Grand Partage Egalitariste. Ils ont peur deu mot d’ordre “500 dinars pour tous les Tunisiens”
C’est sur cela que nous devons nous mettre d’accord ensemble Lotfi Kaabi,le fait que la délégation doit être construire – non pas dans des assemblées générales que les professionnels de la manipulation vont confisquer (des professionnels du genre Besancenot qu’on avoit se précipiter à Tunis quand son NPA a tout fait pour EMPECHER que soit crié le mot d’ordre “REVOQUONS SARKOZY !”
Il ne faut d’ailleurs pas de
comme vous le préconisez. Un tel parti aurait pour LOGIQUE de PARASITER la construction des VERITABLES structures de délégués.
Il faut que la délégation générale révocable par 25 TRANSCENDE les divisions partidaires.
Si vous partagez ce projet d’un partage de toutes les richesses et d’un pouvoir égal pour tous les Terriens, alors, ici, sur ce programme particulier, vous pouvez nous rejoindre (nous trois)dans notre combat pour un projet libéral égalitariste.
Si votre inspirateur Takis Fotopoulos en partage les revendications (1000 euros pour tous les Terriens, 300 euros pour INVESTIR sans profit par UN CHOIX INDIVIDUEL…nous pouvons nous REGROUPER à CINQ !
Ce qui suit était spécifique à la France de 2007, mais 2010 en rendait aussi nécessaire leur application. Contre les choix et les magouilles de tous ces partis pourris qui sont parvenus à limiter le combat à la seule question des retraites.
Les chômeurs tunisiens, de la même façon pourraient être appelés à recevoir 500 dinars en se rendant (librement) utiles.
Cet aspect est développé dans d’autres textes. En effet toute taxe carbone doit être basée sur la distribution (égale pour chaque Terrien) de tickets de rationnement. C’est la vente de ces tickets par ceux qui polluent le moins à ceux qui polluent le plus qui DOIVENT être à la base d’un MARCHE MONDIAL de TAXES CARBONE. La Tunisie serait alors EXPORTATRICE de tickets rationnement carbone et pourrait, en marchandisant sa non participation au crime écologique, contribuer à équilibrer sa balance commerciale
Les mêmes voeux et les mêmes souhaits vous sont envoyés.
La réponse que j’attends de vous est très simple :
4 POINTS d’ACCORD OU DE DESACCORD
1° ACCEPTEZ-VOUS DE PRECONISER UN SYSTEME DE DELEGATION PAR 25 (25 citoyens de plus de 14 ans se groupant librement, devenant donc 25 délégateurs de base en désignant leur délégué) en AJOUTANT donc UN ETAGE, UN DELEGUE DE BASE au système de 1917 ?
Acceptez-vous que le délégué de conseil soit désignés et contrôlé en permanence par 25 délégués de base ? (pour empêcher les manipulations d’assemblées générales par la classe sociale des diplômés et ses agents NPA et autres)
2° Acceptez-vous, que les instances gouvernementales, d’auto-défense, de justice soient dissoutes et reconstruites sous le CONTRÔLE EXCLUSIF des structures de délégués ?
3° ACCEPTEZ-VOUS de préconiser un REVENU UNIQUE pour tous les Tunisiens. 500 dinars pour ceux ayant 14 ans ou plus et une demi-part de 250 dinars pour les plus jeunes ?
4° ACCEPTEZ-VOUS LE VERSANT libéral VRAI de notre projet, c’est à dire le VERSEMENT DE 130 dinars à investir par citoyen. Un investissement public dans des entreprises ou structures égalitaristes (rendant leur C.A. en totalité à la caisse commune égalitariste) un “investissement démocratique” qui deviendrait un devoir civique, individuel, public.
*je réédite car Orange avait, en effet, une manie : dès que 120-130 personnes consultaient mes pages, le site voila.monsyte devenait inaccessible et menaces immédiates de détruire la totalité des pages. Passer sur blogspot a résolu le problème.
Cher
Merci pour votre commentaire tres instructif et je salut le qualificatif d’humanocratie’ que vous donnez a la revolution tunisienne.. Certes, les parallels entre ce qui se passe aujourd’hui et les revolutions russe et francaise sont nombreux, mais il y’a aussi une grande difference – La societe tunisienne s’est revoltee comme un corps entier sans tete ni queue. Aucune a-priori doctrine de revolution n’est applicable.. et les references historiques ne peuvent pas expliquer ce qui est passe..
Bien qu’au fond, je partage vos propositions, je pense que si on utilise les technologies nouvelles d’une facon adequate, on peut se passer de l’organisation pyramidale – l’assemblee nationale serait en faite celle de delegues et non deputes.. Les delegues ne sont pas elus pour une periode determinee mais sont mandates par les Demos pour accomplir des objectifs decides a l’echelle locale .. Les Demos pouvant les revoquer a tout moment.
> Je suis d’accord sur la necessite de dissoudre la classe politique pour parvenir a une vrai democratie.
> je preconise le droit du gouvernement local controle par l’assemblee des citoyens de creer des alternatives a l’economie liberale au niveau local.. Des institutions economiques et ecologique DURABLES qui peuvent resoudre le probleme de chomage local et la juste redistribution des richesses loin du modele de capitalisme liberal qui apres tout etait a l’origine meme de la revolution.
mercredi 26 janvier 2011
Délégués révocables, révolution, égalitarisme, libéralisme vrai. Sur Nawaat, une réponse à Lotfi Kaabi
Découvrant avec enthousiasme le texte de Lotfi Kaabi, je commence une première réponse, cherche des références et des liens sur Google (en particulier sur Lénine et Marx pour 1871 et 1917. Redécouvrant mon texte de 2007, je m’empresse de le republier sur blogspot (pour qu’il soit lisible par plus de 120* lecteurs sans que le serveur de Orange ne tombe en rade !!)
, et je rédige, dans la foulée une réponse à Lotfi Kaabi. Asdrubal (l’éditeur-rédacteur principal de Nawaat) me pardonnera l’impolitesse de n’avoir pas commencé par répondre à la réponse qu’il m’a faite du texte à lui adressé hier. L’urgence de la construction de la délégation générale révocable transcende toutes considérations de formelle politesse.
Nous publions en complément le texte original de Lotfi Kaabi. Cela soulagera un peu Nawaat pour ceux qui souhaiterait le lire in extenso.
Je signale au passage à Lotfi Kaabi que concernant Takis Fotopoulos qu’il existe en ligne des bios plus complètes que le wikipédia ainsi que UN TELECHARGEMENT GRATUIT d’un PDF en anglais de l’ouvrage Towards an inclusive democracy
A yanick Toutain Je ne suis pas Lotfi Kaabi mais je pense que pas mal de points soulevés ont beaucoup d intéret et méritent d etre discutés.Une union des points de vue est possible.
Greetings to all Tunisian revolutionaries!
I am a member of the International Network for Inclusive Democracy. Our network totally supports your brave struggle and considers the events currently taking place in Tunisia as historical. I just have some comments about ID that I would like to share. Inclusive Democracy is not a ready-made model but an ongoing project, a blueprint for a new society of freedom and equality that can be refined by the people themselves to whom all power will belong.
And of course, it is the people themselves who will have to approve and ratify it as a means of consolidating the conquests of their glorious revolution.
I am not Tunisian myself, but I’ve been following the Tunisian people’s glorious uprising with great hope and interest. To my mind, it is the first democratic revolution, without any vanguards, elites, etc. ID is only a proposal aiming to make this situation a permanent element of the political constitution of society. The Tunisian revolution to my mind was made for political freedom and economic prosperity. It is a social not a nationalist revolution so the fact that Fotopoulos is not a Tunisian national is neither here not there. It is patriotic insofar as the homeland is identified as the community belonging to the people that live in it. The global system of political oppression and economic exploitation is the common enemy of all oppressed social groups around the world.
In this respect, we are one of you and you are one of us. SOLIDARITY TO THE TUNISIAN UPRISING! VENCEREMOS!
Dear Demos
Many thanks for your clarification that ID is not a blueprint and can’t be regarded as an imported model.
I estimate irrelevant Yanick Toutain reference to the Russian and French revolutions in terms that in the Tunisian case, we’re witnessing a genuine democratic, anti-systemic, all-classes revolution and therefore we need a genuine Tunisian born concept of democracy.. But I agree with him on the necessity to dissolve the proposed (PDI) inclusive democracy political party once it attains its objectives in order to eliminate the risk of formation of a new class of politicians – The new technologies such as e-vote can be used to ensure the large participation of the people in any decision making process
الى الوراء…در
بعد فترة من الضبابية حول موقف الجيش من الاحداث….تكلم الجنرال مكررا مزاعم حكومة الغربان
اما نحن او الفراغ وقد…تصادف هذا التصريح مع الزيارة…الودية ل…حبيب الشعوب العربية فلتمان بما يؤكد
الفلم للهوليدي الذي ادارته امريكا بممثلين محليين لافراغ ثورة الشعب التونسي من محتواها و ليطمئن الحكام العرب في كراسيهم
فما حصل هو نزوة عابرة وتعود مياه….المجاري الى سواقيها
Proche : trouvé sur http://www.algerie-focus.com/2011/01/26/
Islande, la révolution silencieuse. 93% des citoyens votent contre le remboursement de la dette
Article sur une petite révolution silencieuse dans un petit pays qui :”Depuis le samedi 27 novembre, l’Islande dispose d’une Assemblée constituante composée de 25 simples citoyens élus par leurs pairs. Son but : réécrire entièrement la constitution de 1944 en tirant notamment les leçons de la crise financière qui, en 2008, a frappé le pays de plein fouet.”
Deux points à clarifier.
Primo
Mon texte produisant le néologisme “humanocratie” datant de 2007 ne peut avoir été délibérément fait en faveur de la Tunisie.
Je voulais, par ce terme, en finir avec cet ABJECT DEMOS grec. Ces petits ssclavagistes dont le niveau de vie provenait de la barbarie à l’oeuvre dans les mines du Laurion ne sont que des gangsters débattant du partage du butin.
La démocratie grecque n’est rien d’autre que la réunion de quelques milliers de Al Capone criminels.
La fuite de (au moins) 20000 esclaves remis les pendules à l’heure sur les véritables sources de la richesse d’Athènes.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mines_du_Laurion#Guerre_du_P.C3.A9loponn.C3.A8se_et_effondrement_de_la_production
“HUMANOCRATIE” est donc la conséquence de mon pronostic de 1993 de voir ce que j’appelais le “formariat” de la Terre du Sud entamer le processus de renversement d’un capitalisme néo-esclavagiste.
D’où l’importance, après 1996, de perpétuer le combat que la LCR (futur NPA) de l’époque commençait à abandonner “Troupes Françaises hors d’Afrique”.
Pour être tout à fait précis, j’attendais la révolution africaine (et la révolution chinoise) à partir des pays de l’Afrique du Centre.
L’épicentre de ce que je pronostiquais depuis 1996 se situait dans la bande Sénégal-Congo.
Si l’Algérie confirma sa participation à l’été 2001 et si le nombre de mes lecteurs au Maroc (dont je présumais leur appartenance aux courants archéo-communistes) pouvait être des facteurs m’incitant à considérer que le Mahgreb rejoindrait rapidement la révolution africaine centrale…. en aucune façon la Tunisie ne m’était apparue comme possible fer de lance de la révolution.
Au moins jusqu’à la mi-décembre.
En effet, le mouvement patriotique africain qui s’est développé à grande vitesse pour empêcher que la Côte d’Ivoire ne soit envahie apparaissait comme tellement puissant qu’il paraissait capable d’engendrer des révolutions.
Mais, la fin de décembre, c’est encore le Cameroun qui me paraissait susceptible d’être le premier à rompre la chaîne de la domination impérialiste.
Il faudra étudier à la loupe les facteurs secondaires qui ont placé la Tunisie aux premières loges et retardé le Cameroun ou encore le Sénégal dont les femmes de Dakar étaient parties en émeute il y a deux ans.
Une piste pourrait être le fait que les détenteurs du savoir – qui sont, depuis 1961 – les traitres de l’Afrique, les éternels compradores qui manipulent le peuple et qui, sitôt un nouveau rapport de force établi avec les esclavagistes, ne s’occupent plus que de gérer leurs privilèges salariaux…. ceux-ci, cette classe compradore, auraient eu un statut spécifique en Tunisie. Un statut qui – au moins momentanément – les aurait poussé à rester avec le peuple pauvre jusqu’à la victoire de la première révolution.
Ce à quoi on assiste actuellement pourrait étayer cette thèse. En effet, à l’exception rare du fil de nawaat où l’on débat de la délégation révocable, on assiste partout ailleurs à un refus acharné des diplômés de mettre leurs connaissances historiques au service de l’auto-organisation démocratique (HUMANOCRATIQUE) du peuple pauvre.