L’émission diffusée dimanche soir, a en effet passé en revue les dix ans de présidence de Wadi Al-Jari à la tête de la FTF. Et les commentaires ont fusé sur Facebook, mardi 15 novembre, attribuant la fermeture de la page officielle de «Carthage + » à l’évocation de ce sujet brûlant.

A noter que l’émission a été marquée par l’intervention de Romain Molina, journaliste d’investigation spécialisé dans le sport. Celui-ci a mis sur le tapis une sombre affaire de paris sportifs, dans laquelle ont trempé deux Tunisiens et deux étrangers, actuellement poursuivis par la justice française pour association de malfaiteurs. Les accusés ont misé d’importants montants en pariant sur l’issue de matchs de football impliquant l’Union sportive de Ben Guerdane.

Ainsi, des internautes ont accusé, sur Facebook, la FTF et en particulier Wadii Jari d’être derrière la désactivation de la page officielle de «Carthage +», histoire d’empêcher le public de visionner l’émission traitant de la corruption dans le football tunisien. Selon cette version des faits, la FTF aurait multiplié les signalements afin d’inciter le réseau social à désactiver la page.

Afin de démêler le vrai du faux, Nawaat a contacté Abdelhaq Toumi, le directeur de la chaîne «Carthage +». Le responsable a été sans équivoque : la désactivation de la page n’est en aucun cas liée à l’émission «Stade +», présentée par Moez Ben Gharbia.

Le directeur de la chaîne a déclaré à Nawaat que la page a été désactivée pour n’avoir pas tenu compte d’un avertissement qui lui avait été adressé par l’administration Facebook.

Facebook a exigé que notre page officielle supprime les vidéos contenant des morceaux de musique protégés par le droit d’auteur. Mais la chaîne n’a pas tenu compte de cet avertissement. C’est pour cela que Facebook a donc décidé de désactiver la page pour une période de 48 heures, à compter d’hier lundi.

explique Toumi.

En octobre dernier, la première chaîne étatique, Al-Watanya, avait connu un épisode similaire. Sa chaîne Youtube a en effet été fermée, après la campagne initiée par le youtubeur Rabii Ben Brahim, alias «The Dreamer». Al-Watanya avait en effet  utilisé sans autorisation des vidéos filmées par Ben Brahim.

L’article 51 de la loi n° 33 de 2009 relative à la propriété littéraire et artistique dispose : « quiconque aura porté atteinte aux droits d’auteur et aux droits voisins prévus par la présente loi, sera tenu de verser au titulaire de ce droit des dommages–intérêts matériels et moraux dont le montant sera déterminé par la juridiction compétente ».

Par ailleurs, le cahier des charges fixant les conditions d’octroi d’une licence de création et d’exploitation d’une chaine tv privée prévoit le respect des droits d’auteur dans le cadre d’une convention avec l’Organisme tunisien des droits d’auteur et des droits voisins (OTDAV).