Rarement affaire n’aura autant accaparé la semaine médiatique nationale. Le drame fait même les gros titres de quelques médias internationaux. « La troïka m’a violer* », pouvait-on lire samedi encore, Place des Droits de l’Homme, au rassemblement de soutien à la jeune fille violée par des agents de police.
Une affaire d’Etat
Car en dépit des assurances de « traitement objectif de l’affaire » de la part de Khaled Tarrouche, porte-parole du ministère de l’Intérieur, c’est un ensemble de choix constitutionnels et d’orientations ultra conservatrices du parti Ennahdha au pouvoir qui est épinglé aujourd’hui, pour avoir créé un terrain favorable à la perpétuation d’une bigoterie ambiante.
Au-delà de pratiques « ripoux » datant de l’ex régime, l’anonymat jusqu’à l’heure qu’il est de la victime trahit le joug persistant d’un grand tabou, elle qui a demandé à France 24 de retirer un reportage vidéo, pourtant flouté, terrorisée à l’idée d’être reconnue par sa propre famille.
Certains regrettent la politisation du dossier qui éclipse le reste : survenu sous gouvernance islamiste, il porte certes immanquablement un coup au gouvernement. Mais n’oublions pas qu’en l’occurrence, c’est la politique qui, la première, s’est invitée dans cette affaire : dès les auditions, le juge d’instruction choisit de saisir le parquet (qui est lié au pouvoir politique), pour poursuivre la victime dans ce qu’il considère être un délit distinct « d’atteinte à la pudeur ». « Un cadeau fait au ministère public », considère l’avocate Bochra Ben Hmida, qui par ailleurs incitait samedi les femmes à ne plus s’arrêter aux contrôles de police après 20h.
Par leur absurdité, les déclarations de divers officiels, dont ceux du ministère de la Justice, ont aussi reflété l’ignominie d’une certaine mentalité du « droit au viol », probablement plus répandue qu’on le croit.
Opposition et médias sensationnels en ont fait leurs choux gras. Pour autant, si cela contribue à mieux crever l’abcès, à plus grande échelle grâce à la médiatisation, faut-il bouder la satisfaction du progrès d’une cause ? Une fois de plus, la grande famille des modernistes a trouvé le moyen de s’entredéchirer au sujet d’une tragédie nationale qui aurait pu l’unir : le débat fait rage entre légalistes, féministes, féministes plus « rentre-dedans » adeptes d’une méthode trash, dont les organisateurs du rassemblement « Violez-nous ! » prévu devant le tribunal pour le procès du 2 octobre, etc.
Très loin du fait divers, impliquant de jeunes recrues (les deux violeurs ont 23 ans) de la « police républicaine » voulue par les gouvernements post-révolution, le viol a tout de l’affaire d’Etat. Il provoque un vaste débat de société, en période constitutionnelle, potentiellement prélude à une prise de conscience collective de l’importance des luttes progressistes, en amont.
*Orthographe référence à l’affaire Omar Raddad
Vendredis noirs, ou la banalisation de l’état de siège
Décidément très en vue à l’étranger, quelques jours avant l’émoi autour de la bavure du viol, la Tunisie faisait la une des journaux occidentaux pour avoir été le pays arabe qui a le plus saccagé son ambassade US.
Et pour le deuxième vendredi de suite, les autorités tentaient de faire oublier leur bérézina sécuritaire, avec un zèle hors du commun. Ostentatoire, le dispositif policier s’arrête cependant aux coups de filet, pas encore d’actualité. Ennahdha s’interdit en effet toute campagne d’arrestations, s’agissant des milieux salafistes. C’est Rached Ghannouchi qui le rappelait jeudi en père spirituel : l’ère des captures arbitraires est révolue. Ce qui semble donc suggérer que la planification de l’attaque de l’ambassade américaine ne nécessite pas de répression particulière.
Au lendemain de l’intervention télévisée vendredi soir de l’autre homme fort du pays, Hamadi Jebali, une prestation très convenue où il s’est auto érigé en « sauveur de l’Etat », la peur avait changé de camp, Place Mohamed Ali, d’où est partie une manifestation de l’Union des diplômés chômeurs. Galvanisés par le décalage entre leur situation inchangée et le discours d’un Premier ministre angéliste, les manifestants ont eu raison d’un cordon de BOP Avenue Bourguiba, et ont scandé des slogans hostiles au ministère de l’Intérieur qu’ils ont rebaptisé « Ministère du viol ! Ministère terroriste ! ».
En Tunisie, on reconnait désormais les mouvements sociaux authentiques au fait qu’ils n’ont pas lieu les vendredis.
Dream City, un peu d’art dans une actu de brutes
Dans cette atmosphère délétère, la 3ème édition de Dream City, biennale d’art contemporain, est presque passée inaperçue. L’expo qui se termine aujourd’hui dimanche ne manquait pourtant pas d’ambition : quatre jours et autant de parcours fléchés dans la médina de Tunis, avant d’investir la vielle ville de Sfax à partir du 5 octobre.
Défi sécuritaire, l’évènement semble avoir pris de cours cette fois les censeurs intégristes. La dimension festive y a prévalu, mis à part quelques incidents anecdotiques de bagarres entre vigiles, ironiquement chargés de la sécurité des stands.
Cette affaire du viol n’échappera pas à la justice. Heure tardif de la nuit, le couple été dans une situation non appréciée par la police (…), peu importe, rien ne justifie le viol. Après la révolution nous avons atterri dans une société qui se questionne sur certaines valeurs, et qui permet ce questionnement, c’est aussi un des sens de la révolution. Le viol déclenche action judiciaire et justice se prononcera, mais aujourd’hui on assiste à trois grands viols: – le 1er, est celui du désir des certains que dictature rcdiste revienne, et ils sont nombreux, et là on viol la révolution. – le 2ème viol, est celui des forces anarchistes/régressistes qui souhaitent la construction d’une tyrannie « anarchie » religieuse. – 3ème viol, la montée de la violence dans la société (fait divers, et manifestations sans sens et pour objectif : détruire la Tunisie) d’un côté, et d’un autre côté, le sentiment de l’impunité chez les délinquants et les criminels, le ministre de l’intérieur est devant un seul choix, réussir. Le gouvernement est devant un seul et unique choix, faire gagner les tunisiennes et les tunisiens en sécurité.
La Troïka, représentation politique arrivée au pouvoir par la démocratie, a la charge politique et régalienne pour que révolution soit préservée, dictature et tyrannie soient empêchées de violer le destin de la tunisienne et du tunisien. Ben Ali harab. Mandhouj Tarek.
En pleine nuit de l’ete indien, et dans les jardins de Chartage, deux jeunes amants se voilent dans leur propre voiture…le reste est intime- c’est ca le sacre c’est l’intme!!! ca serait un joli roman, s’il n’yavait pas ces ennemis du sacre et de la liberte individuelle. ces islamistes font tous les peches possibles et impossibles mais en cachette et dans les trous comme les rats parce que pour eux l’amour n’existe pas puisqu’ils sont guides par leur instin, la femme pour eux n’est qu’une femelle qu’on doit enculer quand on veut, ou on veut et comme on veut, l’escentiel pour eux c’est elmout3a et la reproduction et la multiplication de lespece d’el oumma, peu importe que le nouveau ne soit debile ou dramatise!!! leurs cheikhs leur permettent “d’inkih” tout ce qui bouge peu importe fillettes, vieilles, cousines, ghoulem ou kefiret…tant qu’il ya le trou. Non avec eux on vit pas monsieur il faut que je retourne chez moi dans ma Tunisie berbere.