La polyphonie est un concept linguistique développé par le théoricien russe Mikhaïl Bakhtine afin d’analyser les différentes voix qui existent dans les discours littéraires et quotidiens. Par la polyphonie, (poly : plusieurs, phonie : voix) certains auteurs ironisent sur les idéologies régnantes en les adoptant d’une façon parodique dans leurs textes. Par exemple, quand un auteur fait parler un personnage bourgeois ridicule, il adopte sa voix, sa façon de parler, son vocabulaire, son statut social, pour mieux se moquer de lui. La polyphonie, en gros, s’opère par les différentes voix qui se superposent : celle de l’auteur et celle de son personnage. Ce phénomène discursif existe aussi dans la parole quotidienne. Nous ne pouvons communiquer sans rapporter, à un moment ou à un autre, d’autres discours. Lorsque nous disons : « un tel a dit… », c’est l’autre qui parle à travers nous. Mais lorsque nous disons « un tel a dit… » , nous avons aussi le choix énonciatif d’adopter plusieurs point de vues par rapport à ce qu’il a dit : on peut le rallonger, le raccourcir, le simplifier, y ajouter des mensonges, le rendre crédible, grossir ses traits… On ne rapporte jamais exactement la parole de l’autre.
L’un des procédés rhétoriques des prédicateurs musulmans est de jouer sur cette dimension de la polyphonie. D’abord, il faut préciser que leur discours est généralement un monologue dans lequel ils expliquent leur point de vue sur la religion. Un point de vue sous-tendu par leur appartenance à un courant au sein de l’islam. Ces interventions qui se veulent médiatiques à souhait pour toucher un maximum d’auditeurs, peuvent se présenter sous deux formes : des émissions télévisées de prêche ou bien des interventions dans des grandes salles, face à un public nombreux venu les acclamer et les écouter. Cette dernière forme est communément appelée « Mouhadhara », conférence, terme généralement usé dans le milieu universitaire, qui signifie, à l’origine, la rencontre entre un public et un spécialiste d’une matière donnée, ayant un but pédagogique. Le conférencier en est le centre. C’est de lui qu’émane le savoir pendant qu’un public attentif apprend et découvre des champs de connaissance. L’un de ces conférenciers prédicateurs, le cheikh Wajdi Ghanim, est venu en Tunisie pour une série de rencontres qui ont été de vrais succès publics et médiatiques. Après avoir vu l’une de ses conférences dans la mosquée El Ghofran à Cité Intilaka, une question principale se pose : peut-on appeler ce genre d’assemblée « conférence » ? C’est-à-dire, peut-on affirmer que le but de ce prédicateur est simplement de donner des informations, d’expliquer certains sujets théologiques aux auditeurs, d’une façon scientifique et objective, sans pour autant influencer leur comportement ou les inciter à faire quoi que ce soit ? Cette question est d’autant plus légitime que, lorsque son arrivée en Tunisie a été contestée, certains admirateurs de Ghanim ont sorti cet argument : C’est étrange de s’attaquer, avec autant de virulence, à un simple théologien venu professer son savoir dans le cadre d’une « mouhadhara » dans notre pays.
A cette question, une réponse peut se trouver justement dans le maniement du concept de polyphonie. Ghanim démarre son discours par un préambule de 23 minutes. Dans ce préambule, il commence par se présenter, en signalant au passage, avec beaucoup d’humour, qu’il a fait de la prison à cause de ses idées. Argument de poids qui opère une connivence idéologique avec le public et qui va bien dans l’air du temps. Il dit en substance : Attention, nos idées sont révolutionnaires. C’est pour cela que nos ennemis ont peur de nous.
Puis, le ton apparemment humoristique de la conférence est poursuivi par une blague mettant en scène un vieux monsieur de 105 ans qui va chez un assureur pour faire une assurance décès. Pour raconter cette blague, il rapporte le dialogue fictif qui s’est passé entre ces deux personnages. Les blagues dialoguées, procédé narratif au sein de son discours à tendance argumentative, reviendront à plusieurs reprises, simplement parce que c’est un moyen parfait pour attirer l’attention de l’auditoire. En faisant rire, il donne d’emblée une image de bonhomme sympathique, spirituel et délicieux, contrastant avec l’austérité « barbante » à laquelle on s’attendait. Il raconte des blagues avec jubilation, en arguant de les prendre comme des exemples concrets et amusants qui illustrent certains de ses concepts. Sauf que ces blagues sont généralement sans aucun lien avec ce qui était dit. Par exemple, il compare l’inéluctabilité de l’islamisation de la société à une vague que l’on voit venir de loin dans la mer. Et pour mieux illustrer cette idée, il raconte la blague dans laquelle une personne qui nage fait des signes insistants, avec la main, dans une mer agitée. Vient alors un sauveteur à sa rescousse et la personne qui faisait des signes lui dit : « Salem alikoum ». Aucun lien logique entre cette blague et l’idée précédente mais ça fait rire, ça détend. Signalons que ces blagues ne sont pas drôles en elles mêmes : c’est le fait qu’elles viennent d’un spécialiste en charia, venu professer ses enseignements et qui se met soudainement à faire rire. Cette rupture ne peut être qu’une preuve de son anticonformisme, de son refus de l’élitisme (d’autant plus qu’il souligne lors du préambule qu’il a fait des études universitaires approfondies en la question) et c’est pour cela qu’on rit volontiers.
A partir de là, un comique outrancier est étrangement développé dans un discours que l’on imaginait, au départ, sérieux puisqu’il traite du rapport entre l’individu et la religion musulmane. Ghanim provoquera à plusieurs moments une hilarité générale qui s’apparente plus aux one man show des acteurs comiques qu’à une leçon de théologie : mimiques ridicules, imitations, jeux de mots grivois, gestes grotesques. Tous ces éléments ont pour but de se mettre dans la peau des autres, d’adopter leur voix, pour faire rire à leurs dépens. En sachant que le peuple aime bien qu’on le fasse rire des choses qui le frustrent. Les autre, ce sont les « ennemis » de la religion musulmane, c’est-à-dire les mauvais théologiens, les dictateurs, les mécréants, les laïcs, les occidentaux, les démocrates. Remarquons qu’il met dans le même sac, au fil du discours, les dictateurs et les laïcs. Ce procédé sémantique vise à faire ressortir, par télescopage, le cliché classique de la criminalité des laïcs et de la laïcité des dictateurs. Bref, il se transforme régulièrement en acteur qui se met dans la peau des autres pour exposer leur point de vue. Mais cette transformation n’est pas vraiment de l’actors studio. Elle est volontairement grotesque et simplificatrice. Par exemple, pour imiter un laïc, il prend un air idiot ou efféminé. Il réduit la voix de l’autre à un discours incohérent, enfantin, démuni de toute logique, teinté d’une perversion louche. Le fait est que dans un monologue, mode discursif apprécié par les prédicateurs, l’adversaire est absent. Il ne peut pas se défendre. On peut lui faire dire tout et n’importe quoi. Ce qui compte c’est de satisfaire la foule, de la rassurer dans ses certitudes et de séduire ceux qui étaient réticents.
Par contre, lorsqu’il s’agit d’exposer ses arguments, Ghanim change soudainement de ton en devenant grandiloquent. Il profère des tirades avec une voix caverneuse en pointant un doigt inquisiteur. La voix chaleureuse et souriante disparait pour laisser place à une autre, vindicative, qui ne plaisante pas en citant le Coran, qui souligne bien les mots qui font peur. L’un des leitmotivs (un élément de discours qui se répète) du Ghanim sérieux est l’injonction « istanna » qu’il profère à son ennemi imaginaire après avoir imité son argumentation grotesque. Dans ce terme « istanna », “attends”, il y a toute une sémantique paternaliste : attends, mécréant, soit plus raisonnable, réfléchis avant de dire n’importe quoi. Je t’arrête car j’ai bien étudié la question avant toi. Je connais tes arguments par cœur. Tu n’as aucune légitimité de parler de religion. C’est moi qui détiens la vérité. Toi tu n’es qu’un pauvre enfant égaré, influencé par l’occident.
Et la parole polyphonique de Ghanim pourrait être alors comparée au théâtre de guignol. Dans ces spectacles, il y a toujours un méchant qui est hué par les enfants. Les enfants ici, c’est un public à tendance guerrière (il n’y a que des voix mâles qui crient) Il est là soit pour rire du méchant anti-islam soit pour répéter « Allah akbar », « Takbir », mots impersonnels, qui ont été proférés des millions de fois par d’autres voix. Personne dans l’assemblée ne contestera le théâtre de Ghanim, parce que tout le monde est déjà convaincu. On ne vient pas pour connaitre, pour apprendre, pour réfléchir sur la théologie. On vient pour se moquer des pourfendeurs d’Allah et se sentir bien dans sa peau au sein la collectivité hurlante. On vient pour détester encore plus les autres, pour jubiler en voyant Ghanim pointer du doigt « les ennemis » comme il les appelle. Et lorsqu’à travers une rhétorique ambigüe, celui-ci en arrive à son idée centrale : ceux qui ne sont pas pour la charia doivent mourir, nous sommes sûrs que ce n’est plus une conférence mais une apologie radicale qui appelle au meurtre. On peut donc dire que ce genre de mouhadhara n’est pas purement théologique. Elles ont des visées politiques bien précises qui consistent à passer au stade de la galvanisation des corps contre les ennemis de l’islam. Réveiller ces milers de gens qui se retrouvent dans un seul cri menaçant (Allah Akbar), pour s’entrainer à éteindre la voix grossière des mécréants qui sont tous associés, bien entendu, au « diable ».
La polyphonie chez les prédicateurs favorise l’ambiguïté et la coexistence de plusieurs messages dans un but purement démagogique. Elle tend à masquer les incitations à la haine, au meurtre et à la mutilation, objectif véritable de la parole de Wajdi Ghanim, à la faveur d’une certaine respectabilité scientifique indiscutable. Et l’on peut dire que le choix du terme générique Mouhadhara por désigner ce genre de discours fait partie de cette stratégie.
Les plus grands dictateurs de l’Histoire n’ont pas fait autre chose que ce que vous décrivez, avec parfois un peu plus de subtilité, et les sionistes sont ceux qui ont manipulé le judaisme pour imposer leur dictature mondiale, demandez aux vrais croyants non sionistes,ils vous en apprendront des choses sur leurs “soi-disant” coreligionnaires qui ne sont que des manipulateurs machiavéliques
La grande tactique c’est la démagogie et le bourrage du crâne car ils ont souvent affaire a des gens naïfs et obsédé par la religion donc le tour est jouer très facilement mais quand ils se trouvent en face d’eux l’Iran bis ou l’Afghanistan 2 a ce moment ils vont commencé a pleurer mais ça sera trop tard.
Vous passer d’une analyse simple des procédés rhétorique qu’utilise n’importe quel prédicateurs qu’il soit musulman, méthodiste ou laic bon chic bon genre à une conclusion ( le dernier paragraphe ) qui dévoile votre à priori idéologique , alors votre analyse pretendue savante ( la polyphonie n’a rien à faire ici , Bakhtine l’applique surtout à Dostoevski et entre le grand russe et cet egyptien il y a des années lumières) n’est qu’un masque ( pour réprendre votre mot)
qui cache d’autres intentions.
Une question plus importante est celle de la possibilité ou non de designer des ennemis dans le combat politique , et si on se designe de ennemis quelles sont les solutions possibles de l’antagonisme ?
@Auteur
Tu as pris la peine de faire toute cette analyse psychologique ! Bravo !
By the way, elle peut s’appliquer à n’importe quel prêcheur, politicien… Ça s’appelle l’art de communiquer et de transmettre ses idées à l’audience… Et ça s’appelle art car c’est un don, c’est pas tout un chacun qui peut l’avoir.
Si Sheikh Ghoneim parlait dans ses discours de sujets qui te tenaient à cœur, si c’était pas de l’Islam, mais de la laïcité par exemple, tu aurais interprété ton analyse d’une façon tout à fait opposée !! Et ça, ça s’appelle HYPOCRISIE !!! Qui est si répondues chez nos « penseurs » qui se croient éclairés »!
Dans ton long article, tu n’as pas osés critiquer ou discuter du sujet même des discours, pour la simple raison que c’était trop fort pour toi, c’était pas to domaine… et ça se comprends… C’est comme si un tailleur (avec mes respects aux tailleurs) essayé de critiquer une conférence présentée par un savant en mathématiques abstraites. Le tailleur dans ce cas si, se concentrerait sur les vêtements du savant, et il nous donnerais une analyse similaire à ton article, c’est-à-dire complétement hors sujet !
En conclusion, essayer de dénigrer le personnage juste sur la base cette analyse superficielle prouve ta faillite intellectuelle et celle de beaucoup de tes semblables !!!
@Anqua: Bakhtine ne s’est pas seulement intéressé à la littérature.Il s’est aussi penché sur le discours quotidien et d’autres formes d’énonciation. Référez-vous à d’autre livres de lui, car il en a écrit plusieurs, dont “Esthétique et théorie du roman”. Et le fait qu’il l’ait appliquée sur Dostoïevski ne veut pas dire qu’il est interdit de l’utiliser comme méthode pour essayer d’analyser d’autres discours. Je vous renvoie par exemple à une thèse en ligne intitulée “Manifestation de la polyphonie dans des représentations discursives issues de la presse écrite” http://biblioweb.u-cergy.fr/theses/08CERG0397.pdf Vous y trouverez surement des informations qui pourraient mieux vous éclairez sur ce concept que vous ne semblez pas trop bien contrôler.
Vous parlez également de mon engagement idéologique. Effectivement il existe. Mais il existe autant que le votre. Quand vous dites “musulman, méthodiste ou laic bon chic bon genre”, je me demande pourquoi le seul que vous qualifiez de “bon chic bon genre” est le laïc.
Il est vrai que l’intelligence n’est pas que laïque ou Motazala “école musulmane qui met en avant la raison avant le texte sacré”, :). Mais , je pense que la démocratie tunisienne qui permet par ce moment particulier, presque toutes les libertés d’expression (sans une législation appropriée à la démocratie) a besoin de cet affrontement entre les idées des lumières et celles de l’obscurantisme, pour certainement et sans doute aider les tunisiennes et les tunisiens de mieux comprendre ce que la nuit et le jour (voila pour faire court. personnellement je suis certain que le projet de société que les salafistes défendent, ne correspondra en aucune occasion démocratique à un choix de majorité politique, ni même à un taux qui pourra influer ou s’allier avec un autre parti. Le poids des salafistes gênera l’espace public un moment, on est encore dans la révolution et on restera dans une veille active dynamique et en mouvement, qui sera la garantie des objectifs de notre révolution. Avec les salafistes il s’agit d’un choix de société avec un modèle social et un socle de valeur sociétal que les tunisiens ont refusé depuis plusieurs siècles, rappelez vous de ABOU HIMAR, qui la tuer? et récemment qu’on le Wahhabisme est devenu le référentiel religieux du nouveau “actuel” pouvoir (la famille Saoud), en Arabie. Nos oulémas de l’époque ont réfuté la proposition d’adopter se nouveau ordre d’être et de se comporter. Mandhouj Tarek.
Ces prédicateurs commencent par endormir leurs SPECTATEURS pour ensuite leur faire gober n’importe quelle connerie!
Ce n’était pas une analyse psychologique mais discursive, ce qui est tout à fait différent. Il faut bien savoir mettre les mots exacts sur les choses, après avoir lu les auteurs dans les blogs.
Pour l’art de communiquer, effectivement je n’ai jamais dit que ce monsieur ne l’avait pas. Sauf qu’il n’y a chez lui que de l’art de communiquer et surtout de communiquer sa haine et son mépris. Aucune idée intéressante. S’il y en a une dans cette “mouhadhara” communiquez-la moi. Par exemple dans cette séquence, c’est un vrai artiste de la parole, dans le sens où il fait des appels au meurtres d’une façon très fine. Il a vraiment un don indiscutablehttp://www.facebook.com/photo.php?v=3086171805105 Les termes “moutou” “9at3 erras” “thabh” sont utilisés d’une façon métaphorique mais tout en ayant un but bien clair. Dire au public: “ceux qui sont contre nous, tuez-les tous”
Quand à l’analogie entre moi et le tailleur, je trouve qu’elle est assez maladroite. Les vêtements du mathématicien n’ont aucun lien avec son raisonnement. La description du tailleur serait effectivement à coté de la plaque. Tandis que la mienne est une analyse de sa rhétorique, donc forcement de son discours et de sa portée.
L’analogie avec le tailleur est juste pour montrer que tu n’as pas critiqué les idées et le fonds dans ces discours car c’est pas ton domaine, tu n’es ni un « Fakhih » ni un Théologien, et aussi pour montrer l’écart énorme entre le tailleur et le mathématicien, et enfin pour ne pas utiliser l’exemple du Charlatan et du Savant…
Pour ce qui est de la vidéo ça prouve une de deux choses : 1) ou bien tu es un débile, 2) ou bien tu crois que tous les gens sont débiles et vont croire à ton interprétation vicieuse et malhonnête.
Sheeikh Ghoneim a dit dans cette vidéo « moutou bi ghaythikom », c’est une partie d’un verset du Coran, qui est même devenue une expression populaire. Tout le monde sait ce que ça veut dire (mourrez par votre rage et ressentiment…). Les autres expressions qu’il a mentionné sont aussi très populaires et utilisées partout ! Rien à avoir avec l’incitation au meurtre, sauf peut-être dans ta petite cervelle de phobique!
mon message précédent était destiné à don
Ton analogie avec le tailleur n’est toujours pas concvaincante. Trouve une autre.
Le fait que le Coran aie dit ça ne prouve rien l’honnêteté de ce monsieur puisque pendant toutes ses “mouhadhara” il n’a fait qu’utiliser des citations du Coran et de Mahomet pour illustrer son idéologie criminelle. Je tiens à le redire, c’est criminel ce qu’il dit et ce n’est pas parce que cela existe dans le Coran que son utilisation dans le contexte de la vidéo faite à Kairouan est légitime. Et si tu commence à avoir le même discours que lui, c’est à dire celui qui est basé sur l’insulte, l’impertinence et l’irrationalité, il serait préférable d’arrêter ce débat.
On te découvre une nouvelle qualité ! En plus d’être un tailleur, je veux dire un PSY, tu es aussi un homme de droit ! Puisque tu nous criminalises maintenant !
Si tu es si sûr que c’est criminel ce qu’il dit, dans ton code de charlatan, tu n’as qu’à le poursuivre en justice !
Je ne “vous” criminalise pas.Je criminalise ce monsieur. L’incitation au meurtre est criminelle d’après ce que je sache puisque les gens, confiants en ce prédicateur, peuvent parfaitement passer à l’acte.
Quand tu dis “nous” tu parles de qui exactement?
Mais tu es débile ou quoi ? Incitation au meurtre d’un seul coup? Tu parles de crime comme si tu étais un homme de droit ? En plus, il parait que même la langue et la culture Arabe te sont étrangères…
Je suis maintenant convaincus que l’analogie du Charlatan est la plus appropriée pour toi !
Je te conseille aussi de consulter un vrai PSY pour ta phobie!!
Pour ce qui est du « nous », je pensais que tu me criminalisais aussi avec lui !
C’est encore moi…
Un tout dernier essaie pour t’expliquer…
En utilisant ta même logique, celui qui utilise l’expression : « on doit exterminer l’analphabétisme », est lui aussi criminel ? puisque il incite au meurtre des analphabètes, non ?
Bien que je suis sûr que pour toi, s’il n’est pas islamiste il veut juste apprendre à lire et à écrire aux analphabètes, mais s’il est islamiste il veut tuer tous les analphabètes! Cet exemple résume parfaitement ton état d’esprit tordu !!!
Appel Urgent!!!!
Vous les éclairés, les libéraux, les progressistes, les intellos, les laïcs… ayez le courage et accepter le défis de débattre celui que vous appelez charlatan, obscurantiste, intégriste, terroriste… en public !
Choisissez un de vos Gurus pour l’affronter ! Ca devrais être très facile, non ? Vous pourriez ainsi l’exposer et le battre en public et devant tout le monde !
en répnse:
les “éclairés” n on t pas de “gourou” justement, et on ne débat pas pour le plaisir de débattre pour savoir qui parle le mieux ou qui ment le mieux, mais pour des idées claires. Je n en voit aucune ici sauf l appele a la violence. Par principe un démocrate ne débat que d’idée démocratique. le cas de ce monsieur est de l’ordre de la loi (incitation a la haine et trouble al ordre publique).
voitre proposition n est qu un piege absurde: franchement, moi débattre de l’excision? bien sur qu il va gagner ce malade mental! parlons d’économie, de science, de phylosophie, de sociologie, de science politique et : avec grand plaisir! mais on sais deja comment ca se passera avec ces gens là qui ont décidé de ne pas allumer leur cerveau.
ps: je serais israelien, antiarabe ou antimusulman, ou capitaliste, la vache ce que j encouragerais moi aussi ce genre de “débat” dans le monde arabe lol (tant qu il y a du pétrole en tout cas, après les sauvages peuvent crever de faim on les auras bien eu lol)
@v Appel: je me demande si on peut avoir un débat sans forcément avoir besoin d’un truc spectaculaire, genre match de catch et quelqu’un qui se fait massacrer ou battre par ko à la fin ? Est-ce que vous imaginez un débat intellectuel dans lequel les rencontres seraient autre chose qu’une bastonnade en présence d’un “public” qui applaudit pour le laïc et qui crie takbir pour le “vrai musulman”? C’est une question sérieuse.
@Aymen Gharbi
OK sans public, dans un studio de TV et en direct. Ca vous va?
Cette analyse est vraiment très pertinente. Tous les prédicateurs, fous par essence, utilisent exactement la même méthode pour haranger et hypnotiser leur auditoire. Les US en ont toute une collection de ces timbrés qui squattent d’innombrable chaînes tv, et il est fort probable que ce triste sire a dû y faire ses classes.
Le plus fun c’est que tous ces prédicateurs fous se ressemblent, mêmes mimiques, mêmes gestuelles, mêmes intonations et finallement même type de balivernes puisées pourtant dans des religions différentes.
Si vous appréciez ce genre de divertissement, je vous conseille Londres qui regorge à chaque coin de rue de ce type de guignol qui profitent des lois sur la liberté d’expression pour venir y faire leur show.
Ce qui serait utile à la société, c’est de regrouper tous ces chtarbés dans un même asile psychiatrique afin qu’ils subissent à leur tour les prédications d’autres fous, peut-être retrouveraient-ils ainsi plus vite la raison.
Si le but de cet article c est de dire que wajdi ghoneim sait parler,bien sur qu il sait parler puisque c est un precheur,c est son metier de parler et rien d autre.Pourtant Ca ne l empeche pas de dire des stupidites,et ca n empeche pas les gens stupides de les ecouter
@fabiie
Alors, tu nous parles maintenant politique et religion…? Je te croyais expertes dans les sites XXX et tous ce qui est au-dessous de la ceinture…
Ce gars n’a aucune idée, tout le discours se résume a “Je détiens la vérité, tous ceux qui sont d’accord avec moi iront au paradis, le reste pourrira en enfer… mais non pourquoi attendre le jour du jugement… ils doivent être tués au plus tôt”
Bonjour, très intéressé par l’étude rhétorique des discours et travaillant actuellement sur plusieurs projets en rapport avec ça, je souhaite savoir comment contacter l’auteur de cet article passionnant Aymen Gharbi !
Si possible merci de m’écrire un mail : corey75000@gmail.com
(Paris)
le charlatan est arrivée à l’aéroport de Tunis Carthage il y a une semaine accueilli par les Hallali de ses hôtes. Il vient de quitter l’aéroport de Tunis Carthage à l’instant avec le son de ma voix théâtrale lui disant DEGAGE. C’est qu’il était accompagné d’une cinquantaine de cafards bousculant tout le monde sans aucun égard sur leur chemin alors que j’embrassais ma petite fille en partance pour l’étranger. Ce qui m’a poussé ce qui a provoqué mon indignation. Quelques cafards parmi eux ont tenté de m’intimider, car j’étais seule avec mon mari, l’un d’eux ayant même eu l’indécence d’essayer de me tirer par les bras tandis que d’ autres me filmaient et me photographiaient. Le tout en présence d’un grand nombre d’agents de police en tenue et en civil manifestement dépassés par l’évènement. Il est à déplorer qu’il n’y avait aucun signe des représentants de la société civile et des nombreux citoyens qui ont été indignés par sa visite pour lui souhaiter bon vent. Je l’ai fait à ma manière et j’en suis très fière. Je ne sais pas ce qu’ils ont l’intention de faire de ma photo, mais je tiendrai responsable le ministre de l’intérieur et ceux qui ont invité ce charlatan de ce qui pourrait m’arriver de la part de ces hors la loi que la police a laissé faire quand ils étaient à me filmer et me prendre en photo. Et c’est là ma revanche sur ceux qui ont fait exciser leur petites filles suite à ses recommandations, et un souvenir qu’il gardera à jamais. JE bil aaiz ou raouah bil dez comme on dit chez nous
Traiter les gens de cafards est peut être un procédé aussi médiocre que ceux de Ghanim
@kaboubaham
Mælæ raha minou rih essoud ihiz ma iroud,ne t’inquiète pas ils t’en filmé juste pour t’intimider tu aurait dû faire pareil contre les chiens de garde de cet attardé mentale.
@kaboubaham
Merci Madame pour votre courageuse réaction. Si ces “cafards humains” prolifèrent sur terre c’est aussi à cause de la passivité d’un trop grand nombre. Avec tous leurs discours haineux et leurs actions néfastes, ces cafards comme vous dites justement, plus que perturbés, seront les premiers hôtes de l’enfer qu’ils promettent aux autres. Ils doivent savoir ce qui les attend pour avoir ces visages tordues par la haine de l’humanité et ces regards perdus.
Ce sont juste des pervers en proie à leurs pulsions et à leurs dérives, qui s’accrochent à des textes déformables dans tous les sens, dans le seul désir fou de dominer les autres.
Bonjour,
Je cite: “peut-on affirmer que le but de ce prédicateur est simplement de donner des informations, d’expliquer certains sujets théologiques aux auditeurs, d’une façon scientifique et objective,…”. C’est une aberration de se poser cette quuestion et d’accoler les termes “scientifique” et objectivité, d’une part, et “prédicateur”, de l’autre. Un chat est un chat et un prédicateur est un prédicateur. Du reste, en termes de polyphonie les politiques ne sont pas meilleurs que ce satané prédicateur.
@Don: Il y a une grande différence de sens entre “exterminer l’analphabétisme” et “exterminer les analphabètes”, tout comme il y a une grande différence de sens entre “tuer la laïcité” et “tuer les laïques”. “L’analphabétisme” et “la laïcité” sont des notions abstraites. On peut les “exterminer” métaphoriquement avec des programmes pédagogiques, des débats, des stratégies médiatiques… “Les analphabètes” et “les laïques” sont des groupes sociaux composés d’individus. Lorsqu’il appelle, dans la séquence, d’une façon indirecte mais claire, à “égorger les laïques” ce n’est plus métaphorique mais concret.
Et toi, tu utilises ce procédé démagogique qui consiste à vouloir créer des ambiguïtés et faire planer le flou sur le sens des mots afin de gagner le maximum de terrain. C’est ce même jeu sur les mots que fait ce prêcheur. Finalement mon texte sert à quelque chose puisque le double discours, dans ce genre de débats, est devenu un procédé répandu.
@Tahar: Tout le sujet de mon texte est justement de préciser que c’est un spectacle politique et non pas une conférence. Beaucoup pensent et affirment que n’importe quel prédicateur connu vient ici pour nous “apprendre” la religion musulmane avec ses connaissances encyclopédiques. Pour eux, un prédicateur est un puits de science.
quand “progressiste” devient une insulte dans un pays (ou laïc, ou démocrate, ou liberté), je fais mes valise et je me casse. c est le cas de la tunisie.
je pense que ce réflexe est tout ce que les islamistes veulent pour prendre le pays.
@ riadh
Tu a tout a fait raison c’est persepolis qui montre bien ce qui se passe au pays,il a été mal interpréter par ce qu’il traduit bien la vérité .
gnim et mourou où le jeux d’ennahdha ,la pièce de théâtre continu mais vous êtes aveugle ou vous êtes bêtes ,acte 2 la quasbah 4 ,et la pièce sera presque terminer et vous ne pouvez plus bouger ,vous serez dans les filets d’ennahdha.
@ nawaat : soyez les premiers à parler de la nouvelle manipulation qui a commencé ce matin pour la quasbah 4 ,le plus étrange que ce sont les pages pro- nahdha qui font l’appelle de manif de quasbah 4.
@tunis love
Les tunisiens sont drogués avec la religion quand ils vont se réveiller ça sera trop tard le pays sera au mains des qataris représenté par ennahda.
Ces barbus utilisent l’intimidation quand ils sont en groupe , mais individuellement sont des lâches , donc il faut pas avoir peur d’eux
Ces prédicateurs profitent de l’ignorance des gens dans le domaine scientifiques et mm de la religion pour cracher leur venin
@veritas: après tout ce qu’ont voit tous les jours dans les rues tunisiennes c’est vraiment maintenant qu’il faut bouger sinon c’est la fin et ça sera trop tard ,des appelles au meurtre par des salafistes (le bras de fer d’ennahdha ) et les procureurs vendu arrêtent les rappeurs ,les blogueurs ,et les journalistes ,des hommes qui veulent faire le jihad ouvertement contre les autres tunisiens et on les laissent parler librement ,pauvre tunisie ,un homme l’autre fois frapper sa femme dans la rue et lui disant tu va devenir musulmane tu va mettre le voile ,et personne n’a bouger ……..et plus encore d’histoire si vous voyez l’état du pays vous allez pleurer .
Cher Aymen, un petit bonjour à toi. Ton article m’a beaucoup plu; je l’ai trouvé juste et instructif. Et pour tout te dire, je me suis permis de m’en référer dans mon nouveau papier à paraître prochainement sur nawaat… Merci par avance.
[…] :L’islamisation orchestrée (44)L’Islamisme et l’Empire, un flirt qui perdure (42)De la polyphonie chez Wajdi Ghanim (39)Silence inquiétant d’Ennahda face aux salafistes (37)De la milice des RCDistes à la […]
Il faut faire ce genre d’analyses sur tous les discours des ministres. Même si c’est un peu élitiste, ça reste salutaire.
Merci Aymen pour ton analyse de ce discours. et des techniques de manipulation . La question qui se pose c’est pourquoi ceux qui sont venus applaudir ce manipulateur des esprits ont ce besoin de désigner un ennemi pour se sentir mieux? on retrouve la même chose d’une autre manière en France. Besoin de désigner l’immigré musulman comme le grand méchant loup pour resserrer les rangs de l’extrême droite , voire de la droite. A l’heure où toutes sortes de messages et de discours sont disponibles pour n’importe qui, triomphent des discours simplistes où les méchants sont désignés clairement comme dans les contes pour les enfants. Régression due à la paresse, on ne veut surtout pas réfléchir, cela est trop compliqué, on laisse cela aux spécialistes de tous genres (souvent dans leur tour d’ivoire). alors on se regroupe autour de gourous qui parlent aux instincts les plus bas,la instincts qui
[…] In 2012, Egyptian theologian Wajdi Ghanim was invited by «Islamist associations» to Tunisia for «a series of meetings that were met with real success in the public and the media.» According to a Leaders report, some 7,000 Tunisians came to hear Ghanim’s lecture which was […]