Mise à jour 15h58
Le Chef du gouvernment Hamdi Jebali vient d’annoncer que si son initiative ne réussit pas, il se dirigera vers le Président de la République Moncef Marzouki ce samedi 16 février pour que ce dernier constitue un nouveau gouvernement, selon la loi. La démission de M. Jebali serait donc à l’horizon. (Voir la vidéo publiée sur la page facebook officielle du Chef du gouvernement-en ar >cliquez ici)
« J’ai poursuivis cette initiative jusqu’à sa fin. Je vais finir aujourd’hui quelques échanges politiques et demain, après la prière du « asr », vers 16h, je vais inviter tous les partis, ceux qui ont acceptée (mon initiative) et ceux qui l’ont refusée et leur proposer la dernière forme de mon projet. Selon leurs réactions, peut-être qu’elles ont changées ou changeront, le samedi j’annoncerai si mon projet a des chances de réussir ou pas. Dans le dernier cas, je me dirigerai vers le Président de la République, et selon la Constitution, il y aura le choix d’une autre personnalité pour former un nouveau gouvernement. Ainsi, éclateront les initiatives et que l’intelligence des Tunisiens trouve une autre solution. Ceci est ce que j’ai proposé à mon pays, et à tous les partis politiques et à eux d’assumer l’échec et le fait n’avoir pas eu une solution. »
Le député Habib Khedhr : “Aucun ministre n’entamera son travail sans passer par l’Assemblée Constituante”
Habib Khedhr, rapporteur général de la Constitution, député du bloc parlementaire d’Ennahdha a déclaré ce matin, 14 février, en séance plénière: “Aucun ministre, ni Secrétaire d’Etat n’entamera son travail sans passer par l’Assemblée Constituante.” Dans un défi évident au Chef du gouvernement Hammadi Jebali, le député d’Ennahdha a passé le message de son parti en ripostant à M. Jebali qui, rappelons-le, a indiqué dans son derniers discours qu’il persiste pour constituer un gouvernement de technocrate et qu’il n’est pas obligé de passer par l’Assemblée Constituante. »
L’initiative du Chef du gouvernement, un choc pour Ennahdha
Une guerre froide, d’ordre constitutionnel et politique, est en toute évidence en cours entre Hamadi Jebali, secrétaire général d’Ennahdha et son propre parti. Avant son discours du 8 février, c’est avec plusieurs experts en droit constitutionnel, tels que Kais Saïd et Yadh Ben Achour, que le Chef du gouvernement a discuté pour vérifier la faisabilité de son gouvernement de technocrates. Le soir même , M. Jebali a affirmé qu’il maintient sa décision annoncée deux jours plus tôt. Ce n’est qu’aujourd’hui à l’ANC que l’ampleur de l’impact de la décision de M. Jebali sur le parti Ennahdha devient vraiment patente. En effet, Sahbi Atig, chef du bloc parlementaire d’Ennahdha, a qualifié l’impact de l’initiative du Chef du gouvernement sur Ennahdha de “choc”.
“Après le choc du matin de l’assassinat de Chokri Belaïd, nous avons été choqués le soir par l’initiative de ce nouveau gouvernement de technocrates [annoncée le 6 février, le soir du décès de Belaïd]
Depuis, Ennahdha, guidée cette fois-ci par son aile dure, notamment le membre de la Choura Habib Ellouz, ne cesse de multiplier les déclarations médiatiques où le mot d’ordre n’est autre que “légitimité” des urnes. Le lendemain du discours du Chef du gouvernement, un appel a été fait pour une manifestation pro-légitimité pour le samedi 9 février. Malgré tous les efforts déployés, en mettant des bus au service des “supporters” venus de plusieurs villes à Tunis, le rassemblement qui a eu lieu le 9 février n’a pas dépassé les 3000 personnes.
Du coup, Habib Ellouz, appellera à une “malyouniya”(une manifestation de plus d’un million d’individus) de partisans d’Ennahdha pour “soutenir la légitimité” le vendredi d’après, c’est-à-dire demain 15 février 2013. [ Mise à jour : suite aux déclarations de M. Jebali, Ennahdha a changé le jour de la manifestation pour ce samedi 16 février] De son côté M. Jebali niera tout conflit entre lui et son propre parti.
Une guerre sur deux fronts ?
Que ce soit en interne ou en externe, Ennahdha a entamé l’appel de ses troupes pour envahir la rue et ce après sa surprise à voir plus d’un million de Tunisiens qui ont accompagné le cortège funéral de Chokri Belaïd. En effet, pendant que la Tunisie était encore en état de choc, le retentissement du mot “légitimité” par les partisans d’Ennahdha s’agrandissait de plus en plus.
En interne, c’est le SG d’Ennahdha qui défie son parti en annonçant le gouvernement de technocrates sans l’adoubement de la seule instance dite “légitime” en Tunisie. Pour M. Jebali, l’heure est grave car la Tunisie vit une crise, surtout au niveau politique et sécuritaire, d’où la nécessité d’un nouveau gouvernement compétent “pour sauver le pays“.
En externe, c’est contre le parti de Nidaa Tounes- dont le leader Beji Caid Essebsi a appelé à la dissolution de l’Assemblée- que l’aile dure d’Ennahdha, guidant ses partisans, s’est mis en état d’alerte. Par ailleurs, ce n’est que quelques jours plus tard que M. Essebsi modérera ses propos en rectifiant ” si l’Assemblée Constituante ne finit pas la rédaction de la Constitution, elle devra être dissoute“.
Ainsi, pour Ennahdha, il semblerait que le danger imminent et actuel reste du côté du Chef du gouvernement qui, en mettant en place son gouvernement de technocrates, retire le pouvoir de l’Assemblée Constituante d’y consentir et met relativement à l’écart du pouvoir son parti en lui retirant ses ministres.
Nouveau quatuor contre l’ennemi commun Nidaa Tounes pour “sauver la légitimité”
Hier, le parti Ennahdha publie un communiqué annonçant une nouvelle coalition entre le parti islamiste, le CPR et les blocs parlementaires Wafa (guidé par Abderraouf Ayadi et Liberté et Dignité (guidé Néjib Hosni). (Cliquez ici pour savoir plus sur ces blocs)
Alors qu’Ennahdha comptait se débarrasser du CPR et d’ Ettakatol qui ne cessaient d’exiger le remaniement ministériel (Ministères de la Justice et des Affaires Etrangères) en cherchant d’autres alliés d’obédience islamiste/ nationaliste comme Wafa et Dignité, voilà que M. Beji Caid Essebsi, a réussi à faire d’eux à nouveau des alliés.
Se mettant face à l'”ennemi commun, Nidaa Tounes”, le nouveau quattuor (Ennahdha, CPR, Wafa et Dignité), compte donc faire imposer la légitimité des urnes, que ce soit sur le plan politique ou à l’ANC. Quant au parti socialiste Ettakatol, il s’est mis du côté du Chef du Gouvernement. Ce dernier, pour être plus entouré et conseillé, a crée un “Conseil des sages.” Constitué de personnalités respectables, la présence du Chef d’Etat Major dans ce conseil a crée une dissonance encore difficile à décrypter…
Dilemme : Sauver le pays ou la légitimité ?
Le Chef du gouvernement avait choisi de réagir face à la situation désastreuse du pays, affirme-t-il. Il a mis à l’écart tous les partis politiques, y compris le sien, en décrétant un remaniement ministériel global (tous les ministres sauf lui-même) et ce après des tiraillements qui ont duré des mois sans résultats pour le remaniement ministériel.
Cependant, retirer la légitimité de l’Assemblée Constituante et son droit d’accepter ou non les nouveaux ministres a été “un choc” pour le parti Ennahdha et ses députés. Outre leur ennemi “Nidaa Tounes”, il semblerait que la confiance que ce soit du côté du Chef du gouvernement ou des députés du parti islamiste ne soit pas partagée.
Mettant à l’index l’initiative du Chef du gouvernement, dans une provocation explicite, M. Habib Khedhr a traité certains de ceux qui ont conseillé M. Jebali de “professionnels des falsifications de la loi et des réformes de la Constitution en la faveur de Ben Ali.”
Refusant ce qu’il surnomme de “fatwa” des lois, M. Khedhr fait passer le message du parti Ennahdha : Que ce gouvernement de technocrates n’aura pas lieu puisque qu'”aucun ministre n’entamera son travail sans passer par l’Assemblée Constituante.”
“Notre modèle est celui d’un Etat de droit et le bien de la Tunisie passe par le respect de la loi, non sa transgression. On appelle au consensus, à la mise en place d’un agenda, des Instances” dixit M. Khedhr.
A lire aussi :
Après avoir bloqué le remaniement ministériel, Ennahdha tente le blocage de l’initiative de Jebali
Hammadi Jebali : Maintien de l’initiative d’un gouvernement de technocrates pour éviter le naufrage
Remaniement ministériel : Le Chef du gouvernement face au flou constitutionnel
Chokri Belaid abattu de plusieurs balles devant son domicile
Enième report du remaniement : l’isolement d’Ennahdha se confirme
Tunisie : Les juges décrètent l’échec de la réforme du système judiciaire
L’opposition poussent vers un gouvernement de téchnocrates pour plusieurs raisons les plus cachées sont selon moi:
1- Déconcerter ceux qui ont voter pour la Troika pour mettre en place le premier gouvernement élu.
2-Se débarasser de l’un des visages politique les plus célébres au sein de la Troika lors des prochaines éléctions qui est Hammadi Jbeli.
Je suis contre cet initiative de Jbeli parce que je suis convaincu que dés que l’opposition va reussir à le mettre dans le coin tout seul sans le soutien d’une majorité dans l’ANC il devient tout d’un coup ” le terroriste” qui a appellé au khilafa.
1-on remarque que malgré cette volonté du chef du gouvernement de sortir rapidement la tunisie de cette situation, les choses trainent…
2- on remarque qu’un large consensus (une grande partie de la population, plusieurs partis politiques acquis à la révolution, l’assemblée des sages, une partie de la société civile, plusieurs intellectuels) s’est formé autour de la légitimité démocratique ( l’anc),
3- les alliances pour le reste de la période peuvent évoluer et s’élargir. on parlait il y 3 jours d’ennahda, wafa, plus ou moins le groupe dignité liberté, maintenant le cpr confirme sa continuité avec la même alliance avec ennahda, le groupe dignité liberté, c’est sûr, des indépendants acquis à la révolution et ses objectifs peuvent y participé, c’est bien. cpr , ennahda, ettakatoul au début de l’expérience étaient plus que 130
constituant-e-s, avec le départ de certains du cpr et du ettakatoul c’a baissé, et maintenant avec wafa , le groupe dignité liberté et les indépendants même si ettakattoul part, il aurait une large majorité à l’anc, cela facilité le travail…,
– le plus important je pense est: a) que ça aille vite, et que ça passe par l’anc. après qu’il s’agira d’une équipe de technocrates, mi-mi, ou tout politique, il faut que ça soit -que ces technocrates- soient acquis à la révolution et non pas des (…), b) que la solution soit politique, et non pas juste gestion d’affaires ordinaires. la tunisie ne souhaite pas/ne supporte pas une pose, il faut que ça avance, en projets, en justice
transitionnelle, reformes, les hautes instances medias/justice/isie, et que l’anc se dépêche pour la nouvelle constitution et la loi électorale, et surtout bien choisir un système électoral qui ne permet pas l’inégalité, la grave inégalité, exemple: l’élu ennahda est élu avec 40 000 voix, et un autre avec 10 000 voir moins. wa allahou waliyou ettawfik. ben ali harab. mandhouj tarek.
When my craving are unbearable and strong;
the need to top up my depressive state takes over what better
remedy than head to any news source emanating from tunisia.
the familiar drug seem to be nawaat out of habit one could say.
it is a perfect window that highlights all the titbits going wrong with
a nation that perfected the art of screwing up all things and her masses
partake in it with no exception.
as the yanks would say: we know how to fuck up.
all indian religions tell us samsara is full of dhukka meaning life is full
of suffering:tunisia is a good illustration.
even counting 3 million votes took 3 months almost with 10 thousands
accountants. and the head of the electoral commission telling us the
cost per vote is only a 1000$ a cheap price for a democracy.
ants are fasters than kefis we know now ,and less egoistical
the freely elected parliamentarians are thicker than bricks intelligence wise
make despots look efficient and are as tolerant as thick clouds to sun rays.
my diagnostic to those who wish to have a stable depression is to take
a dose of tunisian news
D DAY demand: the depart of the tripartite.
they lost all legitimacy to stay on wheels of governance
marzouki is an insult to a bournous in which he parading like a peacock.
a spect of dirt that should be swept away from from the compounds of carthage.
jebali is a desease who thinks he will be spared the wrath of a nation.
jebali has no credibility to head,choose or impose any condition:
a hospital can’t be run by a patient nor can a disaster be cleansed by a culprit.
jaafer is a parasite hanging with his teeth to any one who he might see as survivor.
a hopeless case study.
doom and gloom:
doom represent the destitutes of yesteryear like beji and co.
what a nightmare tunisia could hope for with clown of the fourth dementia
and age.
gloom represents the repugnant ghannouchi,hairy experience tunisia
could do well to sweep away.
as for that spokesman above:
what language does he speak or capable of?
hearing him on a golf tv station he makes no sens even in arabic and sure
he can’t do in any other speak.
not even bearded to conform to his tribe of goats.
what assembly is he talking about when the partner of ennahda rebuked
their bills.
that act in itself is a dissolving of parliament and a motion of no confidence.
what ever cattle breed he originated from go back and chew grass khedri
or whatever label you ‘re?.
demantle that tripartite of the love of valentine and tunisia had enough from
the menage a trois or polygamie .
doom and gloom must cease and people should go back to work.
Sauver le pays ou la legitimité ? drole d interrogation !! l auteur n a apparamment pas conscience de la gravite de ce dont elle parle ! peut on sauver un pays sans legitimité dans un pays democratique ? bien entendu que non !!! ? Seul un pays non democratique peut etre “sauvé” grace a un coup d etat militaire par exemple et ca été toujours l argumentation des putschistes… ! C est apparrament ce que souhaite en verité certains parmi
l opposition actuelle et les faux modernistes democrates qui par haine obsessionelle pour les islamistes
n hesitent pas a marchander avec la legalité, alors que les gens qu ils accusent etre obscurantistes et anti- democrates ( Ennahda) s attachent a la legitimité des urnes!!!!!! Leur aveuglement et tel qu ils oublient que le jour ou le peuple mettra l opposition au pouvoir, Ennahda et autre future opposition aussi marchandera avec leur legitimité et que nous aurons un Cirque permanent dans le pays..
Un peu plus de maturité democratique Nawaat SVP !
l
[…] Dans ce “cirque”, deux hommes ont mis leur parti au pied du mur : M. Hamadi Jebali, SG d’Ennahdha et Mohamed Abbou, SG du CPR. Par ailleurs, les décisions importantes du pays sont de toute évidence du ressort du Conseil de la Choura. Et à l’Assemblée Constituante, ce sont ses décisions qui prévalent. Leur véritable “porte-parole” n’est autre que Habib Khedhr, rapporteur général de la Constitution. En effet, c’est lui qui a coupé court à l’initiative du Chef du gouvernement lors de son allocution le 14 février où il a déclaré qu’aucun ministre ne sera dans le gouvernement sans passer par l’Assemblée Constituante. […]
[…] judiciaire ou encore religieux. Sa proposition a été saluée par l’opposition mais refusée catégoriquement par son propre parti, via le conseil de la Choura, organe décisionnel du parti Ennahdha. A près cette polémique, il a […]