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D’après le journal nicematin, des Tunisiens ont fait passer 1.800 lingots d’or (72 millions d’euros soit 144 MD) illégalement de la Tunisie, par la France en transit, vers Istanbul et/ou Dubai et ce depuis la chute de Ben Ali jusqu’en avril 2012. Le journal se base sur des sources non révélées, notamment un douanier marseillais qui préfère garder l’anonymat. Selon un autre douanier de Nice, les autorités françaises n’ont pas demandé d’intervenir à l’encontre des passeurs tunisiens en transit avec leurs lingots.

La troisième fois qu’un Tunisien est venu spontanément nous dire qu’il était porteur de 10, 20 voire 40 kilos en lingots, on s’est dit qu’il devait y avoir un… petit problème. Quand on a su que c’était pareil à Marseille et Paris, on a fait remonter l’info. Il ne nous a jamais été demandé d’intervenir.”

Le journaliste qui a écrit l’article, (article non signé), pose la question suivante :« Ces lingots font-ils partie de ces “biens mal acquis des dictateurs africains et arabes”qui font l’objet d’une enquête judiciaire, instruite par le juge Le Loire à Paris? »

Il rappelle également que lors du deuxième gouvernement de Mohamed Ghannouchi, le ministre des Finances Jalloul Ayed a félicité le 21 mars 2011 « à grand renfort de publicité ses fonctionnaires de l’aéroport de Tunis-Carthage… pour avoir effectué une saisie qu’il croyait record de lingots d’or: 13,4 kilos! »

Dans le même article, des indices sur l’enquête restreignent le champ de recherches dans les « cent cinquante passages qui eurent lieu sur des vols directs entre Tunis et Marseille, Nice ou les deux aéroports de Paris.»

La procédure qui se fait normalement aurait été faite par des « “mules tunisiennes” [qui] s’empressaient d’aller spontanément, dès la descente d’avion, déclarer leur butin aux douaniers et expliquer, billets d’avion à l’appui, qu’ils n’étaient de toute façon qu’en transit. »

Ce trafic aurait interpellé les douaniers de terrain à Nice, Marseille et Paris à saisir le Golt, Groupe opérationnel de lutte contre le terrorisme de la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED). Cependant, les deux à cinq passages par semaine jusqu’en avril 2012 n’ont pas été inquiétés ou vérifiés malgré le fait que l’information à été remontée aux autorités, c’est-à-dire aux ministères des Finances et de l’Intérieur français.

Pour lire l’article de nicematin, cliquez ici.

Affaire à suivre en Tunisie, en France, à Istanbul et à Dubaï …